Sur la route de Kandern

Oui, je l’avoue: j’ai un faible pour cet itinéraire.

Evidemment, on a le choix entre les Vosges et la Forêt
Noire, immense privilège, mais la traversée du bassin
potassique n’est pas top, c’est dit!

Vélo au clou depuis huit jours, il était impatient
de prendre l’air. 

Après s’être dépoitraillé pour
escalader Badenweiler par un petit « mur » dont j’ai le secret, me
voici parmi les canards du parc. Le temps de reprendre son
souffle.

Puis partir vers Sehringen.

De là, je flâne, tête en l’air, à
regarder les voiles flotter sur le Blauen.

Il reste à franchir St Johannis Breitehof et à se
laisser porter vers Kandern. Non sans avoir rendu visite aux lamas
qui paissent paisiblement dans leur parc. A mon sifflet, ils
s’arrêtent et m’observent, intrigués par ce visiteur
incongru.

Après Kandern, je préfère la piste qui
serpente jusqu’à Binzen au lieu de la route rapide.

Nous avons le temps: ça descent et le soleil est encore
haut.

Quelques enchevêtrements pour rejoindre Eimeldingen puis
Märkt et le barrage qui nous ramène coté
français.

La monotonie jusqu’à « Kembs écluse » et la piste
trépidante qui éprouve les carcasses cyclistes.

Enfin, Niffer et ses badauds qui profitent du beau temps le long
du canal.

Attention aux collisions et à notre Image de Marque de
cycliste  attentif. J’ai la micro sonnette bien utile pour
signaler mon arrivée, je prépare mon
dépassement. Par la gauche ou par la droite? Mesurant
l’écart prévisible de l’enfant insouciant ou du chien
incertain. C’est presque devenu un art cycliste que de cycler le
samedi le long des canaux. Qui se plaindrait de cette nonchalance
estivale un 23 février?

91km. 

Bike-jacking le long de la Thur!..

Le 30 novembre 2006, j’avais déjà consacré
 » un
coup de gueule
 » (intitulé La Thur nous aime)
relatif à l’environnement peu engageant de la piste de la
Thur coté Wittelsheim. En effet, si l’état de la voie
semble s’améliorer du coté de Cernay, il n’en va pas
de même du coté de Wittelsheim où les
accès sont jonchés de détritus divers, de
voitures qui stationnent aux abords du pont et où les
accès sont empruntés par toutes sortes de
véhicules. Sans parler des trous et des cailloux qui la
rendent cahotique!

Et cette situation se prolonge jusqu’à la station
d’épuration et même jusqu’au passage inférieur
de la voie rapide. 

Mais, voici qu’un lecteur-cyclo nous écrit un
récit hallucinant d’une tout autre nature au sujet de cette
piste; écoutons-le:

 Un collègue cycliste m’a raconté la
mésaventure arrivée à une de ses connaissance
sur cette piste entre Cernay et Wittelsheim. En effet cette
personne a été agressée par des jeunes
sortants des fourrés avec l’intention de lui voler son
vélo. Heureusement d’autre cyclistes ont suivis, mettant en
fuite les agresseurs. J’ai moi même
téléphoné à la gendarmerie de
Wittelsheim qui m’a affirmé ne pas être au courant de
l’incident. Je pense qu’il serait utile de prévenir le
maximum de cyclistes à rester vigilant dans cette
zone.

 Nous voici donc revenus au temps des voleurs de grands
chemins où les voyageurs se faisaient détrousser
à l’orée d’un bois. A l’époque, on volait le
contenu de la diligence et parfois la diligence avec…aujourd’hui,
on cherche à nous « faucher » nos vélos pour peu qu’ils
brillent un peu trop de loin.

Est-ce l’époque « bling-bling » qui attire tant les
convoitises? Nos voleurs savent-ils que, même rutilantes, nos
machines nécessitent effort et persévérance
pour avancer?

N’assistons-nous pas là à une adaptation du
« car-jacking pour pauvre » consistant à dérober non
pas des voitures mais des vélos?

Dans ce cas on devrait donc parler de « bike-jacking »!

Prudence donc aux abords de cette piste! 

En passant par…Cernay…

Cernay est-il toujours rétif au passage des
cyclistes?

Où en sont les travaux qui nous privent depuis plusieurs
années de la piste de la Thur?

Allons voir ensemble.

Il ne reste plus que 50 mètres à bétonner
pour retrouver la piste dont nous n’aurions jamais du être
privés…

…ensuite, un revêtement en bitume nous mène
jusqu’au square qui a été… …richement agrémenté de
sentiers sur pilotis et d’escaliers ceints de bambous… …idem de l’autre coté de la
Thur……l’autre nouveauté, c’est un
passage inférieur qui va permettre aux cyclos de passer sous
la rue Poincaré……et rejoindre la piste en construction
qui mène au parc à cigognes…les cigognes sont avec
leurs congénères bien tranquilles dans leur parc et
certaines, perchées sur leur mât, claquettent à
mon arrivée, comme pour signaler un intrus habillé en
jaune fluo……cette fameuse piste qui va nous mener
jusqu’à Vieux Thann est à l’état
d’ébauche mais, déjà, des piètons s’y
promènent…un petit regard sur la porte
fortifiée avant de quitter Cernay.

