Nous devons tous posséder un gilet de sécurité comme celui que nous vous offrons.
C’est obligatoire en voiture, indispensable pour les cyclistes…
La Croix-Rouge se signale à moi en m’offrant un gilet jaune dans l’espoir de recevoir en échange un don de 10, 22, 45 euros, ou plus si affinités.
De son coté, l’Abbé Pierre me dit « Toi qui souffres, qui que tu sois, entre, dors, mange, reprends espoir. »…et me propose pour porter secours aux plus démunis de faire un don de 20, 30, 40 euros ou plus…si affinités.
Mais, Coluche du fond de son tombeau ou depuis l’au-delà me glisse à l’oreille « j’ai une petite idée, comme ça (…) si y’a des gens qui sont intéressés pour sponsoriser une cantine gratuite (…) qui aurait comme ambition, au départ, de distribuer deux ou trois mille couverts par jour »…il ajoute que 30, 90, 180 euros ou plus si… lui ferait du bien pour mener son entreprise caritative.
Les jours gris, je circule en jaune comme Adriana m’y a invité
A mon corps défendant, je suis devenu une star depuis quelques jours seulement.
Une star du gilet jaune circulant à vélo.
Je dois reconnaître que je porte bien le jaune.
J’ai droit à d’amicaux coups de klaxons lorsqu’on me croise et même à des automobilistes prévenants au moment du dépassement.
L’autobus scolaire dans la grande rue de Reiningue à Wittelsheim roulait doucement à mes cotés comme pour m’accompagner vers je ne sais quelle caméra de BFM-TV.
La société du spectacle était en marche.
Les enfants aux fenêtres du bus battaient des mains comme pour me féliciter.
La baisse du pouvoir d’achat, les taxes sur l’essence, la hausse de la CSG, …rien ne pouvait plus m’atteindre, j’étais devenu malgré moi une star incontournable des gilets jaunes.
Au giratoire du monument aux morts, nul comité d’accueil, pas la moindre fanfare,…
En douce, je me suis faufilé le long de la Thur, faute de vivats.
Un tracteur agricole traversait la rivière boueuse.
Mon étoile s’est éteinte instantanément couverte de limons argileux.
En s’attaquant au prix du gasoil, le gouvernement s’est d’abord attaqué à notre pouvoir d’achat…masqué derrière un objectif de santé publique.
Mon enquête tente à le démontrer.
Comme par hasard en écho au mouvement des Gilets jaunes, une étude est publiée sur Le Monde (qu’on peut lire ici) pour annoncer que la pollution automobile coûte 60 milliards d’euros par an en Europe.
60 milliards de frais de santé!
Après les 48000 morts prématurées dues à la pollution en France, voila du grain à moudre pour les détracteurs du mouvement Gilets jaunes.
Une étude qui sort à point…et que la plupart des anti-bagnoles s’empressent d’agiter comme des épouvantails.
La FUB est la première à twitter, c’est de bonne guerre, et vient au secours du gouvernement qui ne sait plus comment se dépêtrer des gilets fluos.
Revenons sur l’étude commandée par l’Alliance européenne pour la santé publique (EPHA), ONG qui regroupe une centaine d’associations et de professionnels de la santé. (Étude commandée à qui? on ne le saura pas.)
Je suis allé voir ce qui est dit sur le site de cette fameuse alliance européenne pour la santé…
Les dernières données montrent un fossé de qualité de l’air sérieux entre l’Europe de l’Est et de l’Ouest, des inégalités de santé croissantes.
Une des raisons pour cela le fossé aiguisé est la hausse (l’ascension) croissante des importations des exportations de voitures diesel d’occasion aux Pays de l’Europe de l’Est et Centraux, comme des conducteurs en Europe occidentale les abandonne en réponse à la hausse(l’ascension) d’interdictions de la ville, des zones d’émissions basses et des préoccupations(entreprises) de santé conduites par le scandale Dieselgate.En conséquence, la qualité de l’air empire en Europe de l’Est.Des pays occidentaux exportent le problème, plutôt que le résoudre et approfondir le fossé de qualité de l’air Est-Ouest. [3] les déjà hauts coûts sociaux et économiques liés avec la pollution atmosphérique approfondiront seulement aussi l’écart(le trou) de santé entre l’est et l’ouest.(traducteur automatique)
Donc si les Bulgares toussent, c’est parce qu’ils rachètent nos vieux diesels
Ci-dessous le graphe des années de vie perdues dues à la pollution d’air ambiant pour cent habitants
Ce qui saute aux yeux, c’est que la France se situe « en bonne position », si l’on peut dire, en matière de décès prématurés dus à la pollution devant l’Allemagne, l’Italie et les Pays de l’Est européen en contradiction avec notre parc de véhicules diesels.
