Les potins du lundi

Pendus aux grilles du train. La mobilisation n’aura servi à rien (maternité de Thann)

C’est le dernier lundi de l’année 2019.

Il n’y a pas eu de trêve de Noël, le maelstrom de grèves contre la réforme des retraites a tout éclipsé. Ceux qui comme moi restent chez eux n’ont pas eu à se soucier de leurs voyages vers la famille ou les pistes de sports d’hiver mais le climat social a pourtant touché l’ensemble du pays.

On pourrait dire que la France profonde se fait oublier, elle ne demande rien d’autre qu’un minimum de services, car les services fondent encore le socle de notre bien commun républicain. C’était tout le sens de l’action des Gilets jaunes l’hiver dernier.

Ces années passées, on a fait plutôt le gros dos. Une à une, la disparition de commodités rurales ont ponctué notre quotidien: des classes qui ferment, les urgences de l’hôpital, la maternité et le mois dernier la Poste de Vieux-Thann. Dans la périphérie mulhousienne, on note aussi la fermeture de la Poste de Sausheim cette année.

Smiling woman holding a naked baby in a hospital room

Les maires? ils ne peuvent rien, les intercommunalités non plus. On l’a vu avec la disparition de la maternité de Thann. Les banderoles dans les villages n’auront servi à rien.

La machine de l’Etat broie impassiblement tout sur son passage sans qu’on puisse s’en offusquer. Et pourtant l’argent continue de manquer, nous dit-on, en dépit des efforts de rationalisation dont le monde rural fait les frais!

Le 24 décembre 2018 dans mes potins du lundi, j’évoquais une affaire trouble

Cette femme décédée aux urgences de l’hôpital Lariboisière, à Paris le 18 décembre.

Voici un drame incroyable tel qu’il est rapporté par la presse et qui pose un problème propre à alimenter la rumeur: on serait en danger à l’hôpital.

Cette personne amenée par les pompiers vers 18h45 a été retrouvée morte le lendemain matin à 6h20.

L’enquête a t-elle avancé? on ne le sait pas. Un an après, les hôpitaux publics sont toujours confrontés à une crise sans précédent dont on peine à voir une issue.

Voila qui illustre notre déclin et 2020 ne s’annonce pas meilleur.

Retour sur 2019

J’avoue, en 2019, le coté bourrin du VTT m’a transporté d’aise. (La Grande Goutte) C’est la première fois que j’arbore le maillot Etoile 78

L’âge de raison

Il faut s’y faire. Les scores à vélo obéissent au phénomène de l’âge. Je suis plus timoré au fil du temps et mes randos à vélo sont plus courtes. Celui qui n’a en tête que ses scores a du souci à se faire au fil du temps qui passe. Bien sûr, il y a les aléas de la vie, la météo, les opportunités de voyage, et aussi la santé qui pèsent dans la balance. Tous ces facteurs s’ajoutent.

J’ai fait le choix « en entrant » en retraite de m’investir dans plusieurs domaines, le vélo, la peinture, la lecture, de telle sorte que je ne devienne pas une charge trop rapidement pour la société. C’est un acte citoyen modeste.

VTTROUTE
201683/253043/3097
201783/236877/5051
201861/169364/3992
Des chiffres pour ceux que ça intéresse

Janvier 2019

Le 1er janvier 2019, je m’étais »offert » Geishouse. Une façon de démarrer fort.
les liens renvoient à l’article
Grimper le Hundsruck enneigé avec le VTT demande du cran
A pied, c’est bien aussi

Février 2019

Ostein, Sicurani, Zeller, ce jour là j’avais visé gros
Excursion dans le Belfortain

Mars 2019

Ostein, la roche vosgienne
Les randos de printemps dans la Hardt

Avril 2019

Col de Fennematt
Le Hilsen toujours aussi difficile
Escapade au pays du vélo et de la tulipe

Mai 2019

La Planche des Belles Filles
Au moins une fois l’an pour ne pas faillir à la tradition

Juin 2019

la canicule s’installe
Quatre jours en Dordogne

Juillet 2019

découvrir les joies du VTT (Sulzburg)
crapahuter avec les 100 cols dans les Vosges

Août 2019

l’insolite du mois d’août
Toujours aussi insolite
Le Dervois à VTT

Septembre 2019

Oberkirch, des cols routiers
Le Grand Ballon à VTT
Insolite Raemelspitz
A pied, c’est bien aussi
Slowup de Bâle

Octobre 2019

Journées d’octobre
Kruth en travaux

Novembre 2019

Les bunkers de 14-18
vigne d’automne
A pied, c’est bien aussi (Thannerhubel)

Décembre 2019

Les balades de décembre
Pour la défense des retraites

Mes nouveaux cols franchis en 2019

N° d’ordreCode(ou identification) sur catalogue « Cent Cols » du pays concernéNom du ColAltitudeDépartement ou Pays
1FR-63-0373LE PAS37363
2FR-03-0871LA PLANTADE8713
3FR-03-0824BEAU LOUIS8243
4FR-03-1151PLANCHETTES11513
5FR-42-1120LA CHAUME112042
6FR-63-0525PAS DU LOUP52563
7FR-88-0635bHaut de la Halte63588
8FR-88-0667Dialtrepoix66788
9FR-88-0745aFerry74588
10FR-88-0765Coquin76588
11FR-88-0702Gros Colas70288
12FR-88-0655Fontaine Benoît65588
13FR-88-0656Herrins65688
14FR-88-0693Marcassins69388
15FR-88-0774Haut du Bon Dieu77488
16FR-54-0473Casemates47354
17FR-54-0576Borne57654
18FR-54-0647Halbach64754
19FR-54-0570Haut Fromage57054
20FR-54-0503Sablière50354
21FR-54-0472Sapin de Marie-Louise47254
22FR-54-0393Charbonnière39354
23FR-54-0457Charbonniers45754
24FR-54-0484Vierge Clarisse48454
25 FR-54-0446Chapelotte44654
26FR-68-1163Petit-Ballon116368
27FR-68-1155Strohberg115568
28DE-BW-0307Tiergartner Höhe307Allemagne
29DE-BW-0390aRotebene390Allemagne
30DE-BW-0835Bosensteiner Eck835Allemagne
31DE-BW-0998Kohlgrübe998Allemagne
32DE-BW-1005Hübscher Platz1005Allemagne
33DE-BW-0761aHorneck761Allemagne
34DE-BW-0643Kleine Steig643Allemagne
35DE-BW-0405Kleinebene405Allemagne
36DE-BW-0514Hochebene514Allemagne
37DE-BW-0466Hütten467Allemagne

Voila résumée mon activité 2019. Ce sont de bons souvenirs malgré quelques vicissitudes de santé.

