Récit d’accident

Un gendarme condamné pour avoir gravement blessé une cycliste

En janvier 2023, à Paris, Véronique T. a été percutée par un motard de la garde républicaine qui roulait à contresens sur une piste cyclable. Elle a passé plus de sept mois à l’hôpital et marche toujours avec des béquilles. Le gendarme a accepté un « plaider-coupable ». 

C’est dans Médiapart (12 avril)

Le gendarme à moto voulait éviter les embouteillages parisiens et il a pris la piste cyclable à contresens.

Boum!

Accident terrible pour la cycliste.

Le 11 décembre 2023, onze mois après les faits, Patrick J. a été condamné pour blessures involontaires via une procédure de « plaider-coupable ». Le gendarme a accepté la peine proposée par le parquet de Paris, puis homologuée par un juge : cinq mois de prison avec sursis, 600 euros d’amende, l’obligation d’accomplir un stage de sensibilisation à la sécurité routière et une annulation de son permis de conduire, pendant une journée. 

Un jour, Véronique T. « espère pouvoir refaire du vélo » conclut l’article de Camille Polloni.

La fin de vie cycliste

Vélo, course et marche à pied, ne rien s’interdire

S’y prépare t-on, à sa fin de vie cycliste?

C’est au cours de mes nombreuses nuits d’insomniaque que j’y songe. Les cyclistes de tous poils imaginent-ils un jour arrêter le vélo et comment y parvenir.

Alors j’échafaude des hypothèses. La plus radicale est évidemment celle d’une collision qui sera définitive. Celle-là, je l’exclue, elle est trop triste.

Arrêter de monter sur son vélo est-il fatalement triste?

Je songe à ceux qui, rompus par la crainte de tomber ou par la peur de se faire renverser, vont décider de mettre au clou leur bécane. C’est souvent pour eux une sage décision qui leur permettra de se dire qu’ils ont tourné la page avec panache et avec raison. Tout en leur fendant le cœur. Il existe donc une ambivalence dans notre prise de décision.

ne pas s’interdire les pratiques douces

Mais il y a tous les autres cyclistes dont je suis certainement. Ceux là ont des hauts et des bas. Un jour j’arrête, le lendemain je reprends. Quinquas soyez rassurés, ce n’est qu’à partir de soixante-dix ans qu’on commence à se poser des questions.

La crainte du « qu’en dira t-on «  si par malheur on chute dans un nid de poule mal négocié qui se termine aux urgences et dans la presse avec un article stigmatisant du style « un septuagénaire tombe de son vélo »

Une chute comme celle-là est souvent le fait déclencheur qui va vous faire peur ainsi qu’à votre entourage.

Il existe d’autres raisons plus insidieuses qui font arrêter le vélo, celles qu’on n’ose pas évoquer.

tricycle médicalisé Tonicross
  • une pathologie cardio-respiratoire ou musculosquelettique
  • une crainte d’affronter le trafic routier
  • la peur de tomber à VTT
  • l’amenuisement des ressources physiques tout simplement

Pourtant au total, la sécu et notre médecin devraient nous encourager car il est démontré que l’activité physique est un antidote à la survenue de maladies liées à l’âge.

Il faut aussi en convenir, l’image que nous renvoie le cycliste âgé n’est pas valorisante. Chaque jour je croise en ville de pauvres hères qui zigzaguent le cabas au guidon à la limite de la vitesse d’équilibre. Sur la route, la surcharge pondérale, la vitesse de pédalage sont des critères qui ne trompent pas. Et pourtant ceux-là ont souvent pratiqué toute une vie.

Ne nous laissons pas gagner par la morosité. Notre statut de cycliste vieillissant reste enviable tant qu’on peut encore pédaler. Les plus enthousiastes auront toujours le moyen de durer avec l’artefact du vélo électrique.

