C’était une année perturbée à tous points de vue. Les sportifs ont réussi à sortir la tête de l’eau mais je plains tous ceux qui n’ont pas trouvé de sésame à l’enfermement forcé.
J’ai opté pour des « victoires courtes » car à mon âge, j’évite de me projeter sur le moyen terme.
Pour les pros de la statistique….le Covid m’a t-il aidé à décroître?
En passant entre les gouttelettes Covid j’ai accompli:
Ce système lumineux de signalement vous rend réglementaire simplement; ça marche jour et nuit sans aucun brachement. Mais ça n’éclaire pas! Je l’ai choisi pour mon vélo urbain.
A Thann, la vie sportive a repris comme avant. Le soir, les gymnases de la ville sont pleins. Sur les réseaux sociaux, alors que je m’en étonne, je me fais incendier. J’avais même écrit une lettre au maire pour m’en plaindre mais je ne l’ai pas envoyée. Trois mois plus tard, on patauge toujours lamentablement avec le traitement de l’épidémie.
Beaucoup plus de monde sur les routes et aussi beaucoup plus de délinquants routiers. Hier au carrefour de la Seigneurie à Lauw, je m’apprête à tourner à gauche, la dame venant de la gauche ne me laisse pas la priorité, elle accélère.
Comme je prends aussi parti pour le casque en ville, je me fais incendier par des ayatollahs suicidaires qui ne veulent pas en entendre parler.
Quand je rentre, je verbalise. C’est une forme de thérapie. D’autres font des étirements, boivent une bière, moi je récite mon histoire.
Je vois un coin de ciel bleu sur la Doller. Va pour la Doller. Je saute dans la vallée voisine du Soultzbach et je pousse jusqu’à la Seigneurie. Après je ne sais plus. Il faut que je regarde l’enregistrement.
C’est une prospective sur le vélo loisir. Il devra être robuste car la France pour les 20 prochaines années sera récessive sur le plan routier et laissera pourrir ses routes et chemins. La faute à la paupérisation du monde rural à l’urbanisation des grandes métropoles.
J’ai été invité pour découvrir tous les beaux projets que ma ville ambitionne pour le vélo à Thann. Aussitôt, j’en ai fait une large publicité sur ce blog. Finalement Thann n’est plus très sûr de me réinviter la prochaine fois. Attendons de voir…
C’est une spécificité française, dès qu’un projet sort on le conteste. Comme pour le casque à vélo, la FUB voit mal les cyclos porter le masque anticorona
J’ai essayé le masque à vélo, il est vite transformé en serpillère
C’était une belle aventure même si elle a été interrompue prématurément au quatrième jour. Mais l’essentiel a été fait notamment avec le coté frontalier vosgien et bas-rhinois
J’ai attendu que le déluge passe. Peu avant 16 heures, la pluie s’est arrêtée et un mince rayon de soleil a percé les nuages.
Je suis sorti car cela me fait grand bien moralement d’être un peu au dehors. J’avais pris une bonne disposition: rester sur le sol dur pour ne pas encombrer la machine à laver. Vite oubliée!
D’abord j’ai pris un chemin de feuilles mortes en douceur du coté du parcours VITA. Puis j’ai traversé la ville pour aller voir en face le Rangen.
Au moment de ma photo, un type me sonne, je me gare. Puis je lui file le train. Il grimpait allègrement les dernières bosses, puis dans la descente je l’ai perdu de vue. Il n’y avait plus qu’une trace au sol.
Un type sonne, je me gare. Puis je lui file le train.
Trop tard! j’étais repeint en kaki kaka.
Au passage à niveau de Vieux-Thann, il s’est faufilé entre les barrières pour aller encore plus vite, un rendez-vous urgent je présume. Au feu tricolore, il n’a pas osé le feu rouge. A sa hauteur, j’ai vu le gros cadre qui ne trompe pas.
Qu’a t-il fait? Il arrive derrière une enfant et la fait tomber avec son genou. Impossible qu’il ne s’en rende pas compte.
L’affaire fait le buzz sur la toile. La police belge a réagi et le cycliste a été retrouvé. Il risque un an de prison pour coups et blessures volontaires sur un mineur selon la presse belge.