Comprenne qui pourra!
Le diesel instrument de la ruralité
Continuer d’appauvrir la ruralité, le gouvernement s’y emploie en alourdissant la fiscalité du diesel comme le démontre cette carte de la diesélisation du pays.
L’Argus relève une corrélation entre pauvreté et possession de diesel en établissant un graphe des départements les plus dieselisés avec les ménages les moins imposés sur le revenu…
Je n’aime pas ce terme alors qu’on dispose du mot véloroute.
Le réseau « Velostras » sera composé de deux rocades de contournement du centre et de dix itinéraires vers la périphérie de l’Eurométropole, il vise à faciliter la vie des cyclistes de la ville.
Fessenheim va être désarmé à l’été 2020. Dans les cuves, il est prévu (après nettoyage) d’y stocker du maïs transgénique …ou bien du gasoil…
Je vous entends.
C’est pas pour ça qu’on va changer.
Normal, depuis que la France est entre les mains de technocrates, les Français ne sont plus des veaux, ils ont été transformés en ânes.
Bâtés les ânes, bien entendu!
C’est un peu ce que j’ai compris du monde dans lequel nous vivons à l’aube de 2019 .
Et tel qu’il est résumé par notre Président vertical.
PS à Emmanuel: moi non plus je ne sais pas quel est le numéro à appeler pour le crédit fenêtre à 100 euros
Les écologistes se désespèrent de ne pas voir fermer les centrales nucléaires plus vite que vite.
Alors ils vont avoir une raison d’espérer puisque d’ici 2035, on aura fermé quatre ou cinq centrales d’anciennes générations.
Mais revers de la médaille, on aura à la place des EPR.
Sur les giratoires, on s’en fout de 2035. Ce qu’on veut c’est du gasoil pas cher.
Pas seulement.
On veut aussi moins de taxes, plus de salaires et bouter Macron dehors.
Ceux qui se marrent, ce sont les Italiens. Et les Grecs aussi.
Ne parlons pas des inactifs.
Ceux-là n’ont qu’à se taire, ils en ont eu assez, voire trop selon nos économistes qui cherchent à piquer des sous partout.
Le constat est terrible: entre eux qui voient la fin du monde arriver avec de grandes jumelles et ceux qui sont à sec le dix du mois, il n’y a aucune raison de s’entendre.
Les écologistes voudraient bien nous faire la morale mais les gilets jaunes sont des ânes têtus.
Avant d’arrêter les centrales, il faut arrêter les diesels.
Comment faire?
Ceux qui paient leurs bagnoles à grands frais ne sont pas prêts à se laisser spolier ni par Macron ni par les écolos.
Il fallait le prévoir avant.
L’État est donc condamné pour sa crasse imprévoyance à racheter les diesels qui font tache dans le Plan Climat.
Je classe en humoir nour, je veux dire en fumoir sourd, en mouroir lourd.
Vélo Station avait ouvert un très beau magasin en juin 2013.
Un magasin pas comme les autres avec des articles de qualité consacrés au vélo de ville.
J’apprends par Facebook que les sympathiques gérants ont fermé en juillet 2018.
Nous vous remercions pour ces cinq années en votre compagnie et votre fidélité depuis la création du magasin en 2013. Le vélo est notre métier mais surtout notre passion. Nous sommes fiers d’avoir contribué à notre échelle au développement du vélo sur Mulhouse.
Nous partons vers de nouveaux horizons.
Nous vous souhaitons une bonne route à tous.
Céline et Stéphane
J’ai voulu voir si le grand giratoire de Cernay, à la Croisière, était toujours occupé.
Vous le savez, je suis un passionné par notre temps.
Je m’y suis donc rendu dans le cadre de mes exercices nocturnes à vélo.
Revêtu de mon gilet jaune, cela va de soi.
J’avoue avoir été déçu, ils n’étaient que trois.
Mais ils étaient chauffés à blanc.
L’un d’eux saute de joie en voyant un cycliste approcher, il vient au-devant de moi et m’invite à rejoindre le rond avec mon vélo.
Je ne peux que m’exécuter.
J’accède aux infrastructures du camp de base…des palettes judicieusement disposées en canapé, des vieux pneus,…et les restes d’un feu de camp.
Un grand drapeau tricolore pour caresser les autos en prenant de grands risques et entendre le concert de klaxons.
Moi je suis d’Épinal,
A Épinal, c’est mieux…
Mais je bosse ici, je prends à trois heures (du matin)
Moi, je viens seulement de Thann
!!!
Hé les gars, le Monsieur il vient de Thann en vélo!…
Un autre plus timoré évite d’empiéter sur la chaussée, tandis que le troisième s’est drapé dans un drapeau tricolore qu’il tient d’une main autour du cou, une canette de bière dans l’autre main.