Personnellement, j’ai plusieurs dadas. C’est une chance qui me permet d’alterner et d’arbitrer entre l’un ou l’autre selon ma motivation.

billets en relation avec le cycliste vieillissant

Rupt-sur-Moselle: blessé sur la Voie Verte

image Google

Il était 16h15, ce mardi, quand l’accident a eu lieu. Selon la gendarmerie, la conductrice, une femme de 27 ans, circulait sur D35B, route du Chêne à Rupt-sur-Moselle. Elle a percuté le cycliste qui traversait la voie, à l’intersection avec la piste cyclable. La victime, un Néerlandais de 60 ans, a été projetée au sol. Il a été transporté au CHU de Nancy avec de multiples lésions et une suspition (suspicion, je présume) de blessures aux cervicales.(Vosges TV)

piste cyclable à Alsmeer (Pays-Bas) le cycliste est prioritaire comme les piétons aux traversées

Aux Pays-Bas, les cyclistes sont prioritaires aux intersections, ce qui n’est pas le cas de la France.

J’ai emprunté cette voie qui relie Bussang à Remiremont cette semaine. Cette ancienne voie de chemin de fer où le train était forcément prioritaire ne l’est plus pour les cyclistes.

Pourquoi?

Pourquoi ne pas donner la priorité aux vélos nombreux sur cet itinéraire alors que certaines intersections sont peu empruntées par les voitures?

NB: certains chemins de champ sont à l’avantage des cyclistes, c’est l’engin agricole qui doit laisser le passage

Maintenant ce sont les cyclistes qui doivent s’arrêter afin de laisser les voitures passer. On imagine que la création de cette Voie Verte a dû faire l’objet d’âpres négociations avec les localités afin de ne pas obérer la libre circulation des autos. Cette inversion des priorités est au détriment des cyclistes puisqu’ils doivent s’arrêter pour laisser passer les véhicules et a minima ralentir pour franchir des chicanes de chaque coté de l’intersection.

Une chicane tous les 300 mètres

J’ai compté 55 intersections entre Remiremont et Bussang sur une distance de 30 kilomètres. Soit une chicane tous les 300 mètres en moyenne

Avantage voitures

On l’aura compris, ce dispositif vise non pas à protéger les cyclistes mais à déresponsabiliser les usagers adverses s’ils viennent à renverser un vélo.

Ne l’oublions pas, ralentir un cycliste sur la voie, c’est l’obliger de facto à traverser lentement, surtout chargé de bagages, tout en le rendant plus vulnérable.

Cycliste trop à droite

C’est ma hantise, percuter un camion à l’arrêt. Surtout un camion comme celui-là avec sa lame tranchante garé régulièrement rue du Traîneau à Aspach-le-Haut
DNA 10/05

C’est un risque pour le cycliste trop respectueux du « rouler à droite ».

Les camions stationnés ont une large emprise de la chaussée et les percuter est souvent plus dangereux que percuter une voiture à l’arrêt.

Je n’ai plus de frein, criait-elle

La jeune femme criait qu’elle n’avait plus de frein sur son vélo de location.

dans la descente, la cycliste est venue s’écraser contre cette maison poitevine de la rue des Carmélites

Il ne reste presque rien du terrible choc subi par une cycliste contre un mur de Poitiers. Une boucle d’oreille tombée, une nappe de produit absorbant répandue pour effacer la grande trace de sang maculant le trottoir devant une maison.(la Nouvelle République)

Résultat: traumatisme crânien sévère.

J’ai toujours un peu de doute vis à vis de ces raccourcis que fait la Presse pour relater les accidents. Moi qui suis cycliste depuis longtemps, je m’interroge. Comment un phénomène comme celui-là peut-il se produire? N’assiste t-on pas à la venue de nouveaux utilisateurs trop peu informés, voire mal formés?

A lire dans la Nouvelle République

Cycliste renversé sur piste cyclable

c’est sur cette piste très empruntée et sans entretien (Wittelsheim/Cernay) qu’a eu lieu l’accident
DNA 6/09/2022

C’est vrai que parfois on y rencontre des véhicules motorisés, notamment des engins agricoles qui vont dans leurs champs. Mais normalement, cette Voie Verte ne permet pas de circuler avec des deux-roues motorisés ou des voitures.

Portait-il le casque?

Selon Midi-Libre, le cycliste disparu a été retrouvé découpé en morceaux dans des sacs en plastique.