Mes lecteurs qui s’intéressent à mes peintures en 2019 peuvent les consulter ici

Le Pudlo alsacien qui décoiffe

On connait Gilles Pudlowski pour ses critiques gastronomiques. Il est aussi journaliste et écrivain.

Né en Moselle, il avoue humblement ne pas parler le dialecte alsacien même s’il est fervent adorateur de l’Alsace du nord.

Il publie son dictionnaire amoureux de l’Alsace chez Plon et j’ai eu cette chance qu’on me l’offre à Noël.

Avec Pudlo, l’Alsace défile en ordre alphabétique de A à Z en 570 pages. Je dois l’avouer, je me marre car Gilles égratigne un peu au passage tout le monde.

Ciel, mon mari est muté en Alsace

En abordant le C de l’alphabet, petit clin d’œil à Laurence Winter (Nuée Bleue) qui a publié son bouquin quand je suis arrivé en Alsace il y a vingt ans. Pudlo se plait à citer Laurence Winter et les erreurs à ne pas commettre lorsqu’un « immigré de l’intérieur » rejoint la région.

Ne dites-pas  » les vins d’Alsace me donnent mal à la tête »

Dites  » les vins d’Alsace ont fait d’énormes progrès en vingt ans »

Bien entendu, ce genre de cliché n’a plus aucune légitimité aujourd’hui depuis que les vins d’Alsace attaquent le marché champenois avec ses Crémants. Je me marre encore.

Pudlo se plait aussi à citer Ungerer « l’Alsace, c’est comme les toilettes, c’est toujours occupé »

De Schlumpf à Grodwohl

Pudlowski écrit avec souplesse des choses pas toujours évidentes quand on sait que les frères Schlumpf avaient largement puisé dans la caisse pour constituer leur collection de bagnoles et que l’Ecomusée a maintes fois été renfloué par les deniers publics avant de devoir réduire la voilure

Ce qui est pratique avec Pudlo, c’est qu’on règle facilement ses comptes avec les sujets qui dérangent. Comme ici avec le musée Schlumpf et avec le Bioscope dont chacun sait ce qu’il en est advenu…

Bref, si l’envie vous prend de revisiter l’Alsace entre Noël et Nouvel An depuis votre canapé, offrez-vous le Dico Amoureux.

Dictionnaire amoureux de l’Alsace de Gilles Pudlowski chez Plon (desssins d’Alain Bouldouyre)

Noir de glace

C’est un recyclage d’aquarelle à l’acrylique. format 24×32. Mélange de bleu, de blanc et de noir. J’aime bien le rendu des gros morceaux de réglisse à l’avant.

Pour toi Greta.

La bataille du rail

Quelques actions « coup de vent » sans influence sur le trafic du train Thur-Doller

Notre journal local (DNA) nous appelle à voter.

Sommes-nous impactés par le mouvement social? autrement dit par les grèves des cheminots? Force est d’admettre que l’action reste peu gênante puisque seuls 25% des « fêtards » affirment avoir changé leur programme de fêtes.

J’en déduis qu’avec trêve ou sans trêve de Noël la grève a peu d’impact. Tout le monde ne prend pas le train avant de déguster la dinde de Noël

En revanche la pénurie de carburant qui s’annonce dans les raffineries devrait autrement contrarier l’activité début 2020.

Le vélo reste une valeur sûre. Tous les commentateurs s’accordent à reconnaître que le mouvement social contre la réforme des retraites profite au vélo.

Le Figaro dispense ses conseils aux Parisiens obligés de prendre leur vélo pour se déplacer. En guise de conclusion le quotidien ajoute une dernière recommandation: La règle: soyez philosophe, car il y a de quoi s’énerver. Dites-vous qu’en milieu urbain, vous arriverez systématiquement avant une voiture pour la même distance parcourue. Si l’on tente de vous forcer la priorité, c’est désagréable, mais il vaut mieux freiner et laisser passer que d’être renversé.

Bon Noël!

Température clémente pour un 25 décembre. Les grains se succèdent sur l’Alsace. Je passe au travers des gouttes.

Je m’offre une grimpée à Rammersmatt. C’est mon jour de bonté. Mon doigt me fait moins souffrir ce matin et aussitôt le moral est là.

la descente à Bourbach est sympa, mais il faut essuyer les lunettes car une averse passe
je vais voir la prise d’eau de la Doller…
c’est ici que la barrage de Michelbach pompe sa flotte. La vanne est fermée
je file à Guewenheim…le sentier est interdit aux VTT aux cavaliers, loi Lallonde.( Lllonde? vous êtes sûr?) Mais bien sûr! Le CV croit pouvoir interdire les deux cotés de la Doller aux VTT, n’importe quoi. Je voudrais bien qu’on vienne me verbaliser pour porter l’affaire devant les tribunaux
La Doller débite fort
Au-dessus du camping de Guewenheim
le lac est plein à raz bord
grève des cheminots de Thur-Doller
C’est tout pour aujourd’hui

https://www.openrunner.com/r/10821489

Les potins du lundi

Le fameux capital-travail à l’épreuve

J’ai travaillé pendant trente-sept ans sans discontinuer dont un an de service à la nation. J’ai eu cette chance de profiter d’un emploi stable et rémunérateur et de l’ascenseur social qui fait tant défaut aujourd’hui. J’aurais volontiers accepté de continuer à travailler avec des aménagements, histoire de me projeter en douceur vers la retraite. Non, cela n’était pas possible, il fallait dégraisser les effectifs. J’observe que la nouvelle donne sociale consiste à précariser le monde du travail, à brouiller les perspectives de promotion, à détruire les conquêtes ouvrières au nom d’un mondialisme sauvage dont on ne voit pas d’autres finalités que l’enrichissement de fortunes déjà florissantes. Le fameux capital-travail!

