Le VTT est de plus en plus pratiqué par ceux qui fuient la route par crainte de sa dangerosité. Il est vrai que sur les chemins on risque moins d’être percuté par un conducteur imprudent. Un cycliste est mort hier sur la route du Ménil renversé par une voiture et inévitablement ça marque la communauté des cyclistes.
Retour à nos vélos, à nos bois, à la nature. Profiter de son déconfinement aide corps et âme à se sentir bien. On aurait aimé contourner le lac de Michelbach mais il faudra attendre le 2 juin que la punition soit levée.
Le parcours du jour avec le club Etoile 78 de Vieux-Thann est sur Openrunner
Pour moi, ce sera ma façon de courir en utilisant mes pieds. Une technique humaine de marche à pied et de course qui remonte à la nuit des temps.
Ce matin, pour délaisser un peu le vélo, j’ai couru 8 kilomètres.
Un truc qui me pompe à fond. Quand je rentre je suis liquéfié, la casquette ruisselle. Et je ne suis plus bon qu’au clavier.
Déjà 287 km avec mes pompes HOKA. Je suis un petit joueur, un petit grand-père qui n’en mène pas large dans les rues. Mais j’en suis pourtant fier. Mes scores sont dorénavant stabilisés et connus. Je cours le 8 km en un peu mois d’une heure avec un cardio moyen de 132. Sur le dur! sur chemin cabossé, c’est beaucoup plus difficile; je n’ai pas vraiment encore tâté ce terrain qui me semble accidentogène pour les chevilles…
Je vais en rester là sans chercher à faire mieux. Avec presque trente ans de plus que les quadras, inutile de tenter de les accompagner, ils sont beaucoup trop forts pour moi.
287km pour mes pompes HOKA. Les coussins mous en orange commencent à s’user. Le vendeur estime la tenue à 1000 km…on verra. Je pense avoir une légère pronation car l’usure est plus visible à l’intérieur du pied
Je regarde mes semelles…je vois que les coussins amortisseurs au centre de la courbure plantaire s’usent plus vite que les crampons avant et arrière.J’imagine que c’est normal.
Je suis adepte de produits commandés sur internet lorsque le marché local ne propose pas d’équivalent.
Après la commande, le livreur intervient, et parfois les loupés s’accumulent au point de vous mettre les nerfs en pelote.
Les livreurs sont pourtant des pros avec pignons sur rue. La poste, GLS, DHL, UPS et…dpd. Tous disposent de services performants et rivalisent entre-eux pour défendre leur part du marché juteux de la livraison aux particuliers.
Les cyclos du coin connaissent l’entrepôt de dpd, il est situé à la ZI de Burnhaupt le long de la piste de la Doller.
Premier round
Hier, 6 heures du mat, SMS. Je me réveille en sursaut…
Nous allons bientôt prendre en charge la livraison de votre colis. Vous serez rapidement informé de sa mise en tournée de livraison.
Prendre en charge votre colis, pour moi ça signifie que le livreur vient seulement de le réceptionner de la part du vendeur. Non, pas du tout, cela signifie que mon colis est déjà sur site à Burnhaupt afin d’être livré.
Effectivement à 9h19, nouveau SMS de dpd. Ils sont véloces à dpd, je m’attends déjà à voir le fourgon s’arrêter devant chez moi.
C’est fabuleux, je vais recevoir mon colis aujourd’hui. Et en plus la livraison est sans contact, comme ma carte bleue. Donc le colis rentre dans ma boite à lettres et je n’ai pas besoin d’attendre…c’est ce que j’en déduis. Tiens, entre parenthèses, dpd à un passe pour ouvrir nos boites? comment est-ce possible?
Je pars randonner entre-temps…
Kolossale erreur: en guise de colis, je trouve dans ma boite un AVIS DE PASSAGE.
En guise de colis, un avis de passage. J’imagine que mon colis ne devait plus être « sans contact », qu’il ne rentrait pas dans la boite, que le livreur avait perdu la clé,… et que j’aurais du attendre le livreur, tout la journée au garde à vous devant chez moi.
Donc je rentre dans l’appli dpdfissa comme indiqué sur l’avis de passage et je tente de reprendre rendez-vous…
Rien à faire, l’appli dpd me shoote dehors à chaque fois comme un malpropre.
Second round
Ce matin, nouveau SMS
on me refait le coup de la veille…méfiance
Ce matin dpd me refait le coup du SMS livraison sans contact d’hier.
Je ne bouge pas, je tiens à réceptionner mon colis. La matinée se passe…rien!
A 14h30, un fourgon s’arrête devant chez moi, je me précipite…trop tard! le livreur est déjà parti.
J’ouvre ma boite à lettres, le colis est à l’intérieur.
Je n’ai rien compris de la stratégie de livraison de dpd. Que se cache t-il derrière ces faux-fuyants? n’est-ce pas tout simplement un moyen de réaliser un surplus de flux interne? ou alors le premier livreur ne trouvait pas mon colis dans son fourgon, ou bien l’avait-il oublié? déposé ailleurs?
Bref, c’est incompréhensible.
Un dernier mot:
DPDgroup est le réseau international de livraison de colis du Groupe La Poste.
J’avais déjà testé les sacoches pour la route. La difficulté avec ce type de bagage, c’est le déport arrière de la charge qui génère un guidonnage désagréable en prime abord. Ce type d’équipement ne se prête pas au cyclo-camping. Il est juste destiné à rallier quelques étapes n’excédant pas la semaine.
Les sacoches Topeak peuvent contenir jusqu’à 22 litres. C’est un bagage qui ne convient pas pour les parcours sur sentiers en VTT. L’autre point névralgique, c’est le port de la charge uniquement par le tube de selle et la difficulté au bon maintien axial du bagage.
J’ai donc choisi le sac de selle de 17 litres de marque Zéfal pour mon prochain voyage à VTT. La fabrication semble être de qualité. La paroi intérieure est thermosoudée et l’ensemble pèse seulement 620gr.
Il me reste à tester le remplissage du bagage qui se présente sous une forme conique. D’abord faire l’inventaire du minimum à emporter, puis tenter de tout rentrer à l’intérieur…
En supplément éventuel, il me restera un sac à dos.
Produits similaires …
B-SOUL 12 L (22.50€)
Sacoche de selle bikepacking étanche Apidura Expedition 17L (150€)
Courir dans sa ville, un exercice physique qui tient en moins d’une heure lorsque l’emploi du temps est serré
J’ai parcouru un peu plus de 280 km à pied depuis que le Covid nous a confiné à domicile. Je me demande à présent si continuer à courir est utile. A quoi ça sert de courir? La première réponse est celle du bien-être. Un bien être corporel et mental et aussi une façon de posséder une pratique sportive pluridisciplinaire.
Parmi les inconditionnels du vélo, beaucoup ne comprennent pas la course à pied qui s’intercale entre marcher et pédaler. Or courir est une source immense de bonheur comme laisser courir sa plume, courir les chemins, courir le monde par la lecture, courir l’aventure,…
Je l’ai vérifié moi-même au cours de mes premières sorties. Trottiner à pied, c’est une façon de vaincre l’enfermement et de reprendre possession de son corps.
On m’objectera qu’on peut aussi faire du sport chez soi, c’est affaire de goût, j’ai besoin de voir du paysage défiler, de rencontrer des perspectives.
Je ne connais rien à l’académisme de la course à pied. J’ai tenté de savoir…combien de temps courir? à quelle vitesse?…j’ai constaté que la plupart des joggeurs s’en foutent un peu, la plupart ne savent même pas quels sont leur temps au kilomètre. Peu importe après tout!
