Dominical

Aujourd’hui, on a bûcheronné

C’est le tour du dimanche d’Etoile 78. C’est le matin que les clubs choisissent pour se retrouver. Le repos dominical pour les uns, le VTT dominical pour les autres. Mais ce matin, c’était les runners les plus nombreux autour du lac.

J’avais choisi un parcours pour rouler cool.

Mais mes acolytes souhaitaient allonger la partie, alors nous avons allongé.

Après Aspach-le-Haut, le Bas, puis on monte le chemin parallèle à la D466. On franchit un capharnaüm d’arbres abattus avant d’arriver au lac.

Après Michelbach, on remonte le creux des étangs de Weihermatten. Dur! Un VAE nous double sans ménagement, il faut se garer en plein effort. La descente sur Roderen par sentier de partage de bans.

Beau temps en ce 27 février

A Roderen, Leimbach par Muhlbach cote 413.

Puis parcours Vita au-dessus de Thann.

24km et 269m Garmin et 300m Openrunner.

Télécharger le parcours

Le vélo utilitaire

Ma supérette attire encore peu de cyclistes. Notre petit coin de stationnement ne comporte que 5 ancrages

Deux mondes souvent qui s’ignorent, celui du vélo loisir et celui du vélo dit utilitaire. Symbolisé par le postier à vélo, l’utilitaire progresse lentement dans nos modes de vie. Mais le VAE l’aide à progresser dans nos villes pour se déplacer simplement sans bruit et sans polluer. La crise énergétique devrait nous aider encore à faire des progrès.

Du bois et du vent

troglodyte? non blockhaus en décomposition (Uffholtz)

J’ai pris le bois à Wattwiller. C’est confortable, on est à l’abri du vent. Mais on le paie cher au retour par la plaine d’Alsace.

A l’abri du vent

Sur du goudron, je roule à 15km/h face à vent de sud-ouest qui souffle en rafale. Heureusement je n’ai pas loin à aller pour rentrer chez moi. A peine plus de 14 km.

je paie cher le retour dans la plaine

J’admire ceux qui ont la force de tenir pendant des heures face au vent sans rien pour s’abriter.

30km et la moitié routière

Les bons et le méchant

Le trafic aérien évite soigneusement l’Ukraine ce matin (24/02/2022)

Difficile de se faire une opinion ce matin avec cette guerre contre l’Ukraine déclenchée par le dictateur Poutine.

Le plus facile c’est de se raccrocher à nos valeurs.

Celles de la démocratie et de la paix.

Mais avec Poutine, rien n’est simple car il prend justement le contre-pied de nos valeurs. Il préfère l’agression d’un voisin pourtant reconnu souverain par la communauté des nations simplement pour assouvir sa soif de grandeur et sa mégalomanie guerrière.

Évidemment comme on peut s’y attendre notre Europe communautaire n’est pas prête à une guerre. Le pourrait-elle seulement face à l’armée russe dotée d’armes redoutables?

Nous sommes donc vulnérables nous aussi puisque nos gesticulations n’aboutiront à rien. Sauf à nous priver de gaz et de pétrole et à faire monter les prix des matières premières.

L’Ukraine est donc appelée à être annexée sans coup férir.

A quand le tour des anciennes républiques soviétiques?

La collégiale a son histoire

Un fois rentré à la maison, je regarde mes images. Contemporains, nous vivons dans une immédiateté qui laisse parfois peu de place à la réflexion.

Devant la collégiale de Thann, je médite. Il y a de quoi avec tant d’allégories que je suis incapable de traduire concrètement. Alors je me prête à des conjectures sans avoir les base historique et religieuse suffisantes.

