Curieux titre. C’est pour mon accroche. Il est Mimi mon West Highland.
Sûrement un bricolage génétique des english pour aller chasser dans les terriers. Cette race est reconnue par son utilisation comme blason pour la marque de whisky écossais Black & White, ainsi que sur l’emballage de la nourriture humide Cesar pourchiens.
Aujourd’hui, nous montons donc sur le dos du chien, c’est à dire le col du Hundsruck. Ouf, je suis retombé sur mes pattes avec mon histoire de chien.
Mon circuit ressemble avec un peu d’imagination à un West Highland.
A Bourbach-le-Bas, un bref passage au Jardin d’Eole
le Jardin d’Eole de Francis Willmé
Un coté montagne et un coté plat. Comme si grimper le col n’était pas en soi une épreuve suffisante!
A la Fourmi l’excitation est à son terme, on plonge jusqu’à atteindre 75km/h dans la descente, histoire de gommer mes patins neufs, on fonce sur la voie verte jusqu’à Vieux-Thann. Avec une incorrection totale vis à vis des promeneurs en ce dimanche matin.
Puis on prend Schweighouse-Reiningue, Wittelsheim. Je traverse Wittelsheim à 35/40…il est déjà midi. Je vais être en retard à l’apéro, dirait l’autre.
Il y a des jours comme ça où l’irrépressible besoin d’aller vite me prend tellement les déconvenues s’accumulent tout au long de cette sortie depuis le départ.
Je n’en dirai pas davantage.
Le vélo est un sport de résistance. Et aussi de tolérance. Heureusement j’ai du métier.
Orschwihr colline du BollenbergSoultzmattGuebwiller fait de la pédagogieLe Schwimmelrain, à voir à VTT la prochaine fois
Plan de la villa du Schimmeln 1863 85CMHA Circuit de Hartmannswiller Le Schimmelrain L’ancienne villa romaine nommée ! « Schimmelrinuée sur la butte, près de l’ancienne voie romaine Soultz-Cernay. Cette villa fut détruite lors de l’incursion des Alemans (Alamans) au début du Vème siècle. Découverte par M. Reichenecker, ingénieur agronome, lors d’un bornage effectué en 1850, les fouilles furent réalisées en 1860 par la Société pour la Conservation des Monuments Historiques de l’Alsace » sous la direction de M. Maximilien de Ring, ce qui permit de mettre à jour les fondations de cette villa aujourd’hui disparue.
Le train Thur-Doller fait son tour de chauffe. Il crache une fumée toute noire comme du charbon Les Amis Cyclos en direction du BallonLa Fourmi recharge les voitures en manque de courantMon tour du jour, Schirm-Hundsruck
L’Alsace qui s’honore d’être une terre touristique est bien embarrassée par cette poussière qu’on planque sous le tapis
Ce dossier empoisonne l’Alsace depuis des années. Depuis 2002, après 3 ans de fonctionnement, le stockage de Stocamine a dû être arrêté.
Je résume.
L’Etat s’est mis en tête d’enfouir des centaines de tonnes (42000 t actuellement) de déchets dangereux et hautement toxiques à 500 mètres sous terre.
Rien de tel que de récupérer un puits de mine de potasse d’Alsace abandonné pour y planquer les précieux lingots.
Les écolos sont contre du fait des risques de pollution de la nappe phréatique, la plus grande d’Europe…et organisent des escarmouches périodiquement sur le site.
L’Etat peine à arbitrer. Faut-il remonter les bags enfouis dans les galeries?
Trop tard! des effondrements ainsi qu’un incendie l’interdisent.
C’est le problème des démocraties, on ne sait pas trancher. Avec Poutine, ce serait plus simple, il plongerait tout ça dans la Baltique sans rien demander à personne.
Haut les mains! Mon parcours ressemble à une mise en joue. J’ai appelé les services techniques pour dire qu’un rocher obstruait le passageLe verger mémoriel de M2Acomment interdire une manif à proximité de Stocamine
Je n’étais pas très fier d’avoir osé intituler un billet Château-Chinon, son vin et sa flotte qui me vaut encore aujourd’hui de nombreux lecteurs interpellés pas ce titre qui prétend qu’on cultive la vigne dans le Morvan et en particulier à Château-Chinon.
Mais je ne me suis trompé qu’à moitié car à Vézelay (qui participe aussi du Morvan), on cultive 100 ha de vignes nouvelles depuis que le phylloxéra a anéanti les 1000 ha d’alors au XIXème siècle.