Tenter de comprendre la course à pied, c’est aussi une façon de comprendre pourquoi ce sport est si populaire. Alors oui, courir c’est une façon ordinaire de lutter contre la sédentarité, un mal moderne, sans autre exigence qu’un vêtement léger et qu’une paire de chaussures adaptées.
En outre courir trois, puis quatre, puis cinq kilomètres « se loge » facilement dans un emploi du temps serré contrairement au vélo plus chronophage.
On pourra longtemps épiloguer sur les méfaits d’une respiration à grandes bouffées d’air pollué au centre des villes…mais comment faire autrement tant que les pouvoirs publics refuseront de prendre à bras le corps cette question de santé publique?
Ne pas se raconter d’histoire: courir est un sport debout contrairement au vélo où l’on est assis. L’engagement corporel est donc total lorsqu’il faut trottiner. D’autant qu’à pied la roue libre n’existe pas dans les descentes! Les prérequis sont là: tenter de courir avec un surpoids n’est guère raisonnable pour le squelette et le système cardio-vasculaire. Mieux vaut donc commencer lentement, quitte à marcher au début!
Il me reste à présent à tenter d’intercaler vélo et jogging dans un emploi du temps déjà encombré.
Parcours local sympa sur les hauteurs de Thann. La montée à Waldkapelle mobilise des ressources. A Hirnlestein, beau point de vue, puis descente au Silberthal, remontée à chapelle Saint-Morand et enfin la cote 425 et retour par l’oratoire Iffis.
La planète des fous va t-elle comprendre qu’elle joue sa perte avec cette pandémie?
Mes lecteurs fidèles se sont habitués à cette chronique du lundi. Elle m’engage par un juste retour des choses à la tenir avec pugnacité et aussi avec courtoisie, deux valeurs qu’on oublie parfois dans nos rapports qu’on dit sociaux.
A ce sujet, force est de constater, avec regret, que les avis des uns et des autres lorsqu’ils s’expriment sont souvent dénués d’égards et rédigés en style expéditif, truffés de fautes et peu empreints de respect. J’ai cette tendance à les fuir. Fuir les listes de discussions stériles où chacun veut s’ériger en juge, fuir les groupes Facebook devenus encombrants et sans intérêt et retourner chez moi, c’est à dire sur mon blog (qui existe depuis 2006) où chacun est bienvenu à la condition de se conformer à la bienséance. Oui, je sais, ce vocabulaire pourra paraître précieux, voire suranné, mais n’est-ce pas aussi une forme d’élégance dans notre monde brutal?
Qu’est-ce que je vais bien pouvoir vous dire ce matin?
Oui, le vélo si vilipendé, si méprisé, si dénigré pour sa supposée ringardise devient tendance.
Je crois qu’il est temps dans cette accalmie relative de la pandémie de jeter un regard sur notre destin. Notre destin à tous.
Pas seulement celui du vélo qui est en vedette actuellement en tant que modérateur de l’épidémie dans les villes. Ce qu’on n’aurait jamais osé dire, ni faire il y a peu, nos grands décideurs l’ont fait: hisser le vélo au rang de moyen de transport vertueux et « outil-barrière » de l’épidémie!
Oui, le vélo si vilipendé, si méprisé, si dénigré pour sa supposée ringardise face au modernisme redevient tendance. Pas seulement chez les bobos, mais aussi chez ces nouveaux prolétaires en cols blancs des grandes cités.
On fait la queue chez les vélocistes pour s’approvisionner en « petites reines » et l’État, magnanime, vous offre jusqu’à cinquante euros pour changer les patins de freins ou la chaîne usée dans sa gangue de cambouis.(Isabelle n’en pense pas que du bien)
Mais revenons au reste…le retour à la vie normale dont on dit qu’elle ne sera plus aussi normale qu’avant.
A quoi pourrait-elle ressembler cette nouvelle vie?
Rien n’indique encore qu’on sortira à court terme de notre rapport à l’autre autrement qu’avec des gestes-barrières et une méfiance face à aux virus capables de nous exterminer.
Alors va t-on devoir arrêter ce capitalisme sauvage qui pille la planète, car c’est de cela qu’il s’agit, non?…ou alors je n’ai rien compris.
La destruction de notre éco-système, la pollution endémique de notre terre, de notre air, de nos eaux, l’agitation incessante et frénétique des humains qui sautent d’un continent à l’autre pour un oui, pour un non, c’est bien de cela qu’il s’agit, non?
Entre vous et moi, j’ai peine à croire que les États inféodés au monde capitalisme seront capables d’arrêter quoi que ce soit du péril qui gagne. Puisque l’autre modèle reste à inventer après la disparition des idéologies alternatives.
Arrêter le transport aérien, arrêter les mastodontes marins qui commercent sur nos océans, arrêter le dumping sur nos emplois, arrêter la délocalisation de nos fabrications essentielles, arrêter ce monde de la bagnole et des camions qui tuent notre bio-diversité, qui pillent nos ressources, …redécouvrir la vertu et la nécessité de disposer de services d’intérêt général déconnectés du marché comme nos hôpitaux, valoriser les métiers du service public, pas seulement avec des médailles,…est-ce bien cela que nous comprenons après ce séisme épidémique?
Allons-nous aller demain vers un monde plus juste qui cesse d’avilir les plus pauvres de la planète?
Je me demande vraiment si cette pandémie sera capable d’initier une nouvelle ère de transformation de nos rapports entre l’homme et sa planète terre. Si cette pandémie est là c’est d’abord en raison des désordres écologiques causés par l’homme et des mésusages de son capital humain et animal.
Un virus qui met en question nos mobilités…et nos libertés publiques
les nouvelles mobilités urbaines vont-elles révolutionner les transports?
C’est un boulevard qui s’ouvre devant ceux qui s’intéressent à nos mobilités. Le virus, la maitrise de sa propagation, mettent en cause la façon dont nous nous déplaçons et dont nous vivons.
Avec le confinement de la population, le gouvernement a tout arrêté, tous les moyens de transport, avions, trains, bateaux, automobiles et…vélos. Les vélos n’étaient pas explicitement dans le texte alors le Ministère de l’Intérieur s’est empressé de faire la chasse aux cyclistes. Interdire la circulation à vélo, tout le contraire de ce qu’il fallait faire. Les cyclistes au quotidien dont je suis s’en souviendront longtemps de cette bourde de l’État.
Résultat: les citoyens ont redécouvert des villes silencieuses, dénuées de pollutions et font l’expérience de nouvelles formes de travail plus respectueuses de l’environnement, moins énergivores en transports tout en suggérant de nouveaux choix de vie.
Le virus est d’abord une affaire urbaine: il touche en priorité des populations rassemblées, au travail, dans les transports, dans les lieux commerçants, culturels et cultuels.
Bref, le Covid-19 s’attaque d’abord à notre modèle de développement ainsi qu’à ces flux incessants de transports planétaires.
Dés lors, le refuge devient la campagne, une forme d’autonomisation de la production et des échanges plus respectueuse de la nature. Vaste programme qu’on peine à imaginer dans un monde qui a fait fausse route avec la mondialisation!
On aurait tendance à l’oublier, nous ne sommes qu’en liberté semi-conditionnelle, c’est à dire astreint à demeurer dans un rond de 100 kilomètres…même si on n’a plus besoin d’attestation et de chronomètre.
Je n’en fais pas un drame puisque, nous dit-on, l’avenir de l’épidémie dépend de notre obéissance. Ou pas! C’est donc à nous de choisir. Ce marché tacite passé avec la population ressemble à un marchandage avec le pouvoir et aussi une façon de masquer son incompétence depuis l’origine. Vous l’avez compris, je n’ai aucune complaisance avec ces gens qui nous gouvernent. Bref, je suis un rebelle.
