le policier repoussant Thierry Frémaux au Carlton de Cannes (capture Tweeter)
Pas content Thierry Frémaux.
Le Président du Festival de Cannes n’a pas voulu écouter le policier municipal qui lui demandait de ne pas faire de vélo sur le trottoir aux abords de l’hôtel Carlton.
Mal lui en a pris.
Le policier l’a rattrapé dans le hall de l’hôtel et Frémaux a tenté d’un doigt vindicatif d’entrer dans la bulle de confort du policier.
Donnez-moi votre nom! lançait-il au policier
A quoi le policier a repoussé le Président du Festival.
Vous m’avez agressé, je vais porter plainte a poursuivi Frémaux
Finalement c’est le personnel du Carlton qui a séparé les deux hommes.
Le journaliste Eric Morillot qui a filmé la scène s’est adressé à Frémaux en ces termes
Vous rouliez à bicyclette sur le trottoir. Un policier vous a demandé deux fois de vous arrêter. Quand il vous rattrape devant le Carlton vous l’accusez de vous avoir agressé. Je vous le redis ici, Thierry Frémaux, vous aviez tort et vous n’êtes pas au dessus des lois ! Nous sommes plusieurs témoins de ce qu’il s’est passé. Ce policier municipal a tout notre soutien. (Twitter)
Avant que l’encre disparaisse définitivement du texte affiché sur la porte, j’ai réussi à le recopier
Chers clients
Après 43 années à votre service, ayant succédé à mon père Angel Pérez qui avait fondé l’établissement en 1952 , je prends ma retraite complète le 1 janvier 2023 après avoir exercé ce métier/ passion.
Si message de votre part, veuillez glisser une enveloppe sous la porte
Michel Pérez
Cycles Michel Pérez, 85 avenue de Palavas à Montpellier .
J’imagine tous ces vélos sur le trottoir attendant des soins avant de reprendre la route de la mer.
J’ai hésité à partir. Temps menaçant. J’ai réussi à grimper cinq petits cols dans le voisinage. Le vélo s’est gorgé de boue très rapidement. A 11h30, le déluge. Tout trempé j’ai renoncé au programme de l’après-midi.
Ciklet.fr a choisi de se placer sur le haut de gamme d’occasion pour vendre des vélos reconditionnés.
Révisés et tout comme neufs comme pour les bagnoles ou les smartphones.
Tel ce vélo de route, ci-dessus, Specialized Venge Vias S-Works Sram Red eTap Black vendu 3400 euros au lieu de 9900 neuf.
Le second marché a le vent en poupe et c’est tant mieux pour ceux qui aiment changer souvent de matériel pour un oui, pour un non.
Sur le site de Ciklet on trouve des routiers (41 modèles), des gravels (8 modèles), mais pas encore de VTT.
Attendons de voir si Ciklet va réussir à vendre du VTT puisque sa rubrique est déjà prête.
Il est vrai qu’acheter un VTT d’occasion, c’est plus délicat car beaucoup de composants auront soufferts et le prix du reconditionnement risque de dépasser celui du neuf.
Cycliste, on ne peut qu’approuver cette soudaine poussée de sobriété énergétique dont s’emparent les pouvoirs publics avec la raréfaction des énergies.
S’agissant des mobilités, le vélo est évidemment une réponse à la flambée des prix des carburants.
La marche, la trottinette sont aussi des modes de déplacement à privilégier dès lors que la voiture ne s’impose pas.
Cependant pas d’emballement, le Français est encore loin d’être convaincu. En 2018, le vélo n’était utilisé que par une part infime d’actifs.
Le gouvernement est au pied du mur. Il faut encourager les modes doux dès qu’on a moins de cinq kilomètres à parcourir. C’est donc par le signal prix qu’on risque de réussir à faire basculer les comportements des usagers motorisés. Songeons que même le train n’est plus aussi vertueux puisqu’il consomme, lui aussi, beaucoup d’énergie.
Va-t-on devoir pousser les wagons?
On se souvient qu’en mars 2020, le vélo était recommandé pour lutter contre la propagation du Covid. Il va l’être à nouveau pour améliorer le pouvoir d’achat.
Descendre du vélo pour un cycliste n’est pas toujours simple. J’en parle avec de nombreux amis…et aussi en connaissance de cause depuis que je me suis mis (modestement) à la course à pied (CAP).
Depuis plus de deux ans que je cours, les avis des confrères cyclistes sont assez mitigés. Je n’imagine pas courir autour du quartier me dit-on. Je crois que la cause du rejet est tout simplement culturelle: courir serait une forme de renoncement à aller aussi loin et aussi vite qu’avec un vélo. Le vélo serait donc supérieur à la course à pied. Curieusement cependant, les cyclistes sont aussi des marcheurs; nombre de clubs s’exercent à la marche l’hiver lorsque les routes et le temps ne se prêtent pas au vélo
Mais c’est compter sans les compétiteurs qui s’adonnent à la fois à la CAP, au vélo et à la nage. Ceux-là sont des athlètes plurifonctionnels et méritent respect et n’ont pas de réticences à pratiquer l’un et l’autre sport.
Venir au vélo après la course à pied?
Je ne sais pas les sensations de celui qui passe de la CAP au vélo. J’en rencontre peu. D’ailleurs, j’observe que la CAP rencontre un succès grandissant. Est-ce la simplicité de mise en œuvre? le retour à une forme de pratique originelle, voire primitive, du corps?
Ce matin en 35′, j’ai consommé 370 kcal.
Ce que je sais en revanche, c’est que la CAP est pour moi très difficile, et en dépit de ma pratique vélo. Chaque fois que je croise ou dépasse un coureur à pied avec mon vélo, j’ai du respect pour le courage qu’il faut mettre en œuvre et aussi de l’admiration.