Les retraités font le dos rond. Depuis que le débat autour de la réforme des retraites s’est instauré, ceux qui profitent déjà de l’ancien système observent le match « syndicats-gouvernement » sans savoir qui va l’emporter. Les sondages d’opinion font florès chaque semaine pour mesurer l’aptitude des uns et des autres à poursuivre le combat. Triste démocratie!

Quand je dis ceux qui profitent de leur retraite, j’inclue aussi ceux qui profitent peu, à savoir les femmes aux carrières hachées, tronquées et mal payées. Mais aussi les indépendants, petits artisans, commerçants et agriculteurs. Au total ça fait pas mal de monde. Et parmi eux des professions qui ont très peu cotisées dans leurs caisses de retraites et dont on se demande bien comment elles vont pouvoir cotiser au taux du fameux système unique.

Une philosophie de comptoir

La philosophie du gouvernement c’est de dire « on va rendre le système plus juste ». Comment? en redistribuant les parts du gâteau vers ceux qui ont le moins…et donc en prenant dans la poche de ceux qui ont le plus cotisé…voire en puisant dans les caisses particulières. Vouloir d’un trait de plume rayer cinquante ans de conquêtes sociales au nom d’un égalitarisme sournois, c’est une philosophie de comptoir sans en mesurer les implications directes. Le plus déplorable dans l’histoire, c’est cet affolement dans les sphères du pouvoir qui le conduit à publier des simulateurs de retraite complètement dénués de réalisme. Le comble de l’amateurisme ! ce que veut le futur retraité, c’est savoir quand il va partir et avec combien d’argent. La perspective de la retraite à points, c’est justement de brouiller les pistes en ne sachant pas combien on va toucher étant entendu que la valeur du point variera d’année en année.

exemple de la variation d’une petite retraite à points Ircantec sur trois ans

Comme la génération du baby-boom d’après 50 est venue à présent grossir les rangs des « papys-boomers », il y a trop de bouches à nourrir et donc on va rallonger l’âge du départ. La philosophie du monde du travail, c’est aussi de profiter d’une seconde vie à la retraite et donc de partir alors qu’il est encore temps. Le temps du temps libre. Pourquoi les nouvelles générations devraient-elles payer pour des vieux devenus trop nombreux?

Personnellement, je trouve la solution contestable car elle a pour objet de charger un peu plus la barque vers ceux qui peinent à trouver des boulots rémunérateurs, stables dans un marché du travail incertain.

Il serait donc préférable d’amputer la retraite de mieux nantis en sachant que le retraité en moyenne touche 110% de ce que touche son homologue encore salarié; ainsi la charge inter-générationnelle serait mieux répartie. Perspective inenvisageable puisque l’électorat de Macron repose d’abord sur les retraités.

Ceux que l’on dit régaliens

Nous en sommes donc là. Un bras de fer qui va reprendre en janvier à cause d’un projet bâclé, mal ficelé et dont le principal ordonnateur (JP Delevoye) est sur le point d’être poursuivi par la justice pour conflit d’intérêts. La crainte est grande qu’en voulant instituer un régime unique, nous assistions à la naissance de 16 millions de régimes individuels. Déjà certains régimes sont mis entre parenthèses, trop délicats à mettre dans la rue?, ceux des policiers, ceux des militaires, ceux que l’on dit régaliens. Mais pourquoi pas aussi ceux qui nous éduquent, ceux qui nous transportent, ceux qui assurent la desserte de l’électricité sur tout le territoire, ceux qui raffinent le pétrole et le transportent dans des oléoducs? On le voit le régalien dans une société moderne est vaste et va bien au-delà du simple maintien de l’ordre.

Ce qui est assez croustillant dans les escarmouches pro et anti-réforme, c’est de voir le gouvernement tirer à boulets rouges sur ses services publics (SNCF, RATP, enseignants, EDF, …) et qui s’étonnent ensuite de les voir défendre becs et ongles leurs statuts.

Les services publics nés de la Libération ont toujours leur raison d’être, ils sont les moteurs d’une économie régulée…on voit bien les désordres engendrés lorsque la machine se grippe et les Parisiens privés de poudreuse à la montagne (quel scandale!) en sont la conséquence la plus directe…sans parler de la nouvelle société de familles redécomposées outragées que des trains spéciaux ne soient pas disponibles pour convoyer leurs progénitures à Noël!

Mer agitée

Acrylique 40×50 sur toile

Je m’étais préparé la veille. L’acrylique demande du temps. Une fois revêtu d’un fond de Gesso, il ne me restait plus qu’à travailler mon tableau.

Bien sûr, je travaille avec un tuto et je vais de l’ordi à la toile, séquence après séquence. Car je suis incapable de mener une telle opération sans un guide. Ici, c’est Nelly Lestrade à l’accent chantant du midi qui me propose le sujet. Elle est sympa Nelly mais elle est droitière et moi gaucher dans certains cas, ce qui m’oblige à transposer ses mouvements de couteaux.

De l’ordi à la toile, je m’applique

D’abord le fond du sujet au couteau.Je m’en mets plein les doigts et j’use beaucoup d’essuie-tout.

Travailler sa pâte comme le boulanger et obtenir un rendu. Un grand trou cyclonique dont je me demande comment je vais en sortir…

Quand on arrive à la touche finale, il reste à contempler son œuvre avec bienveillance. Bienveillance, c’est mon copain des bons jours.