C’est une affaire sordide.

Avec ou sans casque, la piste criminelle ne fait pas de doute.

Ille-sur-Têt (P.O.), un site maudit pour les cyclistes?

A lire dans le Midi Libre

Bloc-notes du 22 juin

la musique populaire va t-elle sombrer dans les débordements de décibels?

Fête de la musique: j’y suis allé, j’en suis revenu.

La ville avait bien fait les choses: elle était dans le noir. La plupart des lampes de rue étaient éteintes et c’est à tâtons qu’on a dû contourner la Collégiale de Thann pour atteindre les festivités.

J’ai compris, après coup, que c’était une manière comme une autre de dissuader les vieux de se risquer dans les rues de la ville et de craindre la fracture d’un col du fémur. Surtout qu’autour de la Collégiale, il y a des fossés profonds non signalés.

La fête de la musique est devenue un boulevard de vociférations amplifiées, tellement amplifiées que même dans mon lit à deux kilomètres du centre-ville, je les entendais encore.

Finalement la fête de la musique à force de « ratisser large » n’a conservé qu’un style de musique, celle des bals du samedi soir. Après avoir parcouru au pas de charge l’avenue de la Première Armée, nerf sensitif de la ville, je me suis enfui par la rue des Généraux Ihler.

Devant le resto Caseus, des danseurs habillés en cow-boys remerciaient le public, le gobelet de bière à la main.

Place de Lattre, le comble: un type sous une tente dans le noir hurlant « les portes du pénitencier » derrière une sono et son déferlement de décibels.

La fête de la musique instituée par Jack Lang le jour du solstice d’été n’est plus ce qu’elle était à l’origine: une fête des musiques où le moindre musicien ou chanteur pouvait s’installer devant chez lui et montrer sans savoir-faire.

Nul quatuor, nul jazz, nulle musique sensible. Tout cela a disparu, noyé dans un conformisme de répertoires convenus.

En 2010 à Mulhouse

Le cycliste se tue bien

18 cyclistes fauchés d’un seul coup en mars 2021

Combien sont-ils les cyclistes à « se tuer » à vélo en 2021? vingt-deux

Aussitôt les statisticiens se ruent sur leurs calculettes et en déduisent que la mortalité du cycliste a quadruplé par rapport à 2019.

Le cycliste a cette particularité: sa mort est remarquable. Les jeunes entassés dans une voiture qu’on peinent à extraire des épaves entourant un arbre ou un poteau au petit matin d’un retour de bal ne font pas l’objet de statistiques ciblées. Les cyclistes, si!

On se demande bien pourquoi il faut à chaque fois dénoncer l’arbre qui cache la forêt. Peut-être existe t-il un renoncement à insister sur l’accidentologie des bals du samedi soir? car très peu en effet rentrent aujourd’hui du bal à vélo. On n’est plus en 36, le Front Populaire n’est plus, itou le Front Républicain.

DNA 22/06

Certes vingt-deux cyclistes tués, c’est vingt-deux de trop, mais ça ne fait pas une statistique.

Parmi ceux qui se tuent seuls, l’ancien président de la Ligue lorraine de cyclotourisme Bernard Monchot et fondateur du Comité régional (CoReg) de la Fédération française de cyclotourisme (FFCT).

D’après la gendarmerie, le cycliste roulait sur la départementale puis s’est subitement orienté vers la gauche pour tourner en direction de l’ancienne commune de Coutures, intégrée à Château-Salins.

Cela a eu pour effet de couper la route à un automobiliste, qui l’a vu arriver de face et n’a pu l’éviter.

Relativisons la dangerosité du vélo: le nombre de cyclistes est en forte augmentation du fait de l’avènement de nouveaux usagers équipés de vélos électriques et l’accidentologie augmente forcément en conséquence. D’autant que les automobilistes ne sont pas toujours aussi respectueux des distances de sécurité à observer.

Sausheim: la RD55 en procès

Le 12 juillet 2020, un cycliste a été fauché mortellement par une automobiliste sur cette portion de voie.

