Les maires désœuvrés?

La honte des voiries non entretenues, un phénomène bien français

Ne le répétez pas, il m’arrive d’user de pouvoir occulte pour faire reboucher des tranchées oubliées depuis des semaines par des concessionnaires de voirie qui se croient souvent tout permis.

J’ai longtemps côtoyé dans ma carrière des maires ruraux. Eux avaient encore le bon sens paysan. Un chemin endommagé, un élagage, un bornage défaillant, une clôture chancelante, une goulotte percée à l’église,… tout se réglait par convenance réciproque avec le voisinage. En bonne entente.

Les maires de France se plaignent de ne plus être respectés. Certains sont même violentés ce qui dans un état de droit est évidemment insupportable.

Alors on assiste à des démissions car beaucoup d’élus veulent bien se consacrer au bien commun mais pas au prix d’attaques insidieuses sur leur vie, leurs biens ou leur famille.

Le problème c’est qu’il y a des « mais » après ce constat. Etre élu confère des droits dont celui pour le maire d’être le premier magistrat de sa commune mais aussi des devoirs.

Reconnaissons-le, au chapitre des devoirs certains maires ne font pas le boulot de base. On est plus facilement absorbé par les inaugurations, les commémorations, la réunionite aigüe, que par les nécessités quotidiennes des administrés.

Le boulot de base, il est là le problème. Dans les communes de petites tailles, on a pris l’habitude de déléguer soit à son équipe technique soit à une communauté de communes. Et le boulot de base, on l’a oublié. Plus personne ne l’exécute notamment celui du pouvoir de police. Déléguer à une communauté certains pouvoirs comme celui de l’éclairage public ne vous exonère pas de responsabilité à l’égard des administrés; pourtant il arrive qu’on vous renvoie vers une administration distante et peu concernée par les réclamations.

J’en suis presque à me demander si dans les petites communes on ne devrait pas nommer des corps de fonctionnaires formés à la conduite des petites communes à la place du maire comme le font les Allemands.

Je prends un exemple, les travaux sur le domaine public. Ils sont assujettis à un contrôle des maires. Enédis, le service des eaux, Orange, le service de l’assainissement, font des trous dans le sol, puis disparaissent pendant des semaines abandonnant panneaux et tranchées. C’est anormal. On ne fait pas des trous n’importe où sans respecter des dispositions préalables et administratives et sans remettre en état les chaussées avec des matériaux compactés par couches et de granulométrie contrôlée. En outre on ne laisse pas une tranchée sans revêtement, même provisoirement, aux usagers cyclistes ou motorisés.

Ecrire? on ne vous répond même pas.

Ce sont aussi ces incivilités qui braquent les riverains obligés de contourner les obstacles sans que le pouvoir local vienne mettre bon ordre à l’exécution des travaux.

Osons-le dire, certains maires s’en foutent carrément que leurs concitoyens marchent dans la glaise ou secouent leurs bagnoles dans des chaussées rapiécées pendant des mois. Il existe parmi nos élus un déficit démocratique à l’égard des administrés; des conseillers municipaux sont passés dans ma rue en 2022 pour interroger le voisinage, recueillir des doléances, puis plus de nouvelles!

Le cycliste est toujours vulnérable

DNA 18/05

Encore un récit d’accident dramatique dans la presse de ce matin.

Au départ tout devait bien se passer. Le grand-père sur son vélo allait voir son fils au village voisin. C’était sa sortie matinale et j’imagine aussi sa fierté de pouvoir encore s’offrir une balade à vélo. Il n’est jamais arrivé.

L’automobiliste conduisait la voiture de l’entreprise. Il téléphonait à sa copine comme beaucoup le font à présent pour toutes sortes de raisons plus ou moins nécessaires et avouables.

Et boum!

Evidemment projeter un cycliste à trente mètres ça fout un choc. Mais pris de panique, l’automobiliste poursuit sa route et construit à la hâte un épouvantable stratagème: répandre des débris de sa voiture au pied d’un mur à plusieurs kilomètres du lieu de l’accident pour tenter de faire croire qu’il est étranger au drame.

Je ne sais pas. Je ne sais plus. J’ai cru savoir. Mais non, mes hypothèses sont fausses.

Pendant un temps, j’ai cru qu’en restant bien à droite sur mon vélo, « en faisant les bordures » comme on dit dans notre jargon, on pouvait échapper à l’accident de celui qui vous double avec sa voiture ou son camion.

En outre, je m’étais persuadé que mieux valait des départementales à faible trafic où le trafic routier est moindre mais où les échancrures du bord de route sont souvent des pièges pour le vélo.

Puis je me suis dit que mieux valait prendre toute sa place sur la route, « un bon mètre ». Mais j’ai tout de suite senti que je dérangeais « grave » en empêchant de pouvoir me dépasser en cas de véhicule arrivant en face. Générer un freinage d’urgence, susciter l’ire, ce n’était pas non plus le bon plan.

Puis je me suis dit, « soyons fluo » pour être vu de loin et même ajoutons une loupiote clignotante, pour permettre d’attirer l’attention de celui qui conduit son véhicule en multitâches.

J’en suis revenu, il semble que rien n’est capable de me satisfaire entièrement tellement le comportement automobiliste est devenu irresponsable.

Cycliste trop à droite

C’est ma hantise, percuter un camion à l’arrêt. Surtout un camion comme celui-là avec sa lame tranchante garé régulièrement rue du Traîneau à Aspach-le-Haut
DNA 10/05

C’est un risque pour le cycliste trop respectueux du « rouler à droite ».

Les camions stationnés ont une large emprise de la chaussée et les percuter est souvent plus dangereux que percuter une voiture à l’arrêt.

Les blacks-bloc du vélo

Hier dans la montée du Hundsrück, je croise un, puis deux, puis trois, puis quatre cyclistes tous vêtus de noir. Une mode? une volonté d’être furtif? un club de trompe-la-mort?

Vous qui connaissez l’étroitesse de la route qui mène à Bitschwiller et les virages serrés, je m’étonne que cette mode du cycliste tout de noir vêtu prospère. Elle est même le fait de grands cyclo-sportifs aguerris à la route.

On en rencontre désormais tous les jours sur nos routes.

2013 BCMF Vercors. Je ne vais plus dans ces manifestations trop dangereuses

Je me demande pourquoi ces cyclistes se mettent ainsi en danger de ne pas être vus. Une moto qui déboite derrière une voiture, une voiture qui ne vous aperçoit pas, un virage pris trop au large, l’accident est si facilement arrivé.

Etrangement, ce qu’on impose aux motos, avoir des phares allumés le jour, ne l’est pas pour les cyclistes. Ni même le port de la chasuble. Cependant l’usage de feu rouge clignotant à l’arrière remporte du succès, preuve qu’on est conscient du danger à l’arrière, quand bien même ce feu ne soit pas homologué.

Il y a en France une liberté de fabriquer et de vendre des vêtements noirs aux cyclistes. Ne venons pas nous plaindre si l’on n’a pas été vus! Et après on viendra dire que l’interdit n’est pas justifié et que l’Etat ne peut se mêler de tout.