J’imagine qu’ils sont nombreux les Français à ne pas goûter du tout cette forme de confinement élargi pendant le week-end, ceux qui partent habituellement voir leur famille, ou dans leur résidence secondaire, ou sur leur bateau, que sais-je…
Pour ma part, nul entêtement à franchir les limites d’un rond que je considère provisoire. Il en sera tout autrement si la punition se prolonge tout l’été. Aucune crainte, le confinement de l’élite parisienne autour de la capitale va rapidement faire craquer le dispositif quand l’heure des vacances d’été va sonner.
Comme le temps est à la pluie ce matin, je me suis glissé entre les gouttes pour faire un jogging. Et je suis rentré dégoulinant de sueur. Etonnant, en 50 minutes je perds 800 grammes de flotte. Mes pieds courent et mon esprit se démène avec cette merdasse d’iphone qui ne m’envoie pas les infos que j’attends au bracelet. Je fulmine pendant le premier kilomètre et sautant comme une gazelle dans la montée du Haut-Verger.
Puis je soupire enfin en descendant la rue Kléber.
Un ersatz de marché sous confinement (Thann)
Au marché, service d’ordre. L’agent de ville me suit du regard comme s’il s’attendait que je pénètre dans le labyrinthe de barrières qui conduit aux commerçants ambulants.
Mais non, je longe la place du Bungert et franchissant la Thur, je descends le long du Rangen.
Étrange atmosphère d’une population silencieuse qui se prête à toutes sortes de salamalecs pour faire comme si tout était comme avant.
J’avais émis cette idée en février dernier, faire le tour du Haut-Rhin à VTT en épousant les limites territoriales de mon département. C’était donc avant que le Covid ne vienne nous mettre des bâtons dans les roues.
On le tente quand même le 8 juillet prochain…en respectant les gestes-barrières!
Cinq étapes, au total 340 km, 7700 mètres. Rien d’impossible a priori avec un peu d’entraînement et déplacement en mode « bucolique ». Il n’y a donc aucune logique de compétition en jeu.
Le Tour du Haut-Rhin 340 km, 7000 mètres, 25 cols. Départ Masevaux
Pour l’heure nous sommes officiellement deux sur la ligne de départ le 8 juillet à Masevaux…fin du voyage le dimanche 12 juillet à…Masevaux.
Le Haut-Rhin, c’est tout plat. Non on ne passera pas là.
Le voyage est en mode autonomie, c’est à dire qu’on transporte ses bagages et chacun fait en sorte de réserver son hébergement aux étapes.
Les étapes en soirée sont:
col de Bussang
col du Bonhomme
Vogelgrün
Ferrette
Tous les cyclos intéressés peuvent se joindre cordialement à nous, même pour une partie du voyage, chacun étant considéré en excursion personnelle.
Les inconnues sont…
la levée du confinement 100 km pour les cyclos extérieurs à la zone, tout haut-rhinois étant libre de se déplacer dans son département, sauf en cas de « reconfinement » inattendu.
l’autorisation d’ouvrir pour les hébergements et restauration.
hébergements hôteliers possibles si réouverture « Covid »
Moto Hôtel Route du Col de Bussang, 88540 Bussang
Realis Vosges-Alsace1 Col du Bonhomme, 88230 Plainfaing
Auberge du col du Bonhomme 2 Col du Bonhomme, 88230 Plainfaing
Hotel le Caballin Île du Rhin, 68600 Vogelgrun
le Felseneck à 68480 Ferrette
Par expérience les sacoches sur VTT se prêtent mal aux sentiers. lire mon article
Il n’y a pas d’inscription mais il serait préférable de vous faire connaître si vous souhaitez vous joindre à nous contact vélomaxou
Trois jours dans les forêts vosgiennes. Ma visière FDJ se gondole déjà de rire
Trois jours de séjour VTT entre Abreschviller et Schirmeck aux confins des Vosges, de la Moselle et du Bas-Rhin.
Mon premier camp de base à Walscheid (Moselle)
Quelques cols à ratisser mais surtout le privilège de découvrir le terroir de randonnées de nos voisins. Non le Covid-19 n’a pas dissuadé cet irrépressible besoin des amoureux de nature de se rencontrer au cœur de l’immense massif de la forêt vosgienne.
Un point de vue mérite une pause (au-dessus de Walscheid)
Des marcheurs, des cyclistes, mais aussi des motards avec lesquels il faut composer. Comme toujours. La sociologie du motard est à part et en même temps elle incarne une passion pour le sport motorisé dépourvue de toute considération écologique. Évidemment ça fait tache dans le paysage. On se rassemble au col au tour d’un barbecue géant et l’on fait bombance. Les motards me rappellent un peu sous certains aspects les chasseurs.
Passons!
La traversée du gué est parfois incontournable. Agir méthodiquement et prendre appui sur son vélo comme avec une canne. D’abord envoyer son vélo en éclaireur sur le fond du ru et ensuite assurer son pas sur la roche qui affleure et ainsi de suite…
Il faut que j’en vienne à ma comptabilité notariale, celle des cols. Car comme vous le savez, au Club des Cent Cols, on compte ses nouveaux cols franchis à vélo.
A VTT il faut compter avec les impondérables, des arbres couchés mais parfois des chemins roulants heureusementla fameuse maison forestière du Jaegerhof où Mitterrand rencontra Kohl en 1983
J’ai commencé en 2009 grâce à des amis mulhousiens (que je remercie) à compter mes cols, à rassembler sur une liste 103 cols dont cinq à plus de 2000 mètres. Pour postuler au club, il faut présenter une liste de 100 cols au moins dont 5 à plus de 2000 mètres d’altitude.
Les selfies devant les panneaux de cols, à la longue, c’est lassant. N’en abusons pas trop!
Et après?
Après on se pique au jeu qui est d’une absurdité maléfique puisque chaque année on veut faire mieux. Le problème, c’est que quand vous avez ratissé tous les cols autour de chez vous, il vous faut ratisser de plus en plus large, organiser des raids toujours plus loin avec des moyens motorisés plus guère dans l’air du temps. Aller faire des cols sur la Cordillère des Andes, non! Je sais qu’il y en a qui se prête à ce jeu…
L’heure de la pause. Je n’emporte avec moi que 300 à 400 kcalories de quoi tenir jusqu’au retour. Des parcours de 40 km sont faisables en une demi-journée dès lors qu’on n’a pas à porter son vélo…sauf incident ou imprévu. La boulangère n’avait pas de sandwich, à la place elle me propose un pâté lorrain. Un vrai délice Un imprévu comme ici où je dois enjamber une enfilade d’arbres couchés
En 2019, dix ans plus tard, j’affiche 1216 cols dont 99 à plus de 2000 mètres.
Comme ce sacré virus Covid-19 a gravement compromis nos projets, il faut se contenter pour l’heure des cols vosgiens. Il m’en reste au nord. J’en ai gravi 22 au cours de ces trois derniers jours.
J’aborde le col du Hohwalsch. Des motards rassemblés. ça sent bon et l’atmosphère est déjà chaude.La distanciation? connait pas!
Je voyage seul pour cette fois sur mes circuits et j’en profite pour découvrir tous ces vestiges historiques de la Grande Guerre et même une Voie Romaine datant de 2000 ans.
