Mon exercice du jour consistait à rejoindre Waldkapelle puis Hirnelestein depuis Thann. Un exercice classique qui commence par monter…puis qui descend. Pas de blague: je monte » à ma main » comme on dit, c’est à dire en m’octroyant des pauses. On part de la cote 290 pour arriver à 620 soit un peu plus de 330 m de dénivelé sur 4 km ce qui fait du 8% moyen sur chemin dur caillouteux. Quand ma marmite bout, je relâche la pression.
L’exercice cardiaque sur le graphe ci-dessous est en rouge. Je l’ai affiché en face de moi en permanence. Je prends donc soin de moi.
Avec le GPS, je sais à tout moment où j’en suis dans mon ascension. Il me reste la zone bleue à grimper pour atteindre la cote 610 m au point rouge.Un peu de lecture grâce au Club Vosgien. Je prends à droite.L’ONF cultive son image de bon communicant. Il explique tout sur le sapin pectiné dévasté par la sécheresse et bouffé par le scolyte.A Waldkapelle, lecture biblique. 27 octobre « J’ai effacé comme un nuage épais tes transgressions, et comme la brume tes pêchés. » (prophète Isaïe) Me voila rassuré! Waldkapelle commence à être encombrée. On ne sait plus qui croire.A Hirnelestein, j’ai posé mon cheval sans l’attacher. Ne bouge pas, je reviens!…Est-ce que ça vaut le coup de grimper là-haut?…Du haut de Hirnelestein, vue sur la brume tenaceLe désastre des sapins malades. Des tas partout. Fatalement, le cours va s’effondrer. J’ai soulevé l’écorce pour voir…Voila la jolie petite larve xylophage du scolyte. Miam, on dirait un grain de riz.
Si vous voulez faire ce tour là, compter 15 km et 350 m selon Openrunner (500m selon Garmin), c’est vous qui voyez…
Trottinette M365 Xiaomi 400 euros chez Fnac, Amazon, CDiscount. De quoi rentrer pas fatigué du tout de sa balade dominicale sur les bords du Rhin
Trottinons!
J’ai l’air malin avec ma trottinette Oxelo de chez Décathlon, à trottiner sur le trottoir. Avec la trottinette électrique, on ne trottine plus, c’est devenu ringard. On se translate sur une latte électrique à dix centimètres au-dessus du sol. L’analogie avec le vélo s’éloigne. Il reste deux roues minuscules et un guidon, le tout mu par un effet gyroscopique qui vous tient en équilibre dès qu’on roule.
C’est à un véritable phénomène de société que nous assistons en ville avec l’explosion des trottinettes électriques. Du moins, c’est ainsi que les choses nous sont présentées, nous qui, en province, n’assistons à rien de tel. Alors il faut le croire.
Le magazine Gyronews, adepte de toutes les nouveautés en matière d’Engins de Déplacement Personnel (EDP) déplore l’attitude des médias vis à vis de ce nouveau moyen de déplacement qu’est devenu la trottinette électrique… L’essor de la trottinette électrique engendre un problème de cohabitation avec les autres usagers de la voie publique, à commencer par les piétons.(relevé dans Gyronews)
Du coté des pro-trottinettes, on cite volontiers l’immense avantage de la trottinette en libre service qui permet de traverser Paris en une trentaine de minutes tout en profitant du soleil et de la vue.
Trottinette Dualtron Ultra coréenne capable d’atteindre 90 km/h
Qu’est-ce qui rassemble ces nouveaux tenants de la route urbaine, de la rue? ont-ils une sociologie particulière? attendons de voir si le phénomène va au-delà du bobo BCBG parisien et des grands centres urbains…Cependant déjà tout un microcosme besogneux s’est mis en branle derrière le phénomène trottinette avec ces précaires qui ramassent les engins le soir pour les recharger en électrons et qui les rapportent au petit jour là où ils seront réutilisés. Ne nous trompons pas: ce qui semble dessiner un trait commun entre les utilisateurs, c’est une défiance, une défiance des convenances et des codes. Pas seulement du code de la route mais aussi du code des civilités. On est dans ce que nommerait Pierre Sansot une sorte d’anarchie joyeuse qui défie les lois.
Et du coté des cyclistes?… les cyclistes?… ils font le dos rond. Eux qui peinent depuis des décennies à aseptiser la ville de ses voitures sans y parvenir, à tenter de montrer une image moderne et écolo et comment bien se comporter en ville, les voila relégués avec leurs vélos au rang de primitifs antédiluviens. Le vélo est devenu non avenu, inutile, rétrograde et encombrant. Combien de divisions chez les cyclistes? s’amuseraient les corps constitués face à nos revendications multiformes. Rien de cela chez le trottineur, il prend la rue. La rue l’a pris. Au diable les autorités! Finalement le mouvement trottinette est révolutionnaire avant l’heure.
Il suffisait d’y penser
Il fallait s’en douter. Avec une simple planche à roulettes et un guidon, (plus quelques kilos de technologies à base de lithium issu de nos terres rares) les urbains ont trouvé d’un coup la parade aux embarras de la ville. Plus besoin de bagnoles, de transports en commun, de métro qui oblige à vivre comme des rats, de scooters (la grande sœur de la trottinette),…la trottinette répond à toutes les attentes, y compris la contrainte environnementale. Absence de bruit, de pollution locale, de place mangée sur le domaine public, et même…absence de code de la route puisqu’il est avéré que ces engins se faufilent partout en toute impunité. Qui va croire que la maréchaussée sera en mesure d’endiguer ce flot d’indiscipline!
Bien joué, les trottinetteurs!
Le gouvernement subitement se réveille et décrète. Les nouveaux engins de déplacement personnel mettraient gravement en question le dogme du tout bagnole et son corolaire « le code de la route ». Alors on réglemente (voir mon article) dans l’urgence. Car les trottineurs n’ont cure des conventions: tout l’espace public leur appartient et n’a plus de limites. Grave déconvenue pour ceux qui s’escriment à édicter des règles de partage du domaine public, à commencer par les cyclistes! La trottinette s’instille en zigzaguant sur les bandes cyclables, lorsqu’elles existent, au grand dam des inconditionnels de la bécane. Expulsés les cyclistes? oui il y a des risques.
Alors tout le monde attend. Attend de voir le soufflé trottinette retomber. Le seul espoir. Déjà les loueurs se désespèrent du vandalisme qui ronge leur business-plan à grande vitesse. Du coté chinois, des cargaisons entières de trottinettes sont prêtes pour remplacer celles jetées à la Seine.
