Avec l’Alsace en rouge ce matin, prendre son vélo, faire du sport est compromis.
J’ai vérifié, les pouvoirs publics n’encouragent pas le vélo dans l’agglomération mulhousienne. L’intention serait malvenue puisqu’elle reviendrait à nous faire gober de l’air pollué aux particules fines.
Alors depuis vingt ans nous en sommes là, contraints à subir la pollution sans autre action que des mesurettes comme prendre les transports en commun et prier pour qu’on réduise sa vitesse.
Or chacun sait que ces palliatifs sont de la foutaise. A commencer dans les vallées vosgiennes où prendre le TER (ou le tram-train à Thann) est loin de répondre au problème.
Le plus cocasse dans l’affaire, c’est que la mesure de réduction de vitesse sur la RD1066 s’affiche sur écran géant à la fin de la portion à 4 voies à hauteur de Leclerc Cernay.
Reste une solution: aller habiter à Brest l’une des villes les moins polluées de France, dit-on.
Aujourd’hui à 11 heures, le thermomètre affiche 31°C sous abri à Thann…et l’on annonce jusqu’à 38!
Pourtant la canicule n’est pas encore là: pour y parvenir en France, il faut trois jours consécutifs de fortes chaleurs ET que la température ne baisse pas en-dessous d’un certain seuil la nuit. Mais la canicule n’a pas la même définition selon les régions. A Paris, c’est 31°C le jour et 21°C la nuit, alors qu’à Marseille c’est au moins 36 °C le jour et 24 °C la nuit.
Les villes sont les premières concernées par le réchauffement climatique. Normal, elles ont tout bétonné et macadamisé.
Alors chacun y va de sa solution pour se protéger des épisodes caniculaires. Quand je cours en ville, je choisi le coté de la rue abrité par de l’ombre autant que possible.
Il faut revégétaliser en ville, c’est la première méthode trouvée pour se protéger. Planter des arbres au milieu des chaussées trop larges, équiper les toits, ne rien laisser en surface capable de réverbérer.
Tout ça va coûter plusieurs milliards et entraîner une révision de nos modes de vie, fatalement…puisque nous avons pris beaucoup de retard dans les bonnes mesures visant à diminuer drastiquement l’effet de serre de la planète.
Gare à la déshydratation!
Les sportifs se protègent eux-aussi. Ils font du vélo plus tôt le matin…et il n’oublient pas de boire pour compenser la transpiration. Un « bon » sportif sait tout ça. En revanche, je croise parfois des gens peu protégés.
35 mn de course seulement
J’avais fait mon vélo hier, alors ce matin je me suis contenté d’une course à pied de 5 km selon mon parcours habituel. A mi-parcours, j’ai bu 12 cl (soit un verre) d’eau emporté avec moi. Tout juste assez pour ne pas avoir la bouche sèche. Avoir la bouche sèche est le premier signe qu’il faut boire et il est même mieux de boire avant. Tête couverte évidemment.
Huit pulsations de plus
Courir le long du vignoble présente quelques inconvénients
Avec une telle température, mon rythme cardiaque s’élève de huit pulsations supplémentaires à la minute (147 au lieu de 139). Il ne faut donc pas trop abuser de sa forme relative et se croire insensible à la chaleur.
Courir en ville comme je le fais n’est pas forcément la meilleure formule car je respire, outre de l’ozone, beaucoup de polluants, de micro-particules qui se recombinent entre-elles sous l’effet de la chaleur, sans parler des pesticides des vignerons qui ce matin aspergeaient leurs vignes du Rangen.
En 2008, on traitait encore le Rangen avec un hélico…
L’autoroute une barrière à faune et cyclos. Passerelle bienvenue. (Montpellier)
La phrase du jour
« On ne remet pas sans cesse en cause l’élection d’Emmanuel Macron mais sa faible représentativité par rapport aux votants comme aux inscrits aurait dû naturellement conduire ce dernier vers une politique qui, plutôt que de cliver, aurait rassemblé.(Ph Bilger).