Je ne serais pas complet si je n’évoquais pas cette escapade en 2001 avec mon club ACRM de Mulhouse où déjà j’avais dû avoir le moral en berne puisque j’avais enfilé des sacs plastique sous mes chaussettes pour me protéger de la pluie.
Je retourne donc dans le Morvan à titre touristique sans but aucun de concourir à je ne sais quelle excellence.
Le lac des Settons
Le lac des Settons (360 ha) date du milieu du XIXème, il est celui que je préfère: il est accueillant pour les touristes car on peut le parcourir à pied sur toute sa périphérie, soit 14 kilomètres.
le barrage du lac des Settons
A l’origine, le lac a été édifié pour faciliter les flottage du bois par la rivière en direction de Paris. Le bois acheté par les marchands parisiens était coupé en tronçons de 1.14m de long, marqué puis jeté à la rivière La Cure. En aval des lacs et étangs, toute la famille morvandelle était employée sur le flottage
Le Morvan ce sont des chênes et des hêtres avant tout. Mais la sylviculture cherche à y implanter le sapin Nordmann (pour Noël), ce qui n’est pas sans susciter la désapprobation des écologistes.
le tour du lac en 3h30 à pied
Ouroux-en-Morvan
le lac d’Ouroux
Avoir son lac pour une commune morvandelle est un plus touristique. C’est le cas d’Ouroux-en-Morvan. Une façon de capter un peu de touristes entre Les Settons et Panessière alors même que le pays souffre de sa désertification. Beaucoup de maisons semblent à l’abandon et les enseignes de commerces fermés sont légion.
Château-Chinon
l’hôtel Au Vieux Morvan où séjournait François Mitterrand
Je n’ai pas de chance; à chaque fois il pleut à Château-Chinon. Mon parapluie se retournera plusieurs fois en grimpant jusqu’au calvaire d’où l’on ne verra rien de la ville noyée dans la brume.
notre guide à la table d’observation
Un chat errant nous accompagnera jusqu’à la table d’orientation avec bienveillance. Puis lors du retour, il nous quittera en se dissimulant dans un fourré.
panorama du calvaire
On peut louer pour 89 euros la chambre 15 occupée par François Mitterrand entre 1962 et 1981, si l’on est fan et soucieux de communiquer avec l’au-delà et la spiritualité du personnage.
Le lac Pannecière-Chaumard
l’école de Chaumard, un modèle du genre
Ce lac est plus récent que Les Settons. Construit dans le milieu du XXème siècle, il occupe 520 ha et sert à protéger Paris des crues causées par l’Yonne et la Seine. On y produit aussi de l’électricité.
Je prends mon VTT pour rejoindre deux cols en face du lac
Peu facile d’accès et peu d’équipements touristiques. J’en ai profité pour aller glaner deux petits cols à proximité avec mon VTT. A pied pas de chemin hors la route.
je franchirai le barrage de Pannecière long de 350m muni de 12 contreforts multivoutesDeux mini-collinets au lac de Pannecière, le Pas du Creux à 367m et le Pas de Saint-Martin à 474mle premier col (le Pas du Creux) me conduit dans un chemin herbeux peu passager si ce n’est par l’agriculteur du lieu.
Vézelay
j’aborde Vézelay à pied depuis Saint-Père. De quoi ne pas encombrer la cité.montée à la basilique
Il ne faut pas manquer Vézelay dans la partie septentrionale du Morvan.
la basilique Sainte-Marie-Madeleine (XII siècle)
architecture romane du XIIème siècle
la colline classée au patrimoine mondial de l’humanité, elle est le point de départ de l’une des principales voies de pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle
C’est donc en pèlerin que je me rends à Vézelay au départ du village voisin, soit à peine 4 km aller et retour. On n’échappe pas à la rue Saint-Pierre et à ses boutiques avant de rejoindre la basilique.
Autun
J’ai été conquis par Autun (13000 hab.) en Saône et Loire. Son cadre de verdure rappelle les Vosges. Mais Autun dispose aussi d’un potentiel architectural, les remparts gallo-romains le long du cimetière, son théâtre romain, sa cathédrale Saint-Lazare, son lycée militaire.