Je ne suis pas sûr du lieu. Mais il y a la mer et un vélo. Des vélos, je n’en peins pas souvent car c’est difficile. Et en plus il est difficile à mettre en scène dans le paysage sans ressembler trop à de la propagande commerciale.
Le vélo doit être poétique et ne rien gâcher.
Bon, j’arrête là car j’en parle mieux que je ne peins. En plus je ne suis pas dans de bonnes dispositions pour peindre, je fatigue vite et j’ai du arbitrer entre deux sujets d’avant plan: le vélo et la barque retournée qui sont des horreurs à traiter.
Avantage à mes blancs qui place l’œil en premier sur ma roue arrière.
En 2018, Thann m’avait convié à une visite destinée à programmer des ancrages vélo dans différents quartiers. Pendant la visite, un coup de vent, tous nos vélos se sont renversés. Depuis quatre ans, aucun poteau d’ancrage n’a été installé. Preuve que la ville se moque du monde.Quand on vous demande vos idées, c’est louche et on sait très bien que ça débouche sur un blanc-seing pour faire n’importe quoi, voire rien du tout.
Il y a deux ans déjà, les Municipales.
A Thann, ma ville, un maire LDVC a succédé à un maire LDVC à la suite d’un combat fratricide. Pour ceux qui ne savent pas LDVC ça veut dire Liste Divers Centre. Autrement dit des gens assis entre deux chaises et qui tentent de ratisser large. A propos de vélo, mon nouveau maire ne s’était pas engagé outre-mesure: on suivra le schéma vélo Thur-Doller avait-il dit et écrit.
Le fameux schéma Thur-Doller a chiffré les investissements de Thann-Cernay dédiés aux mobilités douces à 15 millions d’euros globalement répartis sur 15 ans.
Qu’en est-il?
Le plan vélo Thur-Doller a disparu dans les limbes des intercommunalités et Thann n’a rien fait du tout pour le vélo depuis deux ans. Je peux en attester car je sillonne la ville à vélo chaque semaine.
Il n’y aura rien de changé. Acheter un Lapierre ou un Batavus ou un Raleigh sera du pareil au même.
Beaucoup ignorent que les marques font construire (ou assembler) dans les mêmes usines. En fait la concentration du marché du cycle est réelle depuis longtemps.
Comme pour les voitures les fabricants de vélos se concentrent entre quelques grandes marques.
Voici les cinq premiers constructeurs-assembleurs au monde (50% du marché mondial): (source 2009)
– Merida et Accell ( NL) (Specialized,Batavus, Lapierre,…) 840M€ (chiffres d’affaires en millions d’euros)
– Mavic 100M€ (en redressement judiciaire le 2 mai 2020 et reprise par Bourrelier) (en 2021 Mavic a perdu son assistance sur le Tour au profit de Shimano)
Une nouvelle fois, la tentative d’imposer le casque à vélo trébuche. Le sénateur François Bonneau (DVD) vient de retirer sa proposition de loi (lire ci-dessous). Les cyclistes dans leur ensemble sont partagés entre obligation ou pas du port du casque.
Pour bien comprendre la position des uns et des autres utilisateurs, il faut savoir que le monde cycliste est multiple.
On y trouve des cyclistes appartenant au monde du loisir et de la compétition, des voyageurs,…et des « utilitaires », c’est à dire des cyclistes pour qui le vélo est un moyen de transport urbain ou interurbain. J’appartiens à l’un et l’autre de ces deux mondes, on pourrait presque dire que je suis une exception tant rouler à vélo en ville est un non-sens pour le cycliste du dimanche. Parler de cycliste du dimanche n’a rien de péjoratif, sauf que la plupart du temps ce cycliste à des réflexes d’automobiliste dans la semaine et il n’est pas en capacité de juger ce qu’est le vélo en ville en d’autres termes que insécurité, voire gène pour le trafic routier. Ce qui est fâcheux, c’est que ce sont souvent les cyclistes sportifs qui parlent au nom des autres.
Le plus étonnant c’est que même les vététistes de la MBF (Moutain Bike Foundation) se mettent à recommander le casque non pas pour eux-mêmes, mais pour tout le monde.
De son coté la FUB, la Fédération des Usagers de la Bicyclette, est contre l’imposition du port du casque et la FFVélo (FFCT) le recommande.
Dans les faits, l’accidentologie du cycliste ne démontre pas que le casque apporte un plus pour le vélo en ville, pas davantage que pour un piéton. En revanche, la chute sur route a des conséquences plus engageantes envers le casque et a fortiori pour les disciplines sportives.
Sur le plan prudentiel, le monde automobile et les assureurs ont tout intérêt à voir l’imposition du port du casque réglementée: renverser un cycliste sans casque minorera la responsabilité pénale du conducteur.
Ci-dessous l’article paru dans les DNA du 14 janvier…
C’est un paradoxe que les écolos urbains cachent habilement. Plus vous favorisez le déplacement à vélo, plus vous perdez des voyageurs en bus. Le phénomène est connu, ce ne sont pas les automobilistes qui décroissent comme on aimerait le dire.
A Mulhouse le phénomène est connu mais chut! on évite d’en parler. Pourtant ce type de transfert modal inquiète puisqu’il vient amputer les recettes de billetterie et contrarier le développement des transports en commun, fer de lance de l’alternative au « tout voiture ». Alternative au « tout voiture », mon œil! Le confort du bus et sa facilité d’accès est loin de rivaliser avec la voiture et le vélo.
Le bus est-il la bonne alternative pour se déplacer en ville? On peut se poser la question.
Compter les cyclistes c’est bien, mais ce sont souvent les mêmes qui passent devant plusieurs fois
Quand vous n’êtes pas sûr de l’état du sol, tenter de le tester avec les pieds pour mesurer l’état de glissement de la neige. Il existe des neiges plus ou moins collantes.