Accidentogène au possible, cette voie qui relie Sausheim à Kingersheim n’a jamais été correctement équipée pour la protection des cyclistes. Les économies ont toujours guidé les choix: favoriser la voiture au détriment des cyclistes. Une passerelle au-dessus de l’Ill? n’y songez-pas, c’est trop cher. Alors on fait rouler les cyclistes sur le trottoir puis le long de la route sans dispositif de protection vis à vis des voitures qui à cet endroit roulent très vite. Trop vite.

La jeune automobiliste écope de trois ans de prison surtout parce qu’elle s’est enfuie, prise de panique.

articles en relation…

Cycliste poursuivi

Qu’a t-il fait? Il arrive derrière une enfant et la fait tomber avec son genou. Impossible qu’il ne s’en rende pas compte.

L’affaire fait le buzz sur la toile. La police belge a réagi et le cycliste a été retrouvé. Il risque un an de prison pour coups et blessures volontaires sur un mineur selon la presse belge.

on peut voir la vidéo ici

Il faut se méfier. Moi qui suis cycliste, je n’arrive pas à savoir si le geste est intentionnel en réaction d’un énervement vis à vis du comportement des parents ou s’il tente de garder sa trajectoire sur le sol gelé.

On imagine que c’est le père de famille qui filme.

Cela dit si cette affaire est montée « en vinaigre », c’est vraisemblablement parce que le cycliste ne s’est pas arrêté, ne serait-ce que pour s’excuser.

à lire sur le Soir.be

Arrêt brutal

C’est à cet endroit qu’un cycliste a été renversé par une voiture (D32-Nods-Doubs)

67 ans. La vie s’arrête brutalement au bord d’une vicinale. On ne sait pas pourquoi. Pourtant le lieu semble peu emprunté. A deux pas de chez nous, de l’Alsace. Revenant du Jura, j’ai vu des routes étroites et des zones touristiques peu indiquées pour les cyclistes. Mais là d’après cette image Google, on ne comprend pas comment l’accident s’est produit.

A lire dans l’Est Républicain

Je ne sais pas si je suis plus sensible aux articles de presse relatant des accidents de cyclistes, mais j’ai l’impression que la route nous tue plus aujourd’hui.

On pourra épiloguer sur le fait qu’il y a plus de voitures, plus de cyclistes et que par conséquent les risques augmentent. On pourra aussi spéculer sur la moindre attention des automobilistes, le manque de prudence des cyclistes,…

Mais il reste que notre cohabitation routière est de plus en plus problématique. Le partage de la route semble un vain mot dès lors que les deux types de mobiles (voiture et vélos) sont tellement différents par leur vitesse, leur encombrement sur la chaussée.

Deux morts en Charente

image d’illustration

A lire dans La Charente Libre

Cycliste malgré tout

Cycliste enrhuBé

J’ai abandonné l’idée de manifester aujourd’hui contre la réforme des retraites. Je délègue mes pouvoirs de nuisance. Le Français est un rouspéteur, c’est pour ça qu’il manifeste dès que l’occasion se présente. Finalement, je prends la mesure pleine et entière de mon statut de retraité avec ses pathologies habituelles de vieux.

Remarquez qu’ici, en Alsace, on fait le gros dos face au mécontentement. On attend que l’orage passe. L’Alsacien n’est pas gaucho pour deux sous, même trois. Le désordre de rue, il aime pas, l’Alsacien. C’est un atavisme ancien auquel il s’accroche. Un vieux fonds de social-chrétienté l’anime; prendre des coups sur la tête depuis Paris? non, ça ne lui fait pas mal. Il ne sent rien. Sa retraite en miettes, façon puzzle, dans quarante ans, après avoir voltigé de gros boulots en petits boulots au nom de la flexibilité libérale? non, ça ne le dérange pas.

Moi, pour l’heure je traine ma carcasse d’un bout à l’autre de la ville, médecin, pharmacien, maison. Maison, pharmacien, boulanger, radiologue. Je n’ose pas sortir mon mulet de campagne.