Il faut se méfier. Moi qui suis cycliste, je n’arrive pas à savoir si le geste est intentionnel en réaction d’un énervement vis à vis du comportement des parents ou s’il tente de garder sa trajectoire sur le sol gelé.
On imagine que c’est le père de famille qui filme.
Cela dit si cette affaire est montée « en vinaigre », c’est vraisemblablement parce que le cycliste ne s’est pas arrêté, ne serait-ce que pour s’excuser.
Le VAE dans sa déclinaison VTT est bluffant. Vous serez ou vous êtes certainement l’un de ces cyclistes convertis et inconditionnels de la version électrique du vélo. Il est incontestable que pour une âme vieillissante ou atteinte de restrictions physiques, c’est un outil rêvé. à lire ici
Entre deux fêtes, il est de bon ton de mettre en sommeil les grands sujets, les passe d’armes de la politique, de l’économie, de la société. Mais qu’on ne s’y trompe pas, c’est pour mieux rebondir dès 2021.
Cette année 2020 qui s’achève a été une nouvelle Annus horribilis pour l’Angleterre. Souvenons-nous, c’était en 1992 que la reine Elisabeth II prononçait ces mots pour qualifier les déboires de la famille royale. Même si Boris Johnson s’en défend, le Brexit risque de compliquer le grand marché qu’il compte développer avec l’Europe alors même qu’il en disposait déjà avec le marché commun. Comprenne qui pourra!
2020 pourrait être aussi la fin d’une certaine idée de l’Europe depuis que les Anglais ont choisi de rompre les amarres de leur île pour des cieux leur rappelant leur idéal colonial planétaire.
L’Europe du marché commun n’a rien à gagner de ce divorce dont les attendus rassemblent des milliers de pages. A ce jeu du chat et de la souris, on ne saura pas qui a gagné ou perdu avant plusieurs années.
Le dernier blocage de la frontière anglaise par la France pour freiner un variant du coronavirus nous a offert une traduction de ce que préfigure le rétablissement des barrières douanières avec l’Angleterre.
Corona, attendons la suite…
Comment va se comporter l’épidémie en janvier? on ne le sait pas encore. Mais ce dont on est sûr, c’est que le virus s’attaque à notre modèle de société. Au Moyen-Âge, lorsqu’une épidémie survenait, elle décimait la moitié des habitants de certaines villes. On n’avait pas le secours de la science pour tenter de comprendre, de se protéger efficacement.
Aujourd’hui, en dépit qu’on se protège avec des gestes barrières, le vaccin se fait attendre et l’on observe tout de même jusqu’à 300 morts par jour en France depuis plusieurs mois.
Le principe vaccinal est-il l’arme absolue?
La campagne vaccinale démarre en France et en Europe. De nombreuses inconnues subsistent:
quand serons-nous vaccinés?
combien de temps serons-nous immunisés?
le vaccin est-il efficace en cas de variants?
le taux de vaccination sera t-il suffisant pour faire régresser l’épidémie?
C’est un mal de société
Le virus est d’abord né d’un désordre environnemental qu’on évite d’évoquer dans les cercles politiques et économiques tant il met en question notre mode développement. Il vient d’Asie comme la peste d’antan, on en est à peu près sûr et il révèle des us et des coutumes avec le monde animal qui permettent aux zoonoses de se développer.
Ensuite c’est un mal lié au capitalisme mondialisé et son corollaire: des mégalopoles qui commercent entre-elles à l’échelle planétaire. Il est loin le serf qui exploitait son arpent de terre au fin fond de la vallée échappant ainsi aux contaminations. Il n’y a donc aucune raison que d’autres virus n’apparaissent pas et continuent d’affoler la planète.
Traduction de cette épidémie: la pandémie actuelle devrait coûter environ 10 000 milliards de dollars à l’économie mondiale. On comprend donc que les labos soient mis à contribution pour juguler le problème en urgence. Trump en bon capitaliste obtus avait imaginé l’eau de javel, le président du Turkménistan Gourbangouly Berdymoukhamedov pense régler le problème en suçant un bâton de réglisse. Il est clair que la campagne vaccinale a de sérieux handicaps devant elle vu le nombre d’oppositions qu’elle suscite. Particulièrement en France.