D’abord pourquoi la collégiale s’appelle collégiale?

une collégiale, c’est comme une cathédrale sauf qu’il n’y a pas d’évêque et donc pas de cathèdre. Restent les chanoines, qui se réunissent en collège, d’où le nom.

façade ouest

La collégiale de Thann est une œuvre majeure de l’art gothique flamboyant le long du Rhin supérieur.

la Collégiale trône au centre-ville de Thann

Sa construction s’échelonne du XIVe siècle à la fin du XIXe.

Aujourd’hui on l’entretient, c’est à dire qu’elle est en permanence entourée d’échafaudages destinés à restaurer les pierres et les sculptures abîmées par le temps et les acides de la pollution atmosphérique.

Sainte Marie-Madeleine à VTT

A la cote 425, du grand vent. Je fuis en forêt

Ne vous attendez pas à voir Marie-Madeleine sur un VTT. Non! De quoi aurait-elle l’air avec sa coiffe et sa robe. Ça ferait mauvais genre.

Je grimpe à la cote 425 par la rue des Vignes à Cernay. C’est fou ce que je manque de puissance. Je me demande si je ne devrais pas finalement passer au VAE. La puissance musculaire est indispensable pour rester sur le vélo dans les montées. Sinon on grimpe à la limite de l’équilibre puis le moindre pavé vous désarçonne. Pour avoir le temps de réagir je devrais abandonner mes pédales automatiques et prendre des pédales plates à picots, ce dont je suis incapable à me résoudre. Puis après je prends l’oratoire Iffis.

Le parcours du jour. Le VTT a cette faculté de ne pas trop nous éloigner de chez soi. On peut donc rentrer vite si la météo se dégrade.

Alors je pousse chaque année un peu plus. Je sais que le VAE est une autre machine et que je ne passerai pas partout surtout là où il y a du portage. Je tergiverse, je repousse à plus tard. Pour la route rien ne presse, la question de puissance ne se pose pas dans les mêmes termes.

Je ne me plains pas trop car j’ai encore avec moi un grand registre cardio et je suis capable de passer de 65 au repos à 155/160 maximum.

Mais dans les montées quel âne je fais!

Je croisé ce matin des randonneurs à pied, la plupart avec chiens. Le couple homme-chien est un phénomène de société indéniable.

  • un couple avec chien en bas des vignes
  • un couple de femmes avec chien en bas de Iffis
  • un autre couple de femmes avec chien en bas de Iffis
  • un randonneur avec chien arrivant à Iffis par Cernay
  • un joggeuse qui descendait de Waldkapelle
  • un randonneur arrivant à Waldkapelle et venant du Rangen
  • un promeneur avec chien dans les vignes du Rangen

Après l’oratoire Iffis, je prends Waldkapelle et je vois en chemin le panonceau neuf « Ermitage Saint-Marie-Madeleine ».

Je descends le single.

Les ruines de l’ermitage sont dans un petit vallon

Il reste des ruines d’une chapelle et de l’abri de l’ermite. A la Révolution, autorisation de tout détruire. Quelle bande d’ânes, ces Robespierre ramasse-mousses!

Les restes de l’ermitage. Difficile d’imaginer qu’on pouvait vivre ici retiré.

Un peu d’histoire telle que mentionné sur place…

L’Ermitage Sainte Marie-Madeleine de Steinbach Bruderthal

Située sur le ban de Steinbach, la chapelle Sainte Marie-Madeleine est mentionnée dès 1344 dans le Liber Marcarum.
Dans les années 1750, une vive polémique opposa l’ermite d’alors, frère Johann Bresslet, à la commune de Steinbach sujet du bornage de l’ermitage. Cette controverse donna lieu à un abondant échange de lettres et à la réalisation d’un plan détaillé, peint sur parchemin.

borne encore visible marquée S


Le site a été sorti de l’oubli à partir de 2006 par un groupe de bénévoles accompagné par la DRAC et le PAIR, avec l’aide de la SHACE, de chantiers de jeunes de la ville de Cemay, de la Commission Patrimoine de Steinbach et d’un groupe de pelleteurs enthousiastes d’Eguisheim.
Le terrain, aborné par huit pierres (portant les lettres de A à H occupait une surface d’environ 2 hectares.
Du nord au sud, on découvre :