Le vélo sert à tout. Même malade, je ferme les écoutilles qui enserrent mon cou, un bonnet d’âne sur la tête bien enfoncé et je roule. Oui, ça racle dans la pente. Gober de l’air froid, la trachée se plaint. Devant la pharmacie, une contorsion. Pour sortir mon gant de la main, le doigt arthrosé (je ne sais pas si ça se dit) n’est pas content quand on lui tire dessus. Je me tourne face au mur pour ne pas montrer mon rictus.

Le sirop, il n’est pas gratuit. Le collutoire non plus. Si c’est pas remboursé, c’est que c’est pas efficace, me dis-je…la pharmacienne hausse les épaules comme pour acquiescer.

Puis elle ajoute, je vous fais six pour cent de remise! Bon reconnaissons l’effort salvateur.

Oui parce que vous ne savez pas, en plus de ma crise d’arthrose qui me fait mal partout, j’ai attrapé une rhinopharyngite. Chez moi rien n’est simple. D’abord un mal à avaler puis rhinite abondante, puis toux et sensation de bronches enflammées…et après, tout en même temps! Tas de mouchoirs au pied du lit, quand y’en a marre, je me lève. La nuit est foutue.

Mais le vélo me transporte malgré tout. Celui de la ville. Quand j’aborde les bordures, je trace un segment bien droit et oblique, ce qui me permet de décramponner la main droite douloureuse du guidon. J’évite la puissance qui fait avaler de l’air froid comme un carbu de turbo. Autrement dit, je presse mou.

Bref je suis devenu une Gordini avec un moteur de deux chevaux sous le capot.

Je ne vous oublie pas.

Thann, le vélo en berne

Rue Jean Flory, à gauche le collège, à droite le lycée de Thann (68). La rentrée scolaire vient d’avoir lieu. Les bornes anti-intrusion pour les voitures sont des pièges pour les cyclistes et les piétons. Particulièrement à la nuit tombante.

Rentrée scolaire à Thann. Train, bus, voitures particulières, marche à pied, le vélo ne séduit pas. J’ai compté en tout quatre vélos pour les deux établissements voisins que sont le collège et le lycée de Thann

J’ose pointer le bout du nez une fois les élèves installés dans leurs classes.

parc à vélos du lycée: vide

Au lycée Scheurer Kestner: un vélo accroché aux grilles, aucun vélo dans le parc intérieur

un vélo devant le lycée

En face, au collège Rémy Faesch: un vélo accroché à la grille, deux vélos dans le parc à vélos

parc à vélo du collège: deux vélos
un vélo attaché aux grilles du collège

L’explication de cette faible attractivité du vélo, on la devine: des infrastructures inadaptées voire absentes et le peu d’appétence pour le vélo. J’irais presque jusqu’à dire qu’une société incapable de se mettre au vélo est une société malade. Comment aborder les grands tournants environnementaux si nos jeunes forces vives ne sont pas encouragées?

Les sens en question

Ce jour là, cyclo-nudisme à Otterlo. La cycliste se fait renverser et reste de marbre. Ils ont la peau dure les cyclos hollandais même à poil (sculpture Aristide Maillol musée Kröller-Müller)

L’autre jour j’ai assisté à un accident de cycliste. Pas grave, il portait un casque. Donc son gémissement ne pouvait être qu’une simulation destinée à intimider l’automobiliste qui l’avait renversé.

Moi, imperturbable, j’arrive tout habillé pour pas m’enrhumer

Allez, relève-toi, tu simules! lui dis-je… Mais elle persistait à geindre sans bouger. Puis subitement, dans un sursaut, elle tenta de se relever.

Ah bobo! cria t-elle en hollandais, puis s’affala à nouveau pour mieux se plaindre.

Dire bobo en hollandais est imprononçable en français car le hollandais est un mix d’anglais et d’allemand avec des r roulants dans le fond de la gorge.

Elle avait un drôle d’r roulant ma Hollandaise à terre.

Puis alors que la maréchaussée arrivait, j’ai repris ma route jusqu’à la station la plus proche.

Le gasoil était à 1.339 le litre, beaucoup moins cher qu’ici et sans gilets jaunes.

Moralité: il n’y a pas de corrélation entre les accidents de cyclistes et le prix des carburants.

