Le vélo à assistance électrique Elops 900 de Decathlon est un modèle à vocation purement urbaine. Correctement équipé, il bénéficie d’une offre printanière faisant passer son tarif de 1 119 € à 999 €.
il repose sur un moteur logé dans le moyeu arrière développant un couple de 35 Nm. L’assistance sera légère, mais suffisante pour évoluer dans les villes qui ne comportent pas de grosses montées. (méfiance si vous habitez le Rebberg à Mulhouse ou si vous travaillez au centre hospitalier). Couplé à une batterie de 417 Wh (36 V et 11,6 Ah), ce moteur assistera le cycliste pour un maximum de 70 km avec le mode d’assistance le plus faible.
J’en ai marre des regards en coin. Ceux qui lorgnent mon vélo uniquement vers le pédalier. Je ne suis pas dupe, ce seul regard consiste à caractériser le type de cycliste auquel on a affaire. Est-il un muscu ou un électricien ?
Peu à peu, convenons-en, le vélo sans moteur sera relégué aux objets anciens puisque la norme veut qu’aujourd’hui un vélo est électrique ou n’est pas.
Le vélo sans son accessoire électrique est de plus plus absent dans les têtes de gondoles des officines. Faire son beurre avec de l’électricité est autrement plus lucratif.
Mais c’est surtout sur la route et les chemins que l’électrique est désormais en nombre. Particulièrement en VTT et en vélo « de tous les jours ».
Dès lors il faut s’y faire, les clubs vont tous basculer en électrique s’ils veulent survivre à la désaffection. Un autre signe ne trompe pas, on accepte sans barguigner les VAE dans les randos de telle sorte que désormais les vélos d’antan sont perçus dans les grimpées comme des empêcheurs de faire parler les watts.
Quelle est l’attitude à prendre, le constat étant fait?
Il suffit de s’exclure soi-même et de se contenter de pédaler à son rythme en marge de ces nouvelles mobilités qu’on nous dit douces.
Y a t-il d’autres considérations plus philosophiques à tirer de cette évolution des choses?
On pourrait bien entendu défendre un esthétisme de la bicyclette dénuée de tout artifice d’appoint, ou une valorisation de l’effort physique, voire même un art de vivre associant mobilité et simplicité. Mais la cause est entendue la bicyclette sera dorénavant électrique ou ne sera pas.
Va-t-on devoir pédaler sans assistance électrique cet hiver?
C’est un scenario banal qui n’entraînera pas beaucoup de dérangements si l’on vient à manquer de courant puisque nos VAE sont équipés de pédales…ce qui n’est pas le cas des ZOé et des Tesla.
Ceux qui ont plusieurs batteries pourront toujours en avoir une chargée d’avance pour aller au turbin (turbin qui doit provenir de turbine, j’imagine).
une solution du VAE autonome anti-coupure de courant
Avec une vingtaine de réacteurs nucléaires aux arrêts de rigueur, la France va se trouver dans une situation inédite que seuls les pays en guerre ou sous-développés peuvent connaître.
C’est dans les années 70 alors que la France était confrontée à des coupures fréquentes et au chantage de l’OPEP (déjà) que le premier ministre Messmer a lancé le plan de construction massif de centrales nucléaires. Messmer n’était pas spécialement connaisseur de la chose, c’était un général commandant des troupes coloniales ( gouverneur des colonies) dans le Sahara. Mais il a su conduire le projet malgré les écologistes fortement influencés par le mouvement homologue allemand « Nuclear? nein danke! »
Mon petit doigt me dit que les centres névralgiques du Pays seront épargnés et que ce sont les régions éloignées des grandes agglos qui morfleront en premier. Car ce que le Gouvernement ne dit pas pour éviter tout mécontentement anticipé des Gilets jaunes sur les ronds-points, c’est que les coupures de courant font l’objet de plan de délestage maintenu à jour périodiquement et sur lesquels tous les points sensibles sont répertoriés à l’avance.
les productions électro-sensibles comme les traitements chimiques, métallurgiques,…et dont certaines bénéficient de contrats dits effaçables: du courant moins cher en contrepartie de retrait de production négocié.
les hôpitaux
les sites militaires
la SNCF
les aéroports
En outre beaucoup de ces sites sont équipés de groupes électrogènes qui démarrent instantanément en cas de manque de courant…dont les hôpitaux qui sont capables de réalimenter les parties vitales des équipements comme les blocs opératoires.
