Vu depuis l’Allemagne, le nucléaire en France c’est d’abord Fessenheim.
Deux gros faitouts en béton qui bouillonnent de l’autre coté du Rhin.
Fermer Fessenheim, c’est déjà toute une histoire.
Mais abandonner 25% ou 30% du nucléaire français, c’est tout autre chose.
C’est notre culture nucléocrate héritée de De Gaulle qui subitement se révolte et proteste.
Ce qui fait dire à Benjamin Grivaux, le porte-parole du Gouvernement, qu’on n’efface pas cinquante ans de politique nucléaire en cinq ans. « Les gouvernements précédents ont inscrits des objectifs qui n’étaient pas tenables »
Mieux: EDF réclame 6 nouveau EPR pour conforter sa place mondiale d’énergéticiens expert du domaine…et concourir à moins de CO2 sur la planète.
Les Voisins allemands peuvent s’empresser de réimprimer des autocollants « Nuclear, nein danke » pour venir protester sur les bords du Rhin.
Hulot s’est barré à temps.
Il n’y a finalement que les anti-nucléaires pour croire qu’on démantèle des réacteurs d’un coup de baguette magique et qu’on prive le Pays d’un quart de ses besoins électriques sans difficultés.
Les Allemands ont essayé, ils s’en mordent les doigts.
Avec sa gouaille habituelle, le quartier se réveille.
« Comme par hasard, le 22 est au bout de l’impasse » dit-elle comme pour regretter ce supplément d’hectomètre.
Elle connait par cœur ceux qui lui fournissent encore du travail.
Le métier n’est plus ce qu’il était.
Pourtant elle continue de courir, ma factrice sur son coursier.
Des clients, il n’y en a plus.
A part les mauvais payeurs et les contrevenants de la route qui sont avisés.
Pourtant si, je maintiens deux abonnements magazine, celui du volatile le mercredi et celui de Marianne le vendredi, par sympathie à l’égard de cette presse impécunieuse.
Le facteur ne sonnera bientôt plus du tout puisqu’en dix ans, le courrier s’est effondré de moitié.
Alors?
Faut-il se dépêcher de vieillir pour prendre un contrat « vieux » auprès de la Poste et recevoir la visite attentionnée de ma factrice?
Non, la solution découle de source: ne plus passer qu’un jour sur deux comme pour les poubelles ou alors aller chercher son courrier au bout du quartier.
Faire un grand barouf médiatique pour nous dire que La Poste est sauvée avec le pognon de la CNP, est-ce bien raisonnable?
vous aimerez peut-être mes autres articles plus anciens sur La Poste…
Au pied du gros tilleul de Rammersmatt, une bouteille de vodka abandonnée. Vide bien sûr. L’œuvre d’un marcheur échappé du sentier botanique, sans doute…
Je savais que le temps n’incitait pas à la balade.
Je suis donc parti avec l’espoir secret que le temps allait tourner au vinaigre à la pluie.
Gagné!
Au bout de quinze kilomètres, la pluie s’invite.
Ô pas une grosse pluie, juste quelques gouttes éparses.
Pour mesurer le taux de pluie, je compte les gouttes sur le compteur qui fait 16 cm2.
Toutes les dix secondes.
Ça occupe.
Puis j’efface lestement du revers de la main.
Quand je n’arrive plus à compter les gouttes, demi-tour!
Je grimpe à Rammersmatt en quatrième vitesse, puis sous le gros tilleul j’enfile l’imper.
J’ai accompli ma plus courte balade de l’année sur route: 25 kilomètres.
C’est pas bézef comme aurait dit Khalîl Ibn Ahmad Al Farâhîdî.
Le ministre de l’écologie Hulot déclare quitter le gouvernement ce matin sur France Inter.
Ouf!
Il tire les conclusions de cet invraisemblable attelage qu’il constituait avec des gens comme Stéphane Travers, ministre de l’agriculture, complètement en opposition avec les principes de l’écologie.
Finalement, Nicolas Hulot n’a jamais été meilleur que dans l’entertainment avec Ushuaia.
Il suffit d’attendre le train paisiblement pour comprendre comme le monde d’aujourd’hui a changé.