La France des taxes

Méfiance avec les abris de jardin!

Je ne suis pas en guerre contre les taxes en tous genres qui font les délices de la fiscalité de notre pays.

Ni poujadiste, ni Gérard Nicoud, mais il y a des limites à ne pas franchir!

On sait que nos hommes de loi, députés et sénateurs, ont parfois tendance à se réfugier derrière les taxes pour combler les trous des déficits de l’Etat, de la sécu, des retraites .

A l’heure de la pompe

On connait tous les taxes sur les carburants (plus de la moitié du litre) qui font tant réagir au moment de passer à la pompe. D’autant qu’actuellement l’essence est chère et que par voie de conséquence les taxes n’en sont que plus lourdes. Avec la montée en puissance des voitures électriques, je me demande comment l’Etat va opérer pour récupérer le manque à gagner sur l’essence.

Prix des carburants, Barcelone le 3 avril

Pourtant un pays voisin, l’Espagne, est capable de vendre son gasoil 40 centimes moins cher. Serait-ce les taxes fluctuantes qui viendraient adoucir la note ibérique ou bien sont-ils plus fort pour s’approvisionner à coûts moindres et en dépit de notre grand pétrolier mondial Total ?

Les taxes sur les taxes!

Le plus étrange dans notre fiscalité, c’est que nos braves décideurs économiques ont inventé les taxes sur les taxes. Comme sur l’essence.

Mais aussi par exemple sur l’électricité. Je n’invente rien, regardez votre facture: sur votre facture d’énergie, les collectivités locales prélèvent au passage une taxe assise sur 80% de vos consommations hors taxes dont le taux est variable selon la délibération communale ET ENSUITE, l’Etat applique la TVA sur l’ensemble de la facture. Une taxe sur la taxe!

Au jardin

Je pense à une autre taxe, celle des abris de jardin. Faire gaffe car votre cabane en planches, si elle dépasse 5m2, est soumise à taxation communale. (lire ici)

Passons sur les piscines!…

La taxe parking à domicile

Vous construisez une maison? avez-vous pensé à déclarer vos places parking sur le permis de construire?

Encore une fois, je n’invente rien. Je résume. Vous construisez votre maison ou vous l’agrandissez, mais avez-vous prévu une place pour vous garer? Si oui, c’est taxable au titre de la taxe d’aménagement. 2000 euros la place! Mais attention, si votre maison dépasse 150 m2 habitables, il vous faudra 5 places!

Moralité: garez-vous sur le domaine public et ne prévoyez aucune place délimitée sur votre terrain. Car depuis 2015 la taxe pour non-réalisation d’aire de stationnement à domicile a été supprimée. C’était une taxe prélevée par les collectivités territoriales françaises entre 1978 et 2015 afin d’inciter à la construction d’aire de stationnement pour les automobiles.

Lors d’un dépôt de permis de construire, par exemple, il est souvent nécessaire de prévoir plusieurs places de stationnement pour un logement. Les PLU de chaque commune apportant des informations précises dans ce domaine. C’est ainsi que l’on peut être amené à matérialiser un espace dédié au stationnement des véhicules en dehors de toute construction.
Cet espace apparaît sur le plan de masse du permis de construire ou de la déclaration préalable et se trouve soumis également à la Taxe d’aménagement.
Le calcul de la Taxe d’aménagement se fera de la même façon que le point précédent, en fonction du nombre d’emplacement. (source)

Je vous ai gardé le meilleur pour la fin: la redevance d’archéologie.

Mon jardin recèle t-il un trésor?

Elle est libellée comme suit:

Instituée par le code du patrimoine, cette taxe est due par les bénéficiaires, publics ou privés, d’une autorisation d’urbanisme (permis ou déclaration préalable), dès lors que les travaux affectent le sous-sol, quelle qu’en soit la profondeur.

Je viens d’en avoir la démonstration: j’ai creusé de 40cm mon terrain pour y édifier l’assise d’une pièce attenante. Surprise, je dois une taxe aux archéologues. Je n’ai rien trouvé. Pas un Louis d’or, aucun chercheur ne s’est déplacé, rien que des galets ronds de la période glaciaire du cône de déjection du massif vosgien. Coût de la taxe 74 euros. A laquelle s’ajoute évidemment la taxe d’aménagement du même acabit que la taxe jardin pour un montant de 902 euros.

Je suis sûr, amis lecteurs, en attendant la taxe sur les vélos, les trottinettes, que vous allez dénicher des taxes encore insoupçonnées dont l’Etat à seul le secret.

La Banque Postale et mes sous

La Poste de Thann

La Poste m’envoie ce mail

Bonjour,

Vous avez récemment été en contact avec un chargé de clientèle à distance de La Banque Postale et nous vous en remercions.

Afin de toujours mieux vous servir et dans le cadre de l’amélioration constante de nos services, nous vous sollicitons pour une courte enquête afin de connaitre votre avis sur la qualité de cet échange.

L’enquête de satisfaction permet de se venger lorsqu’on a été mal reçu. Je ne m’en prive pas. Le problème avec ces enquêtes, c’est qu’elles sont parcellaires et n’impliquent pas tout le processus désagréable auquel le client peut être confronté.

Par exemple, retirer son argent

Si par malheur, la survenue d’une guerre par exemple, vous devez retirer tout votre argent de votre compte, n’y comptez pas. La banque veille à ce que ce soit impossible en cas de mouvement de panique de la population.

Je suis un vieux client de la Banque Postale et ce genre d’enquête de sa part ne fait pas illusion. L’enquête dite de satisfaction est un outil de mesure de l’efficacité des équipes soumises à un processus marketing. La Banque Postale est devenue comme les autres banques et son comportement est parfois malheureusement « border line » sur site du fait d’équipes impréparées ou mal formées à la relation bancaire. Corseté dans un cadre réglementaire et contraint, la réponse du bureau de poste reste peu en adéquation avec l’attente du client. Surtout avec la généralisation des services en ligne qui éloignent encore un peu plus le client de son agence locale.

Je suis titulaire d’un compte appelé alors CCP et j’étais un usager lambda. C’est dire qu’il y a au moins trente ans que je fréquente cet établissement bancaire du temps jadis où la tenue du compte était facturée 5 francs. L’an!

Le parcours du combattant

Aujourd’hui la Banque Postale fait montre d’amabilité pour connaître notre avis après une rencontre en ligne qui est loin de prendre en compte l’ensemble du parcours de la relation.

Résumons!

Je veux retirer une certaine somme d’argent, cela m’arrive de temps à autre pour un achat.

Je téléphone au numéro indiqué sur le site de la Banque Postale (LBP). C’est facturé 0.15€ la minute.

  • Entrer votre identifiant avec les touches du téléphone
  • votre mot de passe
  • saisissez le numéro répondant à l’objet de votre appel
  • terminer par dièse

Désolé, nous n’avons pas reconnu votre identifiant, veuillez renouveler votre demande

  • Je recommence…
  • J’obtiens… un numéro à rappeler

J’appelle le numéro, gratuit cette fois et j’obtiens cette réponse de l’opératrice…

Pour retirer de l’argent il faut vous rendre à votre agence locale qui vous fixera un rendez-vous pour le retrait.