Tout ce dispositif d’ilotage risque de s’effondrer comme un château de cartes, si le manque de courant est massif…dans ce cas le réseau à très haute tension peut se trouver impacté et des régions entières peuvent être affectées sans discernement.
Il restera toujours Paris, le cœur névralgique du Pays. Couper la Défense, les ministères, le parlement, non!
Le gouvernement planche sur les futures coupures de courant et craint le blackout.
On peut lire dans la presse que ce qui inquiète nos dirigeants, c’est comment organiser les coupures de courant si l’hiver prochain est trop rigoureux pour fournir tout le monde à la fois.
Ce matin, le Canard Enchaîné pointe les dossiers sensibles qui embarrassent dans les ministères:
les hôpitaux
la SNCF
les centraux téléphoniques
les prisons
les malades à domicile
les assistances respiratoires risquent de manquer de courant (Canard Enchaîné 23/11)du courant pour les trains mais quid des passages à niveau? (Canard Enchaîné 23/11)
Reste le problème de nos smartphones qui ne sont pas encore dotés de pédales
Le nouveau moteur Performance Line CX Race est une édition limitée et ne pèse que 2,75 kg, ce qui en fait le plus léger de la gamme. Les VTT qui en sont équipés sont plus légers et donc plus maniables.
Blocs de rochers, racines, marches se franchissent aisément et avec habileté.
Avec sa batterie de 202 Wh et un moteur de 250 watts, le DiskDrive permet de parcourir jusqu’à 60 km en une seule charge à une vitesse maximale de 25 km/h. (source)
Grimper le Grand Ballon avec une remorque et doubler tout le monde, c’est possible avec la remorque Biomega.
La remorque Biomega Ein est conçue d’une coque en polypropylène, d’un bras en aluminium ainsi que d’une roue qui intègre un moteur électrique. Avec sa batterie lithium, elle promet 85 kilomètres d’autonomie et peut être complétée par une batterie supplémentaire.
Selon elle, derrière le sigle VAE (qui signifie Vélo à Assistance Electrique) se cache en fait un genre de hold-up qui consiste à assimiler le VAE à un vélo alors qu’il n’en est pas vraiment un.
Comment faudrait-il l’appeler alors?
Moi je propose tout simplement vélomoteur et on n’en parlera plus.
Le problème avec le VAE c’est qu’on est obligé de pédaler pour qu’il avance alors que sur un vélomoteur les pédales sont des repose-pieds tout au plus destinées à démarrer.
La confusion est certes fâcheuse pour ceux qui militent pour le vélo, le vélo tout court, et qui y voient une sorte de détournement des pratiques en même temps qu’un envahissement des ouvrages dédiés au vélo.
Viennent s’engouffrer dans la brèche les marchands ( de tous poils) qui n’hésitent pas à exploiter la confusion en bradant des machines bas de gamme comme il en existe aussi pour le vélo…et aussi en vendant du haut de gamme autrement plus profitable qu’un vélo « sec ».
Encore aujourd’hui, j’ai pu constater avec effarement la place grandissante que prend le VTTAE dans les organisations sportives. Les associations y trouvent leur compte puisque pas moins de 20% sont à présent des possesseurs de machines électriques. On imagine le bazar ainsi créé dans les single étroits où les électriciens piaffent d’impatience pour être devant.
Mon club est tolérant face au sujet. Des jeunes ont les deux, « muscu » et VAE. Mais il va de soi que si la confusion s’installe dans les sorties, je vais battre en retraite car à plus de 70 ans je n’ai pas envie d’en découdre avec des types qui fatalement seront toujours en train de m’attendre dans les côtes. La FFCT avait relégué les VAE en queue de peloton au début. Aujourd’hui, je ne sais pas…j’imagine que devant le succès du phénomène VAE, des sections spéciales vont advenir.
Pour le taf, je ne dis rien. Il y a sûrement une logique de décroissance intéressante. Chut!