Le vélo sur neige demande de l’attention. Ce matin la neige tombe et mieux vaut aller à pied faire ses courses. Je tente néanmoins le vélo. Tout est une question de dosage: la neige est-elle glissante? avec ou sans congères? le sol en dessous est-il verglacé? un ensemble de paramètres détermine ma décision de prendre ou pas le vélo, notamment l’épaisseur de neige. Ensuite, l’itinéraire: éviter les grands axes empruntés où vous n’aurez pas la place d’évoluer à votre guise, surtout si vous tombez. Cet affirmation n’est vraie qu’en cas de neige. En cas de verglas, mieux vaut utiliser les axes traités.
Le but, c’est d’aller de A à Z sans tomber.
Car la chute est potentiellement risque de fracture de poignet ou de hanche. Ne pas encombrer les urgences déjà très sollicitées avec le covid.
Ensuite prendre ses aises sur la chaussée et se souvenir de l’état du sol, là où se trouvent les nids de poules, les raccords, les caniveaux en traversée. Si vous êtes au milieu de la chaussée, les voitures ralentissent, sinon elles vous frôlent sans ralentir.
Les prises de bordure:
d’abord une grande boucle pour vous aligner
ensuite franchir la bordure perpendiculairement lentement
Le freinage:
pas besoin de frein, il suffit d’arrêter de pédaler, la neige va vous aider.
on passe le stop au ralenti
on s’interdit le frein avant (en France, la poignée du frein avant est à gauche)
Un dernier mot
D’une heure à l’autre, les conditions de vélo sur neige peuvent évoluer défavorablement. Ce n’est pas parce que ça marche le matin que ça ira aussi facilement l’après-midi.
A VTT sur la neige, il en va tout autrement, la conduite peut-être sportive et tout aussi casse-gueule car la nature des sols et l’enneigement est très variable au long d’un itinéraire.
Ces parcours s’adressent à des cyclotouristes entraînés. Ils présentent tous un intérêt touristique et sportif. Ils pourront donc contenter les visiteurs ne connaissant pas les lieux.
Thann est situé au pied du massif des Hautes-Vosges, au début de la vallée de la Thur là où la rivière a tracé jusqu’à Cernay un cône de déjection glaciaire avant de rejoindre la plaine d’Alsace. On y trouve donc beaucoup de galets dans le lit de la rivière et aussi dans les champs. Autour de la vallée un beau massif avec le Rossberg, le Thannerhubel et le Grumbachkopf…et bien sûr son magnifique vignoble du Rangen.
C’est donc une région de vélo pour les amateurs de grimpées à la condition de savoir échapper aux routes à grande circulation non protégées pour les cyclistes.
C’est pourquoi vous serez surpris de ne pas y trouver certains itinéraires pourtant attirants a priori.
Par exemple celui qui mène au fond de la vallée de la Thur, jusqu’à Kruth ou au col de Bramont, ou au col de Bussang. La piste qui y mène est vraiment désagréable et non entretenue. Mieux vaut l’éviter et éviter aussi la route départementale RD1066 (ex RN66) qui mène au col de Bussang.
En revanche il faudra tout de même l’emprunter pour aller jusqu’à Moosch où l’on peut grimper à Geishouse et redescendre par Saint-Amarin ou pour rejoindre la montée du Hundsrück par Bitschwiller.
De même que je ne vous présente pas la montée au Grand Ballon sans intérêt autre que sportif et désagréable par son trafic notamment de motos, ni le Markstein qui est moche et un plateau à touristes. Voila qui est dit!
En règle générale, il faut savoir que les infrastructures cyclables sont de mauvaise qualité et non entretenues comme par exemple la piste dite de la Thur qui va de Ensisheim à Kruth ou Urbès.
Pour le dépannage et l’entretien de son vélo, on peut s’adresser aux Cycles Mannheim, route de Roderen à Vieux-Thann qui ne me rétribue pas.
18 beaux parcours
Un choix de parcours est toujours arbitraire. J’ai choisi ceux que j’aime et qu’on peut réaliser en une demi-journée si on a l’âme d’un sportif et en une journée si l’on préfère s’attarder au cadre bucolique de la région. Je vous indiquerai toutes les choses à voir et elles sont nombreuses.
Voici donc 18 circuits de cyclotourisme qu’on empruntera à son allure habituelle et en fonction de la taille de ses mollets et aussi en fonction des sites à visiter. Ces circuits n’ont pas de vocation familiale, il ne faut pas y emmener des enfants. Par ailleurs il faut avoir une première expérience du vélo, savoir parcourir 50 à 80 km avec des dénivelées positives de 700 à 800m pour les parcours montagneux. Ces parcours sont connus de la plupart des cyclistes locaux. Il sont donc éprouvés.
cliquer sur les liens surlignés pour accéder aux détails des parcours
Les cols sont nombreux autour de Thann. Lors du confinement COVID, j’avais compté en avril dernier (2021)que Thann dans son périmètre de 10 km disposait de dix cols à droite de la vallée de la Thur (et même onze avec le col de Rimbach sur la ligne à coté de Masevaux) et douze à gauche dans le sens descendant de la rivière. De quoi faire pâlir les cencolistesde la plaine!
Il s’agit de cols à parcourir en route et VTT.
Pour les « routiers », il existe dix cols à proximité.
VTT Tout-Suspendu Trek Fuel EX 9.9 27.5 » Sram X01 Eagle 12V Raw Carbon/Rage Red 2021: 8000 euros
Je n’ose même plus présenter mon VTT chez mon vélociste. Il le regarde comme un objet antédiluvien. Puis se tourne vers moi déplorant que j’en sois encore là.