Si la trottinette électrique plait tant, c’est qu’elle est simple à mettre en œuvre et ne nécessite aucun effort musculaire, contrairement au vélo sans assistance. Elle redonne aux citadins la maîtrise de leurs mouvements dans un environnement de plus en plus contraint…et en plus on rentre dans sa supérette avec l’engin!
la carte des soutiens anti-privatisation ADP à cinq mois de la date de clôture du referendum
Êtes-vous d’accord pour un referendum sur la privatisation de l’aéroport de Paris (ADP)?
De l’eau a coulé sous les ponts et les Français ont d’autres chats à fouetter plutôt que de se préoccuper si Roissy doit être privatisé. Après tout, privatiser l’aéroport, ce n’est pas pire que les autoroutes, Gaz de France ou EDF!…On ne le dit pas, mais on le pense. Et moi qui suis un peu écolo sur les bords (sur les bords seulement), je me dis que privatisation = augmentation des prix et donc c’est bon pour éviter des vacances planétaires à crédit à Phuket ou au Caraïbes qui détériorent la couche d’ozone.
Il faudrait obtenir 4,7 millions de soutiens pour enclencher le processus référendaire, on n’en est qu’à 900.000. A l’heure où tout le monde réclame plus de démocratie participative, force est de constater que l’opinion semble avachie quand on lui demande de se mobiliser.
Ou alors, tout simplement, cela signifie qu’on est d’accord pour vendre nos aéroports…
Le pouvoir en place se garde de faire un appel au peuple pour inviter les Français à prendre position contre son projet. C’est compréhensible. En revanche pour la réforme des retraites, aucun problème pour communiquer à tout va.
Il faut se munir d’une carte d’identité, être inscrit sur les listes électorales, connaître par cœur le code Insee de sa commune de naissance… Et entre les bugs, les problèmes d’accent, les erreurs de localisation, le site a la fâcheuse manie de planter. (Médiapart)
« L’avion, c’est pour les bourgeois et Paris, c’est loin. Voilà ce que j’entends dans ma circonscription » « Quand on explique que la privatisation des aéroports aura les mêmes conséquences que la privatisation des autoroutes, ça fait “tilt” dans la tête des gens.
Le parcours VTT de Wattwiller mesure 1.2km. Il tient dans un mouchoir de poche.
On tournait en rond avec Sébastien. Sans trouver la sortie de ce labyrinthe de Wattwiller. Un labyrinthe où maintes fois on a cru repasser là au même endroit.
Sébastien découvre les joies du VTT
Au bout d’une kilomètre quatre cents, nous avons trouvé la sortie.
Avant de s’engouffrer dans ce parcours VTT à Wattwiller, on a longé le vignoble tout de jaune coloré, visité Iffis et ensuite Saint-Morand.
Au retour à Cernay, une immense rencontre de coureurs à pied
Le parcours est sympa, mais il demande un peu de ressources au début. On en profite pour monter des escaliers en portant le vélo, un exercice pas évident!… https://www.openrunner.com/r/10656245
J’me marre en écrivant « douce France » pour titre de ma sortie du jour. Si l’on veut se comporter en sportif accompli qui profite de son vélo par cette chaude journée d’octobre, alors oui la France est douce.
Sur le plan social, c’est tout autre, la France est conflictuelle et tous les corps de métier vitupèrent.Il ne manquerait plus que les Gilets Jaunes reviennent à la surface et le bazar pourrait reprendre jusqu’au 2 décembre.
Remarquez, moi, ça m’arrange. Je préfère la France qui rouspète à la France endormie.
Didenheim, un beau parcours cyclable quand soudain… La même image un peu zoomée.Va t-on attendre l’accident de cycliste à la tombée de la nuit?
D’ailleurs cette nuit, moi qui suis insomniaque, je vais encore être volé d’une heure. Et la télé! avec son micro-trottoir qui sonde la bas monde « oh ben oui alors, je vais dormir une heure de plus » .
Cette petite route là est délicieuse à vélo. Oui j’ai vérifié, elle est interdite aux voitures. J’en ai croisé trois. Des ayants droits, sans doute.
J’ai croisé des grognards à vélo. Paul s’arrête le long d’une haie à l’usine de patates. Je fais demi-tour. –
Tout seul?…
Ils ont tous la grippe…et moi aussi un peu. Normal je rentre de Turquie, alors la clim de l’avion…
Moi, c’est l’arthrose. Partout. Les doigts, les pieds, les genoux…hiboux, choux, cailloux…
C’est pas bientôt fini! gueule l’autre derrière sa haie
Vous zavez k’a v’nir, on s’ra trois…lui répond Paul
J’arrive pas à entendre Scènes de ménages…c’est pour ça et la porte-fenêtre se referme
J’ai pris l’habitude de commencer par Saint-Malo quand je rends visite à la Bretagne. Pourquoi? je ne sais pas…peut-être parce qu’il s’agit d’un premier ancrage sûr et magique entre terre et mer.
J’escalade les marches des remparts et je contemple le paysage. Cet inextricable mélange de ciel lourd, de côtes rocheuses, de constructions massives des armateurs d’antan et son fort national.
La trottinette électrique, nouvel engin de déplacement personnel (EDP)
Sous le vocable Engin de Déplacement Personnel (EDP), le gouvernement tente de réglementer dans l’urgence l’irruption sur le domaine public d’un nouveau mode de déplacement constitué de trottinettes électriques notamment.
Dans les grands centres urbains, des sociétés louent de tels engins et s’offrir une trottinette électrique est désormais possible dans la plupart des enseignes spécialisées.
Aussitôt les médias s’emparent de la parution de l’arrêté et ce faisant confondent allègrement la trottinette, celle que l’on pousse avec ses jambes et la trottinette électrique, c’est à dire l’EDP motorisé et l’EDP non motorisé.
Engin de déplacement personnel motorisé : véhicule sans place assise, conçu et construit pour le déplacement d’une seule personne et dépourvu de tout aménagement destiné au transport de marchandises, équipé d’un moteur non thermique ou d’une assistance non thermique et dont la vitesse maximale par construction est supérieure à 6 km/h et ne dépasse pas 25 km/h. Il peut comporter des accessoires, comme un panier ou une sacoche de petite taille
A deux sur une trottinette? non, ce n’est pas prévu par le règlementMonoroue Onewhell
Au rand des EDP motorisé figurent également les gyropodes.
le gyropode aussi. C’est du lourd
Où doivent rouler les EDP motorisés?