Une petite FIAT Panda équipée d’une sirène fait le tour du giratoire et déclenche les hourras.
Un gros bahut de 38 tonnes « Transports du Perthois » remonte la vallée, un coup de klaxon et un geste amical de la main.
Entre deux flots de circulation, je quitte le giratoire et je rentre à Thann.
Thann-Cernay la nuit à vélo. Évitons les grands axes!
La bruine reprend à Saint-André, alors je visse ma capuche sur ma visière et j’ajuste ma vue entre les lunettes et mon bord de casquette.
Mon phare éclaire la noirceur des lieux et mes jambes tournent comme les aiguilles d’une horloge.
L’artisan se laisse parfois gagner par les méthodes du grand commerce.
Ton vélo en pneus de 26 ne vaut plus rien! combien? 200? 300 euros?
Ce n’est pas qu’une affaire de pneu, c’est une affaire générationnelle.
Nos commerçants en cycles préfèrent vendre du neuf quitte à mécontenter les moins jeunes attachés à leur machine.
Que Machin se débrouille avec sa machine! c’est un peu dans l’air du temps.
Enfant des années 50, notre taille moyenne est de 1.70m et le vélo de 26 pouces nous convient parfaitement. C’est une affaire de proportion, pas de marketing.
Mais les standards américains sont passés par là.
Les jeunes hommes d’aujourd’hui sont plus grands de 4 à 8 cm en moyenne et acceptent mieux les vélos de 27.5 pouces.
Tout le monde aura un 27.5 sinon rien
Je proteste, évidemment.
C’est comme pour les bagnoles.
Au prétexte qu’elles n’ont pas le dernier gadget à la mode, elles décotent.
Surtout celles au gasoil.
A partir de là, deux attitudes: soit je vends vite fait, à vil prix, soit je garde…
En vendant, on entre dans le circuit infernal de ceux qui changent pour changer.
Vous allez alors devenir un roi de l’actif circulant et vous contemplerez votre beau vélo neuf au pied du lit chaque matin.
Eh vous là, qu’est-ce que vous faites?
Moi je fais circuler mon actif, mon vélo tout neuf. Celui que je revendrai vite fait l’année prochaine.
A quand les vélos en crédit-bail?
En gardant, on devient gardiste comme ceux qui collectionnent les bons vins.
Remarquez gardiste, je l’étais déjà avant, puisque chacun sait que les cyclistes sont des avant-gardistes qui s’ignorent.
Le gardiste collectionne parfois des tas de ferraille. Comme moi. Une nouvelle sagesse qui consiste à mettre en avant tout ce qu’on a laissé derrière.
Je pourrais terminer ce billet du lundi avec l’insignifiance du type qui raconte sa vie sur un vélo…et qui ne sait faire que ça.
Je ne le ferai pas.
Il me faut revenir sur cet épisode de contestation des Gilets Jaunes.
Beaucoup préfèreraient griller les étapes; j’en connais parmi mon entourage qui aimeraient voir se dissoudre en silence ce phénomène qui entrave la bonne marche de leur idéal climatique.
Le Plan Climat et ses promoteurs veulent continuer sur leur lancée comme si rien ne devait enrayer le rythme immuable des réformes vers un univers décarboné.
Ni Trump, ni la Chine, la France toute seule est sûre de sa vérité.
Le grain de sable, hélas, est venu des Gilets Jaunes.
On ne sait pas encore si la société qu’on dit aujourd’hui libérale pour ne pas dire capitaliste (ce gros mot), va abandonner quelques lambeaux de pouvoir d’achat aux travailleurs.
Pour le pouvoir en place, le désaveu est patent.
Il n’a que ce qu’il mérite après tant d’humiliations et de régressions subies par le monde du travail.
La France profonde est devenue une sorte de tiers état où personne ne la représente dans aucune institution et qu’on peut taxer à volonté.
La faute à qui?
Ne soyons donc pas étonnés si la rue devient un nouveau théâtre de revendications et de protestations.
Pour l’heure, cette révolution qui ne dit pas son nom effraie le beau monde des ministères et les élites médiatiques , mais ce n’est rien à coté d’une vraie révolution comme celle de 1789 où les ingrédients sont pourtant identiques:
Je repasse sur des lieux connus et pourtant ma curiosité trouve toujours matière à satisfaction.
Avant Hirnelestein, j’ouvre un chantier de mécanique.
C’est rare.
Le grand pignon ne passe pas.
Je décale la butée fin de course…je détends le câble…bref, je patauge.
Enfin ça marche.
Hirnelestein, je grimpe l’escalier.
Morne plaine.
Je pousse jusqu’à l’Amselkopf.
