Oui, je l’avoue: j’ai un faible pour cet itinéraire.
Evidemment, on a le choix entre les Vosges et la Forêt
Noire, immense privilège, mais la traversée du bassin
potassique n’est pas top, c’est dit!
Vélo au clou depuis huit jours, il était impatient
de prendre l’air.
Après s’être dépoitraillé pour
escalader Badenweiler par un petit « mur » dont j’ai le secret, me
voici parmi les canards du parc. Le temps de reprendre son
souffle.
Puis partir vers Sehringen.
De là, je flâne, tête en l’air, à
regarder les voiles flotter sur le Blauen.
Il reste à franchir St Johannis Breitehof et à se
laisser porter vers Kandern. Non sans avoir rendu visite aux lamas
qui paissent paisiblement dans leur parc. A mon sifflet, ils
s’arrêtent et m’observent, intrigués par ce visiteur
incongru.
Après Kandern, je préfère la piste qui
serpente jusqu’à Binzen au lieu de la route rapide.
Nous avons le temps: ça descent et le soleil est encore
haut.
Quelques enchevêtrements pour rejoindre Eimeldingen puis
Märkt et le barrage qui nous ramène coté
français.
La monotonie jusqu’à « Kembs écluse » et la piste
trépidante qui éprouve les carcasses cyclistes.
Enfin, Niffer et ses badauds qui profitent du beau temps le long
du canal.
Attention aux collisions et à notre Image de Marque de
cycliste attentif. J’ai la micro sonnette bien utile pour
signaler mon arrivée, je prépare mon
dépassement. Par la gauche ou par la droite? Mesurant
l’écart prévisible de l’enfant insouciant ou du chien
incertain. C’est presque devenu un art cycliste que de cycler le
samedi le long des canaux. Qui se plaindrait de cette nonchalance
estivale un 23 février?
91km.