Les locaux ont été conservés avec soin comme si une mise en scène était imminente avec son chef de gare, ses contrôleurs de billets et bien sûr des voyageurs qui se rendent à la ville.
Le bureau du chef de gare est cosy, dirait-on.
On imagine Courteline.
Rideaux à la fenêtre, horloge dont le tic-tac doit rythmer le temps qui passe, immuable, plumier, tampon encreur, machine à écrire et sous-main.
Je ne garantis pas l’authenticité de l’ensemble mais l’ambiance y est.
Et moi je voyagerais volontiers dans ce temps là.
La salle d’attente sent bon l’encaustique et les peintures acryliques de Nadine Nette me ramènent soudain à la réalité.
Inaugurée le 30 juin 1869, la ligne de Cernay à Sentheim dessert la haute vallée de la Doller ; elle se poursuivait à l’origine jusqu’à Sewen. Après avoir eu à subir les conséquences des guerres de 1914-1918 et 1939-1945, sa fréquentation décline jusqu’à l’arrêt du trafic voyageur en 1967, elle est déclassée en 1973.(Wiki)
Aujourd’hui, la ligne de chemin de fer revit de Cernay à Sentheim grâce à l’association touristique Train Thur Doller
A mes lecteurs: lundi 3 septembre, pas de Potins du lundi, je serai en voyage.
Tard dans la soirée, j’ai redescendu les Buissonnets.
J’ai encore l’air en tête ce matin de Head Over Feet.
Morissette, Morissette…ça me rappelle un peu les sandwichs alsaciens.
Mon fils, qui s’y connait pas qu’un peu, me l’a dit: « papa, Alanis Morissette, c’est une femme »
Quelle bourde!
Bon, je ne suis pas déçu du déplacement à la ferme-auberge des Buissonnets puisque j’y ai découvert un Tribute Band qui reprend des airs d’Alanis Morissette avec talent.
Ceux qui ne se sont pas déplacés pourront les revoir dans la région.
Ils sont des milliers chaque été à gravir la route qui conduit au sommet du Mont Ventoux. Hélas, tous ne sont pas respectueux de cet environnement fragile. Aussi, 5 conteneurs spécialement conçus pour les cyclistes ont été installés sur le parcours.(France Bleu)
Personnellement, je trouve ça honteux qu’on installe des poubelles dans le Ventoux rien que pour des cyclistes.
8000 mille euros pour cinq poubelles.
Je suis de ceux qui ramènent leurs déchets à la maison.
Comme on pouvait s’y attendre, voici des VTT électriques invités à se joindre aux randonnées ouvertes au public.
C’est le cas de la Trans-Vosges Saônoises organisée le 2 septembre à Champagney.
Il est précisé en petites lettres sur le flyer « les 4 parcours sont ouverts aux VAE ».
C’est clair, on ouvre l’accès au vélo électrique pour ratisser un plus large public.
Moi ça me dérange qu’on propose un grand parcours de 67km et 1500 de dénivelé aux deux types de vélos confondus.
Imaginons une rampe où vous crapahutez avec votre vélo dans du terrain glaiseux et deux, trois, quatre VAE (voire plus) qui vous filent le train et trouvent que vous n’allez pas assez vite pour dégager le terrain!
Je sais comment ça se passe. Des vététistes à l’électricité, il y en a désormais plein le massif vosgien qui font des raids de 60 à 80 bornes sans difficultés.
C’est une facilité pour notre source d’inspiration.
Les sujets ne manquent pas.
Ainsi un viaduc autoroutier, le viaduc Morandi, contre toute attente dit-on officiellement, s’est effondré avec ses voyageurs au-dessus de la ville de Gênes causant plus de 40 morts.
Stupeur et tremblements dirait-on dans un mauvais jeu de mots
Vous verrez, quand les juges vont détricoter les responsabilités hiérarchiques des uns et des autres, on aboutira à un lampiste. Relisez Amélie Notomb!
L’Italie, la dolce vita, les plages de rêve, la mozarella, la pizza, les pastas, son cinéma far-west spaghetti, son cinéma d’avant-garde, Vittorio De Sicca, comment ne pas aimer un pays qui parle avec ses mains!