Le Plan d’Eau du Vallon aux portes de la ville est aussi un atout touristique.
je m’offre le tour du plan d’eau en CAP (course à pied)
Je monterai voir la Pierre de Couhard, pyramide à l’origine discutée et en mauvais état.
montée à la pierre de Couhard par le chemin creuxla pierre de Couhard ressemble à un gros soufflé dégonflé passé de 32 mètres de hauteur à seulement 22 sous le poids des ans
Le vélo à la fête aujourd’hui à Vieux-Thann. Ce dimanche s’annonçait moche avec de l’orage et de la pluie abondante. Mais à neuf heures, la pluie s’est arrêtée et le temps nuageux s’est peu à peu dissipé.
Le club Etoile 78 avait mis sa nouvelle tenue pour accueillir ses invités.
Au programme des réjouissances, deux parcours VTT et un parcours routier.
A 12 heures, on comptait déjà une cinquantaine de participants.
A neuf heures, j’ai pris la route jusqu’au lac de Kruth avec un groupe sympathique.
On passe juste après l’averseLe temps s’est maintenu jusque làLe tour du lac accompli, il est temps de retournerMême au retour il y a quelques bosses scélérates sur la VV331
Dans ma série décroissance naturelle, voici un tour tout court. Au moins j’use moins la route et le vélo!
Si les motards causent de la gêne au voisinage, ils font toutefois le bonheur des aubergistes. A Bourbach-le-Haut, une vingtaine au moins venus de Suisse et d’Allemagne sont attablés. Alors le mécontentement se fait mezza voce. Et ce ne sont pas les cyclistes impécunieux qui seraient capables de les remplacer puis de remonter en selle ensuite. Alors on se tait dans les rangs.
la fontaine de Bourbach délivre de l’eau potable, c’est exceptionnel. Normal, elle est branchée sur le réseau d’eau de l’école maternelle
Sur la route Joffre, les sinuosités sont un vrai régal. Quand une, puis deux, puis trois motos me dépassent avant de disparaître dans la courbe, je m’attends à un crash. Je préfère ne pas voir ça.
Comme j’avais une flemme profonde au départ, j’ai opté pour un tour court consistant à attaquer tout droit le col du Hundsrück par la route forestière du Steinby. C’est ma façon à moi de me punir. C’est idiot. C’est comme le type qui se donne un coup de marteau sur les doigts pour voir comment il a mal.
Au plan Diebold, j’ai marqué un point contre ma flemme du samedi
Oui j’ai galéré comme toujours dans la longue ligne droite avant la première courbe. Puis j’ai encore dû donner pour affronter les 10 à 11% avant la Fourmi.
Je suis aller reconnaître les lieux du collège de Masevaux où l’on doit sortir les écoles le 2 juin. Dur de monter là-haut pour les enfants!
Puis je suis rentré par la piste de la Doller. Les rafales de vent m’empêchaient de profiter de la pente, il fallait encore pédaler.
Pour un si petit tour, j’ai quand même 700m de D+. Je m’en félicite
je suis au bord du lac et je me demande si je vais monter au col de Bramont
Je pars de Kruth.
Pas top le temps avec de la bruine. Pourtant la météo ne disait rien de tel.
Je monte quand même avec l’espoir que le temps s’arrange. A l’auberge du Bram’s, je distingue une éclaircie dans la vallée
Le route est un billard, ça aide à monter.
Finalement, j’atteins le col de Bramont avec mon allure habituelle, quatre couches car il ne fait que 7°C là-haut.
J’hésite entre aller sur la route des Crêtes par les « Américains » prévue à l’origine ou prendre le lac des Corbeaux…finalement je prendrai le lac des Corbeaux où je serai mieux protégé de la brume.
Au lac des Corbeaux, la brume rase la cime des arbresHabitat très dispersé de la Bresse vue depuis le BrabantJolie chapelle au col du Brabant (Cornimont)
Je descends à Xoulces, puis je me trompe un peu avant de rejoindre Cornimont. Ensuite monter à Ventron.
Ventron célèbre son champion de ski nordiqueA partir de cette borne, je me laisse descendre jusqu’à KruthElle est craquante notre petite chapelle Saint-Nicolas
Garmin donne 907m de dénivelée et Openrunner 846m. Eternel dilemme qui n’est pas grave en soi, l’essentiel étant d’y monter.
J’étais parti tôt et donc, à 10h30, j’étais déjà à la maison.
On a discutés en montant l’Amic et le temps a paru moins long.
