Une fois en haut, je flâne. Grimper le Vieil Armand, c’était mon exercice du jour. Je le sais, je n’aime pas ce machin là car je dois aller puiser au fond de mes ressources pour réussir. Je grimpe au mental. C’est comme ça quand on manque de puissance, il faut gérer habilement . Tantôt je vois un lacet arriver et c’est l’occasion de se reprendre car la courbe est souvent plate surtout si elle tourne à gauche. Mais les sections rectilignes, je les crains car c’est entre deux courbes qu’on doit se hisser plus haut. Bien sûr, je calcule pendant toute la montée, addition, soustraction, ce qui est fait, ce qui reste à faire.
Quand le col du Herrenfluh est là, j’exulte. Je descends et je grimpe sur la butte voir la plaine et les ruines du château.
J’arrive à Freundstein. Je m’assois sur le parapet et je contemple la montagne. Un bruit de moteur étrange…j’ai juste le temps de saisir une De Dion-Bouton qui monte fièrement.
Ce parcours comprend quatre cols, on l’oublie souvent:
- le Herrenfluh 835m
- le Silberloch 906m
- le Freundstein 860m
- l’Amic 828m
Deux cyclistes allemands arrêtés devant l’auberge
- Sind Sie müde? (ce sont tout mes restes germaniques)
- Nein!…ils me désignent le Ballon… Weltraum
Au Nouveau Monde, la bâtisse des GJ est démontée. Le marchand ambulant de fruits me dit qu’ils vont reconstruire de l’autre coté du rond-point…
Bollwiller attend le Tour. On a ressorti les vélos qui pourrissent dans les greniers. C’est marrant, quand le Tour vient en Alsace, toutes les communes sont cyclophiles…alors que le reste du temps elles ne font rien pour le vélo. Surtout Bollwiller!