La Voie Romaine de Langres à Strasbourg. Je ne peux m’empêcher de penser à cette civilisation lointaine qui commerçait le sel avec des charriots attelés et dont les roues ont usé le grès le grès vosgien creusé par les roues
J’ai coutume de la dire: franchir des cols à vélo est un alibi pour voir des paysages sans cesse renouvelés puisque le but du jeu est d’aller là où nous ne sommes pas encore allés.
j’ai galéré après la voie romaine pour atteindre ce col des Nids d’Oiseaux. Ce n’était pas un bon plan de l’ajouter à l’itinéraire in fine. Mon cheval en a marre et moi aussi
Quel régal d’aborder une clairière à la croisée des chemin et ce joli refuge équipé de plaques photovoltaïques! (Abri de la Charaille 705m)
Voici le détail de mes parcours. Faire attention à ce que parfois mon itinéraire n’est pas le meilleur car tous les chemins ne se valent pas dans la forêt; certains sont en mauvais état du fait des débardages (la seule gamelle que je me suis pris, c’est justement en tentant de franchir une ornière d’engin, je tombe presque à l’arrêt quand le vélo butte et que je n’ai pas assez de peps pour passer en force, ça fait boum quand on tombe sur le coté. On se demande si tout remarche et on galère pour se relever le pied pendu dans la cale). D’autres chemins sont difficilement praticables car abandonnés,…attention dans les descentes caillouteuses aux pierres qui peuvent se trouver sur votre trajectoire. Pensez aussi à bien négocier les rigoles transversales. Si vous coincez une roue dans la rigole, l’éjection brutale est assurée et peut-être dramatique si vous cognez avec la face. Seul il faut toujours redoubler de précaution! C’est le prix de la solitude.
Au pied du col Haut de Chaumont, cette sépulture allemande abandonnée.Je redresse avec précaution la petite croix. Ihr ruht Karl Bader skieur au 84 Lundw. de Stuttgart (14/11/1915).
Le soir, retirer les tiques qui ont pu s’accrocher à vous (jambes, bras et cou). Elles ont parfois la taille d’une tête d’épingle.
Roc d’Asson. J’ai refait le col d’Asson déjà fait en 2019. Dommage, il ne compte qu’une fois dans le règlementEssayer de regarder devant soi, une rencontre inattendue est toujours possible Le parcours pédagogique sur la forêt au col du Donon me donne l’occasion d’une courte balade à pied. Au loin l’immense antenne qui domine le Donon. Au premier plan la nécropoleAutre temps, autre mœurs, la référence aux transistors nous renvoie quelques années en arrièreBon je vous quitte là. J’espère vous avoir donné goût au voyage à VTT. Je vous propose ci-après mes parcours exécutés sur trois journées.
Mon cheval est de bonne humeur alors je fais un effort
Je suis parti tôt à 7h30. Je veux éviter la chaleur annoncée. Au programme les cols autour de la localité qui se trouve au pied du Donon.
Mon pense-bête est prêt. Mon parcours programmé du Openrunner, donc tout doit bien aller
La montée à Roule Bacon est goudronnée, j’ai de la chance. Après la voie romaine je me suis un peu perdu dans la broussaille. Tout ça pour aller jusqu’au col Nid d’Oiseaux hors itinéraire…
La voie romaine Langres-Strasbourg vieille de 2000 ans.
Après ça roule et j’enchaîne les Collinets.
Col de Taurupt et son abri avec électricité
Pour rejoindre mes deux derniers cols, je dois traverser la vallée pour aller en face au col d’Asson. 300m de dénivelé. Puis je me trompe pour aller au col de Pourrio et la punition est immédiate, je grimpe dans une sente jonchée de branches. À pied bien sûr.
Rocher d’Asson remarquable Grosse frayeur le roc déboule devant moi sans prévenir. Quel vanneur ce Maxou!
Je mettrai mon parcours GPS en ligne plus tard car mon Garmin n’a pas le wifi. inadmissible, il faut que je remédie à la situation…
Journée agréable à VTT. Parti de Walscheid (Moselle) tôt pour éviter la chaleur. Huit à neuf cols au programme. Ces Petites Vosges sont agréables avec chemins et vicinales goudronnées qui alternent.
En fait j’ai fait 10 cols et le Salzleckkopf m’en a fait baver car il était loin, avec un chemin défoncé et où j’ai fait un arrêt brutal sur une ornière On évolue en forêt uniquement et c’est bien agréable La maison forestière du Jeagerhof où Mitterrand et Kohl se sont rencontrés en 83Excellent abri pour le casse-croûte
C’est vrai, vouloir s’astreindre à un seul hobby présente des contraintes. Il fait de vous un inconditionnel obtus et fermé à toute autre forme d’activité, de passe-temps. Il faut donc conserver en soi une grandeur d’âme capable de vous intéresser à ce qui peut paraître futile, dénué d’intérêt ou encore trop cador pour ses petits neurones.
D’abord, nous les blogueurs, on est mal placés pour parler d’ouverture d’esprit. Voici ce qu’on dit de nous sur Wikipédia …
Bien que la plupart des blogueurs hésitent à donner une définition claire de leurs intentions, les blogs servent principalement à l’auto-représentation, se formant alors autour des affects et des idées propres à leur(s) auteur(s). Utiliser un blog représente en effet un moyen de définir son identité, particulièrement une identité en ligne. C’est pour cette raison que la presse et l’opinion populaires sont parfois amenées à fustiger ce qu’elles considèrent comme l’égocentrisme des blogs.
Égocentrique le blogueur? Pour sûr puisqu’on ramène « notre science » depuis des années sur la toile. J’en ai presque honte. Mais dans notre corporation des communicants en ligne, on passe un peu pour des has-been car des influenceurs en lien avec le marché beaucoup plus in nous dépassent de loin et aussi des youtubeurs virtuoses qui excellent sur leurs chaines.
Pourquoi dire cela en préambule à mes potins du lundi? Parce que j’ai beaucoup appris de ce confinement sur la vie de nos contemporains qui se sont souvent réfugiés dans une forme d’ascèse, de privations du corps et de l’esprit. Comme une punition, cet enfermement nous a permis de vivre autrement et de réfléchir sur le monde.
Plus de temps pour reprendre des lectures abandonnées et plus de temps pour se réapproprier des espaces « come-back »: ranger des images, inventorier des peintures délaissées, construire des albums de voyages,…en panne de lectures, j’ai franchi un nouveau cap de la merdouille électronique. J’ai acheté une liseuse et pire! une kindle de chez Amazon. Moi quand je veux un bouquin, c’est tout de suite, alors je me suis affranchi des livreurs. Qui peut me le reprocher? et avec quels arguments? les libraires?…complètement dépassés par le virus, pris à la gorge. C’est triste pour eux mais ce n’est pas moi qui vais aller à Mulhouse, le cluster, pour trouver un livre qu’on devra commander. Alors j’attends les objections…Je sais, c’est perfide, mais c’est factuel.
La vie semble avoir repris ses droits. Les jeunes, leur insouciance, les éclats de rires, les jeux de ballons, les rodéos à vélos,…bas les masques!
La maladie? quelle maladie?
C’est un truc de vieux, on l’a compris. Les journalistes insistent toujours sur les plateaux pour faire dire aux sachants à partir de quel âge on est « comorbide« ? 50, 60, 70 ans? rassurés d’entendre qu’ils sont peu menacés, pas encore assez vieux.
Mais qui sont ces imbéciles encore capables aujourd’hui de se faire prendre par le virus? Une sorte d’euphorie succède à l’enfermement. Une pandémie? où ça? 30.000 morts, à peine! Alors tout ce cirque pour ça!
Oui, la France semble renaître. Pas toute la France!