  • un verger clos
  • une grande cour dans laquelle s’élevait une grande croix
  • la chapelle (L), surmontée d’un clocheton,
  • et l’habitation de l’ermite.
  • un jardin divisé en sis parcelles (N).
    • La chapelle et l’ermitage étaient entourés d’une épaisse forêt de feuillus et de sapins. A proximité du verger se trouvait une grande clairière, constituée de prés communaux. De la cour de l’ermitage partaient deux chemins menant l’un à Steinbach 1 et P), l’autre à Thann (K).
      L’ermite menait une vie de solitude et de prières, mais aussi de travail. Il cultivait fruits et légumes, élevait des abeilles et cueillait des plantes médicinales pour soigner les villageois qui venaient prier à la chapelle
      Après la Révolution, en 1794, la la chapelle et l’ermitage furent vendus comme biens nationaux, avec autorisation de démolition.

A Waldkapelle, pas un chat, pas un chien. Je dégringole à Vieux-Thann et je m’offre les vignes du Rangen et sa chapelle. Puis je m’arrête à la Collégiale. Je photographie les bas-reliefs à coté d’un Asiatique avec son télé-objectif.

Portail Ouest Collégiale Saint Thiébaut de Thann

télécharger ce parcours VTT

Ringard

la cravate Jeff Tuche est vendue 5.90€

Je reviens

Plus ringard que jamais. Puisqu’il faut l’accepter, avec l’âge on nous dit qu’on devient con. J’assume.

Pris par des obligations domestiques, j’ai mis entre parenthèses le sport pendant quelques jours.

En même temps, je me suis dit qu’il fallait songer à réduire la voilure. Je suis moins ardent pour affronter le mauvais temps à vélo. Et quand le whatsapp du club affiche les dénivelées du lendemain à venir, je renâcle…

2022 va t-il nous aider à sortir de la pandémie et des quiproquos? Faire en sorte qu’on puisse reprendre nos habitudes? les bonnes plutôt.

A bientôt sur Facebook

Au club je suis le vieux de service malgré moi. La sénilité peut faire de moi une gloire de l’exception. Il n’y en a pas d’autre à encore pédaler. Mais je ne suis pas un séducteur parmi la gent âgée, personne ne vient me rejoindre. Je souffre un peu en entendant décliner toutes les solutions avancées pour faire venir du monde dans le club, le sang neuf qui fait défaut. Nos jeunes ne savent pas que la formule club ne recrute plus parmi les familles. Un club de familles à vélo, en voit-on encore? En a t-on jamais vu un seul? Les formules qui marchent sont désormais les sorties cyclo-sportives, comme par le passé, et les groupes VTT informels formés sur la toile. Bref l’avenir du vélo de groupe repose sur les groupes Facebook.

Voulez-vous faire Président?

Je suis d’accord pour dire qu’un candidat pro-animaliste fera le bonheur de nos vaches vosgiennes, mais cela suffit-il à faire une politique?

On peut ruminer, s’insurger contre les 500 signatures, mais on doit constater que la formule écarte nombre de zozos anti-ceci ou pro-cela. Pourtant là où le système dérape c’est que les élus de terrain bloquent des gens par principe à gauche ou à droite et ce n’est plus qu’un mauvais jeu anti-démocratique qui prive l’électeur de base de pouvoir voter pour son candidat.

La France est unique mais elle est divisible en une infinité de chapelles comme on le voit actuellement dans les sondages de campagne présidentielle.

Ceux de la ville, ceux des champs qui se subdivisent entre rurbains et pro-chasseurs, pro-vaccins et antivax, convoyeurs de libertés et adeptes de mobilités douces, anti-genres en tous genres, pro-mariage pour tous, parent 1 et parent 2, smic à 10.000 euros, retraite à 82 ans, Cochonou bien à nous, Français de souches et Français de papier, hijab au foot,…

Tout ça me donne le vertige, je suis largué.