Pour un peu, mon VTT serait dépassé. Ce que je concède, c’est la manque de tube télescopique pour la selle
Alors je suis allé voir la gamme 2021 des VTT chez Alltricks qui s’est fait un nom sur le net (et pas que!). Chez mon vendeur local, il est en effet impossible de savoir quel est le véritable prix d’un vélo car les étiquettes valsent du jour au lendemain avec des soldes de 30%…je plains celui qui achète un vélo 5000 euros et qui le retrouve le lendemain affiché à 3500 euros. Ce genre de pratique me déplait particulièrement au point que cela me dissuade de lui acheter un nouveau vélo.
Essayons d’y voir clair dans la jungle des prix
Premier constat dans les tout-suspendus (amortisseurs avant et arrière), l’entrée de gamme est à 2200 euros avec un Cube … à ce prix là vous pouvez être assuré d’avoir déjà un bon vélo avec des composants de marque reconnus et éprouvés.
VTT Tout Suspendu Trek Slash 9.9 29 » Sram XO1 Eagle 12V Lithium Grey 2021: 9000 euros, le prix d’une Dacia Sandero!
C’est un vrai délire. Je ne rentrerai même pas dans les détails. Comment peut-on consacrer autant d’argent à un vélo aussi rustique qu’un VTT? Quand je dis rustique, je parle d’un vélo qui n’a rien d’urbain mais qui doit revêtir d’autres qualités de solidité, de confort, de manœuvrabilité.
Je ne serais pas honnête si je ne signalais pas cet autre vélo vendu par Alltricks en bas du catalogue au prix de 350 euros. Pour comprendre qu’on ne joue pas dans la même cour, il faut considérer les composants un à un et les comparer. Disons qu’à ce prix là on est dans le cheap et que votre vélo ne résistera pas longtemps aux descentes dans la rocaille vosgienne.
Au terme du premier trimestre 2021, le statut de voiture neuve la moins chère du marché hexagonal est endossé par la Dacia Sandero, actuellement affichée à partir de 8 890 euros (n’est plus vendue actuellement).
ça ressemble fort à un vélo et pourtant c’est un VAE. Le VAE qui vient se nicher à la place du vélo commence à en déranger certains
Le vélo n’est pas en pleine croissance, c’est le VAE qui l’est
Isabelle et le vélo met les pieds dans le plat ce matin. Elle accuse le VAE de ne pas être un vélo. Sacrilège! voila le beau consensus brisé en morceaux.
Moi j’avais depuis le début de cette foire au vélo-moteur temporisé. Pour ne pas dire finassé. En me disant le VAE c’est toujours bon à prendre dans la cyclosphère et autant de moins chez les bagnoleux. D’autant que chez les VAEistes, j’ai des copains, qui prenant de l’âge ou souffrant du cœur, ne rechignent pas à faire partie de notre communauté par atavisme et par proximité de pratiques sportives.
Lorsque je parcours ma contrée à VTT, force est de le constater, la plupart des VTT sont maintenant électriques.
Mais Isabelle en a marre de voir le marché du vélo grignoté, rogné, mangé par le VAE. Et pire! par ceux qui font du sport et qui se contre-foutent du vélo en ville.
Derrière cette bagarre sémantique qui fait dire aux marchands de cycles que le vélo est en plein boum, en particulier grâce à la pandémie, il y a un constat cruel: le vélo électrique écrase toutes les ventes de vélo normal au point qu’un jour parler vélo ne reviendra plus qu’à parler vélo électrique.
Je vois déjà le manège dans les clubs…certains confrères jeunes louchent sur le VAE. Pourquoi se faire suer le burnous le dimanche matin alors qu’avec un VAE, on grimpe aux arbres même après avoir mal dormi.
Sans parler des tentatives d’entrisme du VAE comme au Club des Cent Cols!…
Personnellement, quand mon club ne sera plus que VAE, j’irai faire mon vélo tout seul
Préférer la neige fraîche et éviter les traces déjà compactées. J’arrête de filmer, j’entends une voiture arriver derrière moi, mieux vaut contrôler sa trajectoire des deux mains!
Il ne faut pas se mentir: faire du vélo sous la neige est hautement périlleux.
Cela dit, j’en fais quand même. En sachant que la chute si elle se produit est instantanée, brutale et douloureuse. Et qu’on risque une fracture du poignet ou de la hanche.
Une fois qu’on sait tout ça, étudions les différentes facettes de la course à vélo. Voici quelques leçons à retenir:
1/ On va au train de l’escargot, c’est à dire 10 km/h, soit quand même au moins deux fois plus vite qu’à pied. Casque et gants recommandés.
2/ On pédale à plat: tout votre itinéraire doit être constitué de segments de droite. Ne jamais se pencher
3/ On tient bien sa place au milieu de la demi-chaussée. Vous avez compris: pas question d’abandonner la neige fraîche et de vous pousser dans la bande de roulement des véhicules à droite.
4/ Pas de freinage! vous aller délibérément vous priver de frein et donc pas d’arrêt autrement qu’en roue libre. Si l’arrêt rapide est nécessaire, quitter votre assise et tout de suite les deux pieds en « patins » de chaque coté du vélo tout en contrôlant la verticalité de la machine en cramponnant le guidon
5/ Changement de direction: à un carrefour, faire un tournant « en table de bistrot », c’est à dire ligne droite, arrêt, 90 degrés, je repars. Si c’est à gauche, s’installer au milieu après avoir tendu le bras, positionner le vélo dans l’axe de l’itinéraire et préparer le départ…
6/ Se souvenir des rigoles, des bordures de votre itinéraire car sous la neige on ne les voit plus. Attention aux gendarmes couchés, bien prendre les pavés berlinois par le milieu ou alors aller dans la rigole en s’aidant du pied droit sur la bordure de trottoir.