Isabelle a fermé ses commentaires, envahie par les critiques diverses tantôt modératrices, tantôt agressives.
Moi je bats en retraite.
Face au mercantilisme, le phénomène ne peut que s’amplifier. Le combat est devenu d’arrière-garde.
C’est dans une vitrine de Perros-Guirec que j’ai vu cette bécane. Elle est bretonne. La firme dit de son vélo que c’est le Fat-Bike électrique et fracassant. Le prix aussi à 2799€.
Quoi qu’il en coûte, comme dirait l’autre, l’adopter c’est lâcheté.
Je vous laisse méditer sur ce calembour foireux un matin pluvieux.
C’est fabuleux. On a inventé le mouvement perpétuel. Vous descendez le Grand Ballon et le ThirtyOne vous remonte gratuitement sans effort. Je n’arrive pas à le croire.
Arrêtons de rire! le moteur se recharge avec l’énergie cinétique emmagasinée lors des descentes. Pour fournir l’équivalent de 80km en assistance électrique, il faudra d’abord trouver pas mal de descentes.
ça ressemble fort à un vélo et pourtant c’est un VAE. Le VAE qui vient se nicher à la place du vélo commence à en déranger certains
Le vélo n’est pas en pleine croissance, c’est le VAE qui l’est
Isabelle et le vélo met les pieds dans le plat ce matin. Elle accuse le VAE de ne pas être un vélo. Sacrilège! voila le beau consensus brisé en morceaux.
Moi j’avais depuis le début de cette foire au vélo-moteur temporisé. Pour ne pas dire finassé. En me disant le VAE c’est toujours bon à prendre dans la cyclosphère et autant de moins chez les bagnoleux. D’autant que chez les VAEistes, j’ai des copains, qui prenant de l’âge ou souffrant du cœur, ne rechignent pas à faire partie de notre communauté par atavisme et par proximité de pratiques sportives.
Lorsque je parcours ma contrée à VTT, force est de le constater, la plupart des VTT sont maintenant électriques.
Mais Isabelle en a marre de voir le marché du vélo grignoté, rogné, mangé par le VAE. Et pire! par ceux qui font du sport et qui se contre-foutent du vélo en ville.
Derrière cette bagarre sémantique qui fait dire aux marchands de cycles que le vélo est en plein boum, en particulier grâce à la pandémie, il y a un constat cruel: le vélo électrique écrase toutes les ventes de vélo normal au point qu’un jour parler vélo ne reviendra plus qu’à parler vélo électrique.
Je vois déjà le manège dans les clubs…certains confrères jeunes louchent sur le VAE. Pourquoi se faire suer le burnous le dimanche matin alors qu’avec un VAE, on grimpe aux arbres même après avoir mal dormi.
Sans parler des tentatives d’entrisme du VAE comme au Club des Cent Cols!…
Personnellement, quand mon club ne sera plus que VAE, j’irai faire mon vélo tout seul
Encore un match entre vélo mécanique ou électrique proposé cette fois dans le Parisien!
Il s’agit de vélo en ville sur des trajets de cinq kilomètres, le kilométrage moyen relevé statistiquement pour ce type d’usage. Tout est question d’appréciation. Un utilisateur régulier pourra être tenté par l’électrique s’il n’a pas l’âme d’un cycliste et qu’il ne veut pas sentir la transpiration à l’arrivée…ou s’il a des restrictions médicales.
Mais en faveur de l’électrique, il existe aussi des gens qui n’envisage pas le vélo autrement, y compris pour se balader occasionnellement.
Laissons donc ces cousins du vélo venir nous rejoindre!
Renault et Peugeot vont-ils pouvoir résister aux mastodontes du véhicule électrique lorsqu’ils vont débarquer en France?
Une voiture électrique, c’est au minimum 300 kg de batteries en plus à traîner
Force est de le constater, l’électrique de la mobilité est en marche. Un grand mouvement en faveur des véhicules est en train de naître, dopé par la volonté de réduire le réchauffement de la planète.