Jeu de main

Ils sont là, à m’attendre, dans le garage.

Je commence à m’en persuader, je ne remonterai pas sur mes vélos avant la fin de l’année, ni même peut-être en début 2020.

La cause à cette paralysie de mon majeur droit qui me fait souffrir. La nuit et le jour. Sans parler des autres articulations, aux pieds, aux genoux, aux poignets.

Les deux séances anti-inflammatoires n’ont rien changé. Et la radio du doigt a confirmé une arthrose inter-phalangienne distale.

Oh les beaux osselets!

J’en suis là.

J’en suis à imaginer une orthèse bricolée pour immobiliser ce doigt la nuit.

Vous savez tout et pourquoi je ne peux plus alimenter mon blog de mes récits de randonnées.

Fin de série

Une aquarelle barbouillée à l’acrylique, ça peut toujours redonner un peu d’espoir à ses échecs.

Avant la fin de l’année, je range mes peintures. Elles sont logées dans des classeurs depuis quinze ans.

Les moches aussi. Une peinture moche, c’est une peinture loupée à laquelle tous les peintres amateurs sont confrontés. Ne pas se décourager: mes peintures moches, je les estime à 80%! Il est vrai qu’au fil du temps, on est de plus en plus sévère avec soi-même. Mais je les garde car c’est un souvenir, un moyen d’identifier un état d’esprit, la preuve de ses difficultés à aborder le sujet. Bref, aborder sa médiocrité et l’accepter c’est aussi un encouragement à mieux faire la prochaine fois.

Il reste les inévitables déchets, ceux qu’on n’osera pas mettre dans le classeur…sans aller jusqu’à les déchirer ou les mettre à la poubelle. Ceux-là, je les stocke à part. Puis de temps à autre, je cherche à les réhabiliter ou à les recycler. Recycler, c’est la mode.

Alors voila un exemple.

Une aquarelle ratée, je la couvre à l’acrylique. L’acrylique a cet avantage de couvrir la mocheté du dessous.Et en plus, ça m’entraine à tester ce medium fort distrayant.

Autrefois, je lavais l’aquarelle sous le robinet, je la séchais et je recommençais…chose qu’on apprend dans toutes les écoles pour débutants, histoire de ne pas gâcher la feuille.

Rétrotour

C’est presque rétro une image en noir et blanc. On oublie souvent que le noir et blanc a rythmé nos images d’enfance et d’adolescence.

Y revenir nous plonge dans un univers poétique. Je n’ai pas fait de miracle aujourd’hui avec ma reprise vélo. J’ai tardé pour reprendre la selle, ce sont les aléas des coups de froid ou des coups de « moins bien ». J’en deviens frileux, la peur de rechuter? oui certainement.

Je grimpe Michelbach avec un braquet manifestement trop grand comme pour me rassurer…je me ravise à mi-pente, il faudra encore remettre des pignons tant la pendule grimpe vite dans les tours.

Pas de mauvaise blague!

Quand je vois poindre la courbe au bout du bois, j’emprunte le chemin à gauche.

Pause!

Je suis raide comme un passe-lacet. Je zigzague entre les flaques et je rentre, étouffé sous les couches de vêtements.

La couleur, c’est bien aussi

Le Randonneur

Le Randonneur de janvier 2020 vient de paraître.

Toujours aussi bien illustré de voyages à vélo, le Randonneur nous convie cette année prochaine à sa Rencontre Nationale « Entre Vercors et Chambaron » en Isère du mercredi 20 au dimanche 24 mai 2020.

Une date à retenir.

Aller sur le site du Randonneur

Compter les points

J’ai renoncé à prendre ma bécane pour cette deuxième manifestation du 17 décembre contre la réforme des retraites. A Mulhouse, au bout de deux heures de marche lente, les manifestants ont achevé leur grande procession à travers les rues de la ville.

Le parcours de la manifestation évitait le centre-ville

On parlait dans les rangs de 3000 participants. Une forte représentation de cheminots derrière leurs banderoles. Et aussi ERDF. Et aussi des avocats en robe noire. et beaucoup d’autres sans signes d’appartenance comme moi.

les avocats aussi

Une fois le quartier de la gare achevé, il ne restait plus qu’à rejoindre le point de départ devant l’immeuble de la bourse industrielle.

le cortège impressionnant
la manifestation marque le pas le temps que les gilets jaunes fassent demi-tour

Un cortège d’une cinquantaine de manifestants Gilets jaunes a tenté de perturber le déroulé en empruntant le parcours à contresens. Les forces de l’ordre ont mis fin au stratagème et tout est rentré dans l’ordre.

Un groupe de Gilets jaunes a pris la tête du cortège en fin de manifestation

Hormis les gros bataillons de la CGT et de CGT-Fo, pas de CFDT en vue…

Il ne reste plus qu’à attendre la suite de ce bras de fer entre gouvernement et monde du travail.

Les potins du lundi

Aurons-nous un train-fantôme à Noël?

Noël approche et je n’ai pas encore repris mon vélo des champs. Ni celui des vicinales. Je m’y complais. J’ai des arguments et même des certificats à présenter en cas de réquisition.

Je dis avoir la tousse, pour m’amuser à dire la toux autrement. C’est mon langage d’enfance. La tousse de l’hiver venant va t-elle m’empêcher de remonter sur la bécane avant Noël? Non, je sens que je vais trouver un créneau cette semaine.

Mardi j’peux pas, j’ai manif

Pas mardi. Et vous, vous le suivez cet incroyable jeu de Bonneteau entre l’État et les grévistes? Moi oui.

Ce qui est passionnant, ce sont les intrigues de pouvoirs. Le pouvoir légitime de la rue de ceux qui actionnent le mécontentement et de l’autre le pouvoir de ceux qui actionnent les épouvantails en peau de lapin. La bataille du rail est loin d’être gagnée, c’est d’abord celle de l’opinion qui compte, l’opinion cette vague ondulante offerte aux courants contraires.

