Difficile journée, mais temps magnifique et paysages somptueux.
Je voulais rafler ces cols muletiers des Hautes-Vosges que je n’avais pas encore grimpés.
FR-68-0737 | SATTEL |
FR-68-1228 | SCHAEFERTHAL |
FR-68-1280 | COLLET HOHNECK |
FR-68-1298 | FALIMONT |
FR-88-1113 | THIAVILLE |
FR-68-1260 | SEESATTEL |
FR-68-1122 | HUNGERLOCH |
Des cols discrets pour les vététistes mais très connus des randonneurs pédestres.
Sur la carte, une promenade de santé.
Sur le terrain, c’était moins simple.
Le petit Sattel est au-dessus de Stosswihr d’où je suis parti (vallée de Munster) voyage en TER depuis Mulhouse, évidemment.
La montée au col du Sattel au-dessus d’Ampfersbach n’est pas facile, d’autant que j’ai choisi la difficulté en empruntant le sentier caillouteux alors qu’un chemin carrossable existe.
A coté de la colonie, le col du Sattel, 737m et un monument.
Je poursuis en direction du col suivant, le Schaeferthal…
Mais avant cela, d’abord rejoindre la station de sports d’hiver du Gaschney à 1011m. Chemin où je peux rouler et où je suis dépassé par des motos.
C’est après le Gaschney que ça se corse.
D’abord monter à Schallern où j’avais fait une halte en 2013 lors de la traversée des Vosges avec LRV…puis se hisser dans un sentier pédestre qui contourne le massif du Petit Hohneck, un truc « où il faut être pris pour être appris »!
200 mètres de dénivelée pour atteindre le col de Schaeferthal avec portage permanent.
- Dans l’appellation anglaise du VTT, mountain bike, il y a « montagne » et « vélo » qui traduisent mieux à mon sens l’usage que l’on fait du vélo dans ce cas. Quand on ne peut plus rouler sur sa bécane, on la pousse, puis on la porte…les moins courageux font porter leur vélo en haut avec une voiture ou un télésiège, mais c’est un autre sujet.
- J’ai déjà consacré un billet au portage du VTT ici.
Dans le cas présent, il faut porter le vélo à l’épaule longitudinalement au sentier en raison de l’étroitesse du passage.
Tenir le vélo d’une main et assurer l’équilibre de la grimpée de l’autre main.
Veiller à bien arrimer tous les objets installés sur la machine (GPS, montre, gourde, sacoche,…) qui peuvent s’accrocher dans les branches.
Certes si la méthode est efficace, elle est aussi consommatrice d’énergie!
Si l’ascension est trop pentue, renoncer. Sauf si vous êtes deux: dans ce cas vous réalisez le hissage des vélos par paliers comme ici dans l’ascension de Crêtes du Raton.
Au col, j’immortalise le lieu grâce à un randonneur qui me prend en photo.
Puis je poursuis en direction du collet Hohneck situé derrière le Hohneck. Je dois d’abord monter sur ce piton du Hohneck qui est envahi de promeneurs. Normal! il fait beau et ce sont les vacances.
Une brave dame toute pâle.
Assise, elle tente de repartir vers le Hohneck.
- J’ai des vertiges, j’ai la nausée…
- ???
- Qu’est ce que je peux avoir?…
Je lui offre ma couverture de survie pour qu’elle s’allonge.
- Vous êtes médecin? secouriste?…
- Ni l’un, ni l’autre!
Son accompagnatrice m’assure qu’elle a un téléphone, qu’elles vont parvenir jusqu’au Hohneck où on les attend…
Je pars.
Arrivé au Hohneck, j’aperçois encore les deux dames.Elles n’ont toujours pas repris la route.
La montagne vosgienne est parfois trompeuse avec ses ballons ronds; on y part allègrement tant elle semble inoffensive et on se trouve soudainement démuni lorsqu’il faut gravir la pente si douce à la vue.
Puis vient tout près, le col de Falimont, je ne m’attarde pas, je rejoins la route des Crêtes à la recherche d’un chemin qui me mènera au col de Thiaville (col vosgien 88-1113).
Je l’atteins en haut de la chaume du Bas Chitelet.
Epuisé! le sandwich passe mal, je fais un somme.
Puis je repars…une fois revenu sur la route des Crêtes, je cherche encore la difficulté: je monte en haut du télésiège de la Schlucht, comme ça, pour voir…
Je tente de descendre avec les luges d’été, mais là c’est trop rapide pour moi.
Arrivé à la station de la Schlucht, je cherche un peu ma route, perdu au milieu des vacanciers…
Agoraphobe le Maxou?
Oui, je le crois. Peut-être mes origines campagnardes et ma soif de grands horizons en solitaire…
En présence de la foule, je me sens comme un ethnologue du genre humain et de ses comportements.
Finalement, je prends la route en direction du Tanet laissant derrière moi ce grand barnum…Étonnamment, soit la route monte, soit je suis cuit…car sur le goudron, j’ai l’impression de faire du sur-place…je penche pour la deuxième hypothèse.
Non loin de la route, le col de Seesattel à 1260m. Je progresse autour des cueilleurs de myrtilles…il me reste un col, le Hungerloch…
Le Hungerloch est à coté de Schanzwasen.
Le seul moyen de descendre: la piste de téléski vertigineuse.
Je descends debout sur les freins en tentant d’éviter les ornières.
Mon frein avant couine tellement, qu’en bas, un comité de randonneurs attend la chute…
Le but du jeu est d’avoir assez de vitesse pour passer les obstacles dissimulés sous la chaume tout en contrôlant sa vitesse sans faire décoller la machine…
J’arrive en bas sans tomber, je peux donc faire mon kéké!
Retour à Stosswihr par la route puis par un raccourci roulant qui me mène juste à mon point de départ à Schmelzwasen.
Je classe ce parcours dans les très difficiles.
Entre le Gaschney et le col de Schaeferthal il faut porter le vélo sur son dos et gravir la roche. Ne pas s’y aventurer sans entraînement et laisser la priorité aux randonneurs pédestres.
Le parcours fait 35 km et 1250 m.
J’ai mis 6 heures.
le parcours fut difficile !!, mais les photos sont superbes !
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Je n’avais jamais remarqué la Gare TER de Schmelzwasen
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