Accrochez-vous! la dénaturation de nos traditions, cette acculturation qu’on voudrait instaurer parmi nous porte les germes d’une discorde profonde. Sous le terme de wokisme, on cherche à nous faire prendre les vessies pour des lanternes. Celui-là n’en est pas un, c’en est une!…il ou elle devient donc iel. Une façon de noyer le poisson.

Et maintenant on veut jouer au foot dans la tenue qui me convient, pas celle du règlement.

On devrait décréter la présidence tournante.

Chacun aurait droit à ses vertiges. D’autant qu’il vaut mieux ne pas le répéter: heureusement, quel que soit l’élu de notre cœur ou de notre rancœur, il y a peu de marges de manœuvre pour diriger la République. La moitié de nos richesses, le fameux PIB, est englouti par l’Etat qui redistribue à gogo et nous produisons de moins en moins. Le calcul est donc vite fait, il va falloir se serrer la ceinture de plus en plus pour les prochaines décennies. Haro sur les 35 heures, sur la retraite à 60 ans, tout est bon pour tailler en pièce notre modèle social du temps glorieux. Si on perd des parts de marché c’est parce qu’on travaille moins. A force on va finir par le croire.

La bagnole électrique

Elle perce la voiture électrique. Forcément les contraintes environnementales l’aide à progresser et en plus l’explosion du coût des carburants fossiles n’arrange rien pour ceux qui possèdent encore le fameux moteur à explosion.

Le gouvernement attend. Il renfloue l’EDF et le fameux tarif Recharge va pouvoir sortir. Avant d’acheter un véhicule électrique, il faut d’abord aller lire les petites lignes de son contrat de fourniture électrique: le tarif relève des seuls usages domestiques, lumière, cuisson, eau chaude, chauffage…mais pas la recharge de la voiture.

37 milliards pour l’État!

L’usage recharge de la voiture va devenir une annexe du contrat avec un compteur distinct et la fiscalité qui va avec, c’est à dire la fameuse taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE).

L’Etat aurait tort d’abandonner une recette de cette ampleur en encourageant les véhicules électriques à prospérer…d’autant que les centrales EPR en projet vont coûter bonbon à financer.

Je vous le répète, il y a peu de marges de manœuvre pour diriger la République tant les contraintes sont incontournables dans les nations sophistiquées.

Faut-il quitter l’Alsace?

La consultation organisée par la CEA, la Collectivité européenne d’Alsace, qui vise à faire dire si nous voulons rester ou quitter la région Grand Est ne cesse de m’interroger tant ses arrières-pensées semblent douteuses.

Je suis dans le doute effectivement.

J’entends dire que la majorité des Alsaciens rejettent la région Grand Est en ce qu’elle a de purement artificiel, sans aucune légitimité, sans cohérence sur le plan économique, culturel et historique.

C’est vrai.

Mais que l’Alsace, seule, tente de se démarquer dans cet aggiornamento purement technocratique hors du champ démocratique national pose problème.

Imaginons que cette consultation réussisse à démontrer que l’Alsace veut reprendre sa liberté, nonobstant les grandes incertitudes qui pèsent sur la légalité du scrutin et sa rigueur, que peut faire le gouvernement de la République? que vont penser ceux, qui comme moi venu de Haute-Marne, et de la Meuse, et de l’Aube, et de la Moselle, et de la Meurthe et Moselle…et des Vosges voisines?

Que je ne suis plus chez moi en Alsace? ni même le bienvenu, alors même que je vais y avoir vécu la plus grande partie de ma vie?

Franchement, il y a dans cette consultation une frilosité, une défiance à regarder et à considérer l’autre, celui qui n’est pas d’ici comme étant indésirable.

