Qu’a t-il fait? Il arrive derrière une enfant et la fait tomber avec son genou. Impossible qu’il ne s’en rende pas compte.
L’affaire fait le buzz sur la toile. La police belge a réagi et le cycliste a été retrouvé. Il risque un an de prison pour coups et blessures volontaires sur un mineur selon la presse belge.
Il faut se méfier. Moi qui suis cycliste, je n’arrive pas à savoir si le geste est intentionnel en réaction d’un énervement vis à vis du comportement des parents ou s’il tente de garder sa trajectoire sur le sol gelé.
On imagine que c’est le père de famille qui filme.
Cela dit si cette affaire est montée « en vinaigre », c’est vraisemblablement parce que le cycliste ne s’est pas arrêté, ne serait-ce que pour s’excuser.
C’est à cet endroit qu’un cycliste a été renversé par une voiture (D32-Nods-Doubs)
67 ans. La vie s’arrête brutalement au bord d’une vicinale. On ne sait pas pourquoi. Pourtant le lieu semble peu emprunté. A deux pas de chez nous, de l’Alsace. Revenant du Jura, j’ai vu des routes étroites et des zones touristiques peu indiquées pour les cyclistes. Mais là d’après cette image Google, on ne comprend pas comment l’accident s’est produit.
Je ne sais pas si je suis plus sensible aux articles de presse relatant des accidents de cyclistes, mais j’ai l’impression que la route nous tue plus aujourd’hui.
On pourra épiloguer sur le fait qu’il y a plus de voitures, plus de cyclistes et que par conséquent les risques augmentent. On pourra aussi spéculer sur la moindre attention des automobilistes, le manque de prudence des cyclistes,…
Mais il reste que notre cohabitation routière est de plus en plus problématique. Le partage de la route semble un vain mot dès lors que les deux types de mobiles (voiture et vélos) sont tellement différents par leur vitesse, leur encombrement sur la chaussée.
J’ai abandonné l’idée de manifester aujourd’hui contre la réforme des retraites. Je délègue mes pouvoirs de nuisance. Le Français est un rouspéteur, c’est pour ça qu’il manifeste dès que l’occasion se présente. Finalement, je prends la mesure pleine et entière de mon statut de retraité avec ses pathologies habituelles de vieux.
Remarquez qu’ici, en Alsace, on fait le gros dos face au mécontentement. On attend que l’orage passe. L’Alsacien n’est pas gaucho pour deux sous, même trois. Le désordre de rue, il aime pas, l’Alsacien. C’est un atavisme ancien auquel il s’accroche. Un vieux fonds de social-chrétienté l’anime; prendre des coups sur la tête depuis Paris? non, ça ne lui fait pas mal. Il ne sent rien. Sa retraite en miettes, façon puzzle, dans quarante ans, après avoir voltigé de gros boulots en petits boulots au nom de la flexibilité libérale? non, ça ne le dérange pas.
Moi, pour l’heure je traine ma carcasse d’un bout à l’autre de la ville, médecin, pharmacien, maison. Maison, pharmacien, boulanger, radiologue. Je n’ose pas sortir mon mulet de campagne.
Le vélo sert à tout. Même malade, je ferme les écoutilles qui enserrent mon cou, un bonnet d’âne sur la tête bien enfoncé et je roule. Oui, ça racle dans la pente. Gober de l’air froid, la trachée se plaint. Devant la pharmacie, une contorsion. Pour sortir mon gant de la main, le doigt arthrosé (je ne sais pas si ça se dit) n’est pas content quand on lui tire dessus. Je me tourne face au mur pour ne pas montrer mon rictus.
Le sirop, il n’est pas gratuit. Le collutoire non plus. Si c’est pas remboursé, c’est que c’est pas efficace, me dis-je…la pharmacienne hausse les épaules comme pour acquiescer.
Puis elle ajoute, je vous fais six pour cent de remise! Bon reconnaissons l’effort salvateur.
Oui parce que vous ne savez pas, en plus de ma crise d’arthrose qui me fait mal partout, j’ai attrapé une rhinopharyngite. Chez moi rien n’est simple. D’abord un mal à avaler puis rhinite abondante, puis toux et sensation de bronches enflammées…et après, tout en même temps! Tas de mouchoirs au pied du lit, quand y’en a marre, je me lève. La nuit est foutue.