7/Arrêt: on ne saute pas sur le trottoir, c’est le meilleur moyen de se « viander » devant tout le monde. On s’arrête sur la route, on prend le trottoir à pied
8/ Quand l’itinéraire devient compliqué, beaucoup de trafic, nombreuses congères, descendre du vélo et devenir piéton.
Inutile de les persuader du contraire, les anti-vélos ont des arguments.
Alors ont-ils tort ou raison? Ne nous voilons pas la face: les militants de la cause sont souvent peu convaincants dans leur démonstration du contraire. Et je suis de ceux-là.
Le vélo est une mobilité fragile
Alors faisons un peu appel au bon sens; oui le vélo est une mobilité fragile puisque nous n’avons aucune protection face à l’adversité. Car circuler en France dans un univers contraint et diffus suppose d’accepter un univers de conflictualité, de voisiner avec des usagers en nombre et en mode disproportionnés. D’ailleurs les cyclistes le reconnaissent, c’est un cyclisme de masse qui fera notre rapport de force, qui fera ralentir les flux, et qui nous donnera légitimité et priorité dans le spectre des usagers.
Oui, mais en attendant, les cyclistes sont largement minoritaires et notre part modale en ville plafonnent à 3% dans la plupart des métropoles.
Le mouvement cycliste dans son ensemble est animé de bons principes militants indiscutables. Oui, le vélo est bon pour la santé, oui, c’est un antidote à la sédentarité, oui il est une réponse parmi d’autres aux questions de pollutions environnementales, aux engorgements urbains, aux mitages fonciers des extra-communalités, des hyper-zones commerciales, à l’impossible adéquation des transports collectifs avec les flux croissants de population,…
Le vélo reste dangereux en terme d’accidentalité
Mais dans les faits, le vélo reste dangereux en terme d’accidentalité. Pourquoi ne pas le reconnaître? et pourquoi s’opposer à des mesures conservatrices comme celle du port du casque et d’autres protections passives sur son vélo? On ne devient pas forcément un robocop parce que l’on porte un casque, des gants, des chaussures fermées ou des vêtements de protection. Si l’on vient à chuter malencontreusement, avec ou sans tiers en cause, on ne le regrettera pas.
Le tort militant
Ne pas défendre notre intégrité de cycliste avec des protections passives, c’est le tort des associations militantes. Nous ne sommes pas dans un milieu clos et réservé comme si nous disposions d’infrastructures en propre semblables à celles d’autres pays. Il n’existe pas en France de Direction du Vélo auprès du Ministère des Transports capable de faire prospérer le vélo de façon autoritaire, d’inverser les priorités urbaines dans les choix d’infrastructures. C’est un constat qu’il ne faut pas éluder: le vélo ne sera jamais qu’une réponse mineure aux questions plus générales de mobilités urbaines. Nous n’avons pas les moyens d’inverser une tendance contraire à nos politiques, à notre culture qui repose sur le tout voiture. Pourquoi le nier: la France s’engage massivement vers de nouveaux types de voitures sur la base de l’électricité, plus tard de l’hydrogène. Mais pas vers le vélo autrement que subsidiairement.
Je ne suis pas fataliste. J’observe le mouvement depuis de longues années.
Faire du vélo en ville n’est pas facile. Vouloir démontrer le contraire est une illusion. Les écueils sont de trois ordres:
les jeunes générations ne connaissent pas le vélo ou à tout le moins s’en détournent et restent culturellement peu séduites par ce mode de déplacement. On en connait les contraintes: le stationnement aléatoire, les efforts physiques peu valorisés, la complexité des itinéraires dans des flux partagés, les actes de vandalisme associés
les infrastructures totalement inadaptées à ce mode de transport que les collectivités tentent à la hâte de construire pour rassurer les nouveaux postulants face aux questions de distanciation sociale
l’incroyable escalade des comportements violents au volant encouragés par les véhicules mis sur le marché: plus gros, plus lourds, plus rapides, plus meurtriers.
Trois facteurs qui ne vont pas encourager les mobilités douces! Rien ne sert d’instaurer des zones 30 ou des zones de rencontre (20) dès lors qu’aucune police n’est en mesure de les contrôler sans indulgence.
Alors, le vélo est-il dangereux?
Oui, le vélo est dangereux. Particulièrement en ville. Car c’est en ville que le cycliste est confronté simultanément à l’ensemble des problématiques:
des publics cyclistes parfois peu au fait des règles, des comportements à adopter, des risques potentiels,…parmi lesquels des pratiquants occasionnels sans grande expérience, ni adresse, se défiant des prérequis avec des machines inadaptées (sans freins, sans lumières,…)
des lieux multiples de conflictualité entre usagers souvent au détriment des vélos: des stop nombreux imposant des efforts supplémentaires, des priorités à l’avantage des usagers motorisés, des feux non coordonnées pour les véhicules lents,
des ouvrages urbains truffés de malfaçons: nids de poules, revêtements disjoints, alternances de trajets trottoir/chaussée, de bordures,
des comportements inadaptés de la part des automobilistes: risques d’emportièrage fréquents, queues de poissons, changements de direction non signalés, priorités non respectées
Oui le vélo est dangereux. Pourquoi ne pas le dire?
Ne pas revendiquer le port du casque au motif que cela donne un image négative du vélo, je trouve cela complètement inacceptable. Ce n’est qu’un exemple actuel des postures contestables à l’égard du vélo. Mais ce qui est pire, c’est nier les risques encourus du cycliste dans un environnement potentiellement accidentogène. C’est tromper le cycliste sur les réels dangers du vélo.