Je classe en humoir. Nour, bien sûr.

Défense de rire!

C’est quand je me relève d’une gamelle à VTT que je me fais cette réflexion « maxou, t’es bourré ou quoi? »

Je jette un œil autour de moi…personne! Ouf, l’honneur est sauf. Se prendre une gamelle à vélo est toujours un déshonneur…et l’illustration d’un défaut de maitrise.

Hier encore, après la chapelle des Bouleaux, j’ai pris une ornière glaiseuse en travers et mon quintal s’est planté dans la gadoue.

Défense de rire! Seul mon cheval délesté de son opulent jockey a frétillé de joie dans la gadoue. Je lui ai vite attrapé les rênes et il a passé un sale quart d’heure.

la chute a été amortie par l’humus frais

Allo bobo cyclo!…

le cycliste en ville doit-il reculer face aux gilets jaunes?

Silence radio chez les cyclos urbains.

Ils s’étaient arc-boutés sur le Plan Climat, la taxe carbone, la hausse des carburants.

Tout allait dans leur sens avec la Macronie.

Ils se sentaient pousser des ailes sur leur vélo.

Patatras!

Voilà que tout ce merveilleux plan s’effondre à cause de ces enfoirés de gilets jaunes qui puent le gasoil.

Ils ne comprennent pas cet entêtement des bagnoleux de province à continuer à rouler en voiture.

Avec Macron, beaucoup de cyclistes-ayatollahs imaginaient qu’enfin on allait faire la peau au diesel qui irrite les bronches.

Coûte que coûte.

C’était un peu prématuré, nos jeunes têtes d’œufs de Bercy se sont plantés; ils ont tout simplement oublié que les dindons de la farce seraient les besogneux qui peinent à boucler les fins de mois.

Il est vrai que pour un cycliste en ville, les choses sont simples.

On fait des pistes cyclables partout et roulez jeunesse!

C’est évidemment réducteur, c’est oublier que le vélo en ville, c’est à peine 3% de la part modale et beaucoup moins dès lors que vous devez faire dix bornes pour rejoindre votre taf.

Macron et ses cyclos bobos vont devoir encore attendre un peu.

 

Justicier de la route

gex
La D5G où le cycliste a été agressé

 

Nous sommes mardi 9 octobre; il fait beau, la température est agréable; cette sortie à vélo va me permettre de rouler 120 km. Je suis sur la départementale D15G sur la route de Collex (CH) et Gex (F), à la hauteur de Versonnex. Pas de trafic. Tout est calme. Puis, soudain, un motocycliste, tout de noir vêtu, s’approche de moi. Je me demande bien pourquoi. Et à travers son casque intégral dont je ne peux même pas voir le visage, il me parle de piste cyclable. Je reste impassible; je ne comprends pas. Veut-il faire la police? Cela dure une dizaine de secondes; il est tout près de moi. Je roule à ce moment à 30 km/h environ. Puis je lui dis: «Va, passe ton chemin!» Et là, il m’assène un violent coup de poing qui m’expédie à terre. Je chute lourdement. Puis gros coup de gaz et le voilà parti. Un véritable assassin en puissance. Évidemment, impossible de relever l’immatriculation de son véhicule.

Derrière moi, une voiture avec un couple de Genevois a vu toute la scène. Monsieur se précipite près de moi, m’aide à me relever. Mais leur vue était focalisée sur ma personne et le motard avait depuis longtemps disparu. Donc aucune identification possible.

L’automobiliste m’a proposé de me ramener à la maison. Diagnostic: fracture de la clavicule et côtes cassées plus diverses plaies. J’ai été opéré vendredi 12 et ai pu regagner mon domicile.

Voilà la triste fin de ce mardi 9 octobre. A vélo, un accident peut certes arriver, mais se faire expédier au sol volontairement par un fou de la route, c’est ignoble. Et qui dit qu’il ne répétera pas son geste. Je comprends mieux pourquoi un grand nombre de cyclistes ont opté pour le VTT.

(témoignage rapporté par un confrère Centcoliste)

Le sanglier randonneur

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Le sanglier randonne.

C’est dans sa nature.