Les accidents technologiques, puisqu’on les nomme ainsi, sont fréquents dans nos sociétés développées.
On serait presque blasés de ces drames à répétition et tentés de dire « c’est la faute à pas de chance ».
Ceux qui vont accréditer cette thèse seront tous les mis en cause qui vont défiler un à un devant les micros et les tribunaux.
Pour dire que tout était prévu et qu’ils ne pouvaient prévoir l’imprévisible.
A vélo, on ne craint rien
A force on s’habitue
Pourtant ces drames humains qu’on nomme défaillances avec euphémisme sont en fait le résultat de compromissions où se mélangent habilement incompétence, cupidité et laisser-aller.
Un juge mettra des années à démêler le vrai du faux.
N’accablons pas l’Italie: on est capable en France de faire aussi mal.
Par exemple avec nos déraillements de trains, par exemple avec nos autoroutes dont la chaussée s’effondre sans prévenir…prions pour qu’une centrale n’explose pas!
Ni les lois, ni les normes, ni les règles, rien n’a pu éviter qu’un modèle capitaliste qui se goinfre avec nos péages conduise à cette catastrophe.
Les économies administrées et autocratiques ne font pas mieux, direz-vous.
Je pense à Tchernobyl en URSS…aux catastrophes ferroviaires chinoises, sans pouvoir citer toutes celles que l’on nous cache.
Dommage! car on ne peut pas trouver un modèle politique supérieur sur le plan de la fiabilité.
Des simples nids de poule, notre État impécunieux ne peut les reboucher. Alors des ponts, n’y songez-pas!
Sept pour cent de nos ponts seraient dangereux et trente pour cent en mauvais état.
Il suffit de ne pas y passer.
On pourrait suggérer que l’État invente un nouveau panneau routier pour les ponts intitulé « à vos risques et périls ».
Le cyclotourisme de masse tel qu’il se pratique à la FFCT (Epinal 2018). On dit qu’un ULM forcené a réussi à se poser sur le terrain d’aviation
Moi je n’y étais pas.
Isabelle, si!
Isabelle peut donc se prévaloir de refléter fidèlement la façon dont elle a perçu cette semaine fédérale de cyclotourisme qui vient de se tenir à Epinal.
Je vous le dis comme je le pense: je suis très content de n’y être pas allé.
En mars 2018, j’avais déjà réalisé ce parcours à VTT qui consiste à rejoindre Reiningue au départ de Thann par le sentier des pélerins, puis à remonter les rives de la Doller jusqu’à Michelbach en empruntant le sentier des bunkers à Burnhaupt.
je commence par LutzelhofLutzelhofQuand le Club Vosgien n’a plus de haie pour soutenir son fléchage, il installe une pointe de diamant dans le solchapelle de Deckwiller sur site ancien village
On côtoie plusieurs bunkers de 14-18 puis il faut se rendre à l’évidence: impossible de progresser plus loin au lieu-dit Hauserwald là où la Doller fait un angle droit au km 19 de mon parcours.
vestige imposant de la guerre 14-18, front allemand face au Territoire de Belfort
Une façon pour moi de libérer mon après-midi en m’accordant par exemple une sieste.
C’est toujours mes premiers kilomètres qui sont problématiques; c’est parait-il là qu’on nous compare au diesel ou à la locomotive à vapeur qui prennent du temps à chauffer.
Quand l’auberge apparaît
Pour forcer le mouvement, je m’offre le petit raidart de Roderen à Rammersmatt.
C’est une façon de resquiller la grimpée de Rammersmatt par Leimbach.
A Lauw, je prends la Seigneurie, puis Petitefontaine et Lachapelle.
En haut de Traubach, Guevenatten; l’image me plait sur fond vosgien
A Guevenatten, je veux savoir.
ici on vend des belles mirabelles
Je veux savoir pourquoi cette chouannerie s’empare des habitants.
Le monsieur qui vend ses mirabelles me dit tout.
Intégrés à la communauté de communes de Dannemarie, la taxe d’assainissement devrait bondir de 300%.