Le discrédit est tel dans l’opinion qu’il semble que l’usage du mot LREM est proscrit dans les tracts des prochaines Municipales.
Histoires autoroutières
Rentrant du sud vendredi, je me suis trouvé sur une autoroute remplie de camions et de voitures. Vitesse réduite de 20 km/h sur toute la vallée du Rhône et même au-delà sur l’A40. En cause la pollution. Les micro-particules du diesel qui se combinent parfois avec le sable venu du Sahara.
des camions peu pollueurs?
Pas de punition pour les camions, ils peuvent continuer à rouler sans être limités et donc inquiétés. Ils pollueraient 10 fois moins que les voitures! (source). Méfions-nous donc des idées reçues. En bon citoyen, j’ai adapté ma vitesse. Tant est si bien que j’étais coincé derrière un train de camions la plupart du temps. Incapable de doubler tant la restriction de vitesse est inobservée par ceux qui se constituent en file de gauche permanente.
Il faut en conclure que les mesures de limitations sur route ne sont pas respectées dès lors qu’on invoque la pollution. Pourtant les panneaux lumineux mentionnent que des contrôles radar ont lieu. Sans effet sur les comportements.
Observons que les automobiliste se sentent très peu concernés par les questions de pollution dès lors qu’ils ne sont pas contraints autrement que par des alertes peu dissuasives. La conscience écologique a ses limites.
L’autre slogan des sociétés autoroutières qui ne manque pas d’à propos, c’est cet affichage « grèves: pensez covoiturage »
En voiture, avec des personnes qui vivent la grève comme vous, vous pouvez discuter, échanger, partager une expérience… Vous verrez, vous arriverez au travail le cœur plus léger ! (site Vinci autoroute)
Martinez et la CGT seraient donc de précieux alliés du covoiturage dès lors qu’ils bloquent les transports en commun. On imagine alors d’autres formules tout aussi briseuses de grèves…
Contre la CGT, covoiturez!
Martinez, non! covoiturage, oui!
Je vous laisse en deviner d’autres.
Derrière les sociétés d’autoroute, on devine la patte du gouvernement qui tente de contourner la gène des manifestations. Piètre manœuvre!
Une prune à 10 euros
Ils sont sympas les Allemands. Ils m’ont gratifié le jour de l’An d’une prune de 10 euros Schützenalletunnel à Freiburg au motif que je roulais au-dessus de 50 km/h. Vitesse retenue: 57.
C’est involontaire de ma part car en principe j’ai l’œil rivé sur les panneaux.
Chez les Allemands, les limitations sont parfois diaboliques aussi, on passe de 120 à 50 sans toujours s’en rendre compte…et la traversée de Freiburg est désormais entièrement à…30km/h et truffée de radars.
Il est pressé
Rouler sur la bande d’arrêt d’urgence ou comment s’affranchir des bouchons
Le monsieur est pressé. Il arrive derrière moi, me double par la droite et se positionne pour doubler un train de cinq camions…un véhicule est en train lui aussi de doubler devant moi…pas de problème! il prend la bande d’arrêt d’urgence et double les cinq camions. Ces nouveaux comportements font de la route une jungle.
A la bretelle de Burnhaupt, la voiture est sortie puis, hésitante, a repris l’autoroute vers Belfort. Peut-être avait-il oublié sa belle-mère à une station?…
Détecteur de particules fines 10 à 2.5 microns (15 dollars chez Alibaba)
Isabelle et le vélo propose de mesurer soi-même la pollution de l’air. Comment? en construisant ses propres appareils de mesures.
A emporter sur le vélo? presque! Nous saurons donc en pédalant, quand il faudra arrêter de respirer pour ne pas imbiber nos poumons de toutes les cochonneries qui se trimballent sur notre itinéraire. Faudra t-il aussi embarquer sur son vélo des bouteilles d’air pur? dans certaines zones, pour sûr.
Que s’est-il passé aujourd’hui à Vieux-Thann pour que la station d’Atmo Grand Est installée rue de l’Artois se mette à enregistrer un tel pic de Dioxyde de Soufre à partir de minuit le 19 octobre?