Certes l’électrique dans lequel s’engouffrent les constructeurs aidés par les États n’a rien de spécialement écologique puisqu’il consiste à déporter l’usage d’énergies fossiles des voitures vers des centrales électriques. Avec la bénédiction des écologistes, voici donc réunis dans une même aventure industriels et défenseurs de l’environnement. C’est l’entente cordiale de la carpe et du lapin.
Le marché automobile souffre de cette transition à marche forcée: les chaines de fabrication traditionnelles ne sont pas spécialement prévues pour équiper des voitures électriques, la construction de batteries n’est pas entièrement aboutie et les grandes fonderies de blocs moteur renâclent à abandonner le thermique. L’Europe a décrété qu’en 2040, on ne produirait plus de véhicules thermiques.
Cela dit le marché de l’auto électrique est loin de résoudre tous les problèmes. Une voiture électrique, c’est au minimum 300 kg de batteries en plus à traîner et l’hybride n’échappe pas aux lois de la physique: avec deux systèmes de traction embarqués, l’hybride s’avère être une escroquerie pour gogo en mal de reconnaissance écolo. Les faits sont têtus: plus un véhicule est lourd, plus il consomme et les SUV actuels en sont la traduction. Hélas sans les SUV, l’industrie automobile est incapable de survivre jusqu’à l’avènement de l’électrique, le SUV est lourd mais il rapporte.
Le VAE sait parfois se rendre discret
Mais la fée électrique est aussi capable de transformer nos vélos en or blanc.
Figurez-vous que le vélo électrique est en train de ravir la première place au vélo musculaire. Le vélo traditionnel sera bientôt à reléguer au musée si l’on considère les ventes 2019 de l’Union sport et cycle
Bénéficiant en partie du report des ventes, le VAE progresse de 12 % en volume. Plus de 388 000 unités ont trouvé acquéreur en 2019. Le prix moyen, lui aussi, s’envole pour atteindre 1749 € soit une augmentation de 10 %. De quoi asseoir définitivement son statut de pilier incontournable de la filière vélo. En valeur, l’électrique représente désormais plus de 45 % du marché.(source)
La ressemblance est bluffante
Dans le monde du loisir cycliste, les ventes ont bondi de 37 % en un an. Avec des moteurs plus efficaces et plus fiables, des batteries plus légères et dotées d’une meilleure autonomie, le VAE se popularise notamment auprès des adeptes du VTT.
J’en suis moi même le témoin lors de mes sorties à VTT, les adeptes de VAE croisés sont majoritaires.
Je reste traditionaliste et j’observe la lente décroissance du vélo musculaire toutes catégories confondues, à la ville comme à la campagne.
Le système d’assistance électrique conçu par Valeo permettra à un vélo cargo de monter une pente de 14 % avec une charge de 150 kg, sans effort. (Valeo)
Valéo se lance dans le moteur électrique (48 Volts) pour vélo avec boite de vitesse automatique.
Un truc pas léger du tout mais puissant où le pédalage va devenir superflu puisque le moteur assurera jusqu’à 90% de la puissance musculaire.
On se demande si le terme de vélomoteur ne serait pas plus adéquat. Le seule justification des pédales, in fine, ne sera qu’un artifice réglementaire permettant d’échapper au casque, à l’assurance et à l’immatriculation. (source les Echos)
L’entreprise de commerce automobile Feu Vert a un paquet de vélos électriques sur les bras avec le confinement. Ils ne sont pas seuls à disposer de stocks puisque seules les réparations de cycles sont autorisées.
La solution c’est de commander en ligne et de se faire livrer. Ce à quoi Feu Vert s’engage.
Feu Vert inonde sa clientèle de SMS
Le petit commerce a du souci à se faire face à la force de frappe des grandes surfaces.
Ce n’est pas dans la culture du petit commerçant de se lancer dans le click et collect.
Acheter un VAE en ligne peut aussi réserver de mauvaises surprises si l’on s’est trompé…et ne pas oublier qu’un vélo de loisir est actuellement assigné à tourner dans le quartier!
Un confrère « Centcoliste » s’est lancé dans une enquête interne au Club des Cent Cols visant à consulter les membres sur l’opportunité de créer une section « VAE » (vélo à assistance électrique) au coté de la section des membres « musculaires » .