Pourquoi?
Parce qu’il faut construire des stations d’épuration partout où il n’y en a pas…alors que Guevenatten a financé elle-même sa station roselière. Elle ne veut pas payer pour les autres.
les mécaniciens poussent les feux de la locomotive à Aspach
repos au contrôle de Châtenois km 602 (image Gilles Esselin)
On compte déjà 21 abandons à l’issue de cette deuxième journée consacrée à ce TriRhena 2018 organisé par le Cyclo Club Kingersheim.
Il faut dire que ce raid à vélo est vraiment difficile puisqu’il comporte 1000 kilomètres et 18000 mètres de dénivelé.
A Châtenois au kilomètre 602, les premiers engagés sont passés à partir de 13h18 avec Christophe Wolf dossard n°50
Sur les 68 participants ayant pris le départ, il ne reste donc plus au contrôle de Châtenois (Haut-Rhin) que 47 concurrents…où tous ne sont pas encore arrivés …
L’organisateur de l’épreuve, Pascal Bride, a annoncé sur Facebook qu’il renonçait sur ennui mécanique et suite à un début de tendinite au bout de 500 kilomètres.
J ai voulu y croire mais, même si mes jambes étaient pas trop mal sur ces 24 premières heures, j étais total épuisé sur le sommeil et la concentration….Mon corps n a pas mis longtemps pour me rappeler que je n étais pas en bonne condition générale et j’ ai dû anormalement faire des pauses sommeil à peine après 16h de vélo,ce qui n est pas logique au vu de mon passé Ultra (Pascal Bride qui a du abandonner)
…et incident mécanique sur une jante carbone « Pour faire simple ,je me suis retrouvé sans freins avant dans la descente du Schauinsland ce matin vers 9h…et ma jante carbone quasi ouverte si j avais donné un seul coup de patin de plus…!!!«
Aujourd’hui, jour de 15 août, tour de chapelles à VTT.
Je quitte Thann de bonne heure et de bonne humeur. Les canards accourent, je suis reconnu.
Je commence par monter à Waldkapelle.
C’est le plus dur.
Waldkapelle, carrefour de randonneurs bien connu
Puis je redescends à Silberthal.
Je m’arrête en passant à une cabane de chasse fort bien dotée au plan cuisine.
cabane de chasse Silberthal
Au Silberthal, j’observe les trois randonnées minières à faire à pied.
Trois randonnées dans le vallon minier de Steinbach
Puis je grimpe à la chapelle Sainte-Thérèse construite par de jeunes gars en souvnir de leurs copains incorporés de force. Le texte dit qu’ils l’ont construite en douce avant que le clergé la baptise…
J’ai poussé le vélo jusqu’à la chapelle Ste-Thérèse
Je redescends à Silberthal.
Puis je contourne Steinbach et je file à Uffholtz.
Parallèle à la route du Vieil Armand, la chapelle Saint-Antoine.
chapelle Saint-Antoine Uffholtz
Je remonte dans le vignoble de Cernay et je contourne la chapelle Saint-Morand.
chapelle Saint-Morand Cernay ou Steinbach
Enfin, pour finir, je passe devant la chapelle Notre-Dame de Birlingen.
Mathieu Flonneau, maître de conférences en histoire contemporaine
Le vélo en ville est-il la petite reine tant attendue ou le méchant dictateur de nos mobilités?
A force de tourner en rond, on commence à se poser la question.
Quand je dis « on », je pense aux élus, aux décideurs et aux militants de la cause du vélo en ville…et aussi bien évidemment aux usagers du vélo eux-mêmes.
Du coté national, la cause semble entendue: on ne peut rien attendre d’un Plan Vélo vide de sens.
Isabelle Lesens dit regretter l’absence de rupture avec le passé tout en constatant des mesures floues d’accompagnement loin de conduire le vélo à une part modale de 15 à 20% en ville.
Il est vrai que la France patine depuis vingt ans au moins avec 3% de part modale dans la plupart de ses grandes villes, à l’exception de Strasbourg.