Les moins jeunes comme nous ont compris qu’ils emmerdaient le monde avec leurs comorbidités, leurs gros bidons enflés comme des bibendums bardés de tuyaux que des petites infirmières retournent toutes les douze heures en tirant sur des alèses.
Il existe une partie de la population qui souffre en silence d’une nouvelle maladie, la maladie de la cabane.
la peur de la contagion
l’anxiété de retrouver le rythme exigeant de la réalité
le fait d’avoir découvert que la vie simple à la maison est agréable
Des Robinson, ils veulent rester des Robinson sur leur ile de 6 km2.
Arrivé en haut de la côte de Sternenberg, à la cote 364, le blockhaus
Il est minuscule, dissimulé au coin de la forêt. On y installe sur son toit en pointe diamant un mini promontoire et ce qui ressemblera à une table d’orientation. Mais ne c’est pas tout, l’accès à l’intérieur de l’édifice est pourvu d’un escalier en bois et d’une porte fermée à clé.
J’interroge des promeneurs…oui, le blockhaus va servir d’abri aux touristes de passage, on pourra même dormir à l’intérieur!
Dormir dans un blockhaus! Voila de quoi ravir tous les malades du syndrome de la cabane. Dormir dans une cabane en béton au bord de la D32.5, et grimper sur le toit pour voir si Anne arrive, quel bon plan l’été prochain!
Un blockhaus converti en abri touristique à Guevenatten à la cote 364
Des malades de la cabane, j’en connais. La convalescence est balbutiante. Redécouvrir la rue après deux mois de confinement rigoureux est un supplice. Le masque ne suffit pas. Il faut en plus accepter de côtoyer ses semblables qui sont tous perçus comme potentiellement porteur du germe de la maladie. Les malfrats le savent, eux qui crachent opportunément sur les policiers pour instiller la peur.
En marge des dégâts de la catastrophe économique engendrée par le virus, il faut maintenant compter en plus sur le handicap de gens désocialisés qui ne savent plus vivre. Comme avant.
Réflexe conditionnel ou pas, si l’on part faire du sport avec l’idée qu’une bonne nouvelle nous attend au retour, alors on est plus motivé. Par exemple, un dessert à midi qui m’attend constitué de fraises au sucre.
Théorème invérifiable par moi-même. Mais j’en ai fait l’expérience et ça a marché puisque j’ai couru plus vite.
On pourrait tout aussi bien me lâcher un molosse aux fesses tout affamé et je courrais aussi plus vite.
Donc mon théorème marche aussi.
3 mois de jogging, diagramme vitesse/cardio j’arrive à stabiliser mon cardio au-dessous de 130 et ma vitesse est passée au-dessous de 7 minutes le km
Dans le premier cas, je m’appuie sur un besoin physiologique et dans l’autre un besoin de sécurité.
A chacun sa stimulation. Je ne sais pas ce qu’en pensent les coachs ni quels besoins ils stimulent pour faire aller plus vite leurs poulains.
Je n’ai pas encore essayé la piquouse dans le derrière
Une chose est sûre, c’est que je me marre bien avec ma prose à dix sous.
Ne pas se prendre la tête avec des trucs difficiles. Aujourd’hui balade dominicale classique. Ou basique. C’est selon.
Je me retrouve souvent dans ce triangle des Bermudes, Buethwiller-Gildwiller-Ammertzwiller, dans lequel je me perds en tentant d’éviter la voie rapide.
Beaucoup de récits de voyages à vélo, comme on l’imagine. Notamment un Tour de France signé Jean-Michel Sardou entamé dans les Bouches du Rhône et qui épouse tout l’est du pays puis se poursuit jusqu’au Havre. La suite de ce Tour de France au prochain numéro…
C’est fabuleux, on est limités à 100 km MAIS on peut réserver ses vacances au Perthus
Youpie! on est sortis du confinement.
Ça, c’est ce qu’on disait tous en cœur le 11 mai. Il y a cinq jours. Les randonneurs se sont remis à la randonnée et se sont même mis à faire des projets à moyen terme. C’est mon cas.
Hier, j’ai testé pour voir comment la vie est redevenue normale…
La vie est-elle redevenue normale? on comprend qu’en l’absence de masque, tout le monde s’est remis à la couture. Alors la réparation de machines à coudre redevient tendance
Il suffit de se rendre en ville pour constater que rien n’est comme avant. Les gens se déplacent au volant avec des masques sur le nez, sur les trottoirs aussi où l’un sur deux est masqué quand d’autres hésitent devant les quelques enseignes ouvertes, puis-je entrer?…finalement on renonce de crainte de se trouver devant un risque inattendu à l’intérieur du magasin.
Je vais chez mon médecin récupérer une ordonnance du secrétariat. La secrétaire m’engueule parce que je m’appuie sur son comptoir…
Les médecins se plaignent qu’ils ne nous voient plus, comme pour les coiffeurs. Normal puisqu’on nous a dit de rester chez nous.
Tous ces scénarios d’ordres et de contre-ordres font fatalement des dégâts dans les esprits.
Le lac fermé! y’a le feu? c’est vrai que ce lac pourrait être un dangereux cluster en puissance
Je vais au barrage de Michelbach croyant pouvoir en faire le tour comme à l’habitude. Fermé! Un agent de l’Institution s’approche en voiture et entreprend un discours moraliste qui a le don de m’exaspérer « faut penser aux soignants ». Évidemment faire le tour du lac, ça facilite la contamination, monsieur l’agent. Je n’insiste pas. Alors on ira à la place se balader dans la galerie marchande de Leclerc, lui dis-je…et nous partons.
Je suis obligé d’en convenir, le retour à la « vie normale » est un leurre.
Rien n’est normal, tout est anormal. Nous sommes dans un monde paranormal où rien ne peut être expliqué scientifiquement.
Trop de malentendus se sont installés entre les pouvoirs et la population. Les dirigeants tâtonnent, ils marchent sur des œufs de crainte de faire la boulette de leur vie. Vu toutes les plaintes déjà déposées, nos politiques sont très méfiants. D’autant que le pire est à venir avec le volet économique et sa cascade de faillites qui vont pleuvoir d’ici la fin de l’année et l’explosion du chômage. La France a tout arrêté et elle peine a redémarrer la machine là où d’autres pays moins confinés s’en tirent aussi bien, parfois mieux, en ayant fait confiance en ses citoyens.
Le mois des MAIS a envahi notre quotidien
Il faut porter des masques dans les transports en commun et dans les magasins où il est mentionné MAIS certains en portent partout même en voiture. Comment ont-il fait pour avoir des masques autrement qu’en allant prendre des risques en magasins?
Le génie humain est sans limites. Masque avec pare-brise. Un modèle avec essuie-glace est en développement
On nous l’a promis, des millions de masques ont été commandés et même livrés MAIS on n’en trouve nulle part
Les enfants doivent aller à l’école MAIS seulement un jour sur deux
Défense de quitter la case prison pendant la récré!
On a le droit de se déplacer MAIS pas au-delà de 100 km
On est déconfinés MAIS pas tout le temps si la contamination reprend.
« Nous serions amenés à prendre à nouveau des mesures de confinement territorialisées. » si le fameux R0 s’envole a déclaré le ministre Véran.
On va pouvoir aller en vacances en juillet-aout MAIS seulement en France et PAS si l’épidémie reprend. Donc on peut réserver nos vacances au bord de la mer MAIS pas question de faire le lézard sur le sable.
Il faut éviter d’être contaminé par le virus MAIS mieux vaudrait 300.000 morts de plus car notre immunité collective serait atteinte.