Un cyclo montait derrière moi, je lui ai fait signe de me rejoindre et nous avons fait la montée de l’Amic ensemble. Echange de bons procédés: il n’avait pas envie d’en découdre, de forcer le train…et moi je n’en avais pas les moyens ni l’intention. En plus il avait la délicatesse de ne pas mesucer la roue (jargon trivial bien connu dans le milieu de la pédale) .
On a donc discutés en chemin et le temps a paru moins long.
Je pose mon vélo au bord du banc. L’équipement a démonté les barricades pourtant pratiques pour aligner ses vélos. La dame était contente, elle me dit que c’était la troisième fois qu’elle montait le col avec son vélo « muscu » après avoir quitté son vélo électrique. Ordinairement c’est plutôt l’inverse qui se produit, on passe du muscu à l’élec.
A Freundstein, j’allume les lampes clignotantes et j’enfile le coupe-vent. Excès de zèle penseront certains. Ben non, sous les frondaisons sans soleil, on fonce à toute blinde (locution adverbiale très usitée dans le milieu compétiteur) et on peine à distinguer le cyclo furtif venant en face. Il fait frais et le ciel s’est couvert. Les motos nombreuses me croisent dont un club de trike.
un club de trike croisé au Vieil Armand (illustration)
Je prends Wattwiller par le camping, puis je rentre à Thann.
A Cernay, ravito de l’ACTF. Je ne reconnais personne. Mais je ne suis plus à la FFVélo, alors pas de regret.
Mon club Etoile 78 de Vieux-Thann n’est pas trop routier, il manque de membres assidus, mais rouler seul a tout son charme et je ne suis tenu à rien.
Piste tranquille jusqu’à Palavas L’ADEME a installé des compteurs solaires sur les ouvrages cyclables Parcabato sur trois niveaux St Ex donne la main à son Prince (Palavas) Au temps de l’aéropostale il faisait une pause sur la route de Villeneuve. Je vérifierai,Peintres en l’air sur la rive gauche
Puis je prends Carnon et ensuite La Grande Motte par les berges du canal du midi.
Carnon-La Grande Motte par le canal. Interminable !Ma seule rencontre La Grande MotteL’architecture futuriste des années 70Des voyageurs solairesCharge le matin, après-midi coolJe rentre à Carnon par le Grand Travers où la piste est magnifique Halte à Palavas à la station de dépannage vélo Je teste. Trois tournevis et une clé plate de 14Pompe à pied en état de marcheLe port de Lattes attend la montée des eaux car le Lez est incapable de remplir l’écluse avec ses 2m3/secondeArrivée à Montpellier viaduc TGVSous l’autoroute Bientôt la grande métropole et son infernal trafic routier. Les cyclistes se défendent bien et sont agiles. Ils sont aidés par les trottinetteurs de plus en plus nombreux à prendre le contrôle de la ville
vue de la plaine du Rhin depuis Badenweilerje récupère mon vélo à la consigne ferroviaire de Müllheim, pure imagination
Je pars depuis Chalampé.
Traversée du Rhin toute neuve.
Seulement pour passer à droite, il faut prendre un ring pas rassurant. Puis je traverse Neuenburg en travaux pharaoniques. Pour l’heure les cyclistes n’ont pas la part belle. Au retour me voila embarqué dans les jardins familiaux et aucun moyen de rejoindre Chalampé.
Je prends donc la grand route. Un type derrière moi klaxonne abondamment tellement je le dérange d’être là et pas sur la piste à gauche.
J’arrête mon vélo au milieu de la route. Fatalement il est bloqué. J’ouvre la portière et je lui pique les clés. Puis je repars. La voiture ne klaxonne plus. Je l’ai dépanné de son klaxon bloqué. Comme je ne vais pas traîner son trousseau jusqu’en France, je le balance dans les jardins. Il aura le temps de le chercher. Derrière moi, j’entends un beau concert de klaxons et de vitupérations. (voir mon nota bene en bas)
Neuenburg-Müllheim. Je retrouve mes itinéraires sympas d’antan.
clocheton typiqueHôtel Panacéeje pousse le vélo jusqu’au belvédère derrière le château en ruineles allées du château sont fleuries de tulipes
Je grimpe à Badenweiler par les thermes. C’est pentu, puis je vais faire un tour au pied du château. Je repars vers Kandern. La sortie de Baden grimpe bien aussi.