Du coté de la Fédération des Usagers (FUB) on continue d’espérer…et de vouloir accompagner les Collectivités pour la création de réseaux cohérents de pistes cyclables, en dotant les villes de moyens contre le vol de vélo, et en systématisant l’apprentissage du vélo dans les écoles.
Mais le nerf de la guerre des politiques publiques, c’est l’argent.
Bercy freine des quatre fers pour déverrouiller par exemple l’Indemnité Kilométrique Vélo (IKV) à ceux qui souhaitent aller au boulot à vélo plutôt qu’en voiture.
Pour Mathieu Flonneau, Maître de conférences en histoire contemporaine à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne, si le vélo joue un rôle dans le bouquet des mobilités, il ne faut pas en attendre la panacée. Selon lui, la pédagogie repose depuis vingt ans sur un échec très large en France du report modal des mobilités en faveur du vélo.
Devant ce mur écologique, cette transition « mobilitaire », des tensions très larges apparaissent autour de ce bouquet de mobilités: la culture vélo a des limites qu’il ne faut pas nier.
Il y a des tensions, des inerties, des chemins de dépendances qui font que Strasbourg aura de la peine à atteindre 15% de part modale ajoute t-il.
Pour Olivier Schneider de la FUB, l’interrogation reste sans réponse: pourquoi, dit-il, 80% des gens veulent plus de pistes cyclables alors même que seulement 3% des usagers utilisent le vélo en ville? l’inconfort des ouvrages?… la dangerosité de l’environnement?…
La FUB revendique des efforts dans le domaine des comportements (?) et sur les infrastructures….comme par exemple imposer l’effort physique.
Agir sur les comportements n’est pas simple dès lors que l’automobile omniprésente n’a jamais autant eu le vent en poupe d’un point de vue culturel et que les démocraties libérales n’ont nullement l’intention de peser sur les choix économiques
L’automobile a t’elle été une intruse dans la ville? s’interroge Mathieu Flonneau
Non!
Au contraire, il y a eu co-construction de l’espace urbain en facilitant des trajets domicile-travail plus longs éloignant les populations des villes et transformant les modes de vie.
Ce qui parasite le débat, c’est que beaucoup de centre-ville ont changé d’affectation en devenant touristique. De ce fait les mobilités pour le vélo deviennent plus légitimes dans l’hyper-centre.
Mais le vélo perd rapidement sa légitimité dès lors que les agglomérations s’allongent.
La piste cyclable deviendrait alors plus utile dans les périphéries non conçues sur le mode « revanchard » de l’automobiliste.
Il ne faut donc pas essentialiser les comportements et nier l’intermodalité conclut-il.
Comme on le voit, les théoriciens du « tout-vélo » en ville sont loin de convaincre.
Les décisionnaires urbains sont aussi imprégnés de doutes.
On les comprend dès lors que la conception des inter-modalités est devenu un casse-tête insoluble où les enjeux divergents parasitent le débat.
Le Cyclo Club Kingersheim renoue cette année encore avec son raid TriRhena 1000 km lors du grand week-end du 15 août.
Un raid hors norme comme se plait à le rappeler son promoteur Pascal Bride.
Doté de 1000 kilomètres et 18.000 mètres de dénivelé, ce parcours exigeant qui chevauche France, Suisse et Allemagne autour du Rhin supérieur réunira cette année 74 participants dont 3 femmes.
Ce n’est pas une course, mais des délais sont imposés.
Pascal Bride se lancera lui-même dans ce défi comme les années précédentes.
Parallèlement, il existera simultanément un Trirhena « light » comportant aussi 1000 kilomètres avec « seulement » 12.000 m de dénivelé.
Parmi les régionaux, Jean-Marie Landherr de Wattwiller déjà finaliste en 2017.
Elle complète son offre avec des vélos à assistance électrique louables chaque mois au prix de 37 euros.
Cette offre est destinée particulièrement au trajet domicile-travail des personnes n’ayant que cinq à dix kilomètres à parcourir. Les retraités semblent aussi intéressés par ce nouveau mode de déplacement.
Les vélos sont fabriqués par la société Arcade Cycles basée en Vendée.