Le passeport vaccinal a de beaux jours en perspective si le monde capitalisme veut se prémunir contre le dérapage viral qui affecte son business. Le fameux stop and go qui consiste à confiner puis déconfiner les populations risque de se poursuivre en 2021 avec les conséquences que l’on connait au plan sanitaire, social et économique.
D’aucuns pensent que la troisième vague se prépare dès les fêtes terminées. On parle même sur la toile du 4 janvier pour reconfiner. Les grands perdants de ce genre d’exercice punitif sont d’ores et déjà inscrits sur les tables de la loi des faillites: restaurateurs, salles de spectacles, artistes, cinémas et compagnies aériennes. Hop! la filiale d’Air France cherche comment se débarrasser de 1000 employés dont 300 pilotes. On ne pourra indéfiniment tenir des zincs en état de voler sans passagers à transporter.
Les cyclos aussi
Confiner les sportifs, est-ce nécessaire?
Les autres perdants du Corona, ce sont tous ces invisibles qui forment le monde associatif et sportif qui n’ont plus ni accès à leurs activités, ni même le droit de se déplacer et de faire des projets. Dans le monde du vélo, les calendriers de rencontres vont une fois de plus être menacés. Il est évident que des gens de ma génération vont sursoir à leurs projets soit parce qu’ils seront empêchés de voyager soit parce qu’il seront mis en garde des dangers encourus
L’Ardéchoise hésite sur sa page Facebook
Contrairement aux autres années, l’Ardéchoise n’a pas encore lancé sa campagne d’inscription pour sa prochaine édition. Elle devrait le faire au début de l’année prochaine, mais sa décision reste suspendue à l’évolution de la pandémie et à celle des mesures prises ou envisagées par le gouvernement.Les sept salariés et le comité directeur sont au travail avec pour objectif de ne léser aucun cycliste tout en assurant la pérennité de l’épreuve.
La Cyclomontagnarde des Vosges tient la route
Grimper le Petit-Ballon est toujours apprécié (Audax 2008)
Le parcours des Deux Ballons semble à ma mesure. 110 km avec 2300m de dénivelée, je pourrais encore y arriver à une condition: pouvoir m’entraîner avant! (Eguisheim-Val du Pâtre-Bannstein-Amic-Grand Ballon-Markstein-Sondernach-Petit Ballon-
En cas d’annulation de l’évènement, pas d’inquiétude, vous serez totalement remboursé est-il indiqué sur la page d’inscription. C’est bien que la crainte existe encore actuellement de voir le programme 2021 bousculé.
Le 1er avril, la France a enregistré 509 morts dans les hôpitaux et 6000 malades en réanimation.Une simulation n’envisage pas une diminution de la mortalité journalière avant le 7 avril.
(Pour mémoire le 26 décembre 2020: la Covid a entraîné 62427 morts)
L’exploitant du barrage de Michelbach n’expose pas les cyclistes au danger. Les accès au tour du lac sont bien équipés de chicanes. Mais au parking du haut coté Guewenheim, une erreur a été commise: la pose d’une chaine invisible en travers du chemin.
Vite, intervenons avant l’accident! Ce serait dommage car je l’avais dit avant.
Les salariés se sentent grugés. Un samedi férié, c’est un jour de repos volé penseront-ils. Les Alsaciens (et les Mosellans) ont un jour férié de plus le lendemain de Noël hérité de Guillaume II et conservé après 1905. L’avant-veille de Pâques, idem.
Mais les bonnes habitudes se perdent: les commerces habituellement fermés s’ouvrent un peu plus d’année en année; à Staffelfelden le boulanger était ouvert et l’on faisait la queue devant le bureau de tabac de Wittelsheim.
Je suis toujours atterré de voir combien le tabac continue de faire recette en dépit de la hausse des prix. Fumeurs, faites donc un peu de vélo, l’envie vous passera. Je me souviens d’un cyclo, il y a longtemps, qui avait pris l’habitude de s’offrir une Gitane (sans filtre) une fois en haut du col. C’était une sorte de récompense pour lui. J’imagine qu’avec l’argent du tabac on pourrait s’offrir un beau vélo. Je stoppe là, je deviens moraliste.