Il faut remettre les gens au travail MAIS les gens ont la trouille dans les transports en commun. Mais allez-y, ne faites pas l’enfant, montez donc dans le bus, il est désinfecté. Ne poussez pas derrière!
Non, le Covid n’a pas que des effets négatifs…
On libère 10.000 prisonniers trop confinés et on résout la surpopulation carcérale en même temps et instantanément. Il suffisait d’y penser.
On restreint la circulation du virus et en même temps la pollution des voitures, des avions et des ferrys régresse.
On crée des voies cyclables en ville et en même temps l’usage du vélo progresse de dix ans en trois mois
On ferme les bistrots et en même temps on a moins d’accidents de la route
10.000 morts dans le Ehpad? oui, mais en même temps on libère des places pour ceux qui attendent.
Il reste des pans entiers de notre vie publique affectée: les activités culturelles, les spectacles du vivant, les sports collectifs, …
L’absence de visibilité menace des milliers de professions à court terme.
Avec ce maudit déconfinement reconfiguré en confinement élargi à 100 kilomètres, comment reprendre sa saison cycliste?
Chacun innove comme il peut. On a fait « tourner nos jambes » sur un home-trainer ou on a fait du jogging comme moi en attendant…et maintenant?
S’enfermer au plus profond du massif vosgien et oublier le Covid, c’est mon projet. Mes tracés sont prêts. Ici un parcours à trois branches avec allers et retours pour aller « chercher les cols » de moyenne montagne.
Celui qui n’a pas touché son vélo depuis deux mois va devoir tout reprendre à zéro à condition que le temps se mette au beau fixe, sinon la motivation sera difficile.
Le Tour du Haut-Rhin à VTT n’est pas encore finalisé. Mais il est bien avancé grâce à Google-Earth
En attendant, pas question d’aller au-delà des limites imparties…j’ai donc entrepris d’aller franchir quelques cols muletiers vosgiens en dessous-de Sarrebourg. Sarrebourg, c’est ma limite 100 km.
le post-it résume les cols dans l’ordre du tracé (département/alti/nom). En haut le n° de circuit OP, son nom, la distance, le dénivelé. Le post-it est sauvegardé sur l’iphone, j’y ai toujours accès
Plus exactement, j’irai autour du Donon.
J’ai donc pris la liste de mes cols à gravir et j’ai bâti trois parcours. Je travaille avec Base Camp, l’outil de Garmin et aussi avec Openrunner. Je trace des segments de col à col et je laisse faire l’automate de tracé d’itinéraire.
Puis j’observe la distance et le relief et ses dénivelés pour voir si c’est faisable. Je ne vais pas m’aventurer dans des trucs de « ouf », je veux rentrer le soir en bon état.
Je pars donc avec une trace sur GPS et une sauvegarde Openrunner.
L’avantage d’avoir une trace Openrruner, c’est que je peux toujours récupérer mon circuit en ligne si j’ai une panne GPS. Jamais de cartes IGN en VTT, beaucoup trop incommode!
Quand vous avez bien préparé votre parcours sur plan, vous avez fait 80% du travail et une fois sur site il vous reste 20% où vous n’avez plus qu’à pédaler.
Attention, même si l’attestation de déplacement est supprimée, pouvoir sortir à moins de 100 km ne dispense pas de posséder un justificatif de domicile de moins d’un an sur soi. On pouvait penser qu’on n’avait besoin de rien pour une simple balade autour de chez fois: perdu!
En conclusion, si vous partez randonner à pied ou à vélo, vous devez une preuve de votre lieu de votre domicile, faute de quoi l’amende est de 135 euros
Je vous conseille un sac plastique étanche pour emporter votre document (facture EDF, assurance voiture…) ou alors tout simplement carte d’identité plastifiée à jour.
La montagne était confinée, toute seule. Elle a retrouvé ses touristes aujourd’hui. Le public habituel, motards en nombre, quelques coureurs automobiles aux turbos rugissants et des marcheurs à chiens le long de la crête.
Quand j’aborde le col Amic par Goldbach. J’ai trois options pour continuer. Soit Wuenheim, soit Uffholtz, soit le Grand Ballon.
Je l’aurai fait au moins une fois dans l’année écourtée par le confinement. Pas mal pour une reprise.C’est du vélo de ouf comme je n’en ferai plus, un jour.
En fonction de ma forme, de ma motivation, jusqu’au dernier moment j’hésiterai.
Il y avait deux cyclistes à la pause du col Amic, le déclic s’est produit: j’ai fait le kéké qui tourne à gauche en saluant de la main droite sans m’arrêter.
Montée à Goldbach
Voila, vous savez tout de l’ego du cycliste qui décide son parcours sur un coup de dé.
Montée au Grand Ballon
C’est vrai qu’après, je l’ai regretté, car j’avais pris l’option la plus difficile…et les deux types m’ont emboité la roue.
Je les entendais discuter derrière moi quand l’un d’eux s’est mis à tousser « comme une bête » (je ne sais d’ailleurs pas quelle bête tousse ainsi?).
Alors je me suis écarté car je craignais qu’il soit atteint du corona…prétexte fallacieux qui m’a permis de « lever le pied ».
Ensuite, comme vous le devinez, j’ai raclé « les fonds de tiroir » pour finir la grimpée. Surtout après l’auberge de la famille Bronner où la pente reste soutenue et où on se fait « rafaler ».
Rien à boire pour les motards, tout est fermé.
Toutes les enseignes sont fermées au Grand Ballon, les étals de Riche sont vides. Mais les randonneurs sont là, en voitures, en motos et…trois cyclistes avec moi.
Riche est toujours ferméEntre Haag et Markstein Vallée de la ThurLe Treh
J’ai pris le Markstein, en grelottant. Même que le guidon tremblait tout seul!
Le Treh
Les 17 km de descente à Kruth m’ont achevé. Je suis allé voir le petit lac rempli à raz bord. On ne peut accéder à la digue en travaux, tous les accès sont fermés. Impossible de faire le tour.
Kruth en eauLe petit barrage de Kruth est en service
Retour à Thann, un peu groggy en mode hibernation. Il n’y avait que les gros 40 tonnes pour me réveiller.
Comme on le voit sur cette image, la distanciation physique doit aussi s’appliquer à vélo lorsqu’on dépasse
Les cyclistes fort « chouchoutés » en ce moment souhaitent que ces ouvrages temporaires installés en urgence en ville restent définitifs (comme on s’en doute). Pour une fois qu’on leur accorde autre chose qu’une portion congrue, c’est le moment d’en profiter.
Les Cahiers du CEREMA viennent de publier les Aménagements Cyclables Provisoires mis en place pour favoriser le vélo lors du déconfinement.Un document de 42 pages fort bien illustré et de grande qualité. Le Cerema (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement) est un établissement public tourné vers l’appui aux politiques publiques, placé sous la double tutelle du ministère de la transition écologique et solidaire et du ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales.
Exemple de recommandations pour favoriser l’usage du vélo en limitant le flux automobile. Ce genre de proposition n’est pas forcément du goût des automobilistes. C’est d’ailleurs pour cela que la France a pris autant de retard par rapport à ses voisins dans la promotion du vélo: ne pas mécontenter l’automobile!Ce cahier est gratuit mais auparavant pour l’obtenir il convient de créer un compte au CEREMA
De mémoire, j’ai repris cette aquarelle sans modèle. Je ne me souviens plus où c’est exactement.Quand on imagine des couleurs, des formes, on fait un peu ce qu’on veut.
Un peu seulement.