Pour louer, il faut s’adresser à Médiacycles, gare SNCF de Mulhouse (0389452598).
Je m’étais égaré sur un chemin de liaison entre deux villages.
Un chemin, allez comprendre pourquoi, qui manquait de goudronnage à mi-parcours…comme si ces deux cents mètres de linéaire vicinal n’appartenait à personne.
Allez comprendre pourquoi!
Ce sont les hasards de mes pérégrinations qui me font découvrir des itinéraires jusqu’alors inconnus de moi.
La France est parait-il championne en chemins et routes.
Un million de kilomètres!
Et beaucoup de nids de poule depuis que la France des champs coute trop cher à nos princes.
Le tracteur vient vers moi tandis que les génisses dans le pré se mettent à presser le pas à l’annonce de l’arrivée du patron.
D’un geste adroit le paysan déverse quelques centaines de kilos d’ensilage de maïs à ses bêtes qui n’ont plus d’herbe depuis trois semaines.
Puis il arrête son moteur et l’on bavarde.
M’arrêter et échanger avec d’autres; mon vélo est un trait d’union entre ceux qui ne se parlent plus beaucoup tant les occasions manquent.
Ceux dont on dit souvent du mal, qu’on accuse de polluer la planète.
Ce paysan là va s’arrêter et prendre sa retraite.
Le lait?
Inutile de s’entêter! dit-il
D’autres font beaucoup mieux dans l’est de l’Europe ou en Nouvelle-Zélande.
En plein mois d’août, il commence déjà à entamer ses réserves de l’hiver, alors…
Alors, me dit-il, on ne fera plus de lait…et à la place on sèmera des céréales, celles avec lesquelles on nous accuse de polluer!
Défilé cycliste, c’est quand y’en a beaucoup que l’automobiliste devient fou
Pour une fois, je me contenterai de recopier Facebook.
Ce réseau social est un excellent reflet de l’opinion des gens et des automobilistes en particulier vis à vis des cyclistes.
Sans filtre.
La Semaine Fédérale de Cyclotourisme qui se déroule à Epinal permet aux automobilistes de se défouler et de dire leur ressenti à la suite de l’envahissement de leurs routes par plus dix mille cyclistes.
En temps normal, les Vosges comptent à peine plus que quelques centaines de cyclistes et le principe de déplacement dans cette région rurale, c’est le tout voiture.
C’est quand y’en a trop que ça dérange comme disait un ancien ministre de Sarkozy.
Extraits de réactions parues dans Facebook le 10 août 2018…
C’est normal, ils ont en moyenne plus de 65 ans, et on eut le permis à une époque où certaines règles passaient par dessus leur tête… Bref, digne d’un permis dans un paquet de Bonux… Aujourd’hui, ce sont ceux que l’on retrouve à 70km/h sur les routes avec une limitation à 80 !!!
Honteux!!!! Ils font n importe quoi…. pk les faire venir en centre ville??????
Intolérance quand tu nous tiens! 😂 franchement dur à lire vos commentaires ! Même s’il y a des infractions au code de la route je trouve ça génial de pouvoir voir autant de personnes, surtout de cet âge, prendre le vélo pour aller découvrir nos superbes paysages vosgiens… c’est une belle vitrine pour le département… mais bon.. il faut voir un peu plus loin que le bout de votre nez…enfin de votre capot!
Oui une vrai plaie ces cyclotourristes… on en bouffe tous les jours en peripherie d epinal..
Il nous font chier et ne pense pas à ceux qui travaille il s arrête en plein milieu des rond point et il se croit seul sur la route
les lois de circulation sont les mêmes pour tous sauf pour eux trottoirs rond point rien à faire !!
Remiremont ,Gérardmer , Bruyères,Épinal et Vittel le bazar partout et ,on nous dit que les Vosgiens ne sont pas acceuillants
Toujours en train de se plaindre ces Vittelois, après on dit que ça ne bouge pas à Vittel
Jsuis d’accord mais j’ai roulé toute l’aprem et ils me doublaient par la droite c’est un peu dangereux quand même ^^’
Mais traverser de Golbey jusqu’au Decathlon d’Épinal derrière eux là ça fout la haine mdrr
Il paraît que les cyclistes mangent les enfants,pillent les tombes et violent les femmes aussi….
vivement qu’ils partent !!!!!!!!!!!!!!!!