Il fallait que je sorte car je ne suis pas sûr que la météo prochaine sera favorable aux deux roues. J’ai choisi un parcours plat, basique, d’une quarantaine de kilomètres. Je m’en contenterai pour finir l’année si d’ici là plus aucune opportunité ne se présente.
4 mars: Ce matin, la queue s’allonge à Aldi. Et les clients bavardent et se font la bise comme si rien n’était…jusqu’à ce vieil homme qui se mouche dans ses mains sur le parking. On découvre l’incroyable contamination de l’église « la Porte Ouverte » à Mulhouse à lire ici
Thann , les Municipales se préparent. Deux listes en lice. Chacune défend son projet pour le vélo. Il est normal pour une ville d’avoir un volet environnemental dans son programme. Alors les candidats affichent leurs ambitions sans toutefois déplaire à l’électorat traditionnel qui se contre-fout du vélo en ville. Pour beaucoup le vélo dans une ville minée par le trafic routier n’est qu’une excentricité de doux rêveurs. Depuis les élections ont eu lieu et sur le terrain, rien n’a changé.
La localité voisine de Vieux-Thann ne brille pas non plus en matière de mobilités douces: tous les ouvrages en place sont inefficaces, ratés, voire dangereux.
Etait-ce prémonitoire? quelques semaines avant le confinement, je me suis mis à courir à pied dans le quartier. Un truc pas facile après avoir pris de l’âge. J’en ai fait l’expérience
2020 c’est déjà de l’histoire. Révisons janvier 2020
Tout commençait à peu près bien. J’avais mis du ciel bleu dans ma carte de vœux au-dessus de belles montagnes enneigées. On sortait péniblement de la vague « Gilets jaunes » de 2019.
Pour fêter le Jour de l’An, rien de tel qu’un bon bol d’air autour du lac de Constance.
Ce soir là, il faisait très froid. Normal qu’un 31 décembre il fasse froid. Mais en plus une brume épaisse recouvrait la région.
Route de Cernay à Vieux-Thann, j’ai sauté au moins une dizaine de brindilles à chaque platane. Puis ma roue a fait bzing-bzing-bzing…avec deux coups de frein, j’ai purgé les scories sans descendre.
A la faveur d’un vent puissant j’ai rejoint Berrwiller sans pédaler. J’ai regardé au retour ma vitesse max: 42 km/h sans pédaler! Ce dont je suis bien incapable en pédalant.
Mais au bout de la piste, je me suis trouvé prisonnier des nuages annonciateurs de pluie. A l’entrée du village, j’ai fait demi-tour vers Staffelfelden et je suis rentré dans les rafales. Tout penaud. Sur la passerelle, je me suis résolu à enfiler mon imper en plastique.
Au lever du jour, les nuages annonciateurs de pluie ne m’ont pas laissé le choix. J’ai du faire demi-tour
Retirer les gants mouillés, puis les remettre, une épreuve que tout le monde connait. A Cernay, seul le bas de la jambe droite du pantalon faisait « glou-glou ». L’effet de vent puissant sur ma droite.
J’ai quand même eu le courage de prendre une image de la Thur en colère. Parfois j’appuie sur le bouton de l’iphone avec ma langue, ça m’évite le tirage de gants. Mais il faut bien viser.
Donc Noël se prépare.
Il faut bien se raccrocher à quelques conventions citoyennes. Je ne sais pas comment les Musulmans, à présent nombreux dans le pays, considèrent la fête des Chrétiens. Avec patience et tolérance, je présume. Moi qui suis un laïc, tout cela m’indiffère. D’ailleurs le consumérisme forcené du modernisme libéral s’est chargé de purger fissa toutes valeurs religieuses en lien avec l’enfant Jésus.
Bon je vais m’atteler à l’ouverture des huitres. J’ai déjà regardé une bonne demi-douzaine de tutos sur YouTube et j’ai le numéro des urgences tout près ou tout prêt, si l’on préfère.
Cette année j’ai fait un saut technologique dans l’ouverture de l’huitre: hocher l’huitre avec la main qui tient, pas avec le couteau et verser l’eau de mer pour retirer les débris. J’ai même vu un chef qui rince l’huitre dans de l’eau de mer refabriquée, un litre d’eau et 35 gr de sel!