La bataille du rail, c’est une bataille des métropoles qui intéresse peu la France profonde qui a gardé ses bagnoles pour se déplacer. En bon théoricien, ce qu’il faudrait pour mettre la France à genoux instantanément, c’est l’absence de pétrole et les coupures de courant.

On n’en est pas là, heureusement.

Une réforme d’abord idéologique

Pour tout dire mon opinion est faite, cette réforme est d’abord idéologique: faire la peau aux régimes spéciaux, le totem de 1946 à abattre, et se délester de la dette sociale en direction des appétits voraces de l’assurance privée.

Macron pourrait réussir. Il a pour lui cet incroyable talent d’ignorer notre histoire sociale. Sa fascination pour le Nouveau Monde est une obsession. Heureusement pour nous, il traîne derrière lui une armée de serviteurs douteux capables de faire trébucher sa réforme à points en rase campagne tellement ils ne maîtrisent pas leur sujet. Cette semaine verra certainement sombrer son grand ordonnateur, le zélé Delevoye. Delevoye de garage? suggère le distingué magistrat honoraire Philippe Bilger. Oublier de déclarer ses salaires ? une enseignante rencontrant Jean-Michel Blanquer vendredi à Nancy s’en est émue : nous, nous n’avons qu’un seul métier, ancré dans le réel, et nous ne pouvons pas oublier que nous sommes profs…

Isabelle et le vélo se livre cette semaine sur son blog à une comparaison surprenante entre les transports en commun et la voiture en ville.

Elle a de l’à propos Isabelle. Surfant sur la grève des transports en commun, elle rassure ceux qui tentent de rallier la Capitale en bagnole. Selon Isabelle, les bus et les trams ne sont pas moins polluants ni moins chers que la voiture! De là à encourager l’usage de la voiture en ville, il n’y a qu’un pas. Ne le franchissons pas!

On sait bien évidemment que remplacer tout le trafic des bus et des trams par des voitures (même électriques) conduirait à une paralysie totale de la circulation faute de place suffisante.

Je vous laisse découvrir cette étude qui me laisse songeur.

Il a gagné son pari

Boris sait faire people avec son vélo à la main. Il a réussi en remportant massivement les législatives. Le Brexit aura bien lieu. Il reste à solder les comptes avec Bruxelles…et ça promet d’âpres négociations.

La retraite suisse

Travailler en Suisse, une valeur sûre. Même à vélo

Et chez nos voisins suisses, c’est quoi la retraite?

Cycliste, je suis fréquemment amené à côtoyer des cyclistes frontaliers, c’est à dire des amis français travaillant en Suisse.

Quel est leur système de retraite?

Il est totalement différent de la France. En Suisse, la retraite est à la fois par répartition et par capitalisation. On cotise pour soi et pas pour la génération déjà en retraite. On se constitue une rente tout au long de sa carrière et cette rente prélevée par les employeurs sur le salaire est versée sur des placements financiers qui rapportent plus ou moins d’intérêts en fonction de la conjoncture.

Ainsi, en Suisse, il y a trois piliers d’assurances qui se juxtaposent:

  • un pilier de répartition appelé AVS obligatoire (Assurance Vieillesse et Survivants). La rente constituée repose sur les cotisations salariales en fonction des revenus, des années de cotisations et de bonifications liées à l’éducation des enfants. En Suisse, l’âge légal de la retraite est fixé à 64 ans pour les femmes et à 65 ans pour les hommes. La perception de la rente AVS peut être anticipée de un ou deux ans. La prévoyance professionnelle offre la possibilité de prendre une retraite anticipée (l’âge minimal est fixé à 58 ans). Une perception anticipée de la rente entraîne évidemment une réduction de celle-ci.
  • un deuxième pilier de capitalisation aussi obligatoire appelé Prévoyance Professionnelle qui peut faire l’objet d’un versement en capital lors du départ à la retraite ou même avant pour financer l’achat de sa maison
  • un troisième pilier facultatif constitué d’une épargne individuelle si vous avez encore les moyens de cotiser et que l’on ne touche qu’en capital lors du départ.

Il faut donc faire attention à la façon dont on gère sa rente, prélever le capital disponible diminue d’autant la rente mensuelle.

Le système est-il plus juste?

En Hollande l’âge de départ est à 67 ans et la retraite par capitalisation est gravement menacée par les taux bas des placements financiers de l’épargne salariale

Difficile à dire car une partie de l’épargne par capitalisation dépend des cours financiers de l’épargne. L’épargne individuelle constituée est peu redistributive comme en France et le taux de pauvreté des plus de 65 ans approche les 10% en Suisse. Étonnant pour un pays réputé pour sa richesse avec un PIB par habitant qui la place au 9eme rang des nations (France 23eme rang) ! Aux Pays-Bas où la retraite est composée uniquement des revenus de fonds de pension, des années de taux bas, voire négatifs, accompagnés par une montée du nombre de retraités, en raison du vieillissement de la population, sont en train d’ébranler le système de retraite néerlandais, présenté jusqu’alors comme un modèle par tous les défenseurs de la retraite par capitalisation. (Médiapart)

Pour nos amis frontaliers travaillant en Suisse et vivant en France, le taux de change suffit cependant à rendre la retraite attractive pendant encore de longues années. Ils sont nombreux cependant à ne pas attendre 65 ans pour prendre leur retraite et préfèrent partir plus tôt (pour faire du vélo) moyennant un malus. En effet en attendant l’AVS à 65 ans, on tape en attendant son déblocage dans la rente de Prévoyance Professionnelle.

Zuber

Il pleut beaucoup actuellement. Alors j’en profite pour revisiter mes images. Ce jour là, j’étais monté à « la vue Zuber ». Un zeste de neige et c’était tout. Puis je suis redescendu dans la grisaille.