C’est d’un hermétisme redoutable.

En conclusion, il est impossible d’obtenir un rendez-vous avec son banquier autrement qu’en s’y rendant

Mon agence étant à 25 km de chez moi depuis mon déménagement, j’imagine déjà que je vais devoir parcourir 100 km pour obtenir mon argent, soit un A/R pour le rendez-vous et un A/R pour le retrait.

J’arrive à l’agence, bureau désert… un majordome de blanc vêtu m’accueille.

  • Vous venez pour quoi?
  • pour retirer de l’argent
  • je vais appeler la conseillère…il quitte le hall, puis il revient
  • ma collègue va arriver…vous êtes retraité?
  • !!!oui, pourquoi?
  • quelle chance vous avez!

J’hallucine. J’imagine que j’ai la gueule de l’emploi.

La dame arrive

  • combien voulez-vous?
  • x euros,
  • houlala, c’est beaucoup, vous savez que vous n’avez droit qu’à 1500 euros par semaine? qu’est-ce que vous voulez faire avec cette somme?
  • !! acheter une voiture
  • Oh mais il y a d’autres moyens, vous devriez faire un virement

Je ne suis pas dupe, je vois bien que le banquier a reçu des consignes pour qu’on ne dispose pas de ses espèces à sa guise.

Comme je deviens moi aussi très désagréable au moins autant que la postière, la dame m’invite à muter mon compte tout près de chez moi de telle sorte que je n’ai plus besoin de revenir.

A bon entendeur salut!

La morale de cette histoire c’est que la Banque Postale méprise ses petits clients tout en faisant preuve d’une effronterie rare dès lors qu’on souhaite disposer librement de son argent.

Cyclistes en danger

Avec l’Alsace en rouge ce matin, prendre son vélo, faire du sport est compromis.

J’ai vérifié, les pouvoirs publics n’encouragent pas le vélo dans l’agglomération mulhousienne. L’intention serait malvenue puisqu’elle reviendrait à nous faire gober de l’air pollué aux particules fines.

Alors depuis vingt ans nous en sommes là, contraints à subir la pollution sans autre action que des mesurettes comme prendre les transports en commun et prier pour qu’on réduise sa vitesse.

Or chacun sait que ces palliatifs sont de la foutaise. A commencer dans les vallées vosgiennes où prendre le TER (ou le tram-train à Thann) est loin de répondre au problème.

Le plus cocasse dans l’affaire, c’est que la mesure de réduction de vitesse sur la RD1066 s’affiche sur écran géant à la fin de la portion à 4 voies à hauteur de Leclerc Cernay.

Reste une solution: aller habiter à Brest l’une des villes les moins polluées de France, dit-on.

Elle ne portait pas le casque

Porter le chapeau, on sait le faire . Va t-on lui reprocher de ne pas porter de soutien-gorge?
DNA 11/02/21

C’est plus fort qu’eux, les journalistes se croient tenus d’apporter des précisions qui n’ont pas de rapport direct avec l’accident.

C’est comme si ne pas porter le casque à vélo équivalait à rouler en état d’ivresse ou positif à la drogue en voiture.

Il y en a marre de cette croyance qui veut le casque devrait être porté à vélo alors qu’il ne l’est pas.

Le port d’un casque n’est pas obligatoire pour circuler à vélo, mais il est fortement recommandé. Un enfant de moins de 12 ans doit porter un casque à vélo, qu’il soit conducteur ou passager.

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Le cyclisme en danger de mort

Une intervention remarquée de la FFVélo (FFCT) circule dans les médias. Elle est intitulée:

« les cyclistes français en danger de mort »

Associée avec Mon vélo est une vie et 40 millions d’automobilistes ( surprenante association de la carpe et du lapin), la FFVélo livre un long plaidoyer en faveur des cyclistes sur route dénonçant les accidents qui se multiplient en dehors des villes. Curieusement la FFC n’est pas associée alors que les groupe de coureurs fauchés sur la route sont présents.

Il est vrai que les morts à vélo sont à plus de 60% des gens qui pratiquent le cyclisme sur la route et souvent à titre cyclosportif…et que la FFVélo, comme la FFC, a beaucoup à perdre si ses troupes sont dissuadées de sortir le dimanche matin à cause d’automobilistes irascibles.

Que l’on soit tué sur la route n’est pas nouveau mais que la FFVélo s’y intéresse démontre qu’elle semble prendre la nature du problème. A savoir que la société moderne ne s’embarrasse plus du respect des plus fragiles sur la route.

Au passage, on s’amusera du fait que la FFVélo parle du vélo des champs et non pas du vélo de route; or c’est bien le vélo de route qui est en question pas le VTT dans lequel la FFVélo est peu impliquée.

Rouler sans avoir peur des délinquants de la route!

La FFVélo semble découvrir la délinquance de la route alors que les comportements dangereux sont présents depuis des lustres. Ils le sont de la part des usagers motorisés mais aussi de la part des cyclistes eux-mêmes qui une fois en groupe se sentent libérés de toutes contraintes réglementaires. C’est d’ailleurs ce qui fait que nombre des adhérents de la FFVélo la quittent par crainte de rouler en groupe, « en paquet » comme disent les automobilistes.

cycliste, un usager problématique à qui l’on dédie la portion congrue

Oui, nous sommes devenus des paquets encombrants sur la route, des ballots qu’on voudrait voir évoluer ailleurs.

Ce constat vient directement contrarier ceux qui voient dans le vélo une alternative au tout-voiture. Dans les faits, non le vélo ne gagne pas en alter-mobilité, il stagne. Il stagne d’autant plus que l’autres engins le concurrence comme la voiture électrique et sa promotion féroce, et les engins de déplacement personnel motorisé comme les trottinettes électriques.

Moi j’en ai pris mon parti, cohabiter et partager la route est un vœu pieux qu’aucune autorité n’est capable de faire respecter.

On est donc condamnés à être marginalisés sur des itinéraires cyclable soumis au bon vouloir des décideurs locaux…et seulement tolérés à nos risques et périls sur les routes.

Dernière minute: la cycliste de 72 ans envoyée au fossé, tuée et la conductrice se barre

Post-partum

Toulouse-Lautrec, la buveuse

Imaginez ce matin deux-tiers de footeux français qui vont reprendre le boulot en tirant la gueule.

La gueule des mauvais jours, la gueule de bois du perdant. Pas du perdant perdu au fond du classement des nations, non. Celui du deuxième, c’est à dire celui du pire des perdants, celui dont on se souvient longtemps.

« Dimanche, on est là et vous la gagnez une fois encore, les mecs » (Emmanuel Macron lors de la demi-finale)

le foot ce n’est pas de la politique a déclaré Emmanuel Macron

Oui, ce matin la défaite commence seulement son post-partum avec d’autant plus de gravité que la Coupe du Monde de football implique les Etats. Le président français a tenu à s’y impliquer directement, « sur le tas », et à ajouter à l’enjeu une dimension hautement politique à la défaite, là où d’autres sont restés à l’écart d’un enjeu jugé incertain.