Le flou n’est pas forcément un cache-misère. Il faut aussi suggérer. Les détails viennent à la fin pour consolider l’architecture de l’ensemble et donner de l’harmonie.
Cette image là que je n’avais pas terminée était encore à l’état brut comme ci-dessous…
Ce genre de travail ci-dessus, c’est ce que je fais quand je n’ai ni motivation, ni goût; il n’y a que la mise en page à garder, la perspective, le volume végétal et la solide maison alsacienne, son toit protecteur. C’est donc une ébauche quia sommeillé dans un carton quelques années. La leçon est donc de ne jamais détruire un dessin pas fini car on peut y revenir longtemps après. La peinture c’est aussi la traduction d’une émotion, comme la musique ou l’écriture.
Que faire à partir de là?…
Massifier les volumes et les tons?…
Accroître les contrastes?… et renforcer la lumière pour mieux foncer les endroits ténébreux?…
C’est tout ce que je pouvais et savais faire.
Avec un passe-partout blanc de 4cm, ce sera très décoratif.
J’avais prévu d’aller à la ville à vélo mais j’ai du renoncer par suite du mauvais temps
On n’a pas eu de chance pour ce premier jour du déconfinement.
D’abord un pluie tenace…et ensuite une température hivernale avec 4 degrés au thermomètre.
Une course à Mulhouse que secrètement j’imaginais faire à vélo par les chemins détournés. Non, je n’ai pas pu la faire. C’était pourtant un projet alternatif à la montagne pour fêter cette libération.
Alors je suis allé faire ma course en voiture. Sacrilège, diront les inconditionnels du tout vélo!
Surprise! je n’avais pas repris la route depuis deux mois à plus d’un kilomètre de chez moi sauf pour le Drive.
Je me croyais déjà en voyage à cinq kilomètres de chez moi. Rien de commun avec l’autre France qui a continué à travailler pendant ces 55 jours de confinement et qui n’a pas le même ressenti.Un confiné qui sort de son rond est tout décontenancé de ne pas avoir à respecter le chronomètre sans avoir à justifier le motif de son déplacement.
C’est un grand progrès démocratique pour la France des libertés.
les mesures de sécurité et d’hygiène de Boulanger sont draconiennes.
Dans le magasin Boulanger de Wittenheim, tout est chamboulé. Une procédure est en place. Deux places Drive réservées où l’on se signale pat téléphone et où l’on vous apporte votre achat sur le parking.
A l’intérieur un service d’ordre en guise d’accueil, du gel hydroalcoolique et port du masque obligatoires. Le cheminement client est balisé et la sortie de caisse emprunte un autre parcours que celui de l’arrivée.
Je ne sais pas si la vie d’aujourd’hui est appelée à durer vingt ans…et si les coronavirus vont durablement modifier nos modes de vie. Je trouve que c’est moins bien qu’avant. Peut-être seulement une appréciation provisoire?
La distanciation sociale automatisée de demain
Le monde de demain.Parcours client dans un grand magasin. Sachant que vous êtes confinés dans un rond rouge, attendre que votre rond passe au vert pour pouvoir avancer jusqu’au rayon suivant…puis vers la caisse.
Devoir parcourir tout le magasin avant d’atteindre son rayon, Ikéa le fait déjà pour susciter des achats non prévus et il est vraisemblable que la formule va se développer dans d’autres surfaces commerciales au nom de la distanciation imposée pour raison sanitaire. De quoi faire fuir les clients pressés!
Avant le Covid-19, il existait déjà des masques adaptés au vélo contre la poussière (Masque antipollution Nano Light® 129€)
Voici venu le jour où nous sommes livrés à nous-mêmes. Méfiance! Le but du jeu est périlleux: comment ne pas se choper la mort…c’est à dire le virus qui décime les plus 60 ans très facilement.
Après la saga des masques perdus, retrouvés, commandés, pas arrivés, périmés, voici le coup du masque.
Le mécanisme marketing est connu. On raréfie le produit, on le rend indispensable grâce aux mesures sanitaires et hop! les coûts s’envolent.
C’est le coup du masque.
Sur Facebook, on dit que cette boite de 50 masques coûterait à présent 47.50€
Alors mes amis, il y a une réponse: faites vos masques vous-même ou achetez les aux couturières en mal de boulot!
Après avoir obtenu votre masque, reste la question du port.
En principe, dès que vous sortez dans l’espace public, le mieux est de le porter tout de suite. Y compris à vélo! vous éviterez ainsi de respirer des micro-particules et de le tripoter à chaque fois. Ceci n’est valable que pour la pratique du vélo en ville. Sur route, à VTT, j’ai essayé: impossible de conserver mon masque en coton tellement j’ai besoin d’air à l’insufflation. On risque de s’étouffer!
Rappelons que le port du masque n’est obligatoire que dans les transports en commun et dans les magasins qui l’exigent comme chez votre coiffeur.
Je me suis fabriqué des masques lavables en coton deux couches cousus maladroitement, certes, mais tout aussi efficaces.
Masque coton 2 couches lavable, confectionné par bibi. Zéro euro. Quel radin!
Comment contrôler l’efficacité de votre masque?
Allumez un briquet et tentez d’éteindre la flamme en soufflant à travers le masque. Si vous n’y parvenez pas, le masque est réputé bon. Entendons-nous: un masque dit alternatif ou grand public filtre d’abord vos secrétions aérosols, en conséquence vous protégez l’autre…et par voie de conséquence si « l’autre » n’a pas de protection face à vous, vous êtes peu protégé par votre masque.
Cependant vous avez cousu un masque qui va limiter la transmission de vos postillons et améliorer vos gestes barrières en diminuant la transmission par contact main-bouche! Un masque en tissu c’est donc mieux que rien ! (source)
Etes-vous plus à risque Covid? faites le test de l’Institut Pasteur
Les Parisiens vont-ils se convertir ce matin au vélo en ce lundi 11 mai, jour de reprise de l’activité?
Toutes les conditions sont réunies ou presque. D’abord l’offre de transports en commun est réduite au minimum alors que la distanciation sociale exige que les voyageurs observent le non-confinement à bord des voitures de RER et de trams.
Curieuse façon d’éviter le chaos en restreignant l’offre!
Ensuite, l’autre handicap de taille sera le temps. S’il pleut sur Paris, difficile de prendre son vélo.
Et le dernier écueil sera évidemment qu’il n’y a pas de garages à vélos en nombre pour assurer qu’on retrouvera bien sa monture le soir au retour. La spécificité française, on le sait, c’est le vol et la dégradation de nos vélos. Le vélo a été tellement déprécié au fil du temps qu’il est perçu comme un chose rétrograde, bonne à détruire ou à capter pour ses besoins personnels sans autre forme de procès.
De bonne heure et de bonne humeur à vélo
La pratique du vélo demande un apprentissage mais aussi des prérequis. Les pouvoirs publics ont tracé à la hâte des voies temporaires pour les cyclistes, octroyé une prime de 50 euros pour remettre sa bécane en état, il ne reste plus qu’à attendre de voir si le pari est réussi. Du coté des vélocistes, on traine les pieds, le dispositif de 50 euros leur semble compliqué…il faut dire que le cœur de métier des commerçants en cycles, ce n’est pas le vélo urbain mais le vélo loisir et sportif. Il faudra donc se rabattre sur les enseignes généralistes comme Décathlon ou Go-Sport. Le comble!
Remettre la France au boulot après deux mois de chômage en pratiquant la distanciation sociale (Toulouse)
On ne peut passer sous silence l’épisode confinement qui a duré près de deux mois et mis près de la moitié de la France à l’arrêt.