Tout ça me rappelle de sombres heures et s’apparente à une forme de xénophobie de très mauvais aloi.

Je me garderai d’entrer dans le marigot politicien qui prend en otage la population pour d’obscures et peu ragoutantes manœuvres.

Après tout, l’Alsace n’a que les politiciens qu’elle peut! Manifestement ceux-là ont oublié leur histoire.

Point capital

C’est un parcours qui me rapporte des points. C’est donc un point capital.

Plus exactement les points sont des kilomètres sans grand intérêt.

Et je suis allé à la capitale, c’est à dire Mulhouse. Je sais, c’est un peu tiré par les cheveux. Traverser Mulhouse par la gare du nord, puis Bourtzwiller, puis Wittenheim n’a rien de folichon. Après Pulversheim, je prends la piste de la Thur.

Bien se méfier des portières, et sur la piste des promeneurs en famille.

Bref un samedi pas vraiment fait pour le vélo. Mais le temps sec avec 5°C était encourageant. Alors…

Vous avez aimé la Covid?

C’est épidémique ce machin là. Pour un peu on feindrait presque de le découvrir. Surtout avec ceux qui poussent à la roue, les anti-tout, « le convoi de la liberté« ,… pour qu’on abandonne encore plus vite toute protection contre la contamination.

Bientôt on n’en parlera plus du tout car la campagne présidentielle prend peu à peu le dessus de l’actualité et forcément une campagne avec restrictions sanitaires ça ferait désordre dans le champ des libertés.

La Covid serait devenue banale pour la plupart. Sauf pour ceux qui n’ont pas de chances, les non vaccinés et les gens fragiles sur le plan immunitaire qui peuvent être terrassés en quelques heures.

Pourtant du coté des hôpitaux, seulement 3300 malades en soins critiques! Soit un niveau haut qui décroît peu.

Mais le pouvoir politique en a décidé autrement, il compte prochainement ouvrir les vannes en grand. On peut donc rouler. Tout va bien comme dirait l’autre.

Guevenatten me fait de l’écho

Ils sont sympas à Guevenatten; ils parlent de moi dans le journal local.

J’avais deux aquarelles du village. Le maire, monsieur Schittly, me les a achetées et en a fait paraître une dans le bulletin du village qui s’appelle « l’écho du hérisson ».

Le puits fontaine de Guevenatten(illustration du bulletin municipal ci-dessous) a longtemps servi aux villageois et au bétail. C’est une source qui affleure le sol et protégée par une arche ressemblant à un fournil de boulanger
Prosper qui connait les lieux a dit: C’est à Guevenatten que l’on découvre aussi une curiosité sans doute unique dans le Sundgau : un puits couvert. D’une profondeur de 19 mètres, le puits est surmonté d’un abri à quatre pans couvert de Biberschwantz. L’ouvrage renferme un mécanisme de remontée d’eau. A voir, à la sortie du village vers Bretten.

mon autre aquarelle est ici…

VTT Instinct

C’est beau. Je travaille mon cadrage et ma prise de lumière (Etangs de Cernay)

C’est le tour basique, celui qui va vous réconcilier avec une journée mal engagée.

Dire que la journée est mal engagée est excessif. Des obligations domestiques entament mon temps de vélo disponible actuellement, mais je réussis à caser dans mon emploi du temps une heure trente de vélo.

Pas le temps de pinailler sur le parcours. Je file droit. Je sais qu’actuellement les chemins secondaires sont gorgés d’eau après le dernier déluge. J’évite. Mais le long du sentier sauvage de la Thur, j’aurais tout de même à franchir les deux ruisseaux. Le premier je l’examine…puis je prends mon élan et je passe sur le fond de galets bien visibles. Le second non; je le connais, il est profond et je ne tiens pas à noyer ma cassette de pédalier. Je contourne à pied et je traverse sur un tronc judicieusement disposé par un prédécesseur bienveillant.