En agglo…
En agglomération, les conducteurs d’engins de déplacement personnel motorisés doivent circuler sur les bandes ou pistes cyclables. Lorsque la chaussée est bordée de chaque côté par une piste cyclable, ils doivent emprunter celle ouverte à droite de la route, dans le sens de la circulation.
« En l’absence de bandes ou pistes cyclables, ils peuvent également circuler :
« 1° Sur les routes dont la vitesse maximale autorisée est inférieure ou égale à 50 km/h. Les conducteurs d’engins de déplacement personnel motorisés ne doivent jamais rouler de front sur la chaussée ;
« 2° Sur les aires piétonnes dans les conditions définies au quatrième alinéa de l’article R. 431-9 ;
« 3° Sur les accotements équipés d’un revêtement routier.
Hors agglo…
Hors agglomération, la circulation des engins de déplacement personnel motorisés est interdite, sauf sur les voies vertes et les pistes cyclables.
Conclusion, hors agglo, pas de trottinettes électriques sur la route!
Mais, il y a un mais: l’autorité de police de la circulation peut
« 2° Autoriser la circulation des engins sur le trottoir, à condition qu’ils respectent l’allure du pas et n’occasionnent pas de gêne pour les piétons ;
« 3° Autoriser la circulation sur les routes dont la vitesse maximale autorisée est inférieure ou égale à 80 km/h, sous réserve que l’état et le profil de la chaussée ainsi que les conditions de trafic le permettent.
C’est à ne plus rien y comprendre. On devrait donc pouvoir rencontrer des trottinettes électriques sur nos départementales…
Et le port des équipements?
Être coiffé d’un casque conforme à la réglementation relative aux équipements de protection individuelle, qui doit être attaché ;
« b) Porter, soit un gilet de haute visibilité conforme à la réglementation, soit un équipement rétro-réfléchissant dont les caractéristiques sont fixées par arrêté du ministre chargé de la sécurité routière ;
« c) Porter sur lui un dispositif d’éclairage complémentaire non éblouissant et non clignotant dont les caractéristiques sont fixées par arrêté du ministre chargé de la sécurité routière ;
« d) Circuler, de jour comme de nuit, avec les feux de position de son engin allumés ;
Premières remarques
Les cyclistes vont faire les frais de l’irruption de ces nouveaux engins sur les pistes cyclables et, comme on s’en doute, ils seront pour la plupart débridés sans que personne ne puisse déjouer l’infraction
Des trottinettes au pas sur les trottoirs? mon œil! j’attends de voir car au pas équivaut à aller à pied, chose que tout possesseur de trottinette sera incapable de respecter.
Mon itinéraire ressemble à une chemise flottant au vent
Ce matin, je me décide un peu tard. J’ai une heure et demie devant moi.
J’attrape le VTT par les oreilles. Il dormait encore. Avec le chat. A Vieux-Thann, je grimpe les escaliers voir les hauteurs.
Au Roïplan, je prends le sentier parallèle au chemin. Mes roues font du sur place dans les roises du débardeur. De quoi mouiller le maillot.
Je longe un bout de la Bruderthal et j’aboutis à l’oratoire de Iffis. Je tourne à droite jusqu’à atteindre la stèle à la cote 417.
Elle a une plaque toute neuve et…un tube PVC. J’en extraits la liste des disparus, le grade, l’âge…Très émouvant. Je remets tout délicatement à sa place.
Puis je poursuis le « circulaire » qui mène à la cote 425 et à ses deux sapins au milieu du vignoble. Je redescends à Cernay et je finirai mon tour par Saint-André.
Puis je poursuis le « circulaire » qui mène à la cote 425 et à ses deux sapins au milieu du vignoble. Des centaines de morts pour arracher ce piton en 1915 au-dessus de route qui mène de Vieux-Thann à Cernay
Il reste un peu d’eau pour les poissons, j’imagineune digue intermédiaire en construction construite avec le fond glaiseux vue sur la digue principale dont des fissures superficielles doivent être colmatéesla fameuse chute d’eaula Thur à KruthVue en chemin sur les hauteurs avant Saint-Amarin
Boris Johnson alors qu’il était maire de Londres. Méfions-nous des opportunistes qui briguent nos suffrages
Parlons vélo!
Les Municipales qui approchent font soudainement penser vélo à ceux qui ambitionnent briguer nos suffrages. Ainsi le maire de Montpellier, Philippe Saurel, vient de décider un voyage d’étude cette semaine à Copenhague. Il est sûr que le dépaysement va être total. Comparaison n’est pas raison serait-on tenté de dire; avec une ville comme Copenhague le maire de Montpellier va s’apercevoir qu’entre la capitale du Danemark et celle Montpellier, la surdouée disait Georges Frêche, il reste un abîme à franchir pour tenter de faire les premiers pas en direction du vélo.
Plutôt que de rejoindre ces latitudes septentrionales aux frais de la Princesse, Philippe Saurel aurait pu se contenter de Strasbourg qui n’est déjà pas si mal…et pourquoi pas rejoindre la capitale alsacienne sur un vélo! Avec étapes, cela va de soi.
Les Municipales sont un moment idéal pour faire parler les postulants, leur faire dire ce qu’ils ont dans le ventre et quelles sont leurs intentions concrètes d’endiguer ces débordements excessifs de la voiture dans notre quotidien. Des débordements qui ont pour corollaire de dissuader toute tentative de retrouver des mobilités douces dans nos quartiers. Car le maire qui se plaint qu’on lui arrache « en haut » ses pouvoirs régaliens garde tout de même un pouvoir de police important pour « orienter » sa cité et ses concitoyens vers moins de pollution et vers plus de quiétude environnementale. A quoi bon investir à grands frais dans la renaturation d’un parc public si l’opération ne s’accompagne pas tout autour d’une baisse significative du trafic automobile. A quoi bon un havre de paix et de verdure si un nuage de pollution l’entoure quotidiennement?
Donc c’est le moment de tester les candidats-maires avant de les élire. Je sais que la plupart sauront faire preuve de réponses de normands. N’hésitez donc pas, respectivement dans vos communes, à appuyer là où l’argumentaire semble fragile et à débusquer parmi les professions de foi toutes les hérésies contraires à la qualité de notre environnement.
allez-vous, oui ou non, supprimer des places de parking dans notre cité depuis qu’on sait que la voiture en rien ne favorise le commerce local? la preuve à Thann, ma ville, où les vitrines sont vides en dépit de nombreux parking
allez-vous, oui ou non, décider d’infrastructures favorables au vélo et définir des axes prioritaires jalonnés?
décider de zones de rencontre où le piéton est prioritaire?
actionner votre police pour faire respecter les limitations?
décider de zones piétonnes où la voiture sera bannie?
encourager l’achat de bicyclettes en aidant les citoyens?
protéger les traversées sensibles pour les piétons et les cyclistes?
engager de véritables actions de promotion du vélo en direction des écoles?