Que les Vosgiens se rassurent, la Semaine Fédérale ne revient en moyenne dans une même région que tous les vingt ans!
La semaine fédérale de cyclotourisme qui se déroule actuellement à Epinal ne fait pas que des heureux.
La population semble découvrir un mouvement cycliste envahissant sans en comprendre forcément le sens.
Lu sur Facebook…
Que font-ils là?
A quoi ça sert?
Pourquoi ici?
Ils vont rester combien de temps?
D’autres plus perfides interrogent…
« comment des octogénaires osent-ils venir faire du vélo en pleine canicule? »
Bref, le grand raout de la Fédé de Cyclotouriste (FFVélo, ex FFCT) censé valoriser le cyclotourisme de masse semble rater son rendez-vous annuel dans les Vosges.
Mais la semaine n’est pas terminée…
Il n’y a pas de quoi se réjouir de telles réactions car le cycliste de loisir a au contraire besoin de valoriser son image.
Déjà les années passées on sentait que la grande messe des fervents de la petite reine dérangeait dans les bourgades et les chefs lieux de canton.
En cause la trop grande masse de cyclistes – 12000 dit-on – concentrée en un seul point.
Contrairement à l’Ardéchoise, l’autre rassemblement cyclo-sportif, qui a lieu chaque année en Ardèche, la FFVélo ne bénéficie pas de ce capital sympathie qui associe toute une population au vélo avec des relais puissants sur le terrain au niveau des communes et des associations.
La Semaine Fédérale doit à chaque fois roder ses équipes puisqu’elle se tient à chaque fois dans un lieu différent.
En 2019, ce sera Cognac.
On avait déjà vu dans les réseaux sociaux depuis le début de la semaine un certain mécontentement s’exprimer dès le lundi quand les automobilistes se rendant au boulot ont du faire face à des encombrements inhabituels dans les rues d’Épinal, préfecture des Vosges.
Cette fois, c’est le journal Vosges Matin (8 août) qui dans un article intitulé
Des cyclotouristes pas très respectueux des règles
constate le comportement de cette population à deux-roues venue de tout l’hexagone et de quelques pays voisins…
Sens interdits empruntés par les deux-roues, feux rouges grillés, non respect des cédez-le-passage et stops ou bien circulation sur les trottoirs ne sont qu’un petit florilège des règles bafouées par certains adeptes du vélo.
…et d’ajouter:
Mais la palme revient à quelques cyclotouristes qui, peut-être par mégarde, ont été surpris en train de circuler sur la RN 57 !
Encore une fois la FFVélo va devoir se poser la question du devenir de sa formule qui consiste à rassembler autant de cyclistes au même endroit sans mesurer tous les inconvénients qui en résultent.
Si l’argument économique satisfait le commerce local et les institutions – on parle de 5 millions d’euros de retombées – du coté de l’acceptation de la population, ça coince sérieusement.
VAE Ikéa. Va t-on acheter un vélo avec ses meubles?
Vélomaxou vous l’annonce en exclusivité: la mort du vélo est pour bientôt.
Tant mieux!
Non, je ne plaisante pas.
Ne pleurons pas, mes amis, adeptes de la route, de la montagne et des chemins.
Non, je ne suis pas victime d’un coup de chaleur.
Oui, bientôt nous parlerons du vélo au passé.
Pourquoi pas!
On se réunira le soir à la veillée pour évoquer le bon vieux temps.
Celui de nos épopées célestes parmi les ballons vosgiens ou même nos tribulations le long de la plaine du Rhin.
Le Tour de France sera enfin devenu une ringardise, rangé au rayon des antiquités, visité par les tour-opérators avec le Mont-Saint-Michel, la Tour Eiffel, le saucisson, le béret basque et la baquette.