Bis repetita, la coupe du monde choisit mal ses pays

Oui, ce matin la France est défaite entraînant avec elle toutes les rancœurs accumulées par les uns, les cohortes de footeux, et aussi par les autres, ceux qui fatalement vont par ricochet être contaminés par la déception.

Le retentissement de l’échec est tel que les télévisions toutes confondues ont largement relayé l’évènement hier soir en y consacrant pour France 2 deux-tiers de son journal.

Il ne restera au final que ce goût amer d’une équipe de joueurs manipulés par des enjeux de politique tacticienne et l’organisateur quatari empêtré avec l’exploitation de dizaines de milliers de travailleurs migrants, son aberration écologique, ses soupçons de corruption et la criminalisation de l’homosexualité.

Bon, je vais déjà mieux. Je peux aller me recoucher.

Vélo sur glace

Vélo sur glace

Le titre peut vous paraître présomptueux.

Oui il l’est.

Aujourd’hui rendez-vous à la pharmacie pour mon rappel de vaccination. Je sors mon vélo et je vise la partie sèche de la rue.

N’essayez pas de faire du vélo sur la glace, vous serez à terre brutalement avec des dégâts inestimables, fractures, dermabrasions, commotions,…tout ce qu’il faut pour encombrer les urgences de votre hosto déjà fort sollicité et passer les fêtes alité.

Dès que j’aborde la rue Jean Flory, celle du lycée et du collège, une patinoire.

D’abord s’arrêter sans freiner et descendre si possible sans tomber…puis tenter de marcher sur le trottoir. C’est pire!

A la première intersection rejoindre les grands axes, la route d’Aspach et le boulevard Auguste Scheurer Kestner (ex RN66). Là les vélos peuvent rouler au milieu du trafic routier. Quel privilège! Mieux vaut revêtir son gilet jaune. Derrière moi, les camions patientent car je dois éviter les bas-côtés. Finalement je suis content d’em… le monde.

Il n’y a aucune culture vélo dans ma ville et il est donc normal que les axes secondaires ne soient pas traités combien même ils conduisent aux établissements scolaires. Je ne reproche donc rien aux pouvoirs locaux étant entendu que rouler à vélo les jours de pluies verglaçantes est un non-sens cycliste pour le commun des mortels. Mais j’en fais un principe, je me refuse à prendre ma voiture pour faire 4 km (aller et retour) et les trottoirs à pied ne sont pas plus praticables. D’ailleurs ici les piétons marchent sur la route, c’est dire le sentiment d’abandon de cette populace démunie de bagnole.

Au jour J à l’heure H, je me présente à mon rendez-vous de rappel de vaccination quand mon attention est attirée par un bruit de pelles maniées vigoureusement; ce sont les employés municipaux qui dégagent l’épaisse couche de glace rendant impossible l’accès au marché de Noël.

Je m’approche du guichet: Ce n’est pas moi, c’est ma collègue…

Je patiente avec mon masque sur le nez dans l’officine, mes lunettes sur la casquette…

Vos six mois de délais ne seront révolus que le 1er janvier, votre dernier rappel date du 30 juin. Désolé, les consignes sont strictes.

Il ne me restait plus qu’à faire demi-tour.

En janvier 2021, j’avais aussi regretté que ma ville soit aussi peu présente face aux chaussées enneigées.

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Le casse-gueule cycliste en hausse

Ce conducteur de vélomobile a été molesté par deux individus à scooter en pleine nuit et son engin jeté au canal (voir l’article)

Eric Piolle, le maire de Grenoble avait été lui aussi agressé en 2014 alors qu’il roulait sur son vélo

Selon notre député du Bas-Rhin Bruno Studer, les agressions de cyclistes seraient en hausse. Alors notre élu vient de déposer un amendement visant à aggraver les peines encourues par les automobilistes lorsque ces attaques sont volontaires. (voir ci-dessous facsimilé texte paru dans les DNA du 13/11)

Evidemment, les petites vacheries quotidiennes auxquelles nous sommes habitués du genre « je te serre au feu », « je te serre au dépassement »,  » je freine un grand coup une fois devant pour te foutre par terre » ne seront bien sûr pas faciles à prouver si par malheur on est blessé et si l’automobiliste s’enfuit.

Il reste les grands délinquants: ceux qui te coincent, descendent pour te casser la gueule et te fracassent le casque tout en reculant sur ton vélo.

Ceux-là mériteront la peine max. Et c’est tant mieux!

Soultz peut mieux faire

Le carrefour du Nouveau Monde à Soultz est un sujet à polémique pour les cyclistes du lieu qui estiment qu’ils n’y sont pas en sécurité lorsqu’il s’agit de rejoindre Bollwiller depuis Soultz ou l’inverse.

Voilà 10 ans que la dangerosité est dénoncée

En cause la vitesse des véhicules qui ne laisse pas assez de temps pour traverser cette 2×2 voies.

Dernièrement à la faveur de la construction de deux parkings de covoiturage, les accès cyclistes ont été aménagés.

Mais pourquoi masquer ainsi les véhicules et les cyclistes avec ce panneau?

Il faudrait l’avancer pour dégager l’angle de vue des cyclistes appelés à traverser

Le Tour est-il dangereux?

Houlala, qu’est-ce que j’ai inventé ce matin pour démolir le Tour!

Mais non on se trompe, je ne démolis rien. Au contraire je suis un libre penseur, c’est à dire un partisan du laisser-faire. Bref, un vrai démocrate comme on les aime en France!

On n’a plus de courant à la rentrée? pas grave, éteignons la lumière

On n’a plus de pétrole? pas grave roulons à vélo

On n’a plus de moutarde? mais on a du vinaigre

On n’a plus de serveurs? mais on a des selfs

En France, on n’a plus de pétrole, mais on a toujours des idées

On a même des politiciens d’un imprévoyance totale et on se demande comment on va réagir si Poutine nous balance un missile perdu.

Donc dans ce Tour du Quart de France , que voit-on? des chutes en cascade de femmes à vélo parfaitement filmées depuis des hélicoptères et des motos. On en arrive à se demander si ces cascades à vélos ne sont pas programmées pour amuser la galerie. Notez bien que des cascades de chutes chez les hommes, il y en a aussi. Donc n’incriminons pas le sexe faible.

Chef, chef, y’a un problème!

Chacun y va de sa petite explication:

  • les freins trop efficaces
  • le manque de vigilance
  • le manque d’entrainement
  • la fatigue
  • l’impréparation à ce type de compétition
  • l’inégalité des niveaux

Sans doute un peu de tout à la fois.

Mais ce qui est spectaculaire, terme convenant parfaitement, c’est de voir cet enchevêtrement de jolies petites coureuses à vélo qui peinent à se relever empêtrées dans un amas de vélos rutilants. Manifestement ces chutes sont douloureuses, comme on l’imagine vu la vitesse à laquelle elles se produisent.