Le vélo anti-grève

bourse aux vélos à Paris en prévision des journées de grève

Finalement si tout le monde allait à vélo, on ne pourrait plus faire grève. La grève telle qu’elle est perçue aujourd’hui est devenue uniquement un moyen d’emmerder le monde puisqu’elle n’est plus le fait que des transports publics. Dans notre système inter-connecté, tout dépend de tout. C’est étrange, les électriciens auraient pu couper le courant et du coup paralyser pour de bon toute l’économie y compris la recharge des Zoé, des vélos électriques et des trottinettes, mais ils n’ont pas osé. Ce qui fait dire qu’on a affaire à des grèves par procuration.

Je sais, c’est réac mais c’est ce qu’on entend dire de la part de ceux qui, de bon gré ou de mauvais gré, doivent subir les encombrements parisiens. On entend même dire que le vélo est un instrument de droite dans le sens où il formalise des comportements individualistes. Tout le contraire du transport collectif d’inspiration communiste, je présume… (le vélo est-il de droite?)

Subir. Courbant l’échine, c’est ainsi que les Franciliens ressentent le mouvement revendicatif des cheminots. Remarquez, en Province, c’est la même chose lorsque les instits n’assurent pas leur service; les parents subissent la punition de devoir prendre un jour de RTT ou de transbahuter leurs mioches chez la grand-mère.

Les revendications sociales n’intéressent plus que ceux qui sont encore en corps constitués avec de grosses machines syndicales. Sinon le prolétariat n’est plus qu’un monde éclaté corvéable à merci qui s’en fout si le jour de sa retraite en 2078, il n’a pas fait grève en 2019. C’est la grève par procuration. On la subit sans la vouloir, c’est un mal nécessaire comme la redevance télé qu’on paie sans savoir pourquoi.

Au fil des ans, le quidam ne sait plus rien de ce qui fait corps social ou société. Il ne sait plus rien sur rien. Ni l’histoire ouvrière, ni ses conquêtes, ni pourquoi, ni comment il est arrivé là.

Moi, je sais. Avec les zigzags que nous impose le nouveau monde dans nos parcours professionnels, l’instit embrasserait trois ou quatre métiers à la file sans rapport aucun avec sa formation. Le conducteur de car pourra devenir professeur de musique, puis éboueur et le conducteur de centrale nucléaire ira garder les moutons avant de devenir infirmier. Cette vision du monde professionnel qu’on voudrait nous inculquer pour casser les solidarités professionnelles de branches, je n’y crois pas. Au contraire, la spécialisation, la technicité des métiers est devenue telle qu’on nous enferme dans des compartiments étanches dont on ne pourra bientôt plus sortir…sauf à se faire déclasser gravement.

Si donc demain, le vélo prenait le relais de toutes les grèves des transports, on aurait une joyeuse anarchie pour aller bosser et tous ces habitants « pendulaires » des grandes métropoles pourraient enfin reprendre le contrôle et le pouvoir de leur ville, de leur vie.

Dans un siècle peut-être.

à lire aussi dans Cyclable, l’expérience de Francilien qui sont passés au vélo

Cycliste malgré tout

Cycliste enrhuBé

J’ai abandonné l’idée de manifester aujourd’hui contre la réforme des retraites. Je délègue mes pouvoirs de nuisance. Le Français est un rouspéteur, c’est pour ça qu’il manifeste dès que l’occasion se présente. Finalement, je prends la mesure pleine et entière de mon statut de retraité avec ses pathologies habituelles de vieux.

Remarquez qu’ici, en Alsace, on fait le gros dos face au mécontentement. On attend que l’orage passe. L’Alsacien n’est pas gaucho pour deux sous, même trois. Le désordre de rue, il aime pas, l’Alsacien. C’est un atavisme ancien auquel il s’accroche. Un vieux fonds de social-chrétienté l’anime; prendre des coups sur la tête depuis Paris? non, ça ne lui fait pas mal. Il ne sent rien. Sa retraite en miettes, façon puzzle, dans quarante ans, après avoir voltigé de gros boulots en petits boulots au nom de la flexibilité libérale? non, ça ne le dérange pas.

Moi, pour l’heure je traine ma carcasse d’un bout à l’autre de la ville, médecin, pharmacien, maison. Maison, pharmacien, boulanger, radiologue. Je n’ose pas sortir mon mulet de campagne.

Le vélo sert à tout. Même malade, je ferme les écoutilles qui enserrent mon cou, un bonnet d’âne sur la tête bien enfoncé et je roule. Oui, ça racle dans la pente. Gober de l’air froid, la trachée se plaint. Devant la pharmacie, une contorsion. Pour sortir mon gant de la main, le doigt arthrosé (je ne sais pas si ça se dit) n’est pas content quand on lui tire dessus. Je me tourne face au mur pour ne pas montrer mon rictus.

Le sirop, il n’est pas gratuit. Le collutoire non plus. Si c’est pas remboursé, c’est que c’est pas efficace, me dis-je…la pharmacienne hausse les épaules comme pour acquiescer.

Puis elle ajoute, je vous fais six pour cent de remise! Bon reconnaissons l’effort salvateur.

Oui parce que vous ne savez pas, en plus de ma crise d’arthrose qui me fait mal partout, j’ai attrapé une rhinopharyngite. Chez moi rien n’est simple. D’abord un mal à avaler puis rhinite abondante, puis toux et sensation de bronches enflammées…et après, tout en même temps! Tas de mouchoirs au pied du lit, quand y’en a marre, je me lève. La nuit est foutue.

Mais le vélo me transporte malgré tout. Celui de la ville. Quand j’aborde les bordures, je trace un segment bien droit et oblique, ce qui me permet de décramponner la main droite douloureuse du guidon. J’évite la puissance qui fait avaler de l’air froid comme un carbu de turbo. Autrement dit, je presse mou.

Bref je suis devenu une Gordini avec un moteur de deux chevaux sous le capot.

Je ne vous oublie pas.