Oui bien sûr que le vélo est dangereux pour encore longtemps en France. Il est dangereux pour soi et pas pour les autres. Ne pas le dire ne rend pas service à ceux qui postulent à ce type de transport et délégitiment ceux qui voudraient en vulgariser l’usage.
Ce matin, le Gouvernement donne des conseils aux cyclistes dans la presse.
C’est nouveau. On ne s’y attendait pas tellement le vélo a toujours été considéré comme quantité négligeable parmi les mobilités alternatives.
En plus de l’épidémie de Covid qui ne cesse d’inquiéter, un nouveau problème vient encombrer les bureaux des ministères, celui des cyclistes qui envahissent les villes…et son corollaire collatéral: les accidents en hausse.
Fatalement, si l’on a manqué de masques et de lits de réa, on manque aussi cruellement d’infrastructures cyclables pour faire face aux nouveaux comportements des usagers.
La France découvre que là aussi elle est en retard. Elle a tracé des pistes à la hâte en réquisitionnant des voies urbaines pour les vélos. Mais phénomène nouveau, voici que les Français découvre le B.A BA du vélo et ses prérequis: connaître tous les pièges de la circulation à vélo.
Des habitués des transports en commun, de la bagnole, qui subitement devenus cyclistes ne savent pas où se faufiler dans la jungle des cités, comment traverser des rails, comment se positionner à un carrefour, comment éviter d’être broyé par un camion, …et être attentifs à tous les dangers potentiels qui vous entourent.
Notre éducation cycliste reste à faire.
Le militant de la cause du vélo que je suis ne peut que se féliciter de cette prise de conscience subite générée par un réflexe de protection anti-Covid .
Voila à quoi ressemble le premier vélo thaïlandais du moteur de recherche Google. La culture vélo est différente selon les pays.
A chaque pays, son image du vélo.
Je me suis laissé dire que le terme vélo n’a pas le même sens ou la même utilisation selon le pays où on le pratique.
Alors j’ai voulu le vérifier à l’aide du moteur de recherche Google en tapant vélo…
Pour ne pas que mon adresse IP influence la recherche, j’ai changé de pays à chaque fois (à l’aide d’un VPN)
Pour la France voici les images obtenues…
En France, Google vous présente en priorité trois vélos de course, puis un Cruiser, puis un autre vélo de course, et enfin un vélo de ville
Pour les Pays-Bas, en tapant fiets ce qui est l’équivalent de vélo…
Au Pays-Bas, le vélo est d’abord un vélo urbain, un Cruiser symap, une cohorte de vélo de ville…et aucun vélo de course
Je ne veux pas en rester là, je vais aller voir en Allemagne. Et je recherche Fahrrad, l’équivalent de vélo…
Fahrrad en Allemagne conduit à vous présenter deux VTT, un vélo de course et un vélo de ville pour femme qui semble démontrer que le vélo allemand est genré
Et en Thaïlande, notre premier fabricant mondial de cadre en carbone?
Vélo en Thaïlandais s’écrit จักรยาน.
En Thaïlande le moteur de recherche Google ne présente d’abord que des cadres mixtes
Pour Stein Van Oosteren, représentant de l’ambassade des Pays-Bas en France, la raison est essentiellement culturelle: «En France, le vélo n’est pas considéré comme un moyen de déplacement mais comme un loisir. Je vais vous donner un exemple: si vous tapez le mot “cycliste” dans Google ou dans n’importe quel moteur de recherche, vous allez immédiatement voir des images d’homme en lycra, entre 30 et 40 ans, sportifs, en train de faire du vélo de course. Si vous tapez le même mot en néerlandais, vous allez voir des femmes, des hommes, des personnes âgées, des enfants, qui sont en train de se déplacer, d’aller au théâtre, de faire des courses.»(source Slate)
Une commission se penche sur nos critères de pénibilité
Un jour, il devra se retirer. De la circulation.
Avec ou sans bonus? je ne sais pas. Certains n’y ont pas droit, ils accompagnent le maître jusqu’à sa mort. Ce sont des vélos-forçats, des esclaves des bordures, du nid de poule et de la bouse de vaches dans les rayons. Des compagnons d’ivresse, porteur de Kro les jours de détresse, ils s’annoncent zigzaguant au carrefour dans un grincement de castrat. Sans- papiers, sans plaques, ce sont des sans-droits à perpétuité.
D’autres finissent attachés au candélabre…jusqu’à ce que mort s’ensuive, dépouillés de tous leurs attributs, selle, sonnette, roues. Ils finissent d’un grand coup de latte pour obtenir l’expiration finale. La délivrance.
La question du recyclage de nos vieux vélos est entière. Certaines associations humanitaires et cyclopédiques songent à les récupérer et à leur redonner une seconde vie après un bain de jouvence.
Un bain de jouvence? oui, moi aussi j’en veux bien un. Un bain de boue de Balaruc me conviendrait, avec un coup de jet d’eau propre ensuite.
La question reste donc entière. Les corps d’Etat ont pris le vélo par les cornes, ils vont lui faire avouer ce qu’il en pense. Porter de lourdes charges justifie t-il un départ anticipé? une régime spécial non avoué? fera t-il le bonheur d’une gazelle légère aux charmes évanescents?
Soyons sérieux! Mon VTT revendique le droit de partir le premier. Il en a marre. Serge, mon vélociste, me l’a dit, ton vélo ne vaut plus un clou, il faut en acheter un neuf et mettre le tien au placard. J’ai compris que pour en changer, il fallait y mettre les pouces. Au moins 27.5! Mon routier a fait le gros dos, il craint d’en subir les conséquences. En carbone inusable, il songe parfois à se suicider tellement je l’insupporte avec mes facéties, mes arrêts intempestifs, la crasse et le cambouis qui l’ankylosent pendant des semaines.