Puis je me laisse descendre jusqu’aux mines.
Steinbach puise son eau dans un puits de mine et la déferrise avec du manganèse.
En 1870, les Allemands avaient rouvert la mine et envoyaient de l’eau polluée aux habitants.
Donnerloch
Je m’arrête au chantier des Trolls au puits du Donnerloch, puis à coté de la cabane en bois cordé, je visite une galerie d’une vingtaine de mètres de long grâce à ma lampe de casque.
pas trouvé de pépite!Mon canasson patientecabane bois, béton et mermiculite
Je traverse la Croisière.
Les Gilets décroissent.
Je termine par ma visite de ligne 63 kV Luetterbach-Thann.
C’est la fin de l’année qui est en vue; les challengers voient arriver le terme de leurs exploits à vélo et d’autres la confirmation de leur déclin irrémédiable.
L’âge aidant, je m’en fous un peu.
J’écoutais hier à la radio le généticien Axel Kahn parler de sa passion pour la marche.
Il s’enflammait de ses exploits passés et des sommets atteints.
Puis un jour qu’il ambitionnait de grimper 2000 mètres, il déclara forfait à 1300 mètres.
Plus de jus!
Depuis, il s’est rabattu sur les îles, des chemins plus à plat.
Il publie « Chemins » chez Stock sur les traces du marcheur Jacques Lacarrière qui avait publié « Chemin faisant »
Je sais que ces comptes d’apothicaire déplaisent à quelques-uns de mes lecteurs, alors je ne vais pas fanfaronner.
Mes carnets de balades, illustration d’une pathologie énigmatique et chronique depuis les calendes grecques
Je garderai donc pour moi ma fierté d’avoir visité de beaux paysages et d’en avoir témoigné ici et en même temps, comme dirait l’autre, réalisé un score honorable sur mes compteurs kilométriques.
Tout ce que je grignote à présent sur le vélo d’ici le 31 décembre, c’est du bonus.
Isabelle et le vélo tire à boulet vert sur la bagnole électrique. Elle le fait beaucoup mieux que moi.
Surtout que Carlos Tavarès, le peudeugeu de PSA en a dit tout le mal qu’il pensait.
Ce gars là mériterait d’aller en prison comme Carlos. Ses actionnaires vont-ils le déboulonner pour avoir dénoncé la supercherie de la bagnole électrique?
Ne cédons pas aux sirènes de la voiture électrique même si les Verts (de rage) en font la promo.
Parmi ceux qui se félicitent de cette mésaventure qui frappe « les gilets jaunes »: les écologistes.
Ceux de la première heure qui n’ont jamais cessé de vilipender les premiers responsables de la pollution, à savoir les automobilistes.
Invoquer les tankers, les avions de ligne, oui ils le font aussi.
Mais les automobilistes, et les camionneurs!, ce sont des proies faciles.
D’autant que les retombées polluantes dans les villes sont « à portée de mains », oxydes de carbone, oxyde d’azote, microparticules et autres composés chimiques tous néfastes pour la santé et la planète.
Autant le dire tout de suite, j’ai toujours eu une méfiance relative à l’égard des écologistes de salon toujours prompts à nous donner des leçons de bien vivre sans toujours démontrer et éprouver concrètement leurs préceptes.
Des écolos à vélo, j’en connais peu.
L’affaire des gilets jaunes pourrait bien se retourner contre ceux qui ont allumé le feu de la discorde.
A commencer par le sieur Hulot et avant lui la dame Royal.
Vouloir mettre la France rurale à pied à marche forcée, sinon à vélo, est un vœu pieux dans lequel le gouvernement s’est fourvoyé en cumulant hausse des prix pétroliers et fiscalité.
Il est à craindre que notre France en Marche et ses jeunes thuriféraires au pouvoir s’y cassent les dents car il n’existe actuellement aucune alternative crédible au tout voiture dès lors qu’on exige des Français mobilité et flexibilité au travail. Ce ne sont pas les mesurettes prises dans l’urgence qui vont mettre un terme au mécontentement. Pendant quarante ans, on a gentrifié les villes, exilé les forces populaires dans le péri-urbain toujours plus loin sans développer les infrastructures collectives de transport ad hoc et à présent on s’étonne des dégâts de la route et des retombées carbonées.
On va mettre du temps à sortir du dilemme. Surtout que le peuple est chauffé à blanc!
Mon vélo ondulait dans les courbes de l’accordéon reliant les wagons du tram-train.
Cette manière de laisser croire qu’on a reçu une France en loques et qu’elle mériterait davantage que les aménagements intelligents et modérés d’un pragmatisme non idéologique est dévastatrice car elle laisse l’ensemble des électeurs macroniens et de leurs représentants dans un état de saisissement indigné. (Philippe Bilger, ancien avocat général)
Même les soutiens éclairés de la droite française s’interrogent.
