Ne faisons pas de sensationnalisme, je serais encore capable de monter cette côte en Forêt Noire pas plus difficile que celles qu’on trouve en Alsace. Quelques passages à 13-14% qui ne durent pas. Elle monte d’Eimeldingen dans le vignoble en direction d’Efringen-Kirchen et est agréable car très peu empruntée par les voitures.
Il se trouve que je ne vais plus par là depuis que j’ai quitté Mulhouse. J’y suis retourné néanmoins en avril 2022 (voir ci-dessous « Presque vrai ») depuis Thann mais j’avais 125 km au compteur. C’est trop pour moi à présent. Je ne me permets ces distances qu’à cyclo-camping.
Revoir cette vidéo prise en tenant l’appareil photo d’une main tout en pédalant c’est un bon souvenir d’un parcours qu’on affectionnait avec les copains. Je ne me suis jamais réellement investi dans la vidéo avec de la GoPro. Dommage, car les chaînes Youtube rencontrent aujourd’hui un réel succès.
Habituellement on préférait le parcours inverse qui nous ramenait le long du canal du Rhin de Kembs à Niffer.
Ceux qui aiment les raidards à vélo auront le choix ici
C’est un beau parcours VTT presque plat. Mais certains passages restent physiques du fait de la boue accumulée par le débardage forestier.
A partir de Schweighouse, on va longer la Doller jusqu’à Reiningue…et traverser le Klostermuehlenbaechlein. Le tour du plan d’eau est un peu encombré de promeneurs, normal il fait un temps printanier.
A partir de Wittelsheim Graffenwald, on va longer la forêt par le petit single, puis au ball-trap de Cernay, on prendra la voie romaine qui nous ramène à la Voie Verte. Au bike park on termine le tour par le sentier de découverte de la Thur jusqu’à Vieux-Thann
A Vieux-Thann je passe mon vélo au-dessus d’un arbre couché, je saute… et crac! la cheville. Bon ce soir ça gonfle…j’attends demain.
Je classe ce circuit en « coup de cœur » à condition de bien suivre la trace indiquée sur l’enregistrement GPS.
Je n’ai pas l’expérience de la neige. Mais j’ai tenté l’aventure prêt à faire demi-tour si c’était trop difficile.
J’ai commencé par prendre la route dégagée puis j’ai tenté la piste cyclable de Leimbach.
Pas facile du tout! je n’ai que deux empreintes de roues de tracteur qui me font tressauter comme sur une tôle ondulée. Un joggeur arrive face à moi sur ma trace. Je m’arrête et je change de coté. Parfois je suis dévié dans la poudreuse épaisse. Je plonge mon pied dedans. Puis je repars. Il faut mouliner « petit ».
A la ferme d’Aspach, c’est dégagé et c’est plus facile.
Sur la route de Michelbach, aucune difficulté. Une fois dans le village, c’est plus sportif avec les congères.
Je vais tente le tour du lac. Un cheminement de marcheurs existe et aussi une trace de skis de fond. Je progresse comme je peux, cahin-caha car la direction n’est pas facile à tenir. Une fois sous le bois, j’ai moins de neige et je rattrape le fondeur. On enjambe ensemble l’arbre couché. Une fois arrivé au barrage, le chasse-neige est passé. Tout va bien.
Je rentre par la route dégagée à Thann.
Ne pas s’aventurer sans un peu d’expérience. Porter le casque! Contrôler sa vitesse et ne jamais freiner de l’avant!
Mes montées au Blauen sont de plus en plus espacées. L’effet du à l’âge sans nul doute.
Ce n’est pas un exploit. Les locaux du vélo connaissent bien cette cime de la Forêt Noire de l’autre coté du Rhin. J’y retourne par la face sud. La moins difficile diront les connaisseurs. Monter par Badenweiler est plus direct, moins attrayant!
Cela dit si cette face est moins pentue, il faut quand même pédaler. Malsburg-Marzell est aussi très « physique » surtout après être monté auparavant au Käsacker.
Mais les paysages sont si beaux qu’on est tout de suite récompensés de ses efforts.