Le Tour de France a fait beaucoup de mal à l’image démocratique du vélo. Son élitisme a privé des générations entières d’un moyen de locomotion simple, économique, non polluant et bon pour la santé. Contrairement aux Pays Nordiques où le vélo est plébiscité dans les grands centres urbains.
Ne me dites pas que vous n’avez rien vu venir…
Mais si, on en voit partout.
Ce matin France Inter en faisait sa une.
Des types grimpaient le Galibier, comme ça, pour la frime, sans l’once d’une appétence quelconque pour le vélo.
« Oui, on a vu ça dans un magasin au pied de la montagne » disait le monsieur
« …c’était 50 euros la journée, alors ma femme et moi on n’a pas hésité. »
Le Vélo à Assistance Électrique (VAE) représentera un vélo sur deux vendus en…2025.
2025, c’est demain.
Il ne faut pas se voiler la face: en 2005, il se vendait 3900 VAE, en 2016…102000, et en 2017…255000!
Bon ne chipotons pas, si vous voyez venir en face de vous un ou une cycliste qui pédale un peu « carré » (qui ne soigne pas le passage des points morts (en bas et en haut du cycle de rotation) avec un vélo qui file à bonne allure, c’est un VAE.
Il ne faut pas s’en offusquer: si vous êtes rattrapés par trois compères un peu enveloppés qui sortent de l’auberge du Grand Ballon, à coup sûr ils chevauchent des VAE et vont faire tous les troquets de la route des Crêtes jusqu’à la Schlucht avant de redescendre frais comme des gardons au camping de Xonrupt.
Un p’tit coup de Molkenrain en passant?
Ne pleurez pas mes frères, l’heure des compétiteurs à vélo se termine.
Le vélo musculaire va mourir de mort lente.
Ne pleurez pas mes frères, nous y viendrons tous un jour
Ceux qui vont pouvoir enfin souffler, ce sont tous les militants du vélo en ville qui s’escriment depuis des décennies pour négocier des plans vélo, des double sens cyclables, des tourne à droite au feux, des sas aux intersections et qui manifestent à chaque nouvelle place de parking construite.
Du coté des vélocistes, ça regimbe un peu. Certains trainent les pieds. Pourtant le vélo haut de gamme se vend moins bien qu’un vélo électrique, et pour cause: l’acheteur n’y connait souvent rien!
A l’instar de Décathlon qui vend ses VAE comme des petits pains.
Les cycles Mannheim de Vieux-Thann en profitent pour exposer à la Semaine Fédérale de Cyclotourisme (Epinal) des VAE; il est vrai que la FFCT va jouer son va-tout si elle veut conserver encore un peu ses plus vieux adhérents.
Serge Mannheim sent le vent du vélo de course tourner. Il a conçu ce VAE avec discrétion au point qu’on pourrait s’y méprendre. (voir mon essai)
Avec la montée en puissance du VAE en ville, le match est gagné.
Le VAE, c’est d’abord le vélo utilitaire, de voyage, de balade…puis celui du VTT.
Les chiffres sont là pour en témoigner: Plus de 255 000 VAE ont été vendus en 2017, ce qui correspond à un volume de ventes doublé par rapport à 2016. Les ventes de VTT à Assistance Électriques atteignent 35 340 unités. (source Volto Vélo)
Enfin une nouvelle sociologie du vélo va naître.
Exit les coureurs du dimanche, exit les cyclo bodybuildés du dimanche, exit la FFCT ringardisée.
Il faut l’admettre, l’image du vélo de compétition va voir son étoile se ternir et c’est tant mieux.
Nos sinistres ministres vont être dépassés par le phénomène sociétal alors qu’ils sont incapables de boucher les nids de poule des chaussées et de concevoir un plan vélo.
Même Decaux a perdu la bataille avec ses Vélibs!
Ceux qui à partir d’aujourd’hui se mettent au vélo sont majoritairement des adeptes de VAE. Ils vont peu à peu peupler nos villes et nos campagnes.
Vous pouvez me croire, j’en vois chaque jour.
A VTT, et aussi en ville.
Cette nouvelle population cycliste semble complètement ignorante de nos pratiques, elle s’en défie même. Nul besoin de cycliste en lycra ou de maillot bariolé.