La vie de la cité passe d’abord par la reconquête de la rue par les citoyens.
Et nos retraites?
La question du devenir de la réforme des retraites a du plomb dans l’aile. Il est question d’appliquer la punition aux nouveaux entrants au travail. Si je compte vite: payer la retraite 43 ans après le début de sa vie active, ça donne 2062 au plus tôt pour la fameuse retraite à points dont personne ne veut! Imaginer qu’on puisse décider du sort de nos prochains à partir de 2062, ça me choque énormément.
Un citoyen mécontent de cette lenteur à décider de la fin des régimes spéciaux, cette incongruité du temps des conquêtes sociales disent certains, fit une remarque désabusée à la radio « alors comme ça, on va continuer à financer le déficit de la SNCF, de la RATP, de la Poste,…? » Ben oui! mais le quidam en question s’est-il un seul instant demandé qui allait financer sa propre retraite vu que sa boite vient de faire faillite et que les actionnaires sont partis en laissant la clé de l’usine sous le paillasson.
Méfions-nous donc des a priori sur le coût de nos solidarités inter-générationnelles. Car si la SNCF peine à financer ses charges de retraites, c’est d’abord parce que la France a pris le chemin du tout routier, a fermé des lignes secondaires, a sabordé le fret ferroviaire et liquidé des cohortes de cheminots dédiés à l’entretien, voire ses contrôleurs à bord des TER et ses chefs de gare en banlieue. On mettra ça sur le compte de la modernité. Attendons de voir quand le tour de la faillite des constructeurs automobiles va s’annoncer, sans parler de celle d’EDF, ce mastodonte aux pieds d’argile immolé au nom du libéralisme économique, attendons de voir qui va payer les retraites de ces milliers de salariés mis à la porte…
Gifi et consorts, la Chine en direct
Quand on entre dans un magasin Gifi ou Foire-Fouille ou Action, pour ne parler que de ces trois là, on est bluffé par le volume d’objets en plastique qui inondent les rayons. Sans parler des meubles de déco à consommer rapidement avant qu’ils ne s’écroulent.
Halloween, une source de revenus inespérés, le summum du mauvais goût dans le hard-discount (non alimentaire) est-il atteint?
Tout cela voyage par containers à travers les mers en provenance de Chine essentiellement. On a peine à imaginer comment la Chine a pu en si peu de temps s’approprier nos technologies et devenir le leader de la plupart des produits d’équipements ménagers et de loisirs.
Le « Jacques Saadé », navire propulsé au gaz naturel, jusqu’à 23.000 conteneurs ou l’art de consumer la planète encore plus vite.
Les cartons s’empilent dans les rayons des magasins. Il faut éviter les stocks et la place manque. Des petites mains s’affairent à vider les emballages que d’autres petites mains ont rempli à l’autre bout de la planète quelques semaines plus tôt et à les placer dans les rayons. Les Gifi and Co sont devenus de vastes comptoirs de Chine (la Chine pourrait très bien s’approprier ces magasins comme elle le fait pour ses matières premières en Afrique et les grands crus bordelais) . Si demain la Chine venait à perdre sa compétitivité, si l’ouvrier chinois venait à réclamer son vrai dû syndical de labeur, le consommateur occidental serait bien démuni.
Que s’est-il passé aujourd’hui à Vieux-Thann pour que la station d’Atmo Grand Est installée rue de l’Artois se mette à enregistrer un tel pic de Dioxyde de Soufre à partir de minuit le 19 octobre?
Le saura t-on?
Ne l’oublions pas, à Vieux-Thann et à Thann nous avons des Usines classées Seveso.
Les effets sur la santé
Le SO2 est
un irritant des muqueuses, de la peau, et des voies respiratoires
supérieures (toux, gène respiratoire). Il agit en synergie avec d’autres
substances, notamment avec les fines particules. Comme tous les
polluants, ses effets sont amplifiés par le tabagisme.
Les effets sur l’environnement
Le SO2 se transforme en acide sulfurique au contact de l’humidité de l’air et participe au phénomène des pluies acides. Il contribue également à la dégradation de la pierre et des matériaux de nombreux monuments.
Pas d’affolement, 18 microgrammes/m3 c’est 15% du seuil de la moyenne journalière (125 microgrammes/m3) à ne pas dépasser
Au-dessus de Vieux-Thann ce matin, l’atmosphère est encore chargée d’eau
Aujourd’hui, Thann-Wattwiller avec Jeremy.
Je butte toujours sur ce km 4 qui nous oblige à grimper à pied pour « être raccord » avec la cote 425. C’est dommage car ce parcours que j’ai conçu est beau; il chemine en surplomb du vignoble depuis Vieux-Thann jusqu’à Wattwiller.
Faut reconnaître que les gens du cru ont bien verrouillé les accès entre le km4 et le km5, vignerons et habitants
Quand j’ai « un invité » avec moi, ça ne fait pas « pro » de devoir progresser sur 400 mètres dans une ruine de sentier. Peut-être que le Club Vosgien pourrait intervenir avec une brigade de pelleteurs?… Non, là, j’ai dit une connerie.
Après les tombereaux d’eau tombés la veille sur le massif, lumière extraordinaire J’aime assez cette progression mi-brume, mi-soleilInstant fugace entre deux buissons qu’il faut saisir dans l’objectif sans s’arrêterJeremy est en grande forme ce matinDésolé pour ce tronçon spongieux au km4Beaucoup parmi beaucoup nous ne connaissent pas la cote 425. C’est l’occasion d’une balade à pied ou à VTTC’est assez fabuleux cette lumière bleue sur Cernay et ce ciel déchiréLa Thur sauvage ne s’est pas privée de déborder vers les haras. Nous en sommes quitte pour un bain de pied
Vélomaxou, un dangereux activiste avec son VTT. Le Club Vosgien entend faire la police.
Un charte vient de voir le jour le 11 octobre 2019. C’est une actualisation.
Voici le commentaire de Mountain Bike Foundation (MBF) antenne des Vosges sur Facebook…
Nous regrettons la réactualisation de ces documents que nous dénoncions déjà il y a 4 ans. Le Parc et la Fédération du Club Vosgien doivent être nos partenaires. Personne n’a le choix de ses interlocuteurs. À ce titre le dialogue est la première condition à remplir. Nous n’avons jamais été informés de ce projet de signature. À ce titre et c’est peu dire, nous estimons que le dialogue est incomplet et nous en concluons provisoirement que l’objectif des sentiers partagés n’est pas réellement partagé.
