Alors que Mulhouse s’apprête à inonder la ville de
vélos électriques, il est intéressant de
s’arrêter sur l’annonce d’un marché pharaonique que
vient de remporter le société Decaux à
Paris.
De quoi s’agit-il?
Rien de moins que l’installation dans Paris de 20600
vélos en libre service répartis en 1450 stations,
soit environ une tous les 400 mètres!
Evidemment, si la cause du vélo attire aussi soudainement
la société Jean-Claude Decaux et, avec lui des
municipalités avides de reconnaissance en bienfaits pour
l’environnement, c’est aussi pour encore mieux enlaidir la ville
avec de nouveaux panneaux publicitaires.
Car la société Decaux, en contrepartie des 504
millions d’euros mis sur la table pour son projet vélos, va
pouvoir disposer d’une nouvelle concession de 1628 panneaux qui
vont lui rapporter 569 millions.
Donc, au total, les futurs cyclistes vont donc concourir
grâce à leurs énergiques coups de
pédales à rentabiliser les comptes de la
société leader en mobilier urbain.
Il reste un « hic » dans cette aventure qui doit être
réalisée d’ici fin 2007: c’est le branchement des
bornes électriques des bécanes à
pédalage assisté; en effet, rien ne permet de dire si
le planning de raccordement des fameuses bornes pourra être
respecté par EDF.
Enfin, ne le répétez-pas, aussi surprenant que
cela puisse paraître, c’est Gaz de France qui va vendre le
courant à Jean-Claude Decaux!
Ainsi, par un curieux raccourci, le distributeur gazier qui
s’était jusqu’alors investi dans le sponsoring du tennis et
des randonnées pédestres se retrouve à
présent vendeur de courant pour défendre la cause du
vélo électrique…