Le débat sur le climat prend une tournure extrêmement
malsaine.
C’est que les tenants de la thèse du réchauffement climatique
ont beaucoup de mal à se remettre de leur déconvenue de Copenhague
où l’impérialisme américain a mis son veto à la division des
émissions de carbone par trois.
Cette contre-performance écologique se double en France d’une
polémique hexagonale entre Claude Allègre, qui publie un ouvrage
très controversé*, et les écologistes accusés de prôner la
décroissance.
* L’Imposture climatique (Plon, 300
p., 19,90 €)
Pour corser le tout, voila que le Gouvernement renonce à sa taxe
carbone, la grande réforme comparée à l’abolition de la peine de mort par le
Président Sarkozy. Et que Nicolas Hulot retire sa Fondation du
Grenelle de l’Environnement!
Il faut bien admettre que les écologistes sont tombés sur un os
avec Claude Allègre, l’homme qui voulait « dégraisser le
mammouth » alors qu’il était Ministre de l’Education et s’était
mis à dos l’ensemble de la communauté enseignante du Pays.
Claude Allègre avec ses formules à l’emporte-pièce ne craint pas
de déstabiliser ses contradicteurs; s’agissant de Nicolas Hulot, il
se plait à dire de lui » tout le monde en vélo, moi en
hélico!« , allusion à l’époque où Nicolas Hulot animait son
émission télévisée Ushuaïa à bord d’ULM.
Aujourd’hui, l’opinion assiste à un dépeçage en règle par Claude
Allègre des thèses du GIEC, le groupe d’experts
inter-gouvernementaux, chargé d’évaluer les risques liés au
changement climatique.
Claude Allègre en faisant passer tous ces experts pour des zozos
à la solde des politiciens de la planète n’y va pas avec le dos de
la cuillère et sème le doute…
Nous aurait-on menti?
Le réchauffement climatique ne serait-il qu’une machination pour
faire accepter l’inacceptable: une remise en cause drastique de nos
modes de vie à marche forcée contre toute volonté démocratique?
Il est vrai aussi que les écologistes, en dépit de leur succès
relatif aux dernières élections, peinent à trouver un écho dans les
classes laborieuses: comment faire croire que la décroissance peut
apporter du travail, demain, à ceux qui n’en trouvent pas
aujourd’hui?
Ceux qui dans l’opinion observent, incrédules, ce duel d’experts
sont légitimement fondés à se dire qu’il n’y a pas de fumée sans
feu.