Cette convention réaffirme en particulier se réserver les chemins dits pédestres de moins d’un mètre…et à en exclure le VTT.
Voici le texte de la Convention qui réglemente la circulation des vélos. Globalement, les liaisons reliant les crêtes aux vallées nous seront interdites. Pas facile d’organiser un circuit avec une pareille obligation. Prenons le cas par exemple de Turenne-Molkenrain, le seul sentier est un rectangle rouge sans moyen de passer ailleurs…croit-on vraiment que les vététistes vont s’en priver? Ne nous faisons pas trop de souci, on pourra toujours plaider l’état de nécessité.
circulation pédestre sur les itinéraires pittoresques à haute valeur esthétique. Ben voyons, et nous on aura droit aux chemins de débardage.
Désormais, c’est le Parc Naturel qui s’engage par cette charte à définir les itinéraires des vététistes entre le haut et le bas des crêtes…
Dans cette offensive sournoise du Club Vosgien se dessine la volonté de s’attribuer la montagne vosgienne et pire l’exclusivité de dire le droit. On sera attentif à l’attitude des collectivités qui s’investissent dans le tourisme à VTT électrique avec une clientèle venue d’ailleurs pas forcément prête à accepter les interdits du Club Vosgien.
Je ne serais pas surpris d’apprendre que cette charte soit attaquée et invalidée dès lors que les autres usagers n’ont pas été associés à la démarche.
liste conduite par Gilbert Stoeckel, premier adjoint de la municipalité sortante
C’est parti. Avec les Municipales qui se dessinent, les candidats se révèlent l’un après l’autre. Dans nos boites à lettres. Et pour faire « fun » sur les réseaux sociaux.
Ainsi dans ma commune à Thann, la liste Thann demain. Ne ratons pas l’opportunité de parler vélo. Cela n’arrive que tous les …six ans; moins souvent que les Présidentielles.
Parlons donc vélo à ceux qui briguent nos suffrages car pendant six ans, on ne nous entendra plus.
Dans ma boite un flyers qui proclame une sincère démocratie participative. Comme on aimerait le croire! Je ne sais plus qui disait les promesses n’engagent que ceux qui y croient. Mais pas de mauvais procès d’intention. Admettons! D’autant que dans le domaine des mobilités urbaines, Thann privilégie à fond la voiture et n’a pas de culture affichée en matière de mobilités douces.
Alors la liste Thann demain, si j’ai bien compris n’est autre que la liste sortante de la précédente mandature amputée de son maire. Menée par le premier adjoint Gilbert Stoeckel, la liste Thann Demain joue la transparence, elle nous invite à venir échanger physiquement lors de cinq rendez-vous thématiques autour de thèmes choisis.
culture, sports et loisirs
citoyenneté et démocratie participative
santé et services à la population
environnement et développement durable
redynamisons la ville
J’ai déjà une opinion sur divers sujets concernant l’administration de la ville. Notamment sur l’état de délabrement de la voirie, le laisser-aller dans les parcs municipaux qui servent de squats à de jeunes désœuvrés pendant les inter-cours et les affreux ralentisseurs qui secouent le squelette des cyclistes en ville. Mais cela est tout personnel.
J’hésite… Où se trouvent les mobilités douces dans ce vaste programme de réunion avec les citoyens? Je penche pour environnement et développement durable. Le développement durable, ne l’oublions-pas, c’est une tartufferie inventée par les lobbys industriels en 1987 pour nous faire croire à la croissance vertueuse et bienveillante pour l’environnement. C’est un concept qui a fait « pschitt ». Il suffit de voir comment les véhicules SUV sont montrés du doigt aujourd’hui.
Rue Jean Flory devant le collège de Thann, des pièges à cyclistes qu’on distingue avec peine à la nuit tombante
Thann est d’abord une ville du tout bagnole aggravé par une thrombose permanente avec la nationale 66 qui la traverse et son trafic pendulaire. Est-ce une raison suffisante pour y encourager encore plus le trafic automobile intra-muros? …et alors même qu’on y dispose d’un tram-train performant handicapé par le prix de son billet. 10 euros aller-retour pour aller à Mulhouse, c’est trop peu dissuasif pour ne pas prendre sa voiture.
En revanche des parkings à voitures partout. Des parkings parfois gigantesques.
parc Jacquot
parc 7 août
parc De Gaulle
parc Bungert
parc Match
parc Tassigny
parc Kessner 1 et 2
Et pour le vélo?
Pour le vélo, aucun programme. Tout est à l’abandon. Pas d’itinéraires prioritaires jalonnés et protégés. Absence de voies dédiées et matérialisées. Voie Verte de la Thur en jachère dans la traversée de la ville et recouverte de revêtements rapiécés. Même la rue de la Paix désignée « colonne vertébrale » est-ouest du vélo, est parsemée d’embûches avec des intersections multiples non protégées et des circulations sur trottoir non conformes aux recommandations du CERTU.
Pour se convaincre du peu d’effort de la municipalité sortante en direction du vélo, un signe ne trompe pas: la quasi absence de vélos dans les parcs à vélo du collège et du lycée. Ce qui est bien la preuve que la jeune population se détourne de ce moyen de déplacement par absence de promotion et d’engagement de la puissance publique locale.
J’ai attendu que le nuage de pluie passe au-dessus de la montagne. J’ai fait un tour de plat dans la plaine puis je suis revenu au pied de LeimbachA Rammersmatt, j’ai calé dans la rue BellevueJ’ai fait des efforts pour rester sur le vélo Mais en vain, trop dur pour moi (13% dit Openrunner, j’ai un doute)A Spannplatz, ça redevient difficileLe Kohlhuttenweg est beau avec son tapis de feuilles, mais il se poursuit par un dédale de cailloux à 15%, alors je pousse.J’hallucine, le champignon a opportunément choisi de pousser le long du piquetage topographiqueAu Hochburg, pas d’aubergiste. La bière attendra.Au monument du bataillon de choc, je m’offre une vue du paysage. Le drapeau flotte fièrement.A Bitschwiller-lès-Thann, le monsieur me dit ne pas connaître l’origine de cette jolie tour. Elle est entre les mains d’un particulier qui l’entretient. Peut-être les vestiges d’un ancien site industriel. Rutilante Mustang (Thann autos)Un beau pickup Chevrolet que j’estime être du début des années 50. Moteur 6 cyclindres qui devrait pouvoir grimper le Hundsrück en quatrième vitesse (valeur estimée 30.000 euros). Genre Petite Maison dans la PrairieJ’aime moins ce Ford, ça fait un peu cow-boy parvenu
Et si vous voulez voir mon parcours semi-poussé, semi roulé, c’est là…
C’est pas beau, mais je publie quand même. Je n’ai rien fait depuis plusieurs mois et ce genre de texture bretonne est délicate. La côte rocheuse, le grès armoricain du coté de Camaret, est recouverte de végétaux aux coloris changeant et faire de l’écume à l’aquarelle n’est pas facile non plus. Vous avez les données du problème.