Sûr que le niveau d’audience de France Télévision doit grimper au fil des jours jusqu’à demain avec la fameuse Planche-des-Belles-Filles.

Sur les réseaux asociaux, l’heure est au dénigrement.

  • les femmes aux fourneaux
  • faut juste être lucide c’est un sketch de fou cette course
  • c’est pire que vidéo gag quand même
  • Et que dire de la championne australienne qui percute à pleine vitesse les coureuses au sol ! c’est fou de ne pas être lucide sur le vélo .  

Cependant dans cet océan de critiques souvent injustes pointe une mise en cause plus sournoise

  • Des chutes, des chutes… C’est lamentable a ce niveau. Aucune tactique d’équipe, des attaques individuelles qui ne débouchent sur rien…

Effectivement ce Tour des femmes ressemble à un match individuel sans stratégie d’équipe. Dès qu’une côte survient, on se tire une bonne bourre, puis une fois en haut on se regroupe pour faire amie-amie comme si on allait parler tricot ou prendre le thé.

Je suis acerbe.

Notez bien que moi je m’en fous de la stratégie de la course, ce que je vois en revanche, c’est ce grand n’importe quoi auquel on est arrivés en prolongeant le Tour de France d’une semaine pour amuser la galerie avec des jeunes femmes nullement préparées à cette clownerie à vélo.

Le vélo va t-il en sortir grandi?

Certainement pas. Au contraire, après avoir privatisé des routes entières au nom du vélo, là où l’on nous laisse à peine des bordures étroites et rapiécées le reste de l’année, les parents qui regardent ce cirque médiatique à la télé vont donc en déduire que, oui, le vélo est définitivement dangereux pour la vie de leurs enfants et qu’il ne faut surtout pas les envoyer au collège sur leur vélo.

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Un nanar de vélo en prime time

A 10 heures, j’ai éteint la télé.

Raoul Taburin ne m’a pas convaincu. Poolvoerde nous a habitué à mieux avec Le vélo de Ghislain Lambert en 2001.

Imaginez un scénario qui tient en sept mots « je ne sais pas faire de vélo ». C’est avec ça qu’on veut nous tenir en haleine pendant tout le film. C’est une fable à laquelle je n’ai pas cru.

Certes le moment marrant, c’est quand Tabourin fait un plongeon dans le lac avec son vélo à la sortie scolaire, obligeant la maîtresse à plonger toute habillée pour récupérer son élève.

Mais un type qui toute sa vie n’arrive pas à faire du vélo, non. Pour moi c’est de la contre-culture qui démolit l’image de la petite reine.

Je dois avoir les lèvres gercées.

Et en plus, on nous dit, hors écran, que Poolvoerde s’est viandé avec le single speed qui trône dans l’atelier et qui lui a valu une terrible triade du coude ainsi que 17 points de suture.

Tout au plus appréciera t-on la mise en scène années 50.

La gravelmania va t-elle tuer le gravel?

Un sentier comme celui-là, croyez-moi, ce n’est pas fait pour du gravel (Image Gravel Bike France)

Je pose la question sans y répondre.

En 2019 , il y a trois ans déjà, je m’interrogeais, faut-il s’équiper Gravel?

…et je disais ceci:

Friand de vélo route et VTT, vous êtes sûrement comme moi: ne peut-on pas trouver un juste milieu entre l’un et l’autre?

C’est à dire avoir un cheval roulant capable de faire le bourrin dans les sentiers vosgiens?

Vous le voyez, je faisais des efforts pour me convaincre comme ces fans de nouveautés qui bavent devant un nouveau truc qui vient de sortir.

le gravel polonais NS Rag+2

Trois ans plus tard, où en sommes-nous?

Où sont les Gravel? je ne les vois pas. En Alsace, je ne vois pas de phénomène majeur. Au contraire, je constate chaque jour que le schisme entre routiers et vététistes reste immuable. Chacun reste dans sa cour. Je fais même du VTT avec des amis qui n’imaginent pas devenir routiers. La fracture est culturelle.

Oui, j’ai vu un jour un type sur un gravel dans un chemin de l’Oberwald de Bretschwiller, mais le chemin était sec et sans ornières.

Sinon des routiers qui optent pour le gravel? et des vététistes qui passent au gravel?…je n’en vois pas.

L’explication tient en quelques mots: le gravel n’est pas adapté à nos chemins du massif vosgien et l’on peine à convaincre les pratiquants routiers ou vététistes à rejoindre cette pratique.

Tout au plus pourrait-on l’admettre pour plus de confort routier sur nos vicinales parsemées de nids de poules.

Pour me stimuler, je me suis abonné au groupe Facebook Gravel Bike France, mais rien n’y fait, je ne suis toujours pas convaincu…

Sur les hauteurs de Vic la Gardiole, un chemin acceptable pour le gravel

Thierry Crouzet qui pourtant ne manque pas de pistes adaptées au Gravel sur le littoral languedocien en est revenu lui-même: il préfère son VTT.

J’en ai ma dose des gravels à très gros pneus qui, par rapport aux VTT semi-rigides, ont pour seul différentiel d’être moins confortables (il n’y a pas plus de 600 g d’écart entre une fourche rigide carbone et une hydraulique performante). 

Alors que faut-il en penser? je ne ferme pas la porte au gravel mais je crains qu’avec l’âge, j’abandonne définitivement cette option.

En outre, il existe un autre explication qu’on n’ose évoquer, celle du marketing qui vient troubler le jeu. Je l’ai constaté, les fabricants développent des modèles « baroudeurs » dans l’air du temps, une forme de vélo nature souvent usurpée qui finit par être contre-productive.

La preuve, je commence à douter de la pertinence du produit. Ce que Thierry Crouzet résume ainsi

Je n’en peux plus de la mode gravel, des évènements gravel, des rapaces qui veulent faire du fric avec cette pratique. Tout ce marketing et ce business autour du gravel me sortent par les yeux

Le Tour de Force 2022

Parler de Tour de France, n’est-ce pas une tromperie?

On voit bien depuis longtemps que le Tour de France est constitué de segments discontinus reliés entre -eux par des voyages en bus ou en avion.

Le Tour de France est devenu un tour de force où s’expriment des objectifs mercantiles de rentabilité avant tout. Les coureurs cyclistes sont là pour épater la galerie et susciter l’engouement des sponsors nombreux à profiter de ce grand barnum ambulant.

Oui, c’est donc bien un tour de force qu’accomplit la société du tour Amaury Sport Organisation (ASO).

Pour le reste, l’image élitiste que l’on donne du vélo, on va continuer encore longtemps à ramer pour déconstruire les mauvais exemples instillés dans l’imaginaire populaire du vélo.

Sylvie Germain au pilori

Je rentre d’une semaine dans le Morvan. Forcément je suis attiré par le texte extrait du roman de Sylvie Germain « Jours de colère » proposé aux élèves du bac général de français. Il évoque le Morvan.

Je ne connais ni Sylvie Germain ni son roman. J’ai cherché à lire ce texte.

Pourquoi?