Le saura t-on?
Ne l’oublions pas, à Vieux-Thann et à Thann nous avons des Usines classées Seveso.
Les effets sur la santé
Le SO2 est
un irritant des muqueuses, de la peau, et des voies respiratoires
supérieures (toux, gène respiratoire). Il agit en synergie avec d’autres
substances, notamment avec les fines particules. Comme tous les
polluants, ses effets sont amplifiés par le tabagisme.
Les effets sur l’environnement
Le SO2 se transforme en acide sulfurique au contact de l’humidité de l’air et participe au phénomène des pluies acides. Il contribue également à la dégradation de la pierre et des matériaux de nombreux monuments.
Pas d’affolement, 18 microgrammes/m3 c’est 15% du seuil de la moyenne journalière (125 microgrammes/m3) à ne pas dépasser
Nos bagnoles aiment tellement la neige qu’elles vont faire bronzette là-haut
Je ne suis pas sportdhiveriste.
Nul doute que si je l’étais, je ferais partie de ces milliers de gens à emprunter leur voiture pour aller la garer là-haut, sur les cimes vosgiennes. Il est vrai que la météo était attractive, neige et soleil à la fois, c’est rare dans nos Vosges.
La voiture ça vous gagne. Le climat attendra encore un peu.
D’habitude le temps de chien, c’est le sale temps.
Mais la chienne de temps, c’est la canicule.
Trois nuits sans descendre au-dessous de vingt degrés et c’est la canicule dit Météo France
Soit!
Un qui se frotte les mains, c’est le journal l’Alsace.
La rubrique nécro s’allonge, s’allonge, comme un col de cinquième catégorie.
Nos vieux quittent le navire sans attendre le port
Vu de l’Afrique équatoriale, les bédouins restent impassibles à notre désarroi.
En France, ça cogite.
Pendant que Macron étrenne sa piscine toute neuve avec Theresa à Brégançon, on commence à s’inquiéter des effets durables de ce réchauffement qui revient chaque été.
Les curistes de Vittel vont-ils manquer d’eau pour leurs ablutions?
Nestlé-Waters jure que non.
La vague de décès prématurés dans les Ephad ne va t-elle pas se transformer à la rentrée en affaire d’état comme pour Benalla?
Une qui ne quitte pas Paris, c’est Agnès Buzin, la ministre de la santé.
Pas question de se promener en bras de chemise sur le Vieux Port comme un de ses prédécesseurs!
Buzin, elle est un peu comme sa consœur Bachelot, prévoyante.
Elle a parait-il acheté des milliers de masques à gaz pour contrer la pollution.
je vais aller siroter un verre de vin bleu
Dans le Haut-Rhin, le Conseil Départemental s’interroge; depuis que les lacs de montagne virent au vert de gris, on se penche sur le phénomène des cyanobactéries.
Les viticulteurs songent déjà aux vendanges, les saisonniers seront-ils revenus de vacances à temps?
Les marchands de clim sont au bord de la rupture tandis qu’EDF peine à faire tourner ses centrales.
Histoire de faire tourner la planète à fond la caisse
Pour faire bonne mesure, Trump encourage la production de ses 4×4 à huit cylindres.
Histoire de faire tourner la planète à fond la caisse.
Le monde agricole peine à comprendre l’utilité des pistes cyclables
A quoi servent les pistes cyclables ?
C’est ActuVélo qui pose la question et qui y répond.
A titre de boutade, je suis tenté de répondre » à permettre aux voitures de s’y garer.
J’exagère.
Mais je ne suis pas loin de la vérité.
Si l’on a construit des pistes cyclables, c’est d’abord pour éloigner les cyclistes des routes et permettre ainsi aux voitures d’occuper toute la place libre sur les routes.
Puis ce sont les cyclistes qui réclament à corps et à cris des pistes…par peur de la route.
En parlant de mobilités, on ne peut que constater l’extrême précarité des moyens de voyage modernes.