Les potins du lundi

Rouler dans la boue, le gravel bike s’inspire parfois du cyclo-cross. C’est pas Gravel ça 😂 il faut un tracteur Ça tiens pas dans la merde, mais ça roule sur le dur 🤣 les membres du Gravel Bike se taquinent entre-eux

L’amateurisme en question

Gravel Bike, encore un anglicisme à faire bondir. Le groupe Gravel Bike France sur Facebook rassemble tous les adeptes de la formule qui consiste à rouler sur des chemins plus ou moins cyclables avec des vélos de route à gros pneus.

J’ai de la sympathie pour eux car derrière cette découverte d’une nouvelle pratique, les membres du Gravel Bike France sont en proie parfois à des expériences déroutantes. Quels pneus? quels freins? le Gravel Bike France de Facebook est devenu un banc d’essai qui suscite parfois la tendresse tant les adorateurs font preuve d’amateurisme en la matière tout en oubliant que le VTT répond déjà à la plupart des sollicitations.

Cet amateurisme là est réconfortant car il montre que le vélo attire de nouveaux adeptes…et je ne pense que du bien d’eux, pourvu qu’on roule.

800.000!

En revanche, au Gouvernement, c’est le grand n’importe quoi. Même les adorateurs macroniens sont dans la crainte: leur poulain ne va t-il pas capituler en rase campagne avec sa réforme des retraites?

Nous étions donc 800.000 à manifester contre la réforme des retraites jeudi 5 décembre. Le nombre n’est pas contesté. J’ai fait presque 50 km à vélo pour m’y rendre! Mais le mouvement du 5 décembre a entrainé de curieuses répliques qui risquent de se propager jusqu’à Noël.

On annonce que mardi, ça recommence. Chouette!

Oui, c’est vrai, se réjouir n’est pas de bon ton à quelques jours des fêtes de fin d’année.

Le projet du gouvernement semblait séduisant. Sur le papier. Beaucoup y ont senti l’arnaque. Réduire les différences entre les régimes au nom de la justice sociale, favoriser les carrières hachées, prendre en compte les petits boulots,…oui c’est de bon ton.

Mais on découvre jour après jour l’énorme complexité du système à mettre en œuvre pour rapprocher des régimes fort différents. Comme si nous avions eu affaire à des amateurs. Comprendre que les enseignants vont avoir des pensions rétrécies, que les CRS vont devoir bastonner les Gilets jaunes sur les ronds-points jusqu’à 64 ans,…tout cela n’avait pas été pensé, hiérarchisé. Où sont les simulations? les modèles de transition? je crains que le gouvernement navigue à vue.

Des amateurs. Oui on a bien des amateurs au pouvoir. Des apprentis-sorciers? peut-être! Dans ce cas il va falloir beaucoup d’incantations pour convaincre le bas peuple.

3600 trottinettes hors d’usage

Extinction-rebellion, le mouvement social écologiste qui revendique la désobéissance civile en s’appuyant sur des actions coups de poing non violentes a saboté le 5 décembre 3600 trottinettes électriques.

Dans un communiqué le mouvement précise le sens de son action…Contrairement à leur image de mode de déplacement « doux » et « vert », les trottinettes électriques sont une catastrophe écologique. En raison de leur production très énergivore, de leur faible durée de vie, et de la nécessité de les transporter tous les soirs pour les recharger, elles émettent en moyenne 202g de CO2 [1] par passager et par km parcouru. Cela représente 25 % d’émissions de gaz à effet de serre de plus qu’une voiture en voyageant seul, et 40 fois plus qu’un trajet collectif en tram ou métro par km parcouru [2].

Leurs batteries au lithium sont produites dans des conditions destructrices pour la nature et les êtres humains [3], et ne sont pas forcément recyclées.

source

Pour la défense de nos retraites

Belle mobilisation à Mulhouse contre la réforme annoncée de nos retraites.

Reconnaissons-le, la CGT s’impose et règle le ballet d’une main de maître. La police devant se charge de la circulation. Tout est parfaitement orchestré.

On parle de 2500 participants. Bonne ambiance et de nombreux corps de métiers représentés. Sans parler des anonymes, comme moi, qui n’avaient pas de banderoles mais qui tenaient à afficher leur solidarité contre les mauvais coups que nous préparent le pouvoir.

Près de moi un ingénieur en retraite de l’industrie textile. « J’ai manifesté deux fois en vingt ans ». « Aujourd’hui, c’est la deuxième fois ». « Avec Sarkozy, on a déjà donné, avec Hollande aussi et voila que ça recommence » me disait-il. Puis il ajoute « Surtout que moi avec Macron, je subis déjà la hausse de la CSG et je paie la taxe d’habitation plein pot!… »

Thann-Mulhouse
Mulhouse-Thann

J’avais pris le VTT pour revêtir une tenue civile plus apte au défilé.

Avec mes grosses pompes de montagne, je pouvais marcher pendant plusieurs heures, même avec mes semelles ferrées qui faisaient penser à un cheval.

Aller 22km avec moins trois degrés.

Retour 23.8 km avec 1°C. Je me suis un peu trompé en quittant Mulhouse ce soir, j’ai longé la gare du nord pour aller à Lutterbach, puis j’ai repris Pfastatt et Wittelsheim.

Le long de la Thur est un peu sinistre de nuit. Je suis arrivé liquéfié avec toutes mes couches anti-froid sur le dos.

Quelques images de cette belle journée populaire et solidaire sur ce lien…

https://photos.app.goo.gl/RYAKb95jFN2ErbEu6

Giant à Sausheim

Il porte l’enseigne Giant. Installé à Sausheim face à l’hôtel Mercure, à coté de Trèfle Vert, le magasin est plutôt spécialisé dans le vélo à assistance électrique.

Au fil du temps, les machines électriques ressemblent de plus en plus à des motos.

Énorme bloc moteur, énorme poutre renfermant la batterie. Je suis de plus en plus convaincu que le vélo à assistance électrique n’est plus un vélo dès lors qu’on parle d’engin tout terrain.