Recycler l’air, des petits malins savent faire. J’ai vu cette semaine des champs éoliens à perte de vue qui se dressaient dans la plaine céréalière de la Marne entre Chalons et Sézanne. Plus près de nous, il existe ceux du Barrois entre Void et Ligny-en-Barrois.
On est loin des vertueuses solutions de nos écolos verts lorsqu’on apprend que tous ces énormes mâts qui surgissent dans nos campagnes ne sont que le fait de financiers étrangers venus pomper la manne des subventions accordées par l’Etat à ces aimables investisseurs.
En fait si les éoliennes se répandent ça et là, c’est tout simplement parce que le gâteau vient d’EDF qui ponctionnent ses abonnés sur les factures d’énergie…pour le redonner ensuite aux fonds de pension qui émargent dans les sociétés de l’éolien.
A propos du gâteau d’EDF, il est temps d’en profiter car cette boite née en 46 est en quasi-faillite comme beaucoup d’autres fleurons français. Bruxelles est passé par là car dézinguer une boite publique qui produit du courant peu cher, ça arrange la concurrence.
C’est ce qu’on entend dire.
Du coté des communes et des agriculteurs, l’intéressement n’est pas moindre. On parle ainsi de 30.000 euros de loyer par an pour un seule éolienne! Pour une paysannerie en jachère, le calcul est vite fait, à la place des veaux, mieux vaut élever des éoliennes.
Reste un hic: au bout de vingt ans l’éolienne est morte et le démantèlement reste à charge du propriétaire des lieux… sans parler des 200 tonnes de béton enfouis dans le sous-sol et de tous les câbles souterrains destinés à évacuer l’énergie.
Ces aimables joujoux qui produisent un mégawatt les jours de vent (20% du temps) n’ont rien à voir avec les deux tranches nucléaires de Fessenheim (1800 mégawatts/80% du temps, la moitié de la production alsacienne) qu’EDF vient d’abandonner sous les hourras écolos (500 millions de manque à gagner que l’Etat (donc nous) s’engage à verser à EDF)
Si j’ai faux dans ce minuscule billet, les verts pourront me corriger et j’en serai rouge de honte.
Avec le Code du Cycliste qui vient de paraître, je vous le dis tout net, ça ne donne pas envie de faire du vélo. (3 euros en version numérique et après avoir ramé avec le serveur de Dalloz modèle 1.0). D’ailleurs la France n’est plus un pays de vélo depuis longtemps et elle en paie le prix aujourd’hui dans ses espaces urbains. Sortir un code du cycliste parait donc un peu contre-productif.
Puisant au tréfonds du droit écrit de circuler à vélo, l’auteur, Ludovic Duprey rassemble les textes fondateurs de nos interdits à vélo comme pour nous menacer par avance de toutes nos incartades quotidiennes. Pourtant je le sens sympa Ludovic et un peu gêné aux entournures d’avoir commis cet ouvrage. Normal, c’est son job, le droit.
On y trouve notamment de nombreux textes en relation avec l’usage d’une remorque qui rappelle bougrement le Front Populaire et les congés payés qui témoignent d’un total décalage entre le droit cycliste et la modernité. Par exemple apprendre qu’une remorque excédant 1.30m de largeur doit comporter non pas un mais deux feux de position ou qu’il est interdit de rouler de front avec une remorque. Il est vrai que deux types qui discutent à vélo en tirant une remorque sur la nationale, c’est très fréquent.
A titre anecdotique, on apprendra aussi qu’au lieu de la sonnette, on peut disposer d’un grelot! Tiens, je vais m’en procurer un pour faire le buzz en ville…ou qu’il est interdit de se faire remorquer par un véhicule (on se souvient que, môme, on aimait s’accrocher aux remorques tirées par les chevaux) ou de faire de la publicité lumineuse sur son vélo(là je ne vois pas…)
Viennent ensuite quelques nouveautés de la dernière décennie comme le « tournez à droite » aux carrefours à feux ou le fameux « double sens cyclable » que les municipalités renâclent à généraliser…ou encore le gilet haute visibilité.
Au chapitre des peines contraventionnelles, amis cyclistes méfiez-vous de la 5eme classe qui peut atteindre 3000 euros et une suspension du permis de conduire d’un an et aussi …
l’interdiction d’émettre des chèques et de se servir de sa carte bancaire
le retrait du permis de chasse!
la confiscation des armes dont le condamné serait propriétaire!
la confiscation de la chose (le vélo) qui a servi à commettre l’infraction
Dans un long avant-propos de 18 pages, Ludovic Duprey le confesse comme à regret dans sa conclusion: j’espère que les années à venir justifieront de nombreuses mises à jour. Comme on l’aimerait aussi.
C’est dommage, des pans entiers de notre droit à pouvoir rouler sont absents de ce code du cycliste comme celui du droit de rouler à VTT sous le régime forestier et comment lutter contre toutes ces interdictions et ces panneaux dissuasifs plus ou moins abracadabrantesques que génèrent les communes pour nous dissuader d’aller là où bon nous semble avec notre bécane.
Mais la France, on le sait, est orfèvre en interdictions diverses. C’est en tous cas dans l’air du temps.
Pour vous remettre de ce pensum, je vous conseille Pierre Sansot dans « Chemin aux vents » (Payot). Il ne se sent pas concerné par les associations des deux-roues avec poussettes, badges et pancartes…Il ne satisfait pas de la segmentation des flux et des espaces (à chaque véhicule sa bande, son parcours)…il préfère inventer au coup par coup (ses) règles, (ses) itinéraires, « faire l’indien ».
Je me suis offert dix jours sans vélo et j’ai marché. Cinquante kilomètres, petit à petit. La marche, c’est bien aussi, je l’ai toujours dit. La marche c’est un succédané au vélo, sans doute. Marcheur à vélo, je le suis déjà un peu dans les passages difficiles de mes parcours à VTT.
