L’accident est-il prévisible?


carré 2012L’accident Macron le 7 mai, s’il devait se produire, ne serait plus aussi improbable qu’on le dit.

Sauf accident, nous aurons un prochain président mondialiste, acceptant tous les dogmes de l’économie libérable et capable de s’assoir sur tous les acquis sociaux de la France de l’après-guerre.

Sauf accident, il obtiendra plus de 60% des voix au deuxième tour de la Présidentielle.

Cette prophétie, c’était celle du sondage à la sortie des urnes dimanche dernier.

Sauf accident, tout le monde (ou presque) en est convaincu, le vote utile repoussoir de l’extrême droite va fonctionner à merveille; comme il a fonctionné en 2002 lorsqu’il s’est agi d’éliminer Le Pen, le père, face à Chirac.

Oui, mais c’était en 2002.

Le problème aujourd’hui, c’est que cette mécanique d’élimination ne fonctionne plus aussi bien. Les électeurs de Mélenchon ne sont pas disposés à manger de ce pain là…et ils ont raison.

Le vote Macron devient en effet de jour en jour un vote inutile pour nombre de citoyens puisqu’il vise à consolider une politique contraire à leurs intérêts et précipitant leur déclassement.

A force de voter « contre » pour éliminer, la mécanique électorale est grippée.

Pourquoi choisir entre la peste et le choléra? c’est le dilemme auquel on ne veut plus jouer. Laissons donc les prétendants en découdre avec ceux qui les ont portés en tête du premier tour.

Les électeurs qui votaient « contre » par dépit sont dépités; la démocratie est vaine.

Par exemple la constance du vote protestataire Le Pen contre le fameux système établi est devenu au fil du temps un vote d’adhésion. Ils sont de plus en plus nombreux, ceux qui méconnaissent l’histoire de l’extrême-droite, à revendiquer la prise du pouvoir par la famille Le Pen rien que pour botter le train à cette classe politique qui les a trompés depuis quarante ans.

Après avoir opéré un fric-frac dans les partis de gauche et de droite, voila donc Macron au pied du mur.

L’accident Macron, s’il devait se produire, ne serait plus aussi improbable qu’on le dit.

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