Relativisons les résultats: seuls 125 membres se sont positionnés sur un total de 2000 membres actifs.
Cependant il convient de ne pas négliger ce résultat quant à la suite qui pourrait être apportée au devenir du Club des Cent Cols.
Entre d’une part « les puristes » qui estiment que la règle ne peut être changée sans altérer gravement l’esprit du club qui veut qu’on gravisse les cols à vélo à sa seule force musculaire et ceux qui voient dans l’avènement du VAE une solution de renouveau capable de prendre en compte de nouvelles aspirations, celles des membres vieillissants, et de facto le moyen d’accueillir de nouveaux adhérents séduits par les vélos électriques, la lutte sera âpre.
Pour l’heure, la direction n’a pas pris position à l’égard de cette enquête.
J’ai d’ores et déjà arrêté ma position: si lors de la prochaine assemblée du club la décision est prise d’intégrer le VAE au sein du club (avec ou sans consultation officielle), je le quitterai purement et simplement.
Les réactions à ce sondage sont déjà nombreuses.
Je retiens celle de Philippe Carrez sur la Liste de Discussion interne au club car elle est la plus représentative de anti-VAE ….
Bonjour, >
Je découvre le résultat du sondage de Denis et je suis stupéfait par ce OUI à 56%. Je ne m’attendais certainement pas à ça.
Et lorsque je lis la phrase : « La majorité des répondants, Jean Perdoux, Henri Dusseau, Bernard Giraudeau, ont répondu OUI à cette question et approuvent la création d’une section séparée de VAE, à côté de la section musculaire et avec un tableau d’honneur distinct. », les bras m’en tombent ! Si même les responsables passé ou présent sont pour l’introduction du moteur au sein du club, je me pose des questions.
Pour moi, le Club des Cent Cols représente une certaine élite de cyclistes qui année après année et à force de persévérance arrivent à se constituer un palmarès plus ou moins étoffé mais toujours respectable. Lorsque je dis à quelqu’un que je suis membre des Cent Cols et que j’ai déjà gravi à vélo des milliers de cols, je suis bien certain que je suscite une certaine admiration. Les gens même non cyclistes savent tout ce que ça représente de monter un col à vélo… alors des milliers.
Oui, être membre des Cent Cols ce n’est pas rien. Le simple fait de devoir gravir au moins cent cols pour y entrer représente beaucoup et est une sorte de graal. Je ne suis pas opposé en soit au VAE et j’y viendrai probablement un jour mais je ne réclamerai jamais la possibilité de continuer à comptabiliser mes cols. Ou bien je ferai juste une liste pour moi.
Quel mérite y-a-t-il à gravir des cols avec un VAE ? Certes, c’est mieux que de rester dans son canapé mais ça ne vaut certainement pas le droit d’entrer au Club des Cent Cols. Quand on voit avec quelle facilité les VAE avalent les cols. Et lorsqu’on grimpe péniblement à VTT une piste caillouteuse pendant que des VAE pilotés par de jeunes débutants vous doublent à grande vitesse, on n’a vraiment pas l’impression de faire parti du même monde… Tant mieux pour eux s’ils s’amusent et prennent du plaisir mais ils n’ont rien à faire au CCC.
Nous n’en sommes qu’au début du VAE. Les futures machines seront encore plus puissantes, plus rapides, avec toujours plus d’autonomie. Quelle valeur accorder à un Léman – Méditerranée réalisé en deux jours avec un VAE ? Pourquoi pas un Paris-Brest-Paris ?
Il me semble qu’il est fondamental de conserver ce qui a fait tout l’intérêt du CCC et y introduire officiellement le VAE serait un contre-sens fatal. Si c’est pour voir arriver des « hordes » de jeunes à VAE tandis que des « traditionnalistes » comme moi s’éclipseront discrètement, quel est l’intérêt ?