Macron n’en fait-il pas trop?
Il n’est pas tendre Bilger qui poursuit:
Quoi, ces Français ne sont pas contents de l’avenir radieux qu’on leur prépare mais préfèrent leur imparfait présent, quoi, ces citoyens sont plus attentifs à leur pouvoir d’achat et à leur manière d’aller au travail qu’à l’écologie et à son triomphe ou non quand ils seront tous morts !
C’est déjà la lutte finale chez Macron. Voila un président qui s’est consumé plus vite que les autres.
Un vieux stalinien n’aurait pas su si bien dire.
Il faut se plonger dans le tram-train pour comprendre l’autre
tram-train à la porte haute
Mon vélo s’abandonnait.
Il ondulait dans les courbes de l’accordéon reliant les wagons du tram-train.
Ensemble, nous songions à cette jeunesse enjouée qui se pressait dans la grande chenille.
Un train de paroles dont nous ne comprenions pas tout.
Saccadées, empruntes d’un mélange de cultures, les phrases des jeunes ados détonnaient; mon univers grammatical prenait subitement des rides.
Il faut se plonger dans le tram-train pour comprendre.
J’avais échafaudé un plan ou plutôt deux pour rejoindre la capitale sans jouer au chat et à la souris.
Plan A: vélo
Plan B: vélo plus tram-train
L’appellation tram-train est-elle propre à l’Alsace? je ne sais pas. C’est Jean-Marie Bockel qui a eu l’idée de construire un gros tram pour rejoindre Thann depuis Mulhouse.
Son inauguration le 11 décembre 2010 a fait l’objet d’une manifestation de mécontents (déjà!) (voir mon billet )
J’ai pris le B pour aller à mon électrocardiogramme annuel.
Avec le plan B, j’arrive pas en cycliste chez le cardio.
cycliste adepte de l’anarchie joyeuse
J’en profite pour faire un tour au centre-ville.
La grande roue place de la Réunion est déjà en action.
Le passage des Cuveliers est l’astuce cycliste qu’il faut connaître puisque l’avenue du Président Kennedy est partiellement interdite.
Pour tout vous dire, mes déplacements au centre-ville sont erratiques; je suis un cycliste adepte de l’anarchie joyeuse comme Pierre Sansot.
Mulhouse-Rixheim de jour, ça va.
J’en profite pour réviser les changements apportés à la ville.
Le long du quai d’Alger, la population des « gros hamsters » progresse.
Ils sont installés tous les cent mètres sur le gazon et cassent la croûte.
Rejoindre la rue de Bâle
Comment traverser cette jungle de circulation dans les circonvolutions de trois giratoires inextricables!
J’accède à pied à notre passerelle menant à la rue de Bâle en priant.
Puis je dois à nouveau traverser la D66 et me faufiler dans un étroit goulet aménagé pour les vélos, je suis dans la rue de Bâle, ouf!
Rue de Mulhouse à Rixheim, rien de neuf, le cycliste est drossé contre les platanes.
Pour le retour en pleine nuit, ça craint.
Le secrétariat d’un médecin est un va-et-vient générationnel.
Comment va madame votre épouse?
Mais elle est partie l’année dernière…
Ô je suis navrée, toutes mes condoléances!
Mon laisser-passer cardiologique sur le porte-bagage, je saute sur ma bécane souhaitant encore rester un peu chez les bien-portants.
Je quitte Rixheim
Mieux vaut être équipé de son… gilet jaune.
Un fois dans mon tram, 40 minutes et je suis at home.
Non, je ne vais pas vous parler encore une fois des gilets jaunes.
C’est l’heure de faire l’état des lieux de notre vélo. D’autant que les réparateurs nous attendent les bras ouverts alors que l’activité du vélo-loisir se met en sommeil hivernal.
Serge me l’a dit, jauge à la main, « ta chaîne est usée ».
Et d’ajouter pour me convaincre « t’es à 80%!…. »
Chez moi, j’ai vérifié avec ma jauge VAR…
Oui, c’est vrai le coté +0.075mm de la jauge entre dans les maillons.
Qu’est-ce que ça veut dire?
Cela signifie que l’allongement d’un maillon du à l’usure dépasse 0,075 mm (7mm pour 100 maillons), allongement jugé excessif selon l’expérience.
Si on insiste, on risque d’user prématurément la cassette de pignons et les plateaux.
Mieux vaut donc ne pas insister, d’autant qu’une chaîne usée admet moins facilement les changements de braquet.
Ayez un petit de livret d’entretien près de vous
Grâce à lui vous pourrez vérifier la périodicité de votre entretien et aussi noter les coûts consacrés à votre vélo.