En revanche dans sa version ville, le vélo à assistance reste gracile. Pour combien de temps encore?

Tout est affaire de goût.

Grève du 5 décembre, l’itinéraire

Pas de tram-train pour aller manifester demain. Des encombrements impossibles pour les voitures.

Reste le vélo. 24 km depuis Thann. Prévoir les lampes pour rentrer…un antivol…et un sac à dos pour ranger le casque.

RDV 13h30 place de la Bourse à Mulhouse.

Tour d’horizon

Regarder les vététistes passer d’un œil bovin, c’est le quotidien de la vache.

J’ai entamé mes quartiers d’hiver. Ceux qui n’investissent pas la contrée inconnue. Alors vingt kilomètres me suffiront à travers bois et champs.

J’avais pris des précautions vestimentaires. Au-delà de l’effet de froid attendu comme pour m’habituer à ces carapaces antigel qu’on va garder quelques mois
Joli tapis de feuilles. Au loin une silhouette se dessine. Bonjour…
Aaarh! je n’aime pas. Je passe. Jusqu’au jour où j’aurais une prune
Le gros tracteur sort du chemin. Je me gare, tout penaud
Toujours aussi beau ce paysage
Oui, j’aime bien cette ombre qui m’accompagne tantôt devant tantôt derrière et que je n’entends pas arriver tellement elle est discrète

Que penser du gilet à signalétique?

Le gilet signalétique LED est proposé actuellement à 20 euros chez Gifi. Ce produit innovant est-il utile? je m’interroge…

Tout dépend de l’intensité lumineuse; est-elle assez puissante pour être discernée de jour? encore des piles! Ne convient pas en cas de sac à dos.

Par ailleurs, est-ce qu’on est dispensé de tendre le bras pour tourner à gauche?

En résumé, méfiance avec ce produit et surtout regarder derrière (et devant!) avant de couper la route en sécurité

Finalement, je préfère ça…

Contre la réforme des retraites

Le Gouvernement s’apprête à modifier profondément notre contrat social en portant gravement atteinte à nos acquis sociaux et en particulier en allongeant l’âge de départ à la retraite à 64 ans voire même au-delà.

L’immense majorité des travailleurs se mobilise pour le jeudi 5 décembre. J’invite tous les retraités à la solidarité dans l’action pour contraindre le pouvoir à renoncer à son projet.

Jeudi 5 décembre à 13h30, rendons-nous tous place de la Bourse à Mulhouse pour manifester…j’y serai.

Thann, sept cyclistes

Piètre résultat dans l’enquête cycliste 2019 de la FUB, la Fédération des Usagers de la Bicyclette.

Sept répondants à Thann à l’enquête qui vient d’être publiée. Pour figurer au rang des villes cyclables, il fallait au moins 78 réponses.

On est loin du compte.

Viennent en tête des réponses dans notre département:

  • Kingersheim
  • Brunstatt-Didenheim
  • Mulhouse

Pour accéder à l’enquête, essayer de vous connecter ici https://public.tableau.com/profile/fub4080#!/vizhome/Patricipation2019_15682251368940/Participation_1

Le serveur rame, il faudrait lui adjoindre une assistance électrique.

Dommage!

Les potins du lundi

BH X-TEP LYNX 5.5 27,5 PLUS PRO NX11 2019

J’ai craqué. Le Black Friday était trop irrésistible. Je me suis acheté un VTT électrique 30% pour moins cher que la veille jeudi.

Soit 3709 euros au lieu de…5299 euros!

C’est une plaisanterie. Ceux qui me connaissent savent que

  • 1 je ne suis pas (encore) prêt à passer à l’électrique
  • 2 je ne me lance pas dans des achats irréfléchis

Cela dit, rien qu’avec cet exemple on voit la marge du commerçant. 30% de remise ce n’est pas rien et on se doute que le vélo remisé n’est pas vendu à perte.

Tant est si bien qu’on se demande quelle est la véritable valeur des choses. Je ne parle pas de la valeur sentimentale mais de la valeur marchande. Si vous avez acheté ce vélo jeudi 30% plus cher que le lendemain, vous aurez l’impression d »avoir été volé. Je ne sais pas si in fine ces démarques de prix ne desservent pas la réputation des commerces et des marques.

En ligne de mire Amazon

Tous les détracteurs du Black Friday tirent à boulets rouges sur Amazon. Et pourtant vendredi le parking de Leclerc Cernay était inaccessible à 18 heures du fait de son engorgement. La preuve que le concept Black Friday marche aussi pour le commerce local.

Booster la consommation, c’est ce que dénoncent les opposants aux mécanismes du marketing. Les promos, le Black Friday, les soldes seraient des encouragements au pousse-au-vice du consumérisme béat.

Admettons! Mais souvenons-nous que ça dure depuis le Moyen-Age. Les foires champenoises que sont Provins, Lagny, Troyes, Bar-sur-Aube, connaissent aux XIIe et XIIIe siècles une renommée internationale grâce à la gestion éclairée des Comtes de Champagne …et la Hanse, puissante association de villes germaniques et scandinaves, a un vrai monopole commercial vers la mer du Nord et la Baltique.

En ce temps là, on attendait que les produits arrivent à marche lente.

Une scène de foire : Thomas III de Saluces, Le Chevalier errant, vers 1400-1405 © BnF

Avec internet, le marché s’emballe et c’est ce qui inquiète. Premier pourvoyeur: la Chine. Accepter que des tonnes de produits emballés en cartons traversent les océans dans des containers, on comprend que ça fasse du mal à la planète. Alors essayons de modérer nos ardeurs consuméristes.

Le marquage obligatoire en 2020

Le marquage des vélos neufs ou d’occasion deviendra obligatoire lors de la vente par un professionnel en 2020. Cette identification vise à réduire les vols et assécher le recel de vélos volés. BFMTV y consacre un article

Plus de détails…

https://velomaxou.com/2019/09/27/lapic-veut-piquer-nos-velos/

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