Donc oui pour accepter les plus anciens d’entre nous avec un VAE puisque ça leur permet de continuer à rouler avec les amis du club mais il faut qu’ils fassent une croix sur le tableau d’honneur. Il n’y a pas de honte à ça, c’est ainsi, c’est la vie. Il en sera de même pour moi le jour venu. Et ce jour-là, je ne m’amuserai probablement plus à courir après les chiens 😉
Amicalement
Philippe Carrez
…et je ne peux qu’ajouter celle de Marc Liaudon (CC289) dans laquelle je me reconnais encore davantage
Bonjour Luc, bonjour à tous,
l’utilisation et l’interprétation de ce questionnaire est en effet à relativiser, on le voit à la réaction sur notre messagerie de nombreux membres de longue date qui ont du mal à comprendre, et moi aussi, qu’on en veuille tant à une règle aussi simple que celle qui présida à la création et à la pérennité de notre club. J’insiste sur ce mot de pérennité car on voudrait nous faire croire que c’est en s’ouvrant aux assistés que le club voguera vers des horizons radieux, ce n’est pas tout à fait dit comme ça, c’est plus subtil, mais c’est un peu sous-entendu régulièrement dans certains propos prosélytes du VAE.
Moi aussi j’étais très réservé sur le fait de répondre à ce questionnaire, je le trouvais hors-sujet, et puis c’est sous la pression répétée sur cette liste de Denis Chouquet-Stringer (message sur la liste de Denis du jeudi 27 août à 10h39) nous indiquant qu’il y avait déjà eu 98 réponses au questionnaire que j’ai répondu en espérant être le 100ème, on a les challenges qu’on peut, ma bonne dame;-). En perso, Denis m’a répondu que c’était raté et que j’avais été le 98ème à répondre, une coquille quelque part sans doute :-!.
Denis m’a répondu en perso car il voulait quelques précisions, que je lui ai données, sur un commentaire que j’avais fait dans ma réponse au questionnaire, et qui apparaît d’ailleurs dans le texte qui a été diffusé dans le dépouillement de Denis avec ma signature et que je revendique et assume et que je rappelle ici :
« Créer une section VAE c’est juste dévoyer l’esprit du club des Cent cols et c’est donc inacceptable. Ça n’a rien à voir avec le retard pris autrefois par la FFCT pour accepter le VTT, je trouve ta présentation Denis très tendancieuse, avec tout le respect que je dois par ailleurs à ta pratique Cent-cols. Marc Liaudon. »
C’est donc mon avis, celui d’un membre fidèle au club depuis la saison 1976-1977, ce qui ne me donne aucun droit particulier mais qui peut expliquer combien je serais peiné si je voyais un cycliste assisté franchir un col avec un maillot Cent-Cols en le revendiquant.
Par ailleurs, pour ce qui est de la liste avec classement par cols différents gravis, j’ai dit il y a très longtemps, à l’époque où le nombre de 2000m gravis n’était même pas imprimée, que pour moi, et je n’ai pas changé d’avis, elle n’était pas importante, elle pouvait disparaître, elle ne faisait d’ailleurs pas partie de la règle du jeu, et comme un certain nombre d’entre nous sans doute, je ne savais même pas qu’elle existait quand j’ai adhéré ! Par contre, de nombreux articles de la revue m’ont ouvert les yeux, notamment à cette époque mais pas seulement, sur des horizons à découvrir, et réciproquement je sais que quelques randonnées que j’ai décrites ont donné envie à d’autres. Je profite donc de ce courriel pour remercier notamment ceux qui perpétuent cette revue, sans oublier bien sûr ceux qui organisent et prennent sur leur temps libre pour assurer la gestion du club.:-)
En 2014 déjà, le VAE était toléré pour raisons médicales. Pourquoi aller au-delà?
J’ai arrêté de prendre part au débat. Je l’ai abordé du bout des lèvres sur le groupe Facebook du club et on m’a clairement fait comprendre que je dérangeais.
Mais ici sur Vélomaxou, je suis chez moi et j’ai tout le loisir de faire valoir mon opinion sans que personne ne vienne me contredire.
Oui, faire rentrer le vélo électrique au club sera dévoyer le club. Son objet fondateur qui est de gravir des cols à la seule force musculaire sera dénué de tout sens puisque chacun sait bien que, quoi qu’il arrive, on arrivera en haut du col grâce à l’artifice du vélo électrique.