Pour la petite histoire, en quittant le Blauen j’ai oublié mon sac là-haut avec papiers, clés, argent. Je m’en suis rendu compte après trois kilomètres de descente. Remontant au Blauen, j’ai eu la chance de retrouver mon bien…et alors même qu’il y a avait beaucoup de monde, motards, randonneurs, cyclistes,…et aucun voleur!
Rétrospectivement, je mesure la somme d’embarras qui m’ont été évités si j’avais du « refaire » mes papiers.
Ce qui devient une évidence de ce coté de l’outre-Rhin, c’est la prééminence du vélo électrique. Toutes générations et tous modes confondus (route, VTT, ville).
Il existe soixante-dix cols au nord d’Haguenau. Je les ai comptés. C’est normal de compter lorsqu’on est membre des Cent Cols. Le but du jeu c’est donc d’être chasseur de cols à vélo et l’animal est un col, un minéral que l’on chasse à tour de rôle, sans jamais le tuer.
Au nord d’Haguenau, l’immense forêt des Vosges du nord qui est aussi un parc, le Parc Naturel des Vosges du Nord (PNVN).
J’ai déjà sillonné les lieux avec mes amis randonneurs et routiers. Il me reste les cols dits muletiers, ceux qu’il est préférable d’aller « chercher » avec un VTT ou à la rigueur un Gravel pour sacrifier à la mode du temps.
Pour moi, je reste un inconditionnel du VTT tout suspendu. Je ne vais pas mettre cette fois mes traces GPS à disposition. Trop de choses intolérables à beaucoup de mes confrères et dangereuses pour un habitué convenu du vélo, c’est à dire quelqu’un qui ne conçoit pas le vélo en mode marcheur. Moi je me définis comme un marcheur à vélo. C’est pourquoi je dénie à quiconque du Club Vosgien de m’interdire ses sentiers dès lors que je pousse ou que je porte mon vélo et que je respecte de bons principes: laisser la priorité aux marcheurs et descendre de mon vélo quand la place manque.
Je fais par ailleurs des choses condamnables.Une sorte de transhumance courte à travers des futaies quand le chemin des marcheurs a disparu dans le vent de l’histoire.
Pour en revenir à mes cols du nord vosgien, j’en ai donc ajouté 22 au cours de ces trois derniers jours. Si mes comptes sont bons, il m’en restera 19.
Les noms donnés aux cols sont souvent évocateurs d’une mythologie des lieux, les anges, font référence à des animaux, des loups, des ours, des chevaux,…ou le haut de village
FR-67-0472
Stiefelsberg
FR-67-0502a
Luchsenkopf
FR-67-0431
Birkenthal
FR-67-0473
Hohenbourg
FR-67-0374
Hohmarkstein
FR-67-0440
Riegelsberg
FR-57-0292
Kachler
FR-57-0330
Sandkopf
FR-57-0352
Wolfs
FR-57-0349
Pfalz
FR-57-0372
Rondelle
FR-57-0362
Molloch
FR-67-0406
Angelsberg
FR-67-0461
Borneberg
FR-67-0466
Wolfenthal
FR-67-0304
Buchwalderkopf
FR-67-0339a
Kachler
FR-67-0385
Hochfirst
FR-67-0317a
Langkirschbaum
FR-57-0291
Grand Dunkelthal
FR-57-0380
Grand Hirschthal
FR-57-0296
Schlangenthal
La ligne Maginot
La verrerie
Je contournerai…
Après le col du Hohwart, je tombe sur le hameau Disteldorf (S’Disteldàrf). Complètement détruit…et en reconstruction. Habités par des charbonniers dès 1651. 12 maisons en 1831. 100 habitants, ce qui suppose des familles nombreuses…en 1939, les Allemands bombardent le hameau.
Qui dit sable dit quartz. Qui dit quartz dit verre. Comment faire fondre du quartz? On saura tout dans cette vidéo
Deuxème journée Philippsbourg (Moselle)
Le riverain s’enquit de savoir où je comptais me rendre avec mon VTT…Faire les cols autour du village…Il sembla peu connaisseur de la chose, mais spontanément, il me cita l’étang de Honau. Je compris que l’étang de Honau était une référence touristique locale.