Parce que Sylvie Germain est l’objet d’attaques violentes sur les réseaux sociaux de la part d’élèves qui l’accusent d’avoir compromis leur réussite à l’examen

  • par contre Sylvie Germain va te faire foutre avec tes textes de merde
  • Nique bien ta race Sylvie Germain à vouloir nous faire cracher des refs à Tarzan
  • sylvie germain ça fait quoi d’avoir niqué nos dossiers ?? nan mais parce que tarzan et compagnie c’était marrant deux secondes mais là c’est trop

Voici le texte en question.

Bien sûr, je n’ai aucune légitimité à me plonger dans l’univers intellectuel de nos jeunes, ayant largement dépassé l’âge de l’adolescence.

Mais je lis et j’ai cet avantage de savoir situer le Morvan. Et je comprends presque tout de cet univers poétique d’une génération d’hommes jeunes qui vivent au sein d’un terroir qu’ils possèdent en profondeur, ses forêts, sa faune, ses lacs, la relation aux astres et l’indissociable rugosité de leurs comportements assimilés à des chants.

J’en resterai là. J’aurais peut-être réussi à concourir avec ce texte. Et en même temps, je reste stupéfait des réflexes de cette génération décadente et primitive qu’on présente aux examens . Mais j’en ai peut-être déjà trop dit!

Cela dit, je vais me procurer le livre de Sylvie Germain.

Ironie de l’histoire, Sylvie Germain a reçu le prix Goncourt des lycéens avec Magnus en 2005.

Pompes en vente

chaussures Lake CX403. La tige en cuir de kangourou est, parait-il, très confortable.

Pascal Bride s’est trompé de taille. Alors il vend ses godasses sur mesure après 1000 km de souffrances (en deux sorties seulement!).

Modèle de base à 469 euros. Vendues à moitié prix. C’est donné.

Plus de détails sur ces chaussures mirifiques

On peut joindre Pascal Bride sur sa page FB.

Je classe en rubriques « matériel », « humour » …et aussi « coup de gueule » si ça déplaît.

Tubeless ou tubeless pas?

Valves de Tubeless

Ce matin, mécanique.

Plein de courage, je m’installe à l’ombre dans le jardin et je retourne mon vélo les quatre fers en l’air. Il n’est pas content, comme on s’en doute.

Premièrement, un coup de jet pour me débarrasser de la silice de la Grande Motte que je traîne depuis Montpellier. Merci, me dit la chaîne.

Deuxièmement, virer la chambre que j’ai montée provisoirement dans le tubeless (le tubeless est un pneu sans chambre qui me donne satisfaction en général et qui en particulier est très « vicelard »).

Pourquoi ça fuit vu qu’il n’y a pas de trou dans le pneu?

  • soit le fond de jante qui laisse passer l’air dans les rayons
  • soit la valve

Donc je commence par changer le fond de jante; quatre euros les deux mètres chez mon vélociste adoré

Je remonte…j’injecte 60ml de liquide d’étanchéité…ça fuit toujours.

Ca fuit tellement que j’entends que c’est la valve. Donc je serre l’écrou, et je serre, et je serre. Rien à faire.

Donc j’attends maintenant une valve neuve.

La suite au prochain article.

Puis comme j’ai laissé mon vélo le ventre à l’air pendant plusieurs heures, je n’ai plus d’hydraulique dans le frein arrière.

Bref une journée de m……………………..e

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Je mets en rubrique « coup de gueule » mais je reste zen.

Cycliste innocent

source image Dmytro Kuleba sur Tweeter

Les Russes quittent Bucha en Ukraine et massacrent sur leur passage tous les civils qui n’ont que le tort d’être là. Comme ce cycliste.

C’est bien vrai ça!

L’Ukraine? c’est encore loin dans les esprits tant qu’on n’a pas pris des débris de drones sur la tronche.

A propos de guerre, je m’interroge sur notre capacité à réagir si le cinglé de Poutine se mettait en tête de nous attaquer. J’ai de gros doutes. Notre défense est-elle opérationnelle? pourquoi l’Europe s’est-elle arrêtée au corps franco-allemand plutôt que de développer une véritable défense? Pourquoi les Allemands se sont-ils laissés piégés par les écolos qui ont fait fermer le nucléaire tout en se rendant dépendant au gaz russe?

Tous derrière Macron, c’est le mot d’ordre qui rassure. Quel autre candidat serait le plus à même de faire face? Se planquer derrière Macron, n’est-ce pas l’arbre qui cache la forêt et tous les pleutres qui s’abritent derrière?

Le prix des carburants, c’est la première illustration palpable des conséquences de la guerre déclenchée par Poutine.

On pourrait ajouter qu’à pied comme à vélo, la hausse est indolore. Ce matin j’ai parcouru le dernier kilomètre à pied pour atteindre mon colis livré dans le casier Amazon au supermarché Match. Moins loin que le centre-ville.

Pas de panique, le prix des carburants est appelé à redescendre, dit-on. Le contraire conduirait à la révolution. Aujourd’hui, cinq Gilets Jaunes se sont réinstallés au grand rond-point de Burnhaupt. A un mois des élections, nulle question que le désordre s’installe comme tentent de le faire les Corses.

Et donc en allant à pied ça ne m’a rien coûté en essence.

Pour l’heure, je balaie d’un revers de main tous ceux qui vitupèrent contre le commerce en ligne.

J’attends depuis longtemps qu’on me démontre que le commerce local a sa légitimité face à Amazon.

Aucune démonstration ne vient contre-argumenter le modèle de consommation proposé par Amazon.

La règle est simple, c’est celle de la concurrence voulue par le commerce mondial. Dès lors en simple citoyen, je m’y plie. Bon gré, mal gré.

Pourquoi aurais-je le moindre scrupule à ne pas défendre ceux qui se font appeler « petit commerce »? alors même qu’ils sont incapables de proposer une offre attractive à la fois sur le prix, sur la qualité et sur le service?

Faut-il quitter l’Alsace?

La consultation organisée par la CEA, la Collectivité européenne d’Alsace, qui vise à faire dire si nous voulons rester ou quitter la région Grand Est ne cesse de m’interroger tant ses arrières-pensées semblent douteuses.

Je suis dans le doute effectivement.

J’entends dire que la majorité des Alsaciens rejettent la région Grand Est en ce qu’elle a de purement artificiel, sans aucune légitimité, sans cohérence sur le plan économique, culturel et historique.

C’est vrai.

Mais que l’Alsace, seule, tente de se démarquer dans cet aggiornamento purement technocratique hors du champ démocratique national pose problème.

Imaginons que cette consultation réussisse à démontrer que l’Alsace veut reprendre sa liberté, nonobstant les grandes incertitudes qui pèsent sur la légalité du scrutin et sa rigueur, que peut faire le gouvernement de la République? que vont penser ceux, qui comme moi venu de Haute-Marne, et de la Meuse, et de l’Aube, et de la Moselle, et de la Meurthe et Moselle…et des Vosges voisines?