L’association du Randonneur n’échappe pas aux affres du coronavirus. Nombreux sont ceux qui ont du différer leurs voyages à vélo.
Est-il plus dangereux de pédaler, marcher ou courir que de s’entasser dans les transports en commun à l’heure de pointe? s’insurge le président Régis Saint Estève dans son édito .
Toujours agrémentée de récits de voyages à vélo dans des petits coins de France et d’autres plus exotiques jusqu’en Chine, la revue du Randonneur donne rendez-vous à ses membres du 13 au 16 mai 2021 à Saint-Romans (38).
En espérant que d’ici là le virus aura déserté la planète !…il faut y croire.
Le VTT sous pluie, un exercice que je ne ferais pas tous les jours
J’ai roulé quelques fois sous la pluie pendant plusieurs heures. Pour y trouver un confort minimum, mieux vaut être équipé en conséquence. Le haut du corps est facile à protéger avec des éléments imperméables. Mais le bas!…
Des pantalons et des chaussures étanches qui résistent à la pression de l’eau projetée, ce n’est pas facile à trouver. Je me souviens dans les années 70 (1900, pas 1800!) avoir traversé la Belgique d’est en ouest sous la pluie avec des équipements très peu techniques. Pédaler avec les pieds dans des éponges n’est pas agréable du tout. Mais le pire, ce sont les voitures qui vous aspergent tout le corps.
Il tond même le gazon en même temps
Aujourd’hui, je n’ai pas prolongé outre-mesure ma rando sous la pluie qui était accompagnée de rafales de vent; je suis monté à Rammersmatt à VTT par la route. Mais il a suffi de prendre ensuite le sentier botanique en direction de Bourbach, puis les chemins qui mènent au lac pour me couvrir de boue.
A la longue, on s’épuise car le corps se refroidit vite une fois que l’eau finit par traverser toutes les couches.
Renault et Peugeot vont-ils pouvoir résister aux mastodontes du véhicule électrique lorsqu’ils vont débarquer en France?
Une voiture électrique, c’est au minimum 300 kg de batteries en plus à traîner
Force est de le constater, l’électrique de la mobilité est en marche. Un grand mouvement en faveur des véhicules est en train de naître, dopé par la volonté de réduire le réchauffement de la planète.
Certes l’électrique dans lequel s’engouffrent les constructeurs aidés par les États n’a rien de spécialement écologique puisqu’il consiste à déporter l’usage d’énergies fossiles des voitures vers des centrales électriques. Avec la bénédiction des écologistes, voici donc réunis dans une même aventure industriels et défenseurs de l’environnement. C’est l’entente cordiale de la carpe et du lapin.
Le marché automobile souffre de cette transition à marche forcée: les chaines de fabrication traditionnelles ne sont pas spécialement prévues pour équiper des voitures électriques, la construction de batteries n’est pas entièrement aboutie et les grandes fonderies de blocs moteur renâclent à abandonner le thermique. L’Europe a décrété qu’en 2040, on ne produirait plus de véhicules thermiques.
Cela dit le marché de l’auto électrique est loin de résoudre tous les problèmes. Une voiture électrique, c’est au minimum 300 kg de batteries en plus à traîner et l’hybride n’échappe pas aux lois de la physique: avec deux systèmes de traction embarqués, l’hybride s’avère être une escroquerie pour gogo en mal de reconnaissance écolo. Les faits sont têtus: plus un véhicule est lourd, plus il consomme et les SUV actuels en sont la traduction. Hélas sans les SUV, l’industrie automobile est incapable de survivre jusqu’à l’avènement de l’électrique, le SUV est lourd mais il rapporte.
Le VAE sait parfois se rendre discret
Mais la fée électrique est aussi capable de transformer nos vélos en or blanc.