A Sitzenkirch, j’hésite. Les nuages turbulent, le temps est lourd
A Sitzenkirch, j’hésite. Käzacker est à trois kilomètres… Va pour Käzacker. C’est gratiné entre 7 et 11% et ce n’est qu’une fois à Vogelbach qu’on peut souffler. Mais qu’est-ce que c’est beau!
montée à Käzacker, beau revêtement mais faut quand même pédalerje ne sais plus la signification de ce mâtonze heures sonne à Vogelbach, je m’arrête pour prendre la photoVogelbach
Je dévale à Kandern et je m’arrête à la gare touristique tout en repliant mon coupe-vent.
Kandern, la garela piste Kandern-Schliengen, un billard
Retour à Neuenburg par Schliengen et le camping.
50km et 900m
Hélas, le tunnel est sans issue. J’avais l’habitude de passer là dans le passé.Après avoir parcouru les jardins en long et en large, je fais demi-tour, impossible de rejoindre le Rhin
PS: Non je n’ai pas molesté l’automobiliste qui klaxonnait derrière moi. J’en ai juste rêvé pendant ma sieste. Ce qui fait la classe du cycliste, c’est qu’il garde son sang-froid. Souvenons-nous en. On ne gagne jamais avec ce type de vengeance, interpellation, coups et blessures éventuels, hôpital, tribunal,…et j’en passe.
Laissons les justiciers de la route dans leur délire!
Bad Bellingen. C’est une esclave, elle est enchaînée
Je suis parti tôt depuis Thann pour aller voir la fameuse passerelle de Chalampé. C’est fait.
Je l’ai eue toute seule pour moi.
Après j’ai traversé Neuenburg en travaux. Direction Bad Bellingen. Puis montée à Blansingen.
A la sortie de Huttingen, stop!
La dame m’explique quelque chose que je ne comprends pas. Mais à force d’essayer, je capte « stein-dynamit« . Bon ok, il va y avoir un dynamitage. Effectivement, une sirène retentit puis « boum! », mes pieds tremblent.
La carrière en haut a pris des proportions gigantesques. Je longe le grillage et je plonge à Efringen-Kirchen.
Puis le parcours habituel du temps jadis. Märkt puis Kembs le long du grand canal. J’ai pris la Hardt pour rejoindre Mulhouse et je me suis faufilé jusqu’à Richwiller, puis Wittelsheim.
Un passage cyclable tout neuf sur le Rhin à Chalampé
Mon club m’a dit « aujourd’hui, randonnée familiale ».
Ok, mais à l’heure dite, personne au rendez-vous. Alors je suis parti tout seul face à un vent de nord-est puissant. J’ai révisé mon plan qui prévoyait un parcours plus modeste et j’ai fait un huit élargi. Une fois rendu à l’Ecomusée, je suis reparti dans l’autre sens jusqu’à Bernwiller.
Carrefour du Nouveau Monde à Soultz
Ce carrefour est très « sportif » à traverser car il s’agit de routes à deux voies rapides. Il y a longtemps que le sujet de la dangerosité est évoqué surtout par les navetteurs à vélo qui rejoignent la gare SNCF de Bollwiller depuis Guebwiller.
vélorution Florival 2014
Alors qu’est-ce que vient de faire le Département?
Un aménagement goudronné avec des stop. Pas pour les voitures, les stop, pour les vélos. Vous comprenez la différence? vous êtes obligés d’arrêter, puis de redémarrer, même s’il n’y a personne. Impossible de profiter de son élan. Donc on va traverser moins vite et donc être plus longtemps en danger.
Et, cerise sur le gâteau, si vous êtes renversé, on pourra dire que vous n’avez pas respecté le stop et l’automobiliste sera disculpé en regard du droit.
Encore une fois c’est le cycliste qui perd. Il y a un parti-pris chez les décideurs publics qui systématiquement donnent l’avantage à la voiture. Que faire? il faudrait intégrer comme au Pays-Bas un deuxième ring pour les vélos avec priorité à ceux qui sont le rond, voitures et vélos.
Pont de Chalampé
Dorénavant un vrai billard pour passer le Rhin à vélo
Jacques m’envoie deux photos de la toute nouvelle passerelle qui enjambe le Rhin à Chalampé. Merci à lui.
Combien de fois n’a t-on pas pesté sur le sort réservé aux cyclistes des deux rives se rendant soit en France soit en Allemagne.
ancien passage du Rhin, une passerelle étroite mixte piétons-cyclistes double sens15 juillet 2007, inauguration des circuits cyclables « deux rives, trois ponts » par les élus franco-allemands. Quinze années se sont écoulées avant d’obtenir une passerelle digne de ce nom.