Certains membres tentent sournoisement avec une enquête orientée, hors de tout contrôle déontologique, d’intégrer le vélo électrique au sein du Club des Cent Cols. L’entreprise risque de réussir si l’administration du club se laisse influencer plutôt que de clairement poser une question de fond:
êtes-vous pour ou contre l’acceptation du vélo électrique au sein de la Confrérie?
Oui, l’entreprise de déstabilisation risque de réussir. Pourquoi? tout simplement parce que le club vieillit comme dans la plupart des clubs de cyclotourisme et la moyenne d’âge y avoisine 65 ans, voire plus.
En cause notre modèle cycliste, on le sait. Conçu sur la base de l’effort physique, de l’opiniâtreté, ce cyclisme des années 70 déplait de plus en plus à ceux qui veulent instiller la facilité pour mieux vendre leur produit miracle, le vélo électrique.
Dans le passé, on avait inventé le Vélosolex, maintenant on a le vélo électrique.
Comme une bénédiction, le Vélo à Assistance Electrique (VAE) va donc permettre d’ajouter une petite rallonge à l’obsolescence programmée du Club des Cent Cols, permettre de continuer à gravir des cols autrement qu’en pédalant ou en poussant son vélo.
Alors laissons la fatalité briser le rêve. Oui demain quand le VAE sera intégré aux statuts on pourra voir une kyrielle de nouveaux jeunes pratiquants aux guidons de machines rutilantes et motorisées investir le Club des Cent Cols. C’est dans la logique des choses puisque le mercantilisme et l’avilissement de nos valeurs sont capables de dévorer tout cru le monde des loisirs.
La firme Pendix commercialise un kit d’adaptation VAE qui nécessite peu de transformations. Absence de rayonnage de la roue ou de changement de roue puisque le moteur est ajouté au pédalier.
Reconnaissons-le tout de suite, le résultat n’est pas beau.
Le kit Edrive 300 est vendu 1550€ et la batterie additionnelle …600 euros. Glups! L’autonomie est annoncée à 105 km…en mode ECO!
Avec le VAE, de nouveaux horizons s’offrent à vous
Imaginons un marcheur à qui l’on greffe des jambes électriques!…Ce serait révolutionnaire…mais rapidement les jambes du marcheur vont perdre du muscle et s’atrophier.
Sans aucun doute, tous les culs de jatte vont se précipiter pour retrouver leur motricité perdue.
Avec un vélo électrique si vous êtes handicapé physique, idem vous allez retrouver la joie de chevaucher un vélo.
Mais tous les autres, ceux qui peuvent pédaler?…quelles sont les motivations qui les poussent à opter pour l’électrique?
J’ai ma petite idée sur la question. Beaucoup font ce choix par facilité car le vélo est un sport difficile surtout au début. Il faut parfois de longs mois avant de pouvoir s’offrir de vraies balades de plusieurs heures au guidon et encore davantage si vous avez l’ambition de faire de la montagne. En ville, c’est différent; le vélo est peu sécurisé à cause des infrastructures imparfaites. Passer au VAE en ville est encore plus anxiogène car le vélo électrique est plus lourd à manier et la vitesse atteinte peut s’avérer mal maitrisée. Tout naturellement, le VAE s’impose donc à ceux qui veulent tout de suite disposer d’un moyen silencieux de se déplacer, sans contrainte réglementaire telle que casque, assurance, immatriculation.
Et puis il y a tous ceux qui espèrent prolonger leur passé de cycliste avec une petite aide électrique.
BB103 Peugeot (1959) 3CV (1500 à 2200 watts). Le VAE est dix fois moins puissant mais ne peut dépasser 25 km/h. Le jour de mes quatorze ans, j’ai eu cet engin en mains. J’ai mis dix ans avant de remonter sur un vélo.La France a ringardisé ses vélos au profit des Solex et Mobylette, puis de la voiture.Aujourd’hui on éprouve beaucoup de mal à éviter de prendre sa voiture pour moins de 5km.
Je ne sais pas pourquoi l’inventeur du VAE a appelé sa machine VAE, vélo à assistance électrique, puisqu’en fait il ne s’agit ni plus ni moins que d’un cyclomoteur avec des pédales. Au moins un cyclomoteur, on sait ce que c’est, mais un VAE?…
Si on regarde dans le passé, ce genre de machine où l’on associe moteur et pédalage existait sous le nom de Derny. Il servait à entraîner les coureurs cyclistes.