Figurez-vous que le vélo électrique est en train de ravir la première place au vélo musculaire. Le vélo traditionnel sera bientôt à reléguer au musée si l’on considère les ventes 2019 de l’Union sport et cycle
Bénéficiant en partie du report des ventes, le VAE progresse de 12 % en volume. Plus de 388 000 unités ont trouvé acquéreur en 2019. Le prix moyen, lui aussi, s’envole pour atteindre 1749 € soit une augmentation de 10 %. De quoi asseoir définitivement son statut de pilier incontournable de la filière vélo. En valeur, l’électrique représente désormais plus de 45 % du marché.(source)
La ressemblance est bluffante
Dans le monde du loisir cycliste, les ventes ont bondi de 37 % en un an. Avec des moteurs plus efficaces et plus fiables, des batteries plus légères et dotées d’une meilleure autonomie, le VAE se popularise notamment auprès des adeptes du VTT.
J’en suis moi même le témoin lors de mes sorties à VTT, les adeptes de VAE croisés sont majoritaires.
Je reste traditionaliste et j’observe la lente décroissance du vélo musculaire toutes catégories confondues, à la ville comme à la campagne.
On voudrait presque nous faire oublier Noël tellement ces fêtes de fin d’année sont lourdes d’incertitudes. On, ce sont les pouvoirs publics qui ne savent plus quelle option choisir pour nous dissuader de faire la fête. La fête à tout prix! Je regardais vendredi la télévision qui au soir à 20 heures nous montrait les images du périphérique parisien attestant que le couvre-feu ne semblait nullement dissuasif pour partir malgré tout.
Partir malgré tout!
Partir malgré tout, c’est bien le problème de nos sociétés modernes où la bougeotte est institutionnalisée. Dissuader de grandes masses de populations de bouger dans un pays démocratiques semble être un vœu pieux. Un Parisien est avant tout un provincial dès que les congés sont là. Mamie attend à 600 km de là, et si nous n’avons de ski, alors on ira à la mer. Tout est bon pour partir…et colporter l’épidémie. Avec les cadeaux en prime.
Après dix mois de virus, nous en sommes là. C’est à dire au point de départ. Le seul changement qui se dessine début 2021 sera l’inévitable constat: on continue comme avant.
Les cohortes de fermetures d’entreprises en plus.
Cet épisode interminable du Coronavirus ne semble pas pour autant avoir atteint notre soif de lendemains heureux. Les bars? les restaurants? les spectacles? on ne sait pas s’ils pourront encore longtemps être tenus sous perfusion financière, ni les entreprises de l’aéronautique et de voyages.
Le Président fait le job
On l’avait élu pour son dynamisme, aussi pour son âge, et son incroyable défi de tenter de rabibocher deux mondes, deux blocs opposés, la droite et en même temps la gauche. Mais on n’avait pas imaginé que son insouciance, son coté tactile disent les commentateurs, le mettrait lui-aussi en difficulté. Des nuits de travail, des serrages de mains, des tapes dans le dos, Macron a continué de faire people avec son entourage en dépit de la présence d’une garde sanitaire rapprochée. Triste démonstration de la part de ceux qui professent des mises en garde quotidiennes à ceux d’en bas, les derniers de cordée.
Mais pour bien comprendre la problématique de l’Etat, c’est qu’il n’arrive pas à convaincre une grande partie de la population rétive aux mesures barrières. Vendredi, revenant de mon vélo, mon attention fut attirée par le curieux comportement des acheteurs de tabac du bar de Meyenheim: certains restaient sur place et sirotaient une consommation à l’extérieur, signe qu’un marché clandestin s’était développé.
Nulle crainte des récalcitrants qui ont compris que les contrôles de deuxième confinement sont beaucoup plus discrets que le précédent. Est-ce le constat que nos forces de police sont au bout de rouleau? au bord de l’épuisement après tant de sollicitations depuis les Gilets jaunes ? ou alors est-ce la traduction d’une discorde entre le monde syndical policier et le discours politique?
Le dos rond
2021 qui se dessine ne me rassure pas. Je vais continuer à faire le dos rond sur mon vélo et éviter les contacts rapprochés. J’en suis conscient, nos relations sociales vont continuer de souffrir car à part s’isoler on ne sait pas vraiment comment échapper à la contamination de façon certaine. Faire l’impasse sur des pans entiers de notre vie familiale et sociale ne va pas être facile pour nombre d’entre-nous.