Combien ça coûte?
Pour mon VTT (qui est réputé plus cher à l’entretien qu’un vélo de route ou de ville), j’ai fait une grande visite en février dernier
deux pneus
une cassette de pignons
une chaîne
plaquettes avant et arrière
le tout pour 228 euros!
En mars, pas de chance, retour chez le meccano…
remplacement manette dérailleur
deux poignées
roulement direction
le tout pour 142 euros!
En juin, révision amortisseur arrière et changement pédales
révision RP23 160 euros
pédales SPD 40 euros
le tout pour 200 euros!
A venir ce mois, changement de chaîne…
Pour l’heure j’en suis à 570 euros d’entretien pour 2000 km parcourus soit 30 centimes le kilomètre.
Si l’actualité cycliste observe un relatif sommeil avec les premiers froids, en revanche l’agitation sociale prend de l’ampleur à une période inhabituelle de l’année.
A deux mois du prélèvement à la source tant redouté par le gouvernement, à six mois des Européennes, le mouvement dit « des gilets jaunes » interroge.
Une France en recherche de vérité. Si le message du gouvernement est faiblement audible quant à sa politique fiscale, celui des « gilets jaunes » est encore moins convaincant sur un plan au moins: il n’a pas fait céder le pouvoir après deux jours de barrages filtrants aux abords des centres urbains.
J’ai compris le message délivré par le gouvernement pendant ces derniers jours.
En substance celui-ci:
Si le carburant augmente c’est pour limiter notre empreinte écologique, et donc nous devons continuer à augmenter la taxe carbone là où nos prédécesseurs n’ont pas fait assez.
Voila de quoi satisfaire du coté du mouvement écologique qui étrangement se fait très discret dans les médias.
Hulot serait-il parti trop tôt?
Pour ces Français qui manifestent, l’écologie est bien punitive, eux à qui l’on a dit « vivez à l’air pur de la campagne et travaillez à la ville ».
Il reste cependant la seconde partie du plan gouvernemental à développer…
Ce que le gouvernement se garde de dire, c’est qu’il n’a pas encore su résoudre la deuxième partie de l’équation écologique, à savoir comment les Français péri-urbains vont devoir se déplacer pour aller bosser là où il n’y a que la voiture.
Inévitablement, on pouvait donc s’attendre à une réplique des usagers, pour la plupart des péri-urbains appartenant, dit-on, à la classe moyenne-basse ( c’est à dire gagnant entre 1500 et 2000 euros par mois) qui peinent à boucler les fins de mois, aidés en seconde ligne pourrait-on dire par les possesseurs de gros diesel 4×4 survitaminés.
D’autant qu’on laisse entendre que les hausses ne sont pas terminées…
Force est de le reconnaître, la réponse gouvernementale relève de l’imprécation, en substance « débrouillez-vous! »
On nous dit pêle-mêle qu’il faut se séparer de sa vieille voiture, monter des boitiers électroniques pour rouler à l’éthanol, acheter des voitures roulant au GPL, passer à l’électrique,…or toutes ces mesures coûtent de l’argent et sont loin de résoudre notre dépendance.
Tickets de rationnement gaz-oil de mai 1949. Le gouvernement va t-il délivrer des bons d’essence aux automobilistes qui ne peuvent s’en passer?
Sauf l’éthanol si on cultive des milliers d’hectares de champs produisant du colza.
Sauf l’électricité à condition d’en accepter les contraintes: des batteries au lithium rare et cher produites en Chine et de l’électricité d’origine nucléaire.
Rien de très enthousiasmant en somme!
Le mouvement cycliste, de son coté, ne peut pas grand-chose dans cette foire d’empoigne entre les tenants du tout-voiture et les pouvoirs publics.
Cependant, j’ai de la sympathie pour l’association « Vélo utile » de Saint-Brieuc et pour sa porte-parole Priscilla Janot dont le slogan est « Essence trop chère ? Changez de pompe ! »
La France entend donc faire démonstration de sa politique vertueuse en matière de réduction du CO2 de la planète sur le dos des plus pauvres de nos concitoyens quand la Chine et les États-Unis en sont les premiers contributeurs.
La France ne cesse d’être encore plus divisée sur le plan social
De gauche à droite, du haut en bas, les vieux, les jeunes,…
Comme des lots de buchettes assemblés avec des élastiques pour apprendre à compter.
De quelle catégorie relevez-vous?
Pas facile à dire depuis que notre pouvoir macronien a décidé de saucissonner les Français selon leur statut, d’un coté les actifs, de l’autre les retraités et toute cette myriade d’assistés plongés dans la précarité et relevant d’allocations diverses.
Mais cette distinction est encore plus insidieuse dès lors qu’elle organise notre espace en territoires.