Pour l’heure il ne cotise que depuis dix ans. Sa nouvelle retraite à points lui donne encore peu d’espoir de voir le bout du tunnel. Même s’il le trouve déjà long. Alors il songe à se suicider. S’envoyer en l’air dans une ligne à haute tension et provoquer un formidable feu d’artifice en souvenir.
Quelques actions « coup de vent » sans influence sur le trafic du train Thur-Doller
Notre journal local (DNA) nous appelle à voter.
Sommes-nous impactés par le mouvement social? autrement dit par les grèves des cheminots? Force est d’admettre que l’action reste peu gênante puisque seuls 25% des « fêtards » affirment avoir changé leur programme de fêtes.
J’en déduis qu’avec trêve ou sans trêve de Noël la grève a peu d’impact. Tout le monde ne prend pas le train avant de déguster la dinde de Noël
En revanche la pénurie de carburant qui s’annonce dans les raffineries devrait autrement contrarier l’activité début 2020.
Le vélo reste une valeur sûre. Tous les commentateurs s’accordent à reconnaître que le mouvement social contre la réforme des retraites profite au vélo.
Le Figaro dispense ses conseils aux Parisiens obligés de prendre leur vélo pour se déplacer. En guise de conclusion le quotidien ajoute une dernière recommandation: La règle: soyez philosophe, car il y a de quoi s’énerver. Dites-vous qu’en milieu urbain, vous arriverez systématiquement avant une voiture pour la même distance parcourue. Si l’on tente de vous forcer la priorité, c’est désagréable, mais il vaut mieux freiner et laisser passer que d’être renversé.
bourse aux vélos à Paris en prévision des journées de grève
Finalement si tout le monde allait à vélo, on ne pourrait plus faire grève. La grève telle qu’elle est perçue aujourd’hui est devenue uniquement un moyen d’emmerder le monde puisqu’elle n’est plus le fait que des transports publics. Dans notre système inter-connecté, tout dépend de tout. C’est étrange, les électriciens auraient pu couper le courant et du coup paralyser pour de bon toute l’économie y compris la recharge des Zoé, des vélos électriques et des trottinettes, mais ils n’ont pas osé. Ce qui fait dire qu’on a affaire à des grèves par procuration.
Je sais, c’est réac mais c’est ce qu’on entend dire de la part de ceux qui, de bon gré ou de mauvais gré, doivent subir les encombrements parisiens. On entend même dire que le vélo est un instrument de droite dans le sens où il formalise des comportements individualistes. Tout le contraire du transport collectif d’inspiration communiste, je présume… (le vélo est-il de droite?)
Subir. Courbant l’échine, c’est ainsi que les Franciliens ressentent le mouvement revendicatif des cheminots. Remarquez, en Province, c’est la même chose lorsque les instits n’assurent pas leur service; les parents subissent la punition de devoir prendre un jour de RTT ou de transbahuter leurs mioches chez la grand-mère.
Les revendications sociales n’intéressent plus que ceux qui sont encore en corps constitués avec de grosses machines syndicales. Sinon le prolétariat n’est plus qu’un monde éclaté corvéable à merci qui s’en fout si le jour de sa retraite en 2078, il n’a pas fait grève en 2019. C’est la grève par procuration. On la subit sans la vouloir, c’est un mal nécessaire comme la redevance télé qu’on paie sans savoir pourquoi.
Au fil des ans, le quidam ne sait plus rien de ce qui fait corps social ou société. Il ne sait plus rien sur rien. Ni l’histoire ouvrière, ni ses conquêtes, ni pourquoi, ni comment il est arrivé là.
Moi, je sais. Avec les zigzags que nous impose le nouveau monde dans nos parcours professionnels, l’instit embrasserait trois ou quatre métiers à la file sans rapport aucun avec sa formation. Le conducteur de car pourra devenir professeur de musique, puis éboueur et le conducteur de centrale nucléaire ira garder les moutons avant de devenir infirmier. Cette vision du monde professionnel qu’on voudrait nous inculquer pour casser les solidarités professionnelles de branches, je n’y crois pas. Au contraire, la spécialisation, la technicité des métiers est devenue telle qu’on nous enferme dans des compartiments étanches dont on ne pourra bientôt plus sortir…sauf à se faire déclasser gravement.
Si donc demain, le vélo prenait le relais de toutes les grèves des transports, on aurait une joyeuse anarchie pour aller bosser et tous ces habitants « pendulaires » des grandes métropoles pourraient enfin reprendre le contrôle et le pouvoir de leur ville, de leur vie.
Un étude vient modérer une idée reçue: rouler sous la pluie est un frein au développement du vélo en ville.
Dans cette étude, Alexandre Trajan de la Direction inter-régionale Nord-Est, Météo-France, Strasbourg entend démontrer qu’à vélo, il est possible de simuler des trajets matin et soir, et de compter le nombre de fois où un cycliste se fait mouiller en allant ou en rentrant de son travail et constater que rouler sous la pluie est moins fréquent qu’on l’imagine
savoir qu’il pleut 115 jours par an à Strasbourg ne permet pas de dire que l’on est mouillé à vélo un jour sur trois
Selon lui, les cyclistes quotidiens affirment qu’il n’est pas si fréquent de se faire mouiller lors d’un déplacement à vélo.
S’arrêter sous un pont est parfois salutaire
Je suis aussi de cet avis pour mes déplacements quotidiens en ville, le nombre de fois où je roule sous la pluie se compte sur les doigts de la main (y compris ceux qui ont de l’arthrose!)
Dire qu’on ne prend pas son vélo par crainte de la pluie serait donc une fausse excuse.
De façon scientifique, l’étude permet de savoir combien de fois il pleut réellement lors d’un trajet domicile-travail selon le temps passé sur le vélo matin et soir.