J’ai rencontré un marcheur du Club Vosgien à Roderen. Il m’a observé…et arrivé à sa hauteur je me suis arrêté. Étonné, oui, il l’était. D’habitude, il faut s’écarter vite fait, me dit-il. Ils ne sont pas méchants, mes chiens, quand l’un d’eux est venu renifler l’intrus à vélo. Quand un chien est affable, je peux répondre d’une caresse amicale sur la tête. Je suis membre du club de Masevaux ajoute t-il…je lui rappelle que les marcheurs de là-bas ne sont pas tendres avec le VTT…oui on a manifesté avec une banderole et menacé de démissionner du bureau lorsqu’un vététiste a traversé notre chantier en ligne droite dans la pente, après nous avoir dit de nous écarter!…il portait un casque intégral et d’un coup d’épaule notre président l’a déséquilibré dans sa course!…
Manif des marcheurs de Masevaux contre le VTT (3 avril 2018 journal l’Alsace)
Conflits d’usage, incivilités, devenus classiques comme dans nombre d’activités de la vie en communauté. Je ne peux pas cautionner ces comportements de cyclistes qui ternissent notre image, cela va de soi.
Sur la route que j’évite le plus possible, il est effrayant de constater notre vulnérabilité grandissante. Une vulnérabilité accrue par nos propres bêtises: rouler sans lumière, habillé en noir, à plusieurs de front,…
Leçon de fake news médiatique
Le plantage généralisé de la presse française, un bel exemple d’amateurisme
J’ai rencontré Nanard. Il jouait aux boules avec ses copains derrière le terrain de foot. Nanard, je le sais, n’est autre que Xavier Dupont de Ligonnès. Je ne vais pas le dénoncer, c’est mon p’tit doigt qui me l’a dit.Je le laisse jouer aux boules, paisiblement. Il ne sait peut-être pas lui-même qui il est en réalité, ni de quoi on l’accuse. Avoir assassiné sa femme et ses quatre enfants il y a plusieurs années. Comme on peine à retrouver le dénommé Xavier de Ligonnès, alors ce sera Nanard le coupable.Le brave Nanard en est tout tourneboulé. Comme ses boules.
Les médias si prompts à dénoncer les fausses nouvelles qui pullulent sur les réseaux sociaux viennent de nous donner une leçon magistrale de leur incompétence crasse en annonçant en cœur l’arrestation de Xavier Dupont de Ligonnès sans retenue. On allait voir ce qu’on allait voir…Tous les spécialistes « police-justice » étaient rappelés au front. Sur ce coup là, les chaines d’infos en continu si avides de news allaient trouver de quoi alimenter un nouveau feuilleton, après l’incendie Lubrizol de Rouen, après le carnage de la préfecture de police. Le Kurdistan pourra attendre encore un peu qu’Erdogan achève le sale boulot.
Las, au bout de 24 heures d’agitation intense dans les rédactions et sur les plateaux de télé, il a fallu se rendre à l’évidence, même avec de la chirurgie esthétique, le docteur Jekyll n’avait pu réussi à transformer Xavier Dupont de Ligonnès en un modeste retraité de la Régie Renault.
Est-ce grave docteur? Oui, c’est très grave que dans un pays démocratique tous les médias se trompent ensemble et colportent une fausse information avec le concours d’informateurs policiers. Que des journaux puissent se compromettre ainsi est pour le moins inquiétant. Il convient se se méfier de cette collusion entre la presse et la police qui fait qu’aujourd’hui sur les plateaux de télé on ne sait plus qui est le policier et qui est le journaliste.
Aujourd’hui polices et médias se renvoient la balle de cette bévue. Il faudrait que la police trop bavarde se ressaisisse et que la presse caméléon prenne davantage de précautions avant de dupliquer sans nuance ses infos sur celles du voisin.
Se méfier de l’autre?
C’est un signe des temps. Ton voisin de bureau peut subitement t’égorger sans même prévenir. Dès lors que faire? On avait déjà des précédents. Le type qui sur la route sort un flingue, celui qui canarde une foule au spectacle, …
Alors on nous propose la société de vigilance, celle du soupçon. Le corps social est ainsi mis à l’épreuve tandis que l’Etat se débarrasse de la patate chaude en oubliant ses devoirs de protection. Je me souviens qu’en Angleterre, on propose dans les villages de dénoncer tout suspect parmi le type qui passe. En France on a de plus en plus de communes qui arborent le sigle « voisins vigilants ».
Suspecter son voisin. Triste perspective.
L’assistance? bof…
On va me dire que j’en fais une fixation. Mais pourtant sans que cela paraisse, le phénomène de l’assistance électrique sur nos vélos poursuit son chemin. Ce faisant, le champ des pratiquants s’est considérablement élargi. J’en rencontre partout. Surtout « des grands commençants » qui viennent grossir les rangs du VTT le dimanche. Ils s’attardent au bas du chemin, nous regardent passer, puis nous dépassent avec allégresse. Un véritable phénomène de jouvence pour ces nouveaux venus au vélo. Ce qui ne manque pas de faire réagir les inconditionnels du gros mollet, « le cyclotouriste assisté aura t-il seulement l’illusion d’être plus jeune, beau et bien portant? » s’interroge un lecteur de Cyclotourisme 694 d’octobre… puis il ajoute, perfide, « je ressens du plaisir à renoncer à consommer des métaux et des terres rares, de l’électricité qui, quoi qu’on en dise, est tout sauf propre. »
Voila donc les assistés du vélo habillés pour l’hiver. A la fédé, on doit être embêté de voir se dessiner un schisme entre les pros et les anti assistance alors même que ses adhérents se précipitent en masse pour s’équiper du fameux vélo « qui vous booste » dans les côtes.
Je ne me fais pas trop d’illusion. Avec la montée en puissance du VAE dans tous les registres du vélo, mon champ de lecteurs va s’étioler assez vite…sauf si je m’équipe à mon tour. Pour comprendre l’étendue du problème, il faut se rendre compte que là où vous proposez des circuits de 25km à VTT lors d’une sortie dominicale, les pratiquants du VAE peuvent sans difficultés en avaler plus du double sur le massif vosgien. Serge Mannheim, mon voisin vélociste, me le confirme; entre midi et 14 heures, il grimpe sur son VTT au Thannerhubel, redescend dans la vallée, grimpe à Freundstein, puis après le col Amic rentre chez lui par la route. Les connaisseurs apprécieront. Entre VTT et VTTAE, on ne joue pas dans la même cour.
Quand on part avec un compagnon qui souhaite rejoindre le club, mieux vaut connaître son parcours, ses difficultés pour paraître digne de confiance.Ne pas décourager le nouveau-venu.