J’en veux pour preuve que la SNCF continue de cafouiller juste pendant le chassé-croisé des voyageurs à la gare de Montparnasse où le courant électrique a manqué à la suite de l’incendie d’un poste de l’EDF.
J’en veux pour preuve qu’une compagnie low cost comme Ryanair subit une grève sans précédent avec ses pilotes embauchés sous le statut d’autoentrepreneur.
Des pilotes précaires pour des voyageurs…précaires.
Du coté de l’automobile, gare à la pollution! Les agglomérations commencent à s’inquiéter des diesels et des microparticules. Il serait temps. Le jour viendra où une fois votre voyage terminé, vous devrez laisser votre voiture aux portes de la ville et continuer…à pied ou à vélo.
Pour conclure provisoirement ce sujet inépuisable, il est très difficile de constater que nos mobilités deviennent de plus en plus compliquée sous la contrainte environnementale.
Un dernier mot s’agissant des croisiéristes et des paquebots assurant des navettes: le fioul lourd non désoufré est devenu insupportable tellement il pollue l’air.
Le Markstein ne devrait-il pas être mieux protégé sur le plan environnemental? L’économie locale doit-elle avoir toujours le dernier mot?
Ils n’ont pas de chance, les Belges.
En organisant le week-end dernier la 2eme édition des courses Scott Xtrails Vosges au Markstein, ils ont concouru à démontrer qu’ils savent polluer aussi bien que les Français. Continuer à lire … « L’empreinte belge au Markstein »
28 tonnes. Il a peur, il pèse son tracteur à la sablière avant de passer à la pesée du silo 500m plus loin. La confiance ne règne pas dans le monde paysan avec les coopératives.
Les agriculteurs font parler d’eux. Comme beaucoup d’autres corporations.
C’est un rituel en France.
Après les pilotes, les cheminots, voici les agriculteurs.
Et les retraités?… les retraités attendent leur heure dans les urnes.
Justement, le prochain salon agricole de Paris du 24 février au 4 mars 2018 donne l’occasion aux Parisiens de tâter le cul des vaches et de montrer l’agriculture française sous son plus beau jour.
Pour bien se faire comprendre, des dizaines d’agriculteurs manifestaient lundi matin à Arles (Bouches-du-Rhône) contre la politique agricole française qui « pénalise l’élevage, la riziculture, les fruits et les légumes »
Labourage et pâturage sont les deux mamelles de la France (Sully 1560-1641).
Encore une fois on va me dire que viser les seuls véhicules diesel est une mesure simpliste.
Pour masquer la réalité, on montre du doigt les super tankers et portes containers qui sillonnent les mers chargés de pétrole et de produits manufacturés en Chine. Et on va y ajouter tous ceux qui prennent l’avion et qui font du ciel des autoroutes à kérosène. Continuer à lire … « Le diesel encore! »
Avec le scandale de Volkswagen, le lobby automobile est en émoi…et les possesseurs de diesel aussi; au moins ceux qui ont mauvaise conscience de rouler encore au diésel (ce qui est mon cas).
Volkswagen nous aurait donc menti à l’insu de notre plein gré en masquant aux autorités américaines la véritable pollution de ses voitures diesel.
Si je fais un parallèle avec l’affaire cycliste Festina et le dopage de Richard Virenque de 1998, c’est d’abord parce que nous sommes en présence d’une affaire de tricherie. Continuer à lire … « A l’insu de notre plein gré »
Le principe pollueur-payeur a du mal à passer dans les esprits.
En dépit des dispositifs de prélèvements à la source comme la taxe éco-emballage, l’éco-participation DEEE et mobilier, il reste que notre environnement est toujours victime de dépôts sauvages de la part de citoyens indélicats peu concernés…et peu menacés.
On voit rarement les pouvoirs publics sanctionner les contrevenants.
Il ne s’agit pas de montrer du doigt tel ou tel mais plutôt d’attirer l’attention sur une activité humaine qui n’est pas aussi inoffensive qu’elle parait en terme d’impact environnemental.