Pour écrire sa fiction L’année du lion, Deon Meyer décrit son but « Pour le monde que je voulais décrire, j’avais besoin de tuer 95% de la population mondiale en gardant les infrastructures intactes. Un virus m’a semblé l’arme idéale ».
Que seraient nos routes débarrassées de 95% de leurs usagers, nos villes désertées et laissées au monde animal, nos forêts abandonnées? Espérons que la réalité ne dépassera pas la fiction!
Nous avons des perspectives rassurantes avec la vaccination. Mais le statut vaccinal qui se dessine aurait pour objet de scinder en deux l’humanité: les vaccinés et leur passeport santé ouvrant la plupart des portes et les non-vaccinés obligés de rester chez eux. Le sujet n’a pas fini de diviser vu le nombre de ceux qui préfèrent éviter, à tort ou à raison, d’accepter le vaccin et ses rappels fréquents.
Pour terminer mes potins de ce lundi, je vous recommande cette vidéo d’une durée d’une vingtaine de minutes qui retrace l’épidémie de peste noire de 1347 et ses prolongements. Toutes proportions gardées, on ne peut s’empêcher de voir des similitudes entre la peste d’alors et le coronavirus d’aujourd’hui notamment dans sa transmission et la façon d’isoler les malades.
Mais il n’y avait que moi pour écouter. L’animation de rue n’attire pas en cette année de pandémie. Alors j’ai repris mon jogging et après mon heure de sport, je suis rentré à la maison.
J’erre la nuit le long de ce mastodonte d’acier. On pourrait imaginer un paquebot amarré au port marchand.
L’usine fume, brille de tous ses feux dans le vrombissement immuable des machines. Aucune âme en vue. Où sont les hommes affectés à ce productivisme insensible à la pandémie?
Cette usine me rappelle aussi la Cité du Fer où j’ai vécu plusieurs années et sa féérie nocturne.
La Cité du Fer. A Longwy-Haut depuis les fortifications de Vauban, on pouvait voir la Cité du Fer et ses prodigieuses forges qui s’étendaient jusqu’à Herserange
La nuit, je rencontre un monde interlope. Des trompe-la-mort qui voyagent clandestinement sans lumière. Fatalement ils sont éblouis et presque effrayés comme des chouettes. Des promeneurs avec chiens, des cyclistes, des runners, des couples avec landau. On trouve de tout dans le noir.
Le couvre-feu nuit, si j’ose.
Après le Val du Pâtre, j’ai rejoint Rouffach puis Meyenheim avant de longer la Thur depuis Ensisheim.
C’est un agéable parcours coté allemand qui emprunte la belle forêt de chênes au-dessus de Mullheim puis au retour le vignoble du Markgräferland. (21 km/500m)
Les six premiers kilomètres sont en montée. Ce sont les plus « physiques ». Puis on descend.
Je quitte Müllheim par la Badstrasse. Au bout de cette rue se trouve Freiheit und Familienbad, le parc de santé adossé à la forêt.
Je monte par le Lipburger Weg, goudronné au départ puis revêtu d’un sol compact caillouteuxGrimpée au cœur de la belle forêt de chênes.Peu avant Lipburg devant moi, je tourne à droite au km 3 en prenant le Kohlackerweg
Après un court tronçon routier entre Lipburg et Feldberg, je prends à gauche le Stangenweg ci-dessous
Manque de chance, les tronçonneuses qui résonnent dans la forêt sont pour moi et j’entends un grand fracas d’arbre qui tombe; un engin barre le chemin et je suis dans un bourbier. Je m’arrête….Au loin le pilote me fait signe d’avancer…Je longe le chantier …Danke! Danke! Bitte! Bitte! je reprends mon chemin. Pas longtemps! Une banderole de chantier barre mon itinéraire.
Je vais contourner bien qu’il semble que les ouvriers croisés peu avant étaient hors de leur zone balisée…
En France, j’aurais tenté, en Allemagne je me méfie avec la discipline.
Une fois quittée la forêt j’ai de la route agréable qui surplombe le vignoble. C’est la route de Badenweiler à Kandern que j’ai tant sillonnée dans le passé. Mais au-dessus de Schallsingen, je tourne à droite vers le village. L’endroit est magnifique quelle que soit la saison.