Le Derny, ancêtre du VAE
Il reste que l’engouement pour le VAE dans le domaine des loisirs va à brève échéance mettre en question l’usage des chemins. En montagne, les maires sont tentés de réglementer sous la pression des marcheurs qui estiment que le VTT, AE ou pas, détruit les sentiers, et met leur sécurité en jeu.
Avec ce sujet, mes lecteurs découvriront le nouveau look de Vélomaxou. Un look plus coloré, une graphie modernisée.Deux colonnes de menus regroupés à droite des articles.
Plus clair et plus aisé à lire, c’est ainsi que je le conçois.
C’est le Scorpion de HP Velotechnik prêt à être livré. Vitesse 45 km/h avec immatriculation Un matériel soigné avec clignotant, phare puissant, freins hydrauliquesrétroviseurs, GPS, Bluetooth deux batteries 36V, 636 Whdétail suspension arrièreC’est de l’humour, car je ne suis nullement intéressé par cette machine qui coûte la bagatelle de…11000 euros
vélo à assistance électrique, la confusion des genres va t-elle fausser le jeu? celui-ci est électrique et pas facile à reconnaître
C’est en chemin, hier sur nos VTT, que Claude imaginait que le Club des Cent Cols pourrait accepter les vélos à assistance électrique autrement que sous le seul aspect médical du pédalant. Ne le répétons-pas: il soupçonne certains centcolistes de flirter avec la règle en grimpant les cols avec une aide électrique.
En effet, les clubs sont de plus en plus confrontés à des adhérents vieillissants qui ne peuvent plus « suivre » sans l’aide de l’assistance électrique.
Electrique ou pas, les clubs vont peiner à satisfaire tous les publics
Mais pas seulement!
De plus en plus nombreux, des cyclistes en pleine forme font de l’électrique une véritable discipline. Ils se détournent donc naturellement des clubs où l’acceptation est conditionnelle.
Par exemple au Club des Cent Cols où la règle fondatrice est de gravir des cols avec son vélo et l’unique force musculaire, comment faire pour adapter cette règle?
créer une section distincte réservée aux « électriciens »?
confondre les deux disciplines?
L’une et l’autre de ces solutions posent problème.
Un discipline distincte revient carrément à créer un second club avec ses propres tableaux et palmarès, sans que les cols gravis en « musculaire » puissent être confondus avec l’électrique…
Déjà en 2018, les organisateurs ne s’embarrassent pas, électrique ou pas, tout le monde est admis à concourir
Confondre les deux disciplines va engendrer naturellement des frustrations… ceux qui trouveront les parcours trop faciles (les électriciens) …et ceux qui se verront concurrencés injustement dans l’effort.
Je ne méconnais pas le fait qu’une perméabilité existe entre vélo et vélo à assistance; ainsi ce couple de cyclistes de forces inégales qui souhaiterait rouler ensemble…et qui donc se verrait mal devoir participer à des circuits distincts.
Il reste que la question est posée de savoir comment accueillir le vélo assistance en club…car entre vélo muscu et vélo électrique, il existe deux approches pour ne pas dire deux cultures du vélo. Celle des inconditionnels ou le vélo est synonyme d’effort et de dépassement de soi et celle des adeptes du loisir cycliste en mode assisté qui n’ont pas envie de se projeter dans une perspective contraignante demandant rigueur et entraînement permanent.
Du coté de la Fédération de cyclotourisme, l’essor du VAE interpelle, « Cyclotouristes, mes frères, ne rigolons pas, nous sommes également contaminés » déclare Bernard Lescudé dans son édito de Cyclotourisme magazine de juillet-août 2019. Le terme de contamination est-il bien choisi? Ne revient-il pas à percevoir le VAE comme une agression?
L’enjeu est donc gros.
Surtout que le possesseur de VAE est plutôt « investisseur » vu le prix des machines et qu’il y a fort à parier que les promoteurs touristiques vont se bousculer pour ferrer ce gros poisson adepte de plein air et de sorties organisées qui regardent peu à la dépense.