Je ne cesse de m’interroger. Comment est-ce possible que la municipalité de Cernay ait investi dans cette formidable piste cyclable avenue du Général de Gaulle, une piste qui ne mène nulle part ailleurs qu’au ball-trap. En plus j’ai manqué renverser un type qui traversait à pied le téléphone collé à l’oreille.

La cavalière s’approche, je me gare. J’ai toujours la hantise d’effrayer un cheval et de faire tomber le cavalier. « Bonne journée à vous » me dit la dame. C’est ma façon d’être un gentleman vététiste.

clac, clac, clac, elles ne sont pas contentes

C’est mon instant VTT instinct.

Portraiture

aquarelle sur papier vaguement Andy Warhol

Toutes les fois que je vais pisser, je contemple au-dessus de ma table de nuit ta truculente portraiture et je te dis un petit bonjour (Flaub., Corresp., 1860, p.387).

J’imagine Flaubert pissant dans son vase de nuit à la lumière de la bougie…face à son miroir.

Je n’ai jamais tenté le portrait. Sauf celui-ci.

D’abord parce que c’est difficile et ensuite parce qu’avec moi ça devient vite caricatural voire même une imposture, une tromperie de soi-même.

N’ayons pas peur des maux qui nous plongent vers l’abime!

Entrelacs

C’est en rentrant que je découvre mes entrelacs. Un parcours et ses croisements. Un parcours gris-clair avec la tempête de vent annoncée qui se profile. En forêt, il fait bon.

Je grimpe d’abord le Rangen jusqu’à la Croix.

Puis Waldkapelle, puis la source Saint Antoine, puis Pastetenplatz.

A Pastetenplatz, le vent siffle dans les sapins. Je descends par un single casse gueule.

Je n’ai plus grande aptitude ni à grimper ni à descendre. En cause le manque de peps.

Trop lent en montée, trop douillet en descente. Je crains les singles aux roches saillantes, aux racines traîtresses. Et quand j’ai un peu de vitesse, j’ai les larmes aux yeux qui m’obscurcissent le relief.

Phénomène que je n’explique pas.

J’ai croisé deux runner. Un homme et son chien à qui j’ai laissé la priorité et une femme. Plus deux marcheurs esseulés comme moi.

La montagne, ça nous gagne.

Temps pis, je grimperai malgré tout
Croix du Rangen
Et après, où je vais?
Priez pour moi Saint Antoine
Pastetenplatz. Demi tour. Une demi-heure pour rentrer, c’est le plus du vélo par rapport au marcheur.

On peut télécharger le parcours ici. C’est physique en montée. Je marche beaucoup.

Mais quand on aime, on ne compte pas ses pas. Je suis un cyclo-marcheur.

Décathlon, méfiance avec click and collect

un modeste achat de 10 euros

L’histoire…

C’était le 15 décembre 2021. Je la résume mais on peut la retrouver ici

Je commande un liquide préventif (pour les pneus VTT sans chambre) à Décathlon Wittenheim par click and collect, histoire d’être sûr de l’avoir quand je vais y aller avec mon vélo, soit 40 km aller et retour.

Manque de chance, arrivé sur place je constate que je n’ai pas ma carte d’identité sur moi, juste ma commande sur iphone.

La dame refuse de me le remettre ce qui en toute logique est normal puisque la procédure convenue est de présenter une pièce d’identité. Entre-nous soit-dit ce n’est pas très recommandé de se balader à vélo sans document.

J’achète donc dans le rayon un second produit que je paie avec mon Apple Pay et je m’en vais…et je laisse filer le délai de mise à disposition, assuré que mon bidon va retourner dans le rayon et mon compte être crédité.

Le 5 février 2022

A cette date mon compte n’est toujours pas recrédité du produit acheté, payé mais non retiré. J’appelle « le capitaine » du magasin, c’est comme ça qu’il se nomme, et on me dit « vous avez retiré le produit, cette affaire est close« .