Que je ne suis plus chez moi en Alsace? ni même le bienvenu, alors même que je vais y avoir vécu la plus grande partie de ma vie?

Franchement, il y a dans cette consultation une frilosité, une défiance à regarder et à considérer l’autre, celui qui n’est pas d’ici comme étant indésirable.

Tout ça me rappelle de sombres heures et s’apparente à une forme de xénophobie de très mauvais aloi.

Je me garderai d’entrer dans le marigot politicien qui prend en otage la population pour d’obscures et peu ragoutantes manœuvres.

Après tout, l’Alsace n’a que les politiciens qu’elle peut! Manifestement ceux-là ont oublié leur histoire.

Encore le casque!

Un jour on va y avoir droit!

Une nouvelle fois, la tentative d’imposer le casque à vélo trébuche. Le sénateur François Bonneau (DVD) vient de retirer sa proposition de loi (lire ci-dessous). Les cyclistes dans leur ensemble sont partagés entre obligation ou pas du port du casque.

Pour bien comprendre la position des uns et des autres utilisateurs, il faut savoir que le monde cycliste est multiple.

On y trouve des cyclistes appartenant au monde du loisir et de la compétition, des voyageurs,…et des « utilitaires », c’est à dire des cyclistes pour qui le vélo est un moyen de transport urbain ou interurbain. J’appartiens à l’un et l’autre de ces deux mondes, on pourrait presque dire que je suis une exception tant rouler à vélo en ville est un non-sens pour le cycliste du dimanche. Parler de cycliste du dimanche n’a rien de péjoratif, sauf que la plupart du temps ce cycliste à des réflexes d’automobiliste dans la semaine et il n’est pas en capacité de juger ce qu’est le vélo en ville en d’autres termes que insécurité, voire gène pour le trafic routier. Ce qui est fâcheux, c’est que ce sont souvent les cyclistes sportifs qui parlent au nom des autres.

Le plus étonnant c’est que même les vététistes de la MBF (Moutain Bike Foundation) se mettent à recommander le casque non pas pour eux-mêmes, mais pour tout le monde.

De son coté la FUB, la Fédération des Usagers de la Bicyclette, est contre l’imposition du port du casque et la FFVélo (FFCT) le recommande.

Dans les faits, l’accidentologie du cycliste ne démontre pas que le casque apporte un plus pour le vélo en ville, pas davantage que pour un piéton. En revanche, la chute sur route a des conséquences plus engageantes envers le casque et a fortiori pour les disciplines sportives.

Sur le plan prudentiel, le monde automobile et les assureurs ont tout intérêt à voir l’imposition du port du casque réglementée: renverser un cycliste sans casque minorera la responsabilité pénale du conducteur.

Ci-dessous l’article paru dans les DNA du 14 janvier…

Allez les jeunes!

A vingt ans, ce genre de joujou n’existait pas

Faut pas déprimer.

En gros les vieux nous font chier. Ils vivent chichement avec tout le pognon qu’ils ont détourné aux jeunes générations.

C’est l’idée répandue.

Moi je me fais tout petit pour passer à travers l’orage. J’ai grandi certainement en profitant des trente Glorieuses mais est-ce ma faute?

Si je fais le bilan, j’ai commencé avec peu de choses, c’est à dire rien. Je n’ai pas le sentiment d’avoir volé quiconque même si j’ai bénéficié d’un statut intéressant par la suite, un des statuts vilipendés aujourd’hui.

Manifestement détruire les conquêtes sociales de l’après-guerre, c’est dans l’air du temps. Sait-on mieux faire aujourd’hui? Effectivement tous les smicards sont devenus des collaborateurs du grand capital et ça leur fait chaud au cœur, aux smicards.

J’ai enfilé mon jogging et j’ai couru. Comme un fou. A péter une durite!

Hôpital danger!

Casse de l'Hôpital : ne pas faire silence ! - COLLECTIF DE DEFENSE DE L' HOPITAL PUBLIC DE FONTAINEBLEAU

Fatalement, vu mon âge, je m’intéresse à l’hôpital puisque j’en serai peut-être prochainement pensionnaire pour une comorbidité ou une autre. Cette épidémie a révélé que la vieillesse fragilise les corps au-delà de nos croyances, celles du bien-être supposé du sport, du bien-manger, du bien-dormir. Non tout cela est finalement du pipeau puisque l’insidieux vient à la fin des gènes qui du jour au lendemain peuvent se mettre à muter dans le désordre et des défenses immunitaires qui s’étiolent.

L’image que me donne l’hôpital est celle des médias. On y voit des petits soldats blancs courir dans tous les sens toute la journée, un peu comme des abeilles dans une ruche.

Tout de suite mon œil encore exercé de la chronométrie des gestes en entreprise me laisse à penser que ces personnels passent un temps fou à marcher toute la journée (et la nuit) et à discuter dans les couloirs pour un rendement final – celui du soin au malade – fort peu efficient.

C’est évidemment un cliché.

Mais en même temps, on laisse entendre que l’hôpital est devenu une entreprise comme les autres avec ses dépenses et ses recettes qui doit obéir à une logique comptable, autrement dit capitaliste. Ces nouveaux capitalistes de l’hôpital semblent gérer leurs boites comme des branquignols et n’arrêtent pas de répéter qu’ils sont au bord de l’effondrement depuis des mois,…des années. Leur logique ne serait-elle donc pas la bonne?

Dans le système capitaliste, les premiers à trinquer sont les derniers de cordée. J’ai des doutes de vieux con. Ce personnel jeune et féminin est-il compétent? comment et pourquoi s’est-il investi dans le secteur de la santé réputé en faillite depuis cinquante ans et alors même que les conditions de travail et de salaire y sont déplorables? Il y a des signes qui ne trompent pas, lorsqu’une profession se féminise, elle se précarise en même temps. C’est le vieux cynisme du capitalisme: exploiter les faibles.

Durée de vie moyenne avant démission d’une infirmière: sept ans!

J’en conclu que les postulantes à la fonction ne sont pas informées de ce qui les attend ou alors on leur ment au recrutement.

Sur fond de campagne électorale et d’élection présidentielle, la santé va t-elle devenir un enjeu en tête des sondages d’opinion et faire reculer l’immigration au second plan, au grand dam de l’extrême-droite?

Les injonctions contradictoires des ministres Castex et Véran commencent à faire désordre dans la Macronie et pourraient rebattre les cartes parmi les préoccupations des Français.

Le pouvoir d’achat arrive largement en tête avec 45 % des voix devant la santé (30 % et en hausse de 12 points par rapport à 2017). Ensuite, viennent l’immigration (25 %), la sécurité et la lutte contre le terrorisme (24 %, -7 points par rapport à 2017) et l’environnement. Le chômage, qui caracolait en tête des préoccupations en 2017 a perdu 21 points et n’est une priorité « que » pour 13 % des Français.(La Montagne 14/12/21)

Notez que des immigrés, il va en falloir davantage encore pour remplacer les infirmières qui partent du jour au lendemain après avoir crié gare. Des Espagnoles, des Roumaines, des Marocaines, des Bulgares,…et beaucoup d’autres. C’est la seule variable pour sauver l’hôpital, et concomitamment baisser encore les salaires car jamais le pouvoir n’acceptera de payer une infirmière 3000 euros par mois.