Ainsi en France, on a coutume à présent d’opposer ceux du monde rural et ceux de la ville.
Quand je parle de la ville, je parle de ceux qui ont tout sous la main et qui par voie de conséquence se plient aux dogmes du libéralisme sans difficultés.
Tout sous la main?
Oui! emploi, écoles, hôpitaux, services sociaux, commerces, police, salles de spectacles et…transports en commun.
A Thann, la maternité va fermer. Encore un service public en moins!
Et ceux de la France dite périphérique, ceux qui restent dépendant d’un modèle de consommation où la voiture est le vecteur de mobilité d’un espace à l’autre.
Pour un peu, on reprocherait presque à leurs habitants de coûter trop cher aux finances de l’Etat.
Alors on ferme.
Tout ce qui est possible d’être fermé.
D’abord on s’empresse d’achever les derniers filons industriels devenus improductifs, puis on s’attaque aux services.
Hôpitaux, maternités, écoles, ligne ferroviaire et on nous dit « débrouillez-vous! ».
Vu sous ce prisme, on comprend l’aigreur des propos à l’endroit de notre classe dirigeante.
L’affaire du diesel n’est qu’un épiphénomène d’un ras-le-bol généralisé de la France profonde vis à vis d’un modèle qui ne cesse de l’appauvrir.
Tout le monde en est à présent convaincu mais très peu sont capables de l’intellectualiser en dénonçant l’ordolibéralisme qui nous gouverne.
Cet appauvrissement de la conscience politique laisse encore de beaux jours à ceux qui entendent nous gouverner sauf…sauf si ce mouvement de mécontentement venu de nulle part se cristallise pour former un nouveau parti protestataire…
Facebook et la cybermanif
Maintenant c’est l’heure des bilans.
Combien étaient-ils? on a du mal à le dire (selon le syndicat France Police, ils étaient un million)…Là où les gilets jaunes ont marqué un point, bluffant tous les commentateurs et les organisateurs patentés de manifs de République à Bastille, c’est en inventant une cybermanif à l’échelle nationale sans l’aide de personne d’autre que Facebook.
Les partis d’opposition font grise mine, eux qui n’arrivent pas à mobiliser contre le pouvoir en place.
Déclarer sa manif à la préfecture comme y invitait le ministre de l’intérieur pouvait dès lors sembler dérisoire quand tous les ministères numérisent leurs services.
Les gilets jaunes seront-ils capables de rebondir en se structurant ou au contraire ne sont-ils appelés qu’à des actions sporadiques ça et là pour marquer leur mécontentement au fil du temps?
Un parti politique peut-il en émerger? un parti que beaucoup assimileraient au poujadisme des années 50?
On serait tentés de penser que leur force est à la fois leur faiblesse: pour le pouvoir en place, ne pas avoir à qui parler est fort embarrassant.
Dans la sphère économique, on commence à compter les dégâts d’une journée comme celle du 17 novembre. A l’approche des achats de fin d’année, il ne faudrait pas que les gilets jaunes campent trop longtemps sur les giratoires et paralysent des centaines de zones commerciales.
Comme le dit Laurent Bodin dans l’éditorial du journal l’Alsace de ce matin l’exécutif est décidément bien loin de la compréhension et de la considération qu’Emmanuel Macron lui-même appelait de ses vœux mercredi dernier.
On va donc voir dans les prochains jours comment les positions des uns et des autres évoluent.
Aux dernières nouvelles, selon LCI, les gilets jaunes évoquent une grande manifestation à Paris le 24 novembre…
Les giratoires sont devenus des points stratégiques.
A l’origine, ils sont conçus pour limiter les accidents…puis petit à petit, on les multiplie pour faciliter les accès aux commerces avec sa voiture au détriment du petit commerce en ville.
Construits aux abords de grandes zones commerciales, les giratoires se sont révélés être d’excellents bastions de contestation.
Quand Carrefour finançait lui-même ses giratoires…
Selon les DNA (25/09/2013), l’opération (de Carrefour Mulhouse de l’Ile Napoléon) – estimée à 2.1 millions d’euros HT – est financée par la société immobilière Carrefour (1.1 M €), la société Sogemo (177 000 €) et le conseil général (458 000 €) (source)
Les gilets jaunes l’ont compris, ils ont installé leur PC au centre des ronds.
Point de convergence de nombreux axes, il est très facile de les neutraliser et d’empêcher l’accès aux commerces.
Certaines enseignes chiffrent déjà leur pertes du 17 novembre à 70%.
Ambiance bon enfant ce matin 17 novembre au rond-point de Cernay face à Leclerc.
Un cycliste sympathisant s’est joint à la manifestation.