Mais le vélo me transporte malgré tout. Celui de la ville. Quand j’aborde les bordures, je trace un segment bien droit et oblique, ce qui me permet de décramponner la main droite douloureuse du guidon. J’évite la puissance qui fait avaler de l’air froid comme un carbu de turbo. Autrement dit, je presse mou.
Bref je suis devenu une Gordini avec un moteur de deux chevaux sous le capot.
Rue Jean Flory, à gauche le collège, à droite le lycée de Thann (68). La rentrée scolaire vient d’avoir lieu. Les bornes anti-intrusion pour les voitures sont des pièges pour les cyclistes et les piétons. Particulièrement à la nuit tombante.
Rentrée scolaire à Thann. Train, bus, voitures particulières, marche à pied, le vélo ne séduit pas. J’ai compté en tout quatre vélos pour les deux établissements voisins que sont le collège et le lycée de Thann
J’ose pointer le bout du nez une fois les élèves installés dans leurs classes.
parc à vélos du lycée: vide
Au lycée Scheurer Kestner: un vélo accroché aux grilles, aucun vélo dans le parc intérieur
un vélo devant le lycée
En face, au collège Rémy Faesch: un vélo accroché à la grille, deux vélos dans le parc à vélos
parc à vélo du collège: deux vélosun vélo attaché aux grilles du collège
L’explication de cette faible attractivité du vélo, on la devine: des infrastructures inadaptées voire absentes et le peu d’appétence pour le vélo. J’irais presque jusqu’à dire qu’une société incapable de se mettre au vélo est une société malade. Comment aborder les grands tournants environnementaux si nos jeunes forces vives ne sont pas encouragées?
Ce jour là, cyclo-nudisme à Otterlo. La cycliste se fait renverser et reste de marbre. Ils ont la peau dure les cyclos hollandais même à poil (sculpture Aristide Maillol musée Kröller-Müller)
L’autre jour j’ai assisté à un accident de cycliste. Pas grave, il portait un casque. Donc son gémissement ne pouvait être qu’une simulation destinée à intimider l’automobiliste qui l’avait renversé.
Moi, imperturbable, j’arrive tout habillé pour pas m’enrhumer
Allez, relève-toi, tu simules! lui dis-je… Mais elle persistait à geindre sans bouger. Puis subitement, dans un sursaut, elle tenta de se relever.
Ah bobo! cria t-elle en hollandais, puis s’affala à nouveau pour mieux se plaindre.
Dire bobo en hollandais est imprononçable en français car le hollandais est un mix d’anglais et d’allemand avec des r roulants dans le fond de la gorge.
Elle avait un drôle d’r roulant ma Hollandaise à terre.
Puis alors que la maréchaussée arrivait, j’ai repris ma route jusqu’à la station la plus proche.
Le gasoil était à 1.339 le litre, beaucoup moins cher qu’ici et sans gilets jaunes.
Moralité: il n’y a pas de corrélation entre les accidents de cyclistes et le prix des carburants.
C’est quand je me relève d’une gamelle à VTT que je me fais cette réflexion « maxou, t’es bourré ou quoi? »
Je jette un œil autour de moi…personne! Ouf, l’honneur est sauf. Se prendre une gamelle à vélo est toujours un déshonneur…et l’illustration d’un défaut de maitrise.
Hier encore, après la chapelle des Bouleaux, j’ai pris une ornière glaiseuse en travers et mon quintal s’est planté dans la gadoue.
Défense de rire! Seul mon cheval délesté de son opulent jockey a frétillé de joie dans la gadoue. Je lui ai vite attrapé les rênes et il a passé un sale quart d’heure.
le cycliste en ville doit-il reculer face aux gilets jaunes?
Silence radio chez les cyclos urbains.
Ils s’étaient arc-boutés sur le Plan Climat, la taxe carbone, la hausse des carburants.
Tout allait dans leur sens avec la Macronie.
Ils se sentaient pousser des ailes sur leur vélo.
Patatras!
Voilà que tout ce merveilleux plan s’effondre à cause de ces enfoirés de gilets jaunes qui puent le gasoil.