Mais il ne faut pas confondre sanglier et cycliste.

Cependant le doute subsiste…

J’ai trouvé un club cyclo qui a organisé

samedi 8 septembre 2018

LE SANGLIER RANDONNEUR

ça ne s’invente pas, il s’agit de l’Association Cyclo Montseveroux que je vous invite à visiter.

Du coté des chasseurs, soucieux de redorer leur image, après ces terribles accidents de chasse que l’on vient de déplorer, il est fortement question de renforcer la formation des postulants.

Au programme additionnel du permis de chasser, comment distinguer un sanglier d’un vététiste!

« À terme, cette formation deviendra obligatoire pour pouvoir participer aux battues, il faut réapprendre les bases du métier » est-il précisé

C’est le site SECRETNEWS.fr qui le révèle.

 

Cyclistes et chasseurs, vigilance!

A VTT aussi, il faut être reconnaissable

Un vététiste tué par un chasseur samedi 13 octobre.

L’information fait le tour des réseaux sociaux et déchaîne les passions.

Tel qu’il est rapporté par la Presse, cet accident met le monde du vélo en émoi.

Un vététiste britannique, qui dévalait un chemin à la lisière d’un bois sur la commune de Montriond, en Haute-Savoie, a été mortellement touché samedi 13 octobre par un tir de fusil de chasse.

L’accident s’est produit vers 18h lors d’une battue au gros gibier organisée par des chasseurs locaux, en présence d’invités, a précisé le procureur de la République de Thonon-les-Bains, Philippe Toccanier.

Vététiste assidu, l’homme était « parfaitement identifiable » sur ce chemin fréquenté, pentu et difficile d’accès, situé à 1.350 mètres d’altitude.

En état de choc, le chasseur, âgé de 22 ans et invité de la battue, a été hospitalisé. (FR3 Haute-Savoie)

Du coté des chasseurs, on fait le dos rond. Il semble, l’enquête le dira, que des fautes ont été commises.

On ne tire pas sans discernement; comment confondre un sanglier avec un cycliste!

les accidents de chasse depuis 15 ans

Évidemment, ce drame nous renvoie à la cohabitation des usagers de la nature.

Si le vététiste est inoffensif, le chasseur ne l’est pas.

Il faut donc que les zones de chasse soient clairement mentionnées lors des battues et respectées des promeneurs et des vététistes.

J’avoue que certaines zones de chasse obligent parfois à remettre en cause son itinéraire, ce qui m’est déjà arrivé.

Que faire?

J’ai déjà parlementé avec des chasseurs à l’affût en lisière pour savoir si je peux poursuivre mon chemin. Il ne faut donc pas hésiter à se parler.

Dans le Grand Est, il existe un logiciel qui permet de connaître les zones de chasse à l’avance.

Ce site s’appelle Vigilance-Chasse. A sa naissance, je n’avais pas été séduit.

Mais je vous invite à le consulter, aller sur le site Vigilance-Chasse

A lire aussi sur Vélomaxou: la chasse aux sangliers. Une prolifération qui fait que les sangliers s’attaquent aux cultures de maïs et aux prairies d’altitude dès qu’ils sortent du bois.

Cycliste la nuit

Je suis le seul cycliste équipé ainsi quand je me promène le soir à Thann. J’imagine que je dois paraître ringard.

40% des accidents impliquant des vélos ont lieu la nuit. La principale raison à cela : 57% des pratiquants de la petite reine roulent mal éclairés. 

C’est la Prévention Routière qui lance ce message sur les médias.

Je ne peux que l’approuver.

Hier encore à 21 heures, un cycliste sans lumière.

Encore mieux: il aborde le feu tricolore, puis passe au rouge.

En loucedé.

Celui-là s’en fout de n’être pas vu et de griller un feu.

Deux constats: nous avons affaire à une population qui n’a aucune conscience du danger encouru et qui en outre ne craint aucunement d’être verbalisée. Et pour cause, le soir après la nuit tombée, je ne vois aucune force de l’ordre en ville.

Mais force est d’admettre que nous avons, plus qu’hier, une population qui se défie de tout, y compris des règles.