Piste Heimsbrunn-Galfingue
On évite l’entrée pentue qui mène à Galfingue et la route sans accotement.
C’est un beau travail qui vient d’être réalisé, la liaison cyclable Heimsbrunn- Galfingue (2km). On la prend rue du Saule (dir. Chapelle) à Heimsbrunn et on la quitte rue du Général de Gaulle à Galfingue.
A Oderen, je me trompe tout le temps Bref je finis sur la RD.
Le Schlossberg est en vue. Tant mieux car j’ai froid et hâte d’arriver.
Les chemins sont traversés de rigoles à la suite des pluies.
le vent a renversé les protections de chantierl’écolage du décollagele TER en provenance de Kruth va entrer en gare, éloignez-vous du quai!
Le TER corne deux fois au passage à niveau des libéristes. Malgré tout, le chien continue sur sa lancée. Je m’attends à le voir écrabouillé. Subitement pris de peur, il retourne et s’enfuit. Ouf!
Le retour rive gauche est autant casse-pattes à la descente qu’à la montée. Surtout à Saint-Amarin.
Stères
Tous ces stères vont être évacués par la Voie Verte. On peut craindre le pire…
C’est un privilège de pouvoir parcourir la campagne à vélo. Tout le monde ne le peut pas s’il est au cœur d’une agglomération qui l’en dissuade.
Je suis aux portes de la nature et c’est une chance. Les itinéraires pour sortir sont malgré tout souvent les mêmes.
Piste de la Thur-Cernay
Piste de la Thur-Willer
Piste d’Aspach
Leimbach
Roderen
Et après il faut savoir être inventif. Je ne m’assigne rien, j’agis en fonction de mon ressenti, le froid, le chaud, le vent et ma motivation. Aujourd’hui je suis parti avec l’idée que j’aurais froid et j’ai donc mis la grosse veste. Mais j’ai eu chaud avec 16°C au retour.
Bien sûr, les grimpées sont pour moi une douleur que je m’inflige. Je dois réduire mon ambition et gérer la pente.
D’autant qu’à présent l’arthrose des genoux me rappelle à l’ordre. Je connais les segments des déclivités par cœur, là après la ligne droite, un zigzag et un faux plat en reprenant la ligne droite suivante, après ce virage, je vais voir le village, je serai soulagé. La récompense à vélo est instantanée: après la montée, on a droit à la descente. Ne pas aller trop vite pour en profiter davantage.
Monter à Bourbach-le-Haut m’est devenu familier. La sortie du village est faite de courbes jusqu’au pont du Bourbach. On ‘ »relance » dans la courbe de sortie de pont et la ligne droite jusqu’au premier lacet est plutôt facile. On « s’accroche » ensuite pour atteindre le village.
J’ai toujours mes repères pour chaque grimpée et c’est un avantage de les connaître.
Diagramme temps Une moyenne de 21 et un cardio de 123. Il faut savoir s’en contenter, comme les vieux diesel sauf que moi je ne pollue pas. Diagramme vitesse
On a choisi avec mon club Etoile 78 de Vieux-Thann le parcours de 33km et doté de 650m de D+.
première descente, ne pas rater la trace!
Belle ambiance comme souvent dans ces concentrations de cyclistes qui aiment la nature.
parcours bucolique
Trace exigeante avant d’atteindre le premier ravito à 15km au belvédère de Mandeure qui surplombe le Doubs face à la commune de Mathay.
au terrain de BMX à proximité rassemblement au public nombreux.
beau point de vue au ravito 1 belvédère de Mandeure
Mais il fallut poursuivre avec une succession de toboggans vertigineux qui en a fait hésiter plus d’un. J’ai préféré les shunt soft plutôt que de risquer une chute fatale.
la chapelle Notre-Dame de Bon-Secours à Mandeure, très jolieon arrive à Mandeuredécontractéun peu de griserie sur le goudronon commence à creuser grave
Mais après le second ravito, on a du encore ramer et puiser dans les réserves.
arrivée au deuxième ravito à Mathay
Fait notable, la grande proportion de VTTAE qui remontent les files caillouteuses et qui peinent à doubler dans les single.
ici aussi, il faut puiser quand d’autres préfèrent mettre pied à terre
Cela dit ambiance bon enfant avec des familles et des compétiteurs compréhensifs dans les bouchons.
une belle aventureun grand merci à l’Avenir Cycliste Rudi pontain qui avait bien fait les choses
il faisait beau aujourd’hui sur les crêtes vosgiennes
Je ne suis pas monté sereinement à l’Amic. Il est vrai qu’on n’a pas encore beaucoup de km dans les jambes en 26 mars.