Ils ne comprennent pas cet entêtement des bagnoleux de province à continuer à rouler en voiture.
Avec Macron, beaucoup de cyclistes-ayatollahs imaginaient qu’enfin on allait faire la peau au diesel qui irrite les bronches.
Coûte que coûte.
C’était un peu prématuré, nos jeunes têtes d’œufs de Bercy se sont plantés; ils ont tout simplement oublié que les dindons de la farce seraient les besogneux qui peinent à boucler les fins de mois.
Il est vrai que pour un cycliste en ville, les choses sont simples.
On fait des pistes cyclables partout et roulez jeunesse!
C’est évidemment réducteur, c’est oublier que le vélo en ville, c’est à peine 3% de la part modale et beaucoup moins dès lors que vous devez faire dix bornes pour rejoindre votre taf.
Macron et ses cyclos bobos vont devoir encore attendre un peu.
Nous sommes mardi 9 octobre; il fait beau, la température est agréable; cette sortie à vélo va me permettre de rouler 120 km. Je suis sur la départementale D15G sur la route de Collex (CH) et Gex (F), à la hauteur de Versonnex. Pas de trafic. Tout est calme. Puis, soudain, un motocycliste, tout de noir vêtu, s’approche de moi. Je me demande bien pourquoi. Et à travers son casque intégral dont je ne peux même pas voir le visage, il me parle de piste cyclable. Je reste impassible; je ne comprends pas. Veut-il faire la police? Cela dure une dizaine de secondes; il est tout près de moi. Je roule à ce moment à 30 km/h environ. Puis je lui dis: «Va, passe ton chemin!» Et là, il m’assène un violent coup de poing qui m’expédie à terre. Je chute lourdement. Puis gros coup de gaz et le voilà parti. Un véritable assassin en puissance. Évidemment, impossible de relever l’immatriculation de son véhicule.
Derrière moi, une voiture avec un couple de Genevois a vu toute la scène. Monsieur se précipite près de moi, m’aide à me relever. Mais leur vue était focalisée sur ma personne et le motard avait depuis longtemps disparu. Donc aucune identification possible.
L’automobiliste m’a proposé de me ramener à la maison. Diagnostic: fracture de la clavicule et côtes cassées plus diverses plaies. J’ai été opéré vendredi 12 et ai pu regagner mon domicile.
Voilà la triste fin de ce mardi 9 octobre. A vélo, un accident peut certes arriver, mais se faire expédier au sol volontairement par un fou de la route, c’est ignoble. Et qui dit qu’il ne répétera pas son geste. Je comprends mieux pourquoi un grand nombre de cyclistes ont opté pour le VTT.
Du coté des chasseurs, soucieux de redorer leur image, après ces terribles accidents de chasse que l’on vient de déplorer, il est fortement question de renforcer la formation des postulants.
Au programme additionnel du permis de chasser, comment distinguer un sanglier d’un vététiste!
« À terme, cette formation deviendra obligatoire pour pouvoir participer aux battues, il faut réapprendre les bases du métier » est-il précisé
Un vététiste tué par un chasseur samedi 13 octobre.
L’information fait le tour des réseaux sociaux et déchaîne les passions.
Tel qu’il est rapporté par la Presse, cet accident met le monde du vélo en émoi.
Un vététiste britannique, qui dévalait un chemin à la lisière d’un bois sur la commune de Montriond, en Haute-Savoie, a été mortellement touché samedi 13 octobre par un tir de fusil de chasse.
L’accident s’est produit vers 18h lors d’une battue au gros gibier organisée par des chasseurs locaux, en présence d’invités, a précisé le procureur de la République de Thonon-les-Bains, Philippe Toccanier.
Vététiste assidu, l’homme était « parfaitement identifiable » sur ce chemin fréquenté, pentu et difficile d’accès, situé à 1.350 mètres d’altitude.
En état de choc, le chasseur, âgé de 22 ans et invité de la battue, a été hospitalisé. (FR3 Haute-Savoie)
Du coté des chasseurs, on fait le dos rond. Il semble, l’enquête le dira, que des fautes ont été commises.
On ne tire pas sans discernement; comment confondre un sanglier avec un cycliste!
les accidents de chasse depuis 15 ans
Évidemment, ce drame nous renvoie à la cohabitation des usagers de la nature.