Cernay remonte dans mon estime. Il est vrai que cette ville a un
grave déficit de communication avec ses usagers. Et qu’elle
n’a pas pris de mesures conservatoires pour préserver les
cyclos de passage pendant ses travaux.

Donc, cette balade va figurer à la rubrique « coup de
coeur » en conséquence des travaux à venir qui
laissent augurer une nouvelle place de choix pour les cyclos.

Il fallait le dire! 

…direction Uffoltz, où j’entamerai
la montée d’une partie de la route des Crêtes, beau
temps, 5°C, à l’abri du vent de Nord…à l’embranchement de Wattwiller,
la barrière est presque incongrue tellement le temps est
beau et la route praticable…la traversée de Wattwiller nous
permet d’apercevoir au loin Mulhouse…puis, après Berrwiller, rejoindre
Ungersheim qui a su mettre en valeur son passé
minier……et dont le clocher byzantin produit un
très bel effet sur un fond de ciel bleu…retour par Ensisheim, puis vent de Nord
poussant agréable pour rejoindre Mulhouse.

 

La chaîne Campagnolo, du métal précieux…

La chaîne Campagnolo est, parait-il, une merveille de
précision.

Voila ce qu’en dit le site officiel de la société
Campagnolo:

Les géométries et les dimensions sont
étudiées pour s’accoupler parfaitement avec les
plateaux et les pignons et obtenir un déraillage rapide,
précis et silencieux et une transmission optimale de
l’énergie de l’athlète.

Vélomaxou, un athlète? J’en suis très
flatté!

En revanche, ce que Campagnolo ne dit pas, c’est que sa
chaîne qui ne fait pas de bruit doit être
changée tous les 3000 km…dixit le vélociste
agréé qui m’a vendu la bécane.

Coût de l’opération: 30 euros.

A ce prix là, l’affaire devient ruineuse quand on
ambitionne de faire 10 à 12000 km par an. 

Temps gris

Blog de velomaxou :Vélomaxou, le blog d'un cyclo mulhousien, Temps gris

Temps gris et froid sur Mulhouse aujourd’hui.

Pourtant, celui qui osait braver le frima pouvait se rendre
compte qu’il faisait beau du coté de Niffer, avec du soleil
et même un petit 5°C contrastant avec le zéro
degré de Mulhouse.

Mais il fallait éviter le vent de nord et se
réfugier dans la forêt pour profiter de sa
balade. 

Avec quelques rondes autour de l’axe du grand canal, on pouvait
réaliser une quarantaine de kilomètres avant de
rentrer se mettre au chaud et boire sa tisane odorante.

Bonsoir à mes lecteurs. 

Voyage du coté de Gueberschwihr

Aujourd’hui, balade ensoleillée dans le vignoble
d’Alsace.

Avec une pause à Rouffach et un regard sur son 
passé architectural en passant par les remparts…

En atteignant Gueberschwihr, on aperçoit de loin cette
petite côte qui nous ménera au Couvent St Marc…

Dès la première pente, je mets « tout à
gauche », comme on dit en langage cycliste. Heureusement, l’auberge
du Couvent, puis le Couvent ponctuent notre ascension
avec des passages atteignant plus de 10%…

Aprés Osenbuhr, la descente sur Osenbach est salutaire et
notre élan nous porte jusqu’à Winzfelden d’où
l’on peut jeter un dernier regard vers Osenbach qui baigne dans le
soleil…

Un dernier petit détour vers Gauchmatt où cette
affreuse auberge-casse auto dépare le site en face du
cimetière roumain…

Le Val du Pâtre profite des derniers rayons du couchant et
la descente vers Orschwihr rappelle la fraîcheur de
l’hiver.

Retour par la piste qui mène à Issenheim…

Encore une bien belle journée pour les cyclos qui sont
gâtés en ce début d’année.

Au pays des trois frontières…

Aujourd’hui, beau temps.

Partir tôt après le déjeuner et rejoindre
Huningue qui a su mettre en valeur ses belles façades.

La passerelle des trois frontières est vraiment belle et
un trait d’union paisible entre les deux rives du Rhin.

On aperçoit au loin sur les hauteurs le village
d’Otlingen où nous nous rendrons ensuite.

Les enfants des écoles profitent de cette belle
journée pour rendre visite aux oiseaux et aux canards
accompagnés de leurs professeurs. 

A Weil, changement de décor, le Marktkauf accueille les
nombreux badauds.

Sous les voies, les tunnels piétons sont
décorés de tags aussi populaires que chez nous.

Voici un beau point de vue après la côte qui
conduit à Otlingen.

