
Les Vosges disposent d’un capital sympathie dès que les beaux jours reviennent.
Je parle des touristes qui reviennent chaque année.
Les Vosgiens d’ici la pratiquent par tous temps.
Ce sont les inconditionnels de la montagne ballonnée.
J’étais depuis hier soir à la recherche de je ne sais quel parcours tortueux à faire aujourd’hui en route ou en VTT.
Puis je suis parti me coucher sans savoir où j’irai.
Ce matin, pas de temps à perdre car je souhaite éviter l’après-midi qui s’annonce chaude.
J’ai donc fait simple.

Amic-Hundsrück.
On pourrait dire un format classique qui tient en trois heures.
Des dizaines de cyclos, certains venus de l’extérieur.
Le signe qui ne trompe pas, c’est le petit sac à dos qui témoigne qu’ils sont en voyage.
Des adeptes de la montagne déterminés pas fâchés d’en découdre avec les pentes vosgiennes.

Christian est déjà là à l’espace repos du col Amic.
Un rencontre fortuite.
Échange de nouvelles, évocation des belles années, on se quitte.
Deux cyclotes LRV qui abordent la montée de Goldbach.
Bon courage!
Quelques bucoliques qui daignent s’arrêter pour photographier Bitschwiller et son écrin de verdure.
Un autre qui déclare forfait peu avant la fourmi et s’assoit sur la glissière.
- J’en peux plus …c’est encore loin le sommet?
- Trois cents mètres…
J’ai un peu minoré pour l’encourager à remonter en selle.
La jeune gazelle qui me dépasse est polie, elle me dit bonjour et enroule un bon braquet sans souffle court. Elle, au moins, n’a pas besoin de savoir si le sommet est encore loin, elle file rejoindre ses copains déjà en haut.
Bon, j’ai accompli mon exercice du jour sans raté.

En descendant le Bourbach, un couple devant qui mouline fort.
Impossible de s’en approcher.
Je croise les Audax qui montent.
Les cyclos sont une grande famille.
Sentheim, Guewenheim, Michelbach.
J’en ai assez.
Il fait déjà 31° au compteur.