A la sortie de Willer, je me retourne…j’avais un type dans ma roue.
« Ah, mais on est deux…ne vous privez-pas, passez devant…«
« Non, non je n’en ferai rien…«
Je suis donc monté comme ça avec un type derrière qui avait eu la bonté de laisser 100 mètres d’espace.
J’ai horreur de ces situations. Pour moi c’est pire que s’il était devant car mentalement j’ai l’impression de mener le train…et j’atteins des cardios de folie.
Bon à Goldbach, j’étais raide comme un passe-lacet. Mais j’ai puisé, j’ai ratissé au fond des réserves car j’ai du métier et mon dérailleur a cru que je devenais fou. A Blanschen, je sais que c’est encore difficile. Du coté du terrain de foot il y a un méchoui à renifler.
A l’Amic, je souffle sur le parking. Mon suiveur se prend en photo devant le monument du capitaine. Il semble hésiter à prendre le Grand Ballon.
Je descends à Wuenheim qui est encore fermé jusqu’au 1er avril. Je sais que s’il y a un comité d’accueil en bas je suis bon pour le PV. Mais je croise des cyclos qui montent, c’est bon signe.
46km/700m
La pente coté Willer semble plus difficile (9.2km/456m) que coté Wuenheim (11.86km/536m) avec des passages nombreux à 7,8,9%Je me traine comme je peux dans la montée
Au plan d’eau de Reiningue, je m’arrête. Blosen Air est là avec son cerf-volant. « salut Max! » Nous sommes voisins au Blosen. Saviez-vous que le Blosen (souffler) à Thann c’est un quartier où le vent souffle fort et souvent en rafales. Je laisse Roland D’Alessandro manœuvrer sa machine aux couleurs de l’Ukraine sans trop m’approcher. C’est un ventilé qu’il a fabriqué lui-même, prévu pour vent fort, une partie de la voilure transparente permet au vent de s’écouler à travers. Il pose l’engin là où il veut, au sol, sur le dossier d’un banc, traverse entre les arbustes,…puis il remonte. Roland est un virtuose. voir sa page Facebookpasser entre les branches, c’est possible, il suffit de se pencher. Facile à dire!
C’est en roulant que je médite. C’est curieux méditer s’apparente à dire du mal de soi. Alors soit, je dis du mal de moi.
Je peaufine mon parcours car je pars souvent « à reculons », c’est à dire sans vraiment le vouloir.
Je tire à pile ou face: soit vélo de route, soit VTT? mais j’ai un joker, un jogging de 40 minutes et j’ai contourné l’obstacle de ma flemmingite aigüe. L’indicible serait justement de ne rien choisir du tout et de rester à la maison en s’inventant un prétexte, je ne sais pas moi….ranger le garage, faire une peinture,…
Mais quand viendrait le soir, j’aurais du remord d’avoir abandonné mon rythme de vélo pour un motif fallacieux.
Je suis comme ça, je fonctionne à l’affect.
Et en même temps, comme dirait l’autre, j’ai des raisons de santé qui pourraient justifier de faire une pause: les genoux arthrosés qui font mal à chaque tour de pédale.
je vais laisser les dames traverser (Sentheim)
Ce soir j’ai terminé par Rammersmatt et j’ai du tout mettre à gauche pour éviter d’avoir trop mal. Il me restait la grande couronne en dernier recours. Je regardais la vitesse s’effondrer, j’étais comme un marcheur.
Au total j’ai récupéré une part d’estime de moi-même. Tout est donc bien.
Cela dit, je me demande toujours si ma « décroissance vélo » est inéluctable, si elle est dans ma tête seulement ou aussi dans mes jambes…
Pour en avoir le cœur net, il faudrait retourner dix ans en arrière et regarder de quoi on était capable en pareille saison.
Chiche!
Je me suis arrêté à 2016: le 17 mars 2016, j’avais déjà 600km de route et 600km de VTT!
C’est la première fois que je vois un navire de CroisiEurope sur le canal de Dannemarie.