Donc j’en déduis que lorsqu’on achète en click and collect à Décathlon on peut très bien délivrer son article à quelqu’un autre (et donc sans vérifier votre identité) ou alors le remettre en rayon sans vous recréditer la somme payée.

Quelle est ma conclusion?

Ne pas tourner autour du pot: il faut être binaire avec le click and collect, soit on possède son achat soit on ne l’a pas. Or avec Décathlon, il existe une zone floue, un doute puisque ni vous ni Décathlon ne peut prouver que vous êtes bien en possession du produit acheté.

En attendant, ne jamais acheter d’objet de valeur à Décathlon en click and collect, c’est ce que j’en déduis…contrairement à Amazon où votre produit est livré en Hub Locker qui s’ouvre avec une lecture de votre code-barre et un mail immédiat de livraison dès que vous retirez le colis.

Le traçage de l’application Décathlon comporte donc une faille. Je l’ai fait remarquer à la capitaine Décathlon qui semble t-il n’a pas mesurée toute la subtilité du problème et du quiproquo qui en découle.

Epilogue

J’achète souvent chez Décathlon et je suis un client fidèle

En guise de conclusion, lorsque j’ai commencé à parler de vol (et non pas d’arnaque), on m’a dit qu’on allait vérifier le niveau de stock magasin (c’est à dire pour les puristes, compter les entrées et les sorties de produit et le comparer au niveau constant du stock).

Une demi-heure après, on me rappelle et je suis crédité de la somme de 10 euros.Le stock comportait bien un produit en trop.

Notez bien que s’assurer de l’état de l’inventaire n’est nullement sécurisant pour le client. Dans mon cas l’inventaire s’est avéré faux, c’est à dire qu’il y avait un produit en plus sur stock physique par rapport à l’état comptable et donc un employé a remis le bidon en rayon sans mouvementer mon compte client. Je ne suis pas dupe: un niveau de stock pas à jour le 5 février par rapport à un achat du 15 décembre, pour moi c’est pipeau.

Rien ne prouve d’ailleurs que c’était mon bidon en trop dans le rayon.

Et si le niveau comptable avait été en conformité avec l’état physique? alors j’en déduis qu’on ne m’aurait rien remboursé du tout…et donc qu’un tiers (?) s’était emparé de mon bidon à bon compte.

Avec moi, vous êtes sûr de toujours avoir affaire à un pinailleur.

Moralité

La moralité de tout ça, c’est que l’application click and collect de Décathlon n’est pas au point et que la faille qui existe à la livraison doit être corrigée en y ajoutant un verrou de sécurité à la livraison.

Mise en scène

Finalement, il va faire beau toute la journée. J’aurais pu me dispenser de courir ce matin.

Thann

acrylique 40×30

Premiers cols

Premiers cols en 2022.

C’est toujours une fierté d’en avoir gravi au moins un. En fait aujourd’hui j’en ai gravi trois. Mais les puristes diront que ça ne fait qu’un. Le triptyque Diebold, Hunsdrück, Schirm s’enchaîne facilement.

Je monte par Bitschwiller. La route pour moi tout seul et donc…le silence. C’est un vrai régal.

Mais les cinq cents derniers mètres avant la Fourmi, j’ai dû les franchir à pied à cause des restes de congères.

Puis j’ai terminé par la vallée de la Doller avec retour par Cernay.

Circonvolution

Je circonvole autour de Vieux-Thann et je rentre.

C’est dur.

Pourquoi tu le fais alors si c’est dur?

Comme ça. Pour être maso. Je me demande si le sports faciles existent…je ne sais pas moi. Par facile j’entends des sports qui ne font pas suer le burnous. Mais alors si vous en connaissez, dites le moi.

