
Le Covid rend-il aussi fou?
Des questions comme celle-là, on doit en lire partout sur la blogosphère.
Nous sommes nombreux à marcher, voire à courir dans mon quartier. C’est un phénomène nouveau lié au Covid. Parfois les gens sont accompagnés de leur(s) chien(s) et arpentent les rues, les ruelles, les impasses, plusieurs fois par jour. Certains semblent désœuvrés, ils marchent sans but, …et moi je cours. Forcément, on se reconnait à la longue. L’univers canin est omniprésent. Je n’ai jamais vu autant de gens promener des chiens. A vélo, j’ai renoncé sur les pistes à vociférer: je m’arrête. « Ô excusez-moi, il n’écoute pas ». Le chien divague, c’est naturel. Je tente un « qu’il est beau! », le maître prend son chien dans les bras… « il a deux mois, mon bébé » . Je le caresse sur le museau et le chiot mordille aussitôt mes gants. Puis je reprends ma route.
J’attribue mon besoin de courir et donc de « tourner en rond » provisoirement comme une conséquence de l’interdit de la puissance publique sur l’individu qui perd son libre arbitre d’aller et venir là où bon lui semble. En temps normal, non je ne courais pas, l’idée ne me serait pas venue. Maintenant je cours. C’est le bon coté du Covid puisqu’il nous pousse à entretenir notre santé, dit-on. Voire! Actuellement, je me déglingue surtout les guibolles. On verra à la fin…
Verbaliser nos ressentis, ça soulage aussi

Songeons que depuis le début de cette épidémie, j’ai atteint ce soir 499 km de course à pied dans mon quartier! Une attitude de fou penserons-nous. D’ailleurs, les braves gens que je croise le long des trottoirs, de ma génération pour la plupart, semblent compatir, je le lis dans leurs regards. Et je découvre en même temps cette population confinée du troisième âge si problématique avec ses comorbidités.
9411 pas dans l’heure! un truc de dingue.
Oui je suis un bougeux qui ne tient pas en place et aussi un scribouilleur à mon heure. Il faut bien équilibrer!
Mais je m’interroge, la pandémie rendrait-elle aussi fou? Les psychiatres alertent.
“Le corps est l’objet favori de notre contemporanéité, il faut en prendre soin à tout prix car on n’en a qu’un, qui est voué à vieillir, et il faut vivre à tout prix, car notre chance d’exister, c’est maintenant”, commence-t-il. Or le coronavirus “vient bouleverser ces représentations, il est la menace d’une maladie qui nous rappelle que notre corps est voué à disparaître et que nous ne sommes pas immortels” psychologue clinicien Samuel Dock, co-auteur de “Le nouveau malaise dans la civilisation” dans le Huffingtonpost
Vivre à tout prix, oui, c’est ça mon problème. Et résister aux incertitudes du moment, aux ordres contradictoires et aux contraintes anxiogènes.
Et j’imagine que je ne suis pas le seul dans ce cas.
On doit dire la Covid. Je suis gêné que cette saloperie soit féminine. Encore un scrupule refoulé en moi! Un psy, vite!
Non MAX T’es pas tout seul ( comme disait BREL en parlant de Jeff ) . je fais aussi parti des barjots qui tournent en rond. Nous sommes vivants !! et je plains ceux qui ne se bougent pas. Pour moi ce deuxième confinement se sera 200kms à pied et 500kms à vélo. Par contre la moisson de nouveaux cols ne sera pas terrible (41 )
L’important c’est d’être bien dans sa tête et son corps et de faire des projets malgré un certain âge !!!
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Je le pense également. Rien qu’à voir autour de moi, on a plus que des lions en cage. Et quand les portes vont s’ouvrir, ils risquent bien de mordre. lol
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