Le MS Madeleine est une superbe péniche 5 ancres à dimension humaine, mesurant 38,50 mètres de long et 5,07 mètres de large. Elle peut accueillir 22 passagers, dans 11 cabines disposées sur deux ponts. Chacune d’entre elles, d’une superficie variant de 8 m2 (plus une cabine PMR de 11 m2), dispose de toutes les commodités et offre les meilleures conditions de séjour. À bord, tout est soigné dans les moindres détails et les 5 membres d’équipage garantissent un service personnalisé. (voir plus ici)
Beaucoup de cyclistes et de promeneurs le long du canal. Parfois, c’est chaud car certains parents laissent divaguer les enfants, le chien traverse avec sa laisse élastique, cinq promeneurs alignés, je sonne cinq fois…personne ne bouge.
C’est un parcours qui me rapporte des points. C’est donc un point capital.
Plus exactement les points sont des kilomètres sans grand intérêt.
Et je suis allé à la capitale, c’est à dire Mulhouse. Je sais, c’est un peu tiré par les cheveux. Traverser Mulhouse par la gare du nord, puis Bourtzwiller, puis Wittenheim n’a rien de folichon. Après Pulversheim, je prends la piste de la Thur.
Bien se méfier des portières, et sur la piste des promeneurs en famille.
Bref un samedi pas vraiment fait pour le vélo. Mais le temps sec avec 5°C était encourageant. Alors…
C’est toujours une fierté d’en avoir gravi au moins un. En fait aujourd’hui j’en ai gravi trois. Mais les puristes diront que ça ne fait qu’un. Le triptyque Diebold, Hunsdrück, Schirm s’enchaîne facilement.
Je monte par Bitschwiller. La route pour moi tout seul et donc…le silence. C’est un vrai régal.
Mais les cinq cents derniers mètres avant la Fourmi, j’ai dû les franchir à pied à cause des restes de congères.
Puis j’ai terminé par la vallée de la Doller avec retour par Cernay.
elle est mimi la petite chapelle Notre Dame de Bellefontaine
Merci aux cinq cyclos Thannois qui m’ont emmené jusqu’à Saint-Bernard. C’est toujours ça de pris. Il est vrai que calé derrière à 28/30, comme on dit « ça décoiffe ».
On dit qu’on travaille le foncier, c’est à dire l’endurance qui consiste à réaliser des efforts longs mais peu intensifs.
Oui OK.
Mais pour moi à cette vitesse là mes efforts pour rester accroché derrière sont quand même intensifs dans les bosses.
Puis j’ai repris mes quartiers d’hiver tout seul.
A Saint-Bernard la piste du canal jusqu’à…Retzwiller. Puis je quitte et je prends Reppe. Naturellement je pousse jusqu’à Petitefontaine.
La suite, on la connait. Je ruse pour ne pas épuiser mon reste de capital…foncier.
La cartouche est blanche de givre, elle colle aux doigts
J’ai pris la piste pourrie qui relie Richwiller à Staff et dont M2A s’honore et j’ai crevé. D’un seul coup j’étais sur la jante. J’ai la flemme. Faut s’installer, déballer le matériel, retirer les gants,…heureusement j’ai la cartouche de CO2. Ne pas la rater!
Ne pas toucher à la cartouche, l’été on peut tremper sa bière en même temps pour la rafraîchir.
Je me lave les mains dans l’herbe mouillée. Impeccable!
C’est quand même dur le vélo. C’est presque un truisme pour celui qui ne connait pas… et aussi pour celui qui connait. On peut être armé comme un baracuda, armé jusqu’aux dents, revêtu d’une carapace et d’un moral d’acier. Alors dans ce cas le vélo est une simple formalité.
Mais pour les faibles, c’est plus dur.
J’écoutais ce matin Eric Leblacher expliquer son dispositif mental sur la Race Across France une épreuve de 2500km. C’est Pascal Bride qui en parle sur sa page FB. Il faut être accro pour s’attaquer à ce type d’épreuve, être dans une forme olympique et travailler son mental pour savoir déjouer tous les pièges qui attaquent le moral.
Je ne joue pas dans la même cour. Pourtant au bout de 40 km, je suis quand même fier de ma prestation car il fait froid et il y a du vent dans la plaine. En plus la crevaison m’a stressé car j’imagine toujours que la réparation peut ne pas tenir. Un vieil atavisme de cycliste qui a connu beaucoup de choses, sans doute.