Si le vététiste est inoffensif, le chasseur ne l’est pas.
Il faut donc que les zones de chasse soient clairement mentionnées lors des battues et respectées des promeneurs et des vététistes.
J’avoue que certaines zones de chasse obligent parfois à remettre en cause son itinéraire, ce qui m’est déjà arrivé.
Que faire?
J’ai déjà parlementé avec des chasseurs à l’affût en lisière pour savoir si je peux poursuivre mon chemin. Il ne faut donc pas hésiter à se parler.
Dans le Grand Est, il existe un logiciel qui permet de connaître les zones de chasse à l’avance.
Je suis le seul cycliste équipé ainsi quand je me promène le soir à Thann. J’imagine que je dois paraître ringard.
40% des accidents impliquant des vélos ont lieu la nuit. La principale raison à cela : 57% des pratiquants de la petite reine roulent mal éclairés.
C’est la Prévention Routière qui lance ce message sur les médias.
Je ne peux que l’approuver.
Hier encore à 21 heures, un cycliste sans lumière.
Encore mieux: il aborde le feu tricolore, puis passe au rouge.
Enloucedé.
Celui-là s’en fout de n’être pas vu et de griller un feu.
Deux constats: nous avons affaire à une population qui n’a aucune conscience du danger encouru et qui en outre ne craint aucunement d’être verbalisée. Et pour cause, le soir après la nuit tombée, je ne vois aucune force de l’ordre en ville.
Mais force est d’admettre que nous avons, plus qu’hier, une population qui se défie de tout, y compris des règles.
C’est devenu une banalité: la plupart des propriétaires de chiens laissent leur animal en liberté sur les chemins et pistes cyclables.
Ne croyons pas qu’ils sont en infraction, un article de presse semble démontrer le contraire.
L’affaire est rapportée dans les colonnes du journal l’Alsace (22 juin).
« Comme à chaque fois, je la détache, afin qu’elle puisse courir. Mais si je croise quelqu’un, je la rappelle et lui mets la laisse. »
C’est la propriétaire d’un chien qui s’exprime ainsi devant le tribunal.
Le chien a foncé sur un chihuahua qui arrivait en face et a mordu la propriétaire du chihuahua.
Que croyez-vous qu’il advienne?
Le tribunal condamne la propriétaire à une amende de 600 € avec sursis…
Avec un bon avocat on peut donc s’en sortir si on laisse aller son chien sans laisse.
« Il n’y a pas violation délibérée des règles de prudence. Le chien était à portée de voix et n’était pas en état de divagation. Il n’y a aucun arrêté [dans la commune] qui oblige les propriétaires d’animaux domestiques à les tenir en laisse. Ce dossier aurait dû faire l’objet d’un classement sans suite ! »
Un cycliste qui tombe par la faute d’un chien sur une piste cyclable peut très bien se retrouver dans la même situation…et le propriétaire du chien s’en tirera sans dommage s’il choisit un bon avocat.
En droit français, l’article 1243 (article 1385 jusqu’à la réforme du droits des obligations de 2016) du Code civil dispose que « Le propriétaire d’un animal, ou celui qui s’en sert, pendant qu’il est à son usage, est responsable du dommage que l’animal a causé, soit que l’animal fût sous sa garde, soit qu’il fût égaré ou échappé. » : il faut que l’animal ait causé un dommage (l’existence d’un dommage est une condition de la responsabilité) (Wikipédia)
Présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse déclare « nous allons installer dans les gares des consignes à casque. Car à vélo, le casque, ça sauve des vies. Il sera sans doute bientôt obligatoire ».
Plan Diebold avant le Hundsruck (image d’archives)
Selon le journal l’Alsace (éd. du 15/05), un cycliste belge de 47 ans a été grièvement blessé hier vers 17 h, sur la RD14 B4 au col du Hundsruck, à Bourbach-le-Haut. Dans la descente en direction de Bitschwiller-lès-Thann, le pneu arrière de son vélo a crevé. Déséquilibré, le cycliste a lourdement chuté. Inconscient à l’arrivée des secours, il souffrait d’un important traumatisme crânien.Poursuivre la lecture de « Cycliste accidenté dans le Hundsruck »→