La signalétique vélo allemande dans toute sa splendeur. Avec nos Voies Vertes où l’on cherche désespérément sa route à chaque carrefour, nous sommes dans les choux. C’est une question de culture que nous n’avons pas. Désolé de devoir le dire! A Schallsingen, mon attention est attirée par cette petite cabane d’écureuil…C’est tout simplement 1/ la boite à lettres, 2/ le kiosque à Obst und Gemüse provisoirement ferméAvec le VTT, je quitte la route pour m’engouffrer le long du vignobleEt j’aboutis à cette antenne 3,4,5G et plus si affinitésL’antenne est située sur un mamelon (393m) dénommé Steinenkreuzle
Vue depuis le SteinenkreuzlePuis je descends vers FeldbergSur le chemin du retour je m’arrête au point de vue sur le Jacobusweg.La liste des soldats du Cinquième Régiment de Chasseurs à Cheval morts en 14-18. Le lieu de la disparition est indiqué au bout de chaque nom (Verdun, Schlucht, Marseille, Illzach, Delle,…)Je rejoins Müllheim par un petit single vertigineuxhttps://www.openrunner.com/r/12356437
Le village de Geishouse avec en arrière-plan le Grand Ballon aussi dénommé Ballon de Guebwiller (1424m)
Geishouse, les cyclistes connaissent. Le village est perché entre 650m et 780m, appuyé sur les contreforts du Grand Ballon.
On y accède soit par Moosch soit par Saint-Amarin. Dans les deux cas, la grimpée est difficile. Puis les plus courageux peuvent persévérer jusqu’au col du Haag sur la route des Crêtes Vosgiennes.
Les randonneurs à pied apprécient aussi le paysage. Le départ préconisé se situe après le cimetière sur la route du Haag.
Nous empruntons le circuit balisé par un capricorne vert qui fait le tour du village soit 6km. On n’a donc pas à se poser de question sur son itinéraire car le fléchage est de qualité.
Cinq parcours sont proposés au départ:
le circuit des ballons 13km capricorne rouge
le circuit du Herrenwald 8km capricorne bleu
le circuit du jumelage Geishouse-Souvigny 6km capricorne vert (tout public) chaussures de marche classique et même baskets.
le parcours de santé du Bessay « Henry Kirchhoffer » 3km
la ronde des fontaines 3km
Le parcours emprunte des chemins faciles d’accès et agréablesNon loin du col de Höhe, on en profite pour admirer les Alpes au loin. Le tour du village fait 6km
Le confinement est-il favorable au surpoids? J’en suis victime puisque immanquablement l’aiguille de la balance penche vers le haut.
Certes je n’ai pas repris les 8,600 kg perdus avec mon régime Yazio. Mais il faut que je rectifie le tir, à savoir éviter de reprendre mes mauvaise habitudes compulsives: l’abondance de nourriture à table, le grignotage pour compenser la sensation de faim.
Le confinement est un facteur de stress indéniable qui explique en partie que certaines personnes « compensent » chacune à leur manière. Je le sais, je triche avec le sport, à savoir que je m’impose du jogging et du vélo afin ainsi de disposer d’un capital calorique supplémentaire.
En 6 mois, près de deux kilos!
Normalement je suis réglé sur un quotidien calorique de 1850 calories, mais faire 16000 pas comme dimanche dernier m’octroie 750 calories supplémentaires. Alors j’en profite.
Il faut que j’arrête ce jeu d’autant que la fin de l’année qui se profile n’est pas en ma faveur.
Le système d’assistance électrique conçu par Valeo permettra à un vélo cargo de monter une pente de 14 % avec une charge de 150 kg, sans effort. (Valeo)
Valéo se lance dans le moteur électrique (48 Volts) pour vélo avec boite de vitesse automatique.
Un truc pas léger du tout mais puissant où le pédalage va devenir superflu puisque le moteur assurera jusqu’à 90% de la puissance musculaire.
On se demande si le terme de vélomoteur ne serait pas plus adéquat. Le seule justification des pédales, in fine, ne sera qu’un artifice réglementaire permettant d’échapper au casque, à l’assurance et à l’immatriculation. (source les Echos)