Zinswiller, troisième journée
C’est mon troisième jour de pédalage et la fatigue s’accumule.
Les Vosges du nord sont un paysage attachant qui recèle de nombreuses possibilités de visites touristiques pour ceux qui aiment la nature. Et en plus, on a de l’ombre pour se protéger des jours de canicule!
Un dernier mot si l’aventure vous tente:
Si vous êtes tenté par la balade à VTT, ne vous embarquez pas sans dire où vous allez si vous partez seul. Ayez de l’eau en quantité au moins deux litres et des provisions de bouche car vous pouvez être retardé, avoir une panne, ne pas trouver votre chemin…et pire ne plus savoir où vous êtes. Ne comptez pas sur les autres! Vous pourrez faire des kilomètres en forêt sans voir personne. Ayez de quoi réparer, une chaine cassée, un pneu crevé, un dérailleur déréglé,…attachez correctement votre sac à dos, attachez tout les objets perdables, appareils photos, GPS. Ayez des dispositifs électroniques redondants si vous voyagez sans carte (ce qui est mon cas). En plus du GPS au guidon, j’ai un iphone qui fait également GPS où je peux retrouver mes parcours hébergés, des photos de mes traces, une liste des cols à rejoindre dans l’ordre du parcours. N’oubliez pas qu’en de nombreux endroits, il n’y a pas de réseau sur votre portable. Portez toujours votre casque bien ajusté. Il n’y a pas de honte à rebrousser son chemin, la trace du GPS vous y aidera.
Enfin savoir déjouer les pièges à VTT: les branches au sol en travers, les cailloux, les branches basses, les zones de marécage, les ornières.
Avoir une torche avec soi telle que lampe de casque peut vous aider à rentrer dans la pénombre. Sachez vous servir de votre lampe d’iphone ou d’appareil photo.
Le numéro d’appel international est le 112, il passe même là où le réseau est faible. Ne bloquez pas la géolocalisation de votre iphone, les secours pourront vous trouver facilement.
Pour vous localiser, sur le GPS Garmin, vous avez la touche « mark »…et si vous devez vous préparer à passer la nuit dehors, ayez une couverture de survie.
A un jet de pierre de Mulhouse, la vallée de Delémont en Suisse.
Plus exactement dans le canton du Jura, 26eme et dernier canton de Suisse créé en 1979.
Nous sommes donc dans le Jura suisse (ancien département français dénommé Mont Terrible de 1793 à 1800, puis incorporé au Haut-Rhin, puis enfin partagé en 1815 entre le département du Doubs, le canton de Berne et le canton de Bâle)
C’est le Brevet Alpin de Cyclotourisme qui se déroule chaque année sur deux journées.
Décliné à partir du Brevet de Randonneur Alpin (BRA), le BAC permet aux cyclotouristes de partager le même parcours dans un moindre effort sur deux journées.
On éprouve toujours une certaine fierté à atteindre un sommet vosgien, celui qu’on a monté l’année précédente sans savoir si on pourra encore le faire l’année suivante.
Les randonnées pédestres sont très prisées en Allemagne.
Le romantisme de Goethe a laissé ses marques dans les traditions.
L’Allemand ne déteste donc pas de s’octroyer une marche familiale et dominicale, combien même faudrait-il s’y rendre au volant d’une grosse berline puissante!
Le concept de vélo-tourisme urbain est nouveau. Certaines associations de cyclistes urbains, des municipalités, organisent des balades ponctuelles pour visiter les centres historiques à l’abri de la circulation automobile.
En revanche, cette pratique n’a rien de conventionnel dans les clubs de cyclotourisme qui préfèrent encore s’évader à la campagne. Pour beaucoup, la ville reste un repoussoir du fait de ses encombrements et de sa pollution. Continuer à lire … « Vélo-tourisme urbain à Mulhouse »