Le confinement, ne l’oublions pas, n’était qu’une façon de ralentir la contamination en France par manque de masques et de lits d’hôpitaux…et de personnels. Des pays voisins ont choisi de ne pas confiner avec parfois de meilleurs résultats. On pourra donc se demander si le confinement et son corollaire, un chômage massif, était bien nécessaire. On n’a pas encore mesuré l’ampleur des dégâts. L’explosion du chômage qui va se poursuivre, les dépôts de bilan et une économie en berne pour peut-être plusieurs années. Sans parler du coût humain qui atteint déjà 25.000 morts et de nombreux rescapés souffrant de graves handicaps.
On sait que les gestes barrières peuvent nous sauver la mise, comme le respect de la distanciation sociale, le port du masque, l’évitement de zones de chalandise encombrées,…mais tout dépend de la façon dont nos comportements latins vont savoir se discipliner…
Je vois en ville des comportements absurdes de gens qui bavardent entre-eux sans se protéger…sont-ce ceux-là qui peuplent nos urgences?
Il est clair que cette distanciation, les réflexes de peur, les comportements à risques ne vont pas favoriser la convivialité puisque l’on sait que le virus tue, est très contagieux, difficile à soigner.
Cependant, j’entends des bavardages de rue qui relativisent le danger. Ce n’est jamais qu’une grippe continuent à dire certaines personnes.
Distanciation sociale et « restez chez vous! »
Introduire de la distance face à une fléau épidémique. Toutes les civilisations y ont été confrontées dans l’histoire
Je ne sais pas qui est à l’origine de ce terme de distanciation sociale instauré lors du confinement et qui nous viendrait des anglo-saxons sans avoir la même connotation. Il a été ravageur dans sa traduction car il va bien au-delà de la distanciation physique que nécessitait l’absence de barrières comme les masques. Mais cette mise au pas sanitaire sur la société implique toutes sortes de conséquences ravageuses dans nos rapports humains. Pas seulement ceux du quotidien avec le marquage des sols dans les lieux publics, le retour des hygiaphones disparus depuis au moins cinquante ans dans les services publics, mais aussi une distance planétaire en éloignant les peuples et leurs rapports culturels et économiques.
Voyager en avion? non ce ne sera plus comme avant puisqu’un arsenal de réglementations sanitaires, comme la quarantaine, des avions moins remplis donc aux billets plus chers seront mis en place pour aller d’un pays à un autre.
La distanciation sociale à l’épreuve de notre quotidien
Mais la distanciation au quotidien pose tout de suite à court terme la question de notre rapport quotidien au travail, dans les transports, à l’école, dans les milieux sanitaires…et dans le sport et les loisirs.
On ne sait pas quand on pourra assister en live à un concert , si les sports collectifs et de contact pourront à nouveau se pratiquer, ni combien de temps vont durer les prescriptions d’interdits.
Une autre traduction du « restez chez vous! » ou la parcellisation de l’espace public
Notre rapport à l’autre modifié
De la distance physique modifie donc en profondeur notre relation à l’autre sous une injonction qui n’est plus d’ordre politique mais sanitaire. Le pouvoir sanitaire a cette particularité de ne pas être contrôlé démocratiquement en situation d’urgence. Ainsi l’on voit s’étaler au grand jour dans les médias des controverses médicales dont personne ne sait ni qui, ni comment elles seront tranchées.
Faudra t-il dès lors élire nos représentants infectiologues, épidémiologistes qui pèsent un peu plus chaque jour sur notre mode de vie quotidien.
Le pouvoir sanitaire a pris le pas sur le pouvoir politique lui-même tétanisé par l’ampleur de la catastrophe. On l’a vu chaque jour dans les prises de décision hasardeuses à l’égard de la population depuis le début de l’épidémie.
« Restez chez vous! » a été le pire slogan du pouvoir sanitaire par son pouvoir anxiogène. Le citoyen était devenu sujet, un peu comme le patient tout offert au pouvoir médical. Derrière se cachait en fait une incompréhension, une panique scientifique des soignants qui ne savaient pas pourquoi un tel flux de malades survenaient ni comment l’endiguer en l’absence d’un protocole de soins cohérent.
Gardez vos distances
Ce qu’il faut admettre c’est que la distanciation sociale et le « restez chez vous » sont deux concepts qui conduisent en France à des réflexes xénophobes très dangereux pour la suite de la cohésion sociale. Les pauvres d’un coté, les riches de l’autre! pour résumer. On l’a vu lors de l’instauration du télétravail: d’un coté les métiers du front-office et du back-office qui ont su rester à la maison grâce à l’informatisation des tâches, la télémédecine, le téléenseignement, les métiers de l’assurance, de la comptabilité, le télémarketing,… et de l’autre tous les métiers « de terrain » les plus exposés: conducteurs de bus, caissières, infirmières, agents de propreté,…
On a vu aussi les effet ravageurs de ce confinement forcé sur les écoles où la distanciation s’est conclue par une différenciation de traitement entre ceux qui possédaient un ordinateur à la maison et ceux des enfants qui n’en avaient pas.
Quand un mot d’ordre sanitaire devient art de vivre (Québec)
Un contrôle policier renforcé sur les libertés individuelles
Les populations les plus fragiles dans les quartiers aux logements exigus ont pris de plein fouet les conséquences de l’épidémie. La ghettoïsation reprend tout son sens en stigmatisant les différences sociales et culturelles lorsqu’il s’agit de contrôler les allées et venues des individus. Qui sont-ils? où vont-ils? à quelle distance? On ne le dit pas mais on le suppute, les plus touchés par la maladie le seront plutôt chez ceux qui n’ont pas pu ou pas su se protéger le mieux qu’il convenait. On l’a vu chaque jour rapporté dans la presse, le confinement instaure un contrôle policier renforcé sur les libertés individuelles dont le pouvoir s’est servi avec zèle et presque avec délectation lorsqu’il s’agissait par exemple de traquer des promeneurs ou des sportifs à la campagne avec l’aide de drones ou d’hélicoptères.
Entamées le 16 mars dernier, mes 42 chroniques de pandémie sont le témoignage de mon vécu de citoyen confiné.On peut les retrouver ici.
Je vais les abandonner provisoirement puisque nous allons à nouveau pouvoir profiter d’une liberté toujours conditionnelle mais moins encadrée.
On pourrait, dit-on en haut-lieu, avoir à nouveau affaire à un reconfinement si la circulation du virus se réactive et si les hôpitaux sont à nouveau saturés.
On ne pouvait pas rater un jour comme celui-là, le dernier du confinement.
D’autant que le temps était radieux et que demain s’annonce mauvais. J’ai donc pris mon routier qui n’avait pas vu le jour depuis le 14 mars dernier.
Habillé en « civil », l’air de ne pas y croire, j’ai commencé par attaquer plusieurs fois Leimbach par les deux cotés et quand j’ai été chaud, je suis allé « faire » les grandes lignes droites de Thann et Vieux Thann. La RN66 et la route d’Aspach.
J’ai « mangé tout mon forfait temps » jusqu’à la fin. J’en voulais pour mes sous.
La tricherie est toujours possible. Il suffit de renouveler l’attestation au bout de l’heure. Mais on finit par se lasser.
Maintenant nous allons pouvoir reprendre la route qui s’est arrêtée pour moi le 14 mars avec 917 km au compteur…et 300 km de VTT…et 260 km de jogging. Le jogging a été pour moi une porte de sortie intéressante en remplacement du vélo. J’avais commencé la natation profitant du bassin tout près de chez moi et la semaine suivante elle fermait du fait du confinement. On ne sait pas quand les piscines pourront ré-ouvrir…