Alors à quoi bon s’en offusquer!

La nuit nuit

Une histoire de chien

C’est devenu une banalité: la plupart des propriétaires de chiens laissent leur animal en liberté sur les chemins et pistes cyclables.

Ne croyons pas qu’ils sont en infraction, un article de presse semble démontrer le contraire.

L’affaire est rapportée dans les colonnes du journal l’Alsace (22 juin).

« Comme à chaque fois, je la détache, afin qu’elle puisse courir. Mais si je croise quelqu’un, je la rappelle et lui mets la laisse. »

C’est la propriétaire d’un chien qui s’exprime ainsi devant le tribunal.

Le chien a foncé sur un chihuahua qui arrivait en face et a mordu la propriétaire du chihuahua.

Que croyez-vous qu’il advienne?

Le tribunal condamne la propriétaire à une amende de 600 € avec sursis…

Avec un bon avocat on peut donc s’en sortir si on laisse aller son chien sans laisse.

« Il n’y a pas violation délibérée des règles de prudence. Le chien était à portée de voix et n’était pas en état de divagation. Il n’y a aucun arrêté [dans la commune] qui oblige les propriétaires d’animaux domestiques à les tenir en laisse. Ce dossier aurait dû faire l’objet d’un classement sans suite ! »

Un cycliste qui tombe par la faute d’un chien sur une piste cyclable peut très bien se retrouver dans la même situation…et le propriétaire du chien s’en tirera sans dommage s’il choisit un bon avocat.

En droit français, l’article 1243 (article 1385 jusqu’à la réforme du droits des obligations de 2016) du Code civil dispose que « Le propriétaire d’un animal, ou celui qui s’en sert, pendant qu’il est à son usage, est responsable du dommage que l’animal a causé, soit que l’animal fût sous sa garde, soit qu’il fût égaré ou échappé. » : il faut que l’animal ait causé un dommage (l’existence d’un dommage est une condition de la responsabilité) (Wikipédia)

à lire aussi

 

Le prix du voyage à vélo

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Le voyage à vélo n’est pas gratuit, pas complètement.

Le cycliste a besoin d’énergie.

Sa nourriture est son seul carburant. Continuer à lire … « Le prix du voyage à vélo »

Chineur

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J’ai craqué pour ce cycliste chez un chineur.

Une fois retravaillé au scanner, j’obtiens un contraste amélioré.

Notez la taille du pédalier et le pignon minuscule…

Gare au kangourou!

kangourou

Thann, le cycliste est mort

C’était dans la presse locale hier et aujourd’hui.

Tel que l’accident est rapporté par le journaliste, la partie adverse aura le beau rôle pour se défendre. Continuer à lire … « Thann, le cycliste est mort »

Le cycliste peut-il agir en justice?

Comment les communes se moquent des cyclistes…

Certains cyclistes en rêvent: pouvoir poursuivre l’État ou les Collectivités pour manquement à leurs obligations.

C’est le cas par exemple des ouvrages qui entravent la libre circulation des vélos ou qui mettent en danger le cycliste.

Piste mal faite, ralentisseur dangereux, mise en danger délibérée du cycliste suite à des travaux mal rebouchés,… Continuer à lire … « Le cycliste peut-il agir en justice? »

Hécatombe chez les cyclistes

Des rumeurs pas toujours vérifiées font état d’une recrudescence d’accidents chez les cyclistes.

On n’a pas les chiffres en main pour en juger.

Mais les accidents, eux, sont bien là. Continuer à lire … « Hécatombe chez les cyclistes »

Respirer l’air pollué à vélo

La question n’est pas nouvelle.

Respirer de l’air pollué à vélo, notamment en ville lors des épisodes avec pics de pollution, est-il néfaste pour notre santé?

Cela semble évident. Continuer à lire … « Respirer l’air pollué à vélo »

Une cycliste écrasée par un camion

C’est à Genève que s’est produit l’accident.

La cycliste âgée de 27 ans a été fauchée par un camion tournant à droite à un carrefour.

L’accident banal et hélas fatal comme on en rencontre trop souvent.

A lire dans la Tribune de Genève