Le salaire d’un infirmier en soins généraux dans la fonction publique hospitalière (après le Segur de la santé) est : après 1 an de carrière : 2 026 € net mensuel. après 5 ans de carrière : 2 207 € net mensuel. après 20 ans de carrière : 2 924 € net mensuel. (source)

Ne nous trompons pas: il est désormais convenu que la politique de Macron comme celle de la droite vise à privatiser la santé et à achever de démolir l’hôpital public et la sécurité sociale au profit du privé. Il faut s’en persuader puisque c’est dans la logique libérale.

Il ne me déplairait pas que la gauche s’empare à bras le corps du sujet mais elle a perdu ses valeurs et est devenue aphone à la suite de ses déconvenues d’appareils.

Attendons nous donc à être maltraités sur un brancard le long d’un couloir pendant des heures à la prochaine alerte.

Le pire est à venir.

Decathlon, pas à fond la forme

Pour joindre l’utile à l’agréable, je vais cet après-midi à Decath avec mon VTT rien que pour retirer mes chaussettes commandées en ligne.

J’évite ainsi une fois sur place de déambuler dans les rayons et de laisser mon vélo trop longtemps tout seul.

Voici comment s’est passée la chose…

  • la dame de l’accueil: vous avez votre carte d’identité?…
  • moi: ben non, mais je l’ai oubliée
  • la dame: alors je ne peux rien faire pour vous
  • moi: c’est pas un problème, j’ai le mail de confirmation avec le code barre dessus…
  • la dame: non pas possible, d’ailleurs je ne peux pas lire le code-barre
  • moi: soyez sympa, je fais 40km à vélo pour retirer mon article… (aller-retour Thann/Mulhouse)
  • la dame: ce n’est pas le vélo le problème
  • moi: bon alors vous savez ce que je vais faire, je vais aller acheter le même article en rayon et je vais payer avec Apple Pay
  • la dame: ok, mais votre article commandé et payé restera en attente…

Il va y rester longtemps.

En quittant le magasin, j’informe la dame que je rapporterai l’incident et son ton peu amène

  • signez-bien la lettre! me dit-elle.

Gonflée la madame.

Ce genre de conformisme de la part de Decathlon est de mauvais aloi car j’avais la possibilité de montrer ma carte d’identité stockée sur mon coffre-fort numérique et le mail de Décathlon aurait du suffire comme lorsqu’on retire un produit Amazon locker. D’ailleurs pourquoi Décathlon ne met-il pas de boites devant sa vitrine?

Peu compréhensif Decathlon!

Sausheim: la RD55 en procès

Le 12 juillet 2020, un cycliste a été fauché mortellement par une automobiliste sur cette portion de voie.

Accidentogène au possible, cette voie qui relie Sausheim à Kingersheim n’a jamais été correctement équipée pour la protection des cyclistes. Les économies ont toujours guidé les choix: favoriser la voiture au détriment des cyclistes. Une passerelle au-dessus de l’Ill? n’y songez-pas, c’est trop cher. Alors on fait rouler les cyclistes sur le trottoir puis le long de la route sans dispositif de protection vis à vis des voitures qui à cet endroit roulent très vite. Trop vite.

La jeune automobiliste écope de trois ans de prison surtout parce qu’elle s’est enfuie, prise de panique.

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Fuir le monde?

Dis comme ça c’est abrupt et faire preuve de peu d’humanisme.

Je paraphrase Ahmet Altan qui de sa prison écrivait en signe de désespoir son livre « Je ne reverrai plus le monde ». Moi je n’écris pas de livre, je n’en ai pas l’intelligence. Je m’insurge cependant, préférant me murer dans le silence.

La pandémie qui redémarre nous incite à la prudence à l’égard de tous ces amusements publics qui se préparent d’ici la fin de l’année. Je veux parler des fêtes et aussi de tout ce consumérisme insensé qui veut qu’on arpente en long et en large les commerces et galeries à la recherche de cadeaux.

Je ne parlerai pas d’un monde qui m’est étranger: celui des soirées festives du samedi soir qui plaisent aux jeunes générations, celui du spectacle vivant…et en même temps je me dis qu’il faut bien que les commerces et les artistes puissent vivre.

Vacciné avec trois doses depuis peu, je vois encore placardés dans ma ville des affichettes qui instillent la peur du vaccin. Dans cette partie de bras de fer entre pro et opposants à la vaccination, on ne sait pas qui va gagner, sinon la maladie.

Je ne sais plus où va le monde sinon à sa perte.

Alors faut-il fuir le monde?

Il y a des gens apeurés pour qui la résurgence virale semble incompréhensible après tous les efforts que nous avons déployés…et il en existe d’autres qui n’ont en rien à cirer.

Cruel dilemme et lendemains incertains!

Le conflit d’usage se porte bien

La montée des intégrismes modaux ne cesse de faire des émules.

Actuellement le lobby voiture se paie les piétons. Les piétons seraient trop peu prudents lorsqu’ils traversent la rue le nez sur leur smartphone. Alors fatalement, les automobilistes qui paient plein pot s’ils renversent un piéton sont légitimement fondés à se plaindre du laxisme de la maréchaussée.

Cette rébellion anti-piétons des automobilistes, les cyclistes la connaissent, eux qui sont souvent la cible d’attaques en tous genres.

Mais voila qu’on s’attaque aussi à la réglementation. Selon les automobilistes, la vie devient impossible en ville avec les zones 20 ou zone de rencontre qui donnent trop de droits aux piétons.

Il est vrai que les maires édictent souvent des arrêtés favorables aux mobilités douces avec des zones 30 généralisées et des dos d’ânes scélérats partout.

Longtemps les piétons se sont plaints d’être en insécurité sur les trottoirs, un domaine qu’ils pensaient détenir pour déambuler en toute quiétude. Non! les deux roues en ont pris possession pour s’exonérer des bouchons et des feux ainsi que des sens interdits.

Quelle pagaille!

Concrètement, moi qui habite la campagne, je ne suis pas mieux loti.

Rien qu’aujourd’hui sur la Voie Verte V33 (vallée de la Thur en Alsace):

  • deux dames qui dissertent au milieu de la voie, je sonne trois fois…j’avais une bande étroite pour passer à droite. Que fait la dame de droite? elle s’écarte brusquement à droite et je passe sur l’accotement.
  • une minute plus tard, une cycliste arrive en face de moi. Je serre ma droite alors qu’elle dévie sur sa gauche. Au dernier moment je sens la collision arriver, je crie. La jeune fille regardait son smartphone et semble tout étonnée de me voir là.
  • ce couple se promène avec son chien en liberté. Je sonne…les personnes s’écartent, le chien traverse devant ma roue. Je m’arrête en urgence, le chien passe à 20 cm de ma roue, puis je repars. Le chien m’accompagne en tentant de me mordre tandis que le couple appelle son chien.

C’est désespérant.

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