Ce matin le club Etoile 78 de Vieux-Thann reçoit un p’tit nouveau, Jeremy. Ce sera du veuteuteu.
Alors on prend un itinéraire à la fois concret et …substantiel, mais pas trop. C’est tout un art d’accueillir un nouveau venu. Donner le sentiment qu’on n’est pas un bleu…mais pas trop. Évidemment, certains postulants cavalent devant dès la première bosse…et je rentre « sur les ridelles ».
Avec Jeremy, non.
Il s’est comporté bien sage dans ma roue…mais pas trop. On a accumulé toute de suite des bosses bien grasses où l’on devait à la fois presser sur les pédales…mais pas trop, pour ne pas perdre la crête du chemin et sombrer dans les ornières marécageuses.
Tu vois la côte en face de nous…il faut mettre tous ses pignons et pédaler le plus haut qu’on pourra…à vélo, s’assigner toujours un objectif de progrès.
Oui, je sais. Jeremy, bon prince a même proposé de rentrer « plus court » lorsqu’il a vu le travail à fournir et constaté qu’il devait aller puiser des ressources inhabituelles au fond de lui-même. Alors je lui laissé entendre que oui, on allait rentrer ensemble « plus court »…mais pas trop. J’ai menti… mais…..
La dernière côte sera de grimper par à Michelbach la route de Guewenheim. Je lui ai dit à Jeremy, ça monte encore un peu…mais pas trop. Alors il a fait contre mauvaise fortune bon cœur Jeremy, et il a gravi la dernière montée « à sa main ». Chaque début d’année je vois des routiers s’étonner de faire du sur-place dans ce passage à la sortie de Michelbach.
Puis alors qu’on se laissait couler dans le chemin, il s’est enquis de savoir si je roulais beaucoup et combien. Oui, lui ai-je répondu, beaucoup… mais pas trop. Il a semblé rassuré. Je lui expliqué que dans la discipline, il existe des boules de muscles capables de plier les manivelles et d’autres, comme moi, qui font du mieux qu’ils peuvent en intégrant le fil du temps qui passe…mais pas trop. Puis le reste n’était plus que du cheminement à plat et on s’est arrêtés pour discuter avec les uns et les autres promeneurs rencontrés. Des aérostiers attendant leur remorque, des pêcheurs amorçant leur poisson, un marcheur et ses deux chiens éblouis par notre attention à l’égard du single, c’est la première fois que je vois ça, des vététistes aussi prévenants.
Je suis donc revenu à mon terroir après une absence d’une dizaine de jours. Le temps de rompre un peu avec le rythme quasi-circadien qui occupe mon univers cyclopédique. Mes lecteurs fidèles peuvent donc être rassurés. Ils m’ont manqué.
Si vous vous sentez une âme de rédacteur, si vous avez envie d’écrire, de dire des choses en relation avec nos mobilités, envoyez-les moi. Je les publierai.
Cernay est anti-vélos. Je le suppute. Je ne sais pas de quand datent ces panneaux mais force est d’admettre que le fonctionnaire qui a imaginé ça va à l’encontre de l’air du temps.
Obliger les cyclistes sur une Voie Verte à mettre pieds à terre est une hérésie. Personne évidemment parmi les cyclistes ne respectera cette obligation.
Alors pourquoi nous l’imposer?
Je vais vous le dire.
Tout simplement pour atténuer la responsabilité de l’automobiliste qui renversera un vélo.
Encore une fois nous assistons à une réglementation qui privilégie la voiture au détriment du cycliste. Le bon sens voudrait qu’on protège cette traversée pour les piétons ET pour les cyclistes. Or c’est justement l’inverse qu’on fait.
Pour la petite histoire, souvenons-nous que le pont Gustave Eiffel a entrainé l’interruption de la voie cyclable lors de sa construction.
Quand je me penche sur ma feuille blanche à l’écran, il y est écrit « ajout de titre »…alors aujourd’hui, j’écris « ajout de parcours »
Oui, je pars sans trop savoir où, ni combien, comme beaucoup d’entre nous. Je ne sais pas si les coureurs à pied ont aussi une part d’inconnu dans leur trajet.
Ce qui est bien à vélo, c’est de pouvoir compter sur des variantes. Personnellement je pars sans grand enthousiasme avec le besoin de me tester. J’ai mes prérequis…et mes faiblesses. Commencer par le plus facile? oui, c’est tentant, on se laisse glisser dans le vent sans même pédaler. Et après?…Aller jusqu’à Colmar, vent portant, c’est à la portée de tout le monde. Mais il faut revenir. Alors quand le vent est trop reposant, je biaise. Je veux dire, je prends le vent de 3/4 avant, puis de travers et je savoure déjà le temps où le vent va passer arrière. Je suis une sorte de resquilleur sans le vouloir puisque je retourne par définition à mon point de départ. Le facteur vent est décisif à vélo.
Roublard avec moi-même. J’utilise une autre astuce. Je n’affiche que l’heure à l’écran et je joue les devins. Combien de kilomètres? Il existe un seuil bas en-deça duquel je m’interdis de rentrer. Ma fierté serait altérée.
Le luxe? C’est le déploiement devers moi de vingt-quatre heures, offertes chaque jour à mon seul désir. Les heures sont de grandes filles blanches dressées dans le soleil pour me servir.
Je pêche un omble de trois kilos. Je lis Bachelard près de mon feu.
Je viens de terminer la lecture de « Dans les forêts de Sibérie » de Sylvain Tesson. Sylvain Tesson, c’est lui qui raconte sa chute de 10 mètres en escaladant une façade à Chamonix, celle de la maison de son ami Jean-Christophe Rufin. Il dit être « toiturophile«
Sauvé, Sylvain Tesson conserve les stigmates de cet accident avec une paralysie de la face qui me donne un air de lieutenant prussien de 1870 dit-il.
C’est un grand voyageur, un wandere(u)r.
Vivre six mois en ermite au bord du lac Baïkal, c’est là qu’il a choisi de nous emmener.
Il emporte avec lui plusieurs dizaines d’ouvrages à lire sans oublier une quantité impressionnante de vodka et de cigares et se nourrit presque exclusivement d’ombles qu’il pêche dans le lac gelé après y avoir fait des trous.
Méfiance avec les ours: on ne sort pas sans une fusée éclairante sur soi pour faire fuir l’animal!
C’est une belle expérience de vie pleine de philosophie. Et c’est très bien écrit.
Sylvain Tesson est le fils de Philippe Tesson qui a fondé le Quotidien du Médecin et de Marie-Claude Tesson-Millet, docteur en médecine