Puis, on emprunte la Kandernthal en direction de Kandern…

…vallée que l’on quitte à Hammerstein par une
nouvelle côte sévère mais courte.

Ici, un banal pylone haute tension…

mais celui-là est habité par des voltigeurs…

Un regard sur ce joli village d’Ettingen…

…puis on rejoint par les hauteurs Schliengen et ses belles
vues sur le vignoble…avec au loin le complexe industriel de
Chalampé qui gâche un peu le paysage.

Finir la balade par Neuenburg où cette belle
bâtisse a souffert des flammes.

Compter 100km. 

 

Du coté de Oberentzen

 

 Il faisait juste 6 ou 7°C aujourd’hui. Mais un grand
soleil a suffi pour précipiter de nombreux promeneurs dehors
après la gelée nocturne.

Vent faible favorable à une promenade en plaine.

Oberentzen a cette particularité d’être
jumelée avec une commune du Texas sutuée à une
quarantaine de kilomètres de San Antonio proche de
Castroville. Elle s’appelle D’Hanis et a été
fondée en 1847 par des pionniers alsaciens, dont quelques
uns sont originaires d’Oberentzen et de Niederentzen. Ils
sont arrivés au Texas pour fuir la famine et peut-être
répondre à l’appel de l’aventure. Depuis
1999, cette éolienne réduite rappelle ce jumelage au
centre du village.

 

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Dans la traversée de Fessenheim, on note au passage la
maison Schoelcher consacrée à l’abolition de
l’esclavage.

Un prochain projet de visite pour
l’été… 

 

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  Curieux mur anti-bruit!

Les murs de maïs sont visibles au loin dans la plaine
d’Alsace. Au mieux, on pourrait s’y abriter derrière en cas
de fortes bourrasques tellement ils semblent massifs…

Et en chemin, on
voit briller au loin cette magnifique maison typique
d’éclusier au bord du vieux canal du Rhin peu avant
d’atteindre Balgau

Comment le dire?

Blog de velomaxou :Vélomaxou, le blog d'un cyclo mulhousien, Comment le dire?

Voila, après avoir réfléchi, je vous expose
le problème.

J’ai reçu un journal promotionnel intitulé
« l’Ardéchoise 2008 », richement illustré et comportant
48 pages.

Faut-il s’inscrire à « l’Ardéchoise 2008 » qui dure
trois jours les 19, 20 et 21 juin prochains?

Et où l’on apprend que le Cyclo Club de Kingersheim est
classé premier club avec 55 cyclos et 15849 km parcourus
lors de sa participation en 2007!.. 

Oui, c’est bien la question qui se pose à moi…Faut-il
participer à ce grand pélerinage méridional
devenu en quelques années une référence
cycliste à laquelle tout cyclo patenté ne peut
déroger?

En somme « l’Ardéchoise » cycliste, c’est devenu un peu
notre Saint-Jacques de Compostelle ou notre Mecque à tous,
nous les cyclos.  

Messieurs les Présidents de la Région, du
Département et même le Préfet de
l’Ardéche l’on bien compris: ils se fendent d’un article
dans la gazette pour encenser « l’Ardéchoise 2008 » qui a,
quand même, concentré  12827 cyclos sur ses
routes en 2007 et rapporté, dit-on, 15 millions d’euros
à l’économie locale!

 

12827 cyclos, sans compter les resquilleurs, qui eux, ne paient
pas les droits d’inscription qui sélèvent à la
modique somme de 72 euros… pour trois jours. Donc pour
reconnaître facilement les intrus, chaque inscrit portera en
2008 un dossard!

 

Evidemment, les parcours semblent allèchants avec 54 cols
dénombrés et 15 parcours dont le plus grand totalise
647 km et11067 mètres de dénivelée.

Bon, il y a des chronométreurs qui font craindre le pire,
c’est à dire une compétition entre gens pas toujours
préparés et qui sont contraires à l’esprit
cyclotouriste. Mais faut pas chipoter: l’éthique
cyclotouristique, on peut bien s’assoir dessus ne serait-ce que
pendant trois jours!

Et d’ailleurs le bulletin d’inscription prévoit de
ratisser large parmi les fédérations: la FFC,
l’UFOLEP, la FFCT, le TRIAT, la FSGT, l’UCI.

Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, plus on
est de fous, plus on rigole! Et pendant que tout le monde cyclo se
retrouve, oublions nos principes!

Evidemment, une telle concentration ne va pas sans quelques
dommages « collatéraux ». 

On apprend ainsi qu’en 2007 un cyclo, Alain Bourdin, a perdu la
vie en franchissant un parapet après « un repas
partagé dans la bonne humeur ».

Et pour finir, les maillots richement sponsorisés sont de
mise parmi les participants. Car l’Ardéchoise, c’est aussi
pas moins de 92 sponsors!

Réflexion faite, je me demande si je ne vais pas visiter
l’Ardéche en solitaire quand la caravane sera
passée… un jour où les routes seront moins
empruntées.