Michelbach

aquarelle 40×30

Lidl se met au VAE

900 euros en Espagne et en Allemagne pour commencer

Il s’appelle Zündapp Z801.

Zündapp est une marque connue en Allemagne pour ses motocyclettes.

Pour en savoir plus

Si vous rêvez du grand nord

Allez voir le périple d’Arnaud Manzanini

Le grand âge

Le grand âge est en question dans l’actualité avec le groupe Orpéa montré du doigt pour ses pratiques de gestion jugées peu humaines.

On n’échappe pas à la catégorisation du grand âge: Le nombre de personnes âgées de plus de 85 ans s’élève aujourd’hui à 1.4 million. L’espérance de vie augmentant chaque année, en 2060, ils seront 5 millions.

Nos vieux, nos vieilles pourrait-on dire car elles sont plus résistantes au temps, sont un vrai problème des sociétés dites modernes. On ne sait plus comment s’en occuper autrement qu’en les confinant (un terme à la mode) dans des espaces dédiés et souvent barricadés où l’on ne sait pas trop ce qui s’y passe.

Moi je sais un peu.

L’Ehpad, quel vilain acronyme!, désigne ce qu’on appelait autrefois la maison de retraite. La dépendance a toujours existé chez les personnes de grand âge, plus ou moins. Mais la dépendance, on aimerait la taire et la cacher car ce n’est pas beau pour celui qui est libre de ses moyens intellectuels et physiques de découvrir qu’un jour il sera peut-être atteint lui aussi et entre les mains de tiers.

Entre les mains, c’est la bonne expression pour dire que de jour comme de nuit il faudra peut-être une aide pour tout. Et dans pour tout il y a évidemment et surtout le plus intime de la personne.

Les personnels des Ehpad craquent à tour de rôle car le grand âge exige savoir et savoir-faire tout en maintenant une humanité naturelle et bienveillante à l’égard de celui ou de celle qui petit à petit perd le sens de la vie.

Cette perspective d’être pensionnaire à deux pas de chez moi à l’Ehpad des Trois Sapins du groupe Korian (l’autre grand nom du marché des vieux) m’effraie car j’y ai mené une animation pendant quelques mois qui m’a permis d’en connaître une part du quotidien.

La déchéance profonde y côtoie une certaine autonomie. Être plongé dans cet univers n’aboutit-il pas in fine à précipiter les « encore valides » vers l’abîme?

Ce qui est encore plus effrayant, c’est de voir ces personnels exploités à marche forcée accomplir des actes qui perdent leur humanité lorsqu’ils sont bâclés.

Des grabataires qui restent des heures sans change, avec des escarres qui prospèrent scandaleusement, des pensionnaires en salle commune qui s’endorment devant leur petit-déjeuner et qu’un infirmier de passage tente de réveiller pour lui enfourner une cuillère à soupe médicamenteuse, …

Notre société est-elle prête à repenser le sort de nos aînés? à y apporter l’humanité indispensable? à renforcer l’aptitude et le nombre des personnels et leurs rétributions? à contrôler étroitement ceux qui financiarisent la filière? Le montant du prix de l’hébergement est fixé par le conseil départemental pour les établissements habilités à l’aide sociale et par le gestionnaire pour les EHPAD privés (25% du secteur).

Il y avait un Président qui aimait désigner les premiers de cordée jusqu’au jour où il s’est aperçu que c’était les seconds, voire les troisièmes…et même les derniers qui faisaient tourner « la machine » lorsque la France s’est mise à trébucher avec la Covid.

La France rurale ne disposait pas de toute cette organisation autour du grand-âge. On mourrait chez soi ou chez son fils ou chez sa fille. Lorsqu’on n’avait plus la force de contribuer à la vie de la ferme, on restait devant le feu à l’âtre à surveiller la soupe ou le lait…et parfois, en remettant une bûche, on sombrait dans le bûcher.

La vie de vieux est une épreuve. Souvent la dernière.

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