Si les automobilistes étaient patients et compréhensifs dans leur ensemble, l’un d’eux a quand même voulu marquer son mécontentement en klaxonnant.
Peine perdue, aussitôt un groupe s’est formé devant son véhicule pour le bloquer.
Finalement l’automobiliste a changé d’itinéraire et s’est éclipsé en faisant un doigt d’honneur aux gilets jaunes.
Mon avis:
Je n’ai pas de complaisance particulière à l’égard du mouvement gilets jaunes. Ce sont des gens comme vous et moi qui manifestent. Ils illustrent notre temps. Mais j’observe qu’ils n’ont dans leur démarche qu’une vision consumériste de la société dans laquelle ils vivent. Quand tout tourne autour de la bagnole, fatalement on en dépend fortement. Pour aller au travail, pour aller faire ses courses, pour mener les enfants à l’école, à la danse, aux sports…et pour aller en vacances s’il reste de l’argent. Ce qui est regrettable c’est de voir que l’affadissement du monde politique a définitivement tué notre conscience politique des choses. La seule solution est donc de refonder, de rebâtir notre contrat social autour d’un autre modèle.
Reportage en images de vélomaxou…
La RN66 déserte ce matin à l’entrée de Vieux-Thann
La grande surface Leclrec de Cernay est quasiment vide. Perte sèche pour les commerces
au giratoire de la Croisière de Cernay, les gilets jaunes ont organisé des barrages filtrants pour les quelques usagers de passage
le mouvement gilets jaunes n’a pas oublié de marquer ses revendication avec des banderoles
les forces de l’ordre se font discrètes, j’ai compté sur le grand giratoire environ 200 manifestants et 4 à 5 gendarmes
au petit rond-point de Leclerc Cernay, les ambulances bénéficient d’un passage prioritaire
un cycliste républicain
la voiture rouge qui klaxonnait a été bloquée pendant que les autres passent…
voila qui est clair
ce grumier s’est joint aux manifestants avec son camion
Comme la RN66 est vide, j’en profite avec mon vélo. Merci les gilets jaunes. C’est beaucoup plus confortable que le chemin caillouteux parallèle. Si nos élus avaient la bonne idée de faire une piste cyclable ici, on y verrait davantage de cyclistes
Je pars à Bitschwiller…
Dans la traversée de Thann, une curieuse exposition de grenouillères en réaction à la fermeture annoncée de la maternité. Encore une mauvaise nouvelle pour la France rurale!
A l’entrée de Bitschwiller, on a fait du feu. Les slogans sont explicites
gardons le sourire!
au marché de Thann, les commerçants ambulants ne sont pas venus, la place est presque déserte
Sentheim, la SNCF va rouvrir la ligne. Quelques rafraîchissements sont à prévoir
Vélomaxou ne reste pas les bras croisés, il n’est pas insensible au désarroi de ceux que l’on appelle désormais « les gilets jaunes ».
Loin des yaka, faukon, on l’ignore trop, de grands esprits transpirent pour résoudre la transition écologique de nos transports.
Je ne vous citerai qu’un projet, proche de nous, celui de la réouverture de la ligne ferroviaire Cernay-Masevaux.
Le TER Alsace S’Elsass en gare de Masevaux (on remarquera l’architecture élégante de la nouvelle gare telle qu’elle est projetée). Ces TER accepteront les vélos à bord.
Enfin, un trait d’union entre nos deux vallées de la Thur et de la Doller va être remise en fonction!
C’est une première victoire des « gilets jaunes » là où on ne s’y attendait pas: la réouverture de la ligne ferroviaire Cernay- Masevaux est en effet une réponse positive aux questions de mobilité posées en milieu rural.
Dix neuf kilomètres.
C’est la distance qui sépare Cernay de Masevaux.
le tracé de la future ligne ferroviaire de Cernay à Masevaux reprend en partie la ligne abandonnée en 1973
Voila de quoi satisfaire tous les usagers de la route qui se pressent chaque jour pour rejoindre l’agglomération mulhousienne.
L’infrastructure est encore viable entre Saint-André et Sentheim puisqu’elle est exploitée par l’Association touristique Thur-Doller.
Inaugurée le 30 juin 1869, la ligne de Cernay à Sentheim dessert la haute vallée de la Doller ; elle se poursuivait à l’origine jusqu’à Sewen. Après avoir eu à subir les conséquences des guerres de 1914-1918 et 1939-1945, sa fréquentation décline jusqu’à l’arrêt du trafic voyageur en 1967, elle est déclassée en 1973.
Certes il y aura quelques aménagements à prévoir, la traversée de la RN66 à Saint-André, la reconstruction de la ligne de Sentheim à Masevaux.
La RN66 et la D466 (à Burnhaupt) seront dotées d’un passage inférieur sous la voie ferroviaire.