Ainsi à Strasbourg, pour un trajet de 5km, la pluie ne surviendra que 16 fois dans l’année
Nombre annuel de trajets à vélo mouillés (axe des ordonnées) dans 16 villes de France pour des trajets d’une durée allant de 60 à 6 minutes.
Le vélo ne fait plus rêver. Imagine t-on des écrans publicitaires à la télé vantant telle ou telle marque de vélo? Non, bien sûr!
Aujourd’hui seule l’automobile se dispute les plages de pub.
Au début du siècle dernier, les affiches publicitaires étaient de véritables œuvres d’art capables d’introduire du rêve dans les scènes de la vie quotidienne.
Dorénavant un cycliste doit, comme tous les conducteurs de véhicule automobile, s’immobiliser à plus de 5 mètres d’un autobus scolaire dont le panneau d’arrêt obligatoire muni des deux feux rouges clignotants sont activés.
C’est au Canada qu’un arsenal de lois vise les cyclistes de façon formelle. Moi ça ne me donne pas envie d’y aller faire du vélo.
Rue Jean Flory, à gauche le collège, à droite le lycée de Thann (68). La rentrée scolaire vient d’avoir lieu. Les bornes anti-intrusion pour les voitures sont des pièges pour les cyclistes et les piétons. Particulièrement à la nuit tombante.
Rentrée scolaire à Thann. Train, bus, voitures particulières, marche à pied, le vélo ne séduit pas. J’ai compté en tout quatre vélos pour les deux établissements voisins que sont le collège et le lycée de Thann
J’ose pointer le bout du nez une fois les élèves installés dans leurs classes.
parc à vélos du lycée: vide
Au lycée Scheurer Kestner: un vélo accroché aux grilles, aucun vélo dans le parc intérieur
un vélo devant le lycée
En face, au collège Rémy Faesch: un vélo accroché à la grille, deux vélos dans le parc à vélos
parc à vélo du collège: deux vélosun vélo attaché aux grilles du collège
L’explication de cette faible attractivité du vélo, on la devine: des infrastructures inadaptées voire absentes et le peu d’appétence pour le vélo. J’irais presque jusqu’à dire qu’une société incapable de se mettre au vélo est une société malade. Comment aborder les grands tournants environnementaux si nos jeunes forces vives ne sont pas encouragées?
Trottinette électrique E-Twow Booster Evolution S 500 W 36 V 7,5 Ah 850 euros
Une obscure association, l’Apacauvi (« Association philanthropique action contre l’anarchie urbaine vecteur d’incivilité ») vient de rencontrer un représentant du Ministère des Transports. Cette association est dirigée par Jean-René Albertin. Sa femme, pianiste à l’Opéra, avait été percutée par une trottinette électrique en mai, et souffre d’une double fracture du bras droit.
Pierre Sansot dans « Chemin aux vents » (Payot) ne se sent pas concerné par les associations des deux-roues avec poussettes, badges et pancartes…Il ne satisfait pas de la segmentation des flux et des espaces (à chaque véhicule sa bande, son parcours)…il préfère inventer au coup par coup (ses) règles, (ses) itinéraires, « faire l’indien ».
Je suis un apôtre, au fond de moi, des espaces indéterminés, comme Pierre Sansot qui revendique une anarchie joyeuse pour les vélos.
Si vous voulez voir une trottinette foncer dans Paris à 80 km/h, c’est à partir de la minute 4
En cause les trottinettes électriques.
Très bien! Laissons les choses décanter…Les trottineurs électriques sont des geeks paresseux qui veulent arriver au bureau avant les autres tout en roulant sur les pieds des piétons. J’ai essayé une vraie trottinette: je roule avec constance au mieux à 12 km/h soit deux à trois fois plus vite qu’en allant à pied sur un trottoir. Mais avec l’électrique, la trottinette roule non plus à 12 mais à 30 voire 40 km/h. Des vitesses qui relèvent de la route et pas des trottoirs, comme on l’imagine. Le problème c’est que la trottinette électrique, à ces vitesses là, n’est nullement adaptée sur le plan de la sécurité pour se fondre dans le trafic routier. En cause son instabilité, son absence d’assise, sa fragilité face aux imperfections du sol et son freinage aléatoire. On peut s’attendre à voir les accidents se multiplier.
Mais, car il y a un mais, voici que l’Apacauvi ressort du Ministère et fait cette déclaration « plusieurs pistes [ont été abordées] , comme l’assurance des opérateurs et des conducteurs, et l’immatriculation des trottinettes et des vélos pour rendre possible les poursuites »
Conclusion: en faisant montre de s’attaquer aux trottinettes, on s’attaque indirectement aux cyclistes.
plaque cycliste suisse
Il n’y a pas de fumée sans feu. En septembre 2018, le Plan Vélo envisageait déjà l’immatriculation des vélos: « Pour lutter contre le vol, chaque vélo, neuf ou d’occasion, sera doté d’un numéro d’immatriculation. «A l’image des motos, les vélos devront faire l’objet d’un marquage, comme un numéro d’immatriculation pour lutter contre le vol. Il sera réalisé à l’occasion de ventes par des professionnels » (source)
C’est une vidéo pragmatique. L’automobiliste qui se gare sur une piste a t-il seulement l’intelligence d’accéder au dialogue avec le cycliste?
En fait quand une voiture est garée sur une piste ou une bande cyclable, son propriétaire est souvent absent et s’il est au volant il dira qu’il ne peut faire autrement…qu’il attend son fils qui quitte l’école, sa femme qui fait une course, la grand-mère impotente.
Nous n’avons pas le concours de la force publique qui se désintéresse de ce genre d’incivilité.
Bref, je laisse tomber.
Le net regorge de situations conflictuelles du même genre. Le militant du bon droit est-il légitime dans son action au point de risquer que la situation dégénère?