La montagne était confinée, toute seule. Elle a retrouvé ses touristes aujourd’hui. Le public habituel, motards en nombre, quelques coureurs automobiles aux turbos rugissants et des marcheurs à chiens le long de la crête.
Quand j’aborde le col Amic par Goldbach. J’ai trois options pour continuer. Soit Wuenheim, soit Uffholtz, soit le Grand Ballon.
En fonction de ma forme, de ma motivation, jusqu’au dernier moment j’hésiterai.
Il y avait deux cyclistes à la pause du col Amic, le déclic s’est produit: j’ai fait le kéké qui tourne à gauche en saluant de la main droite sans m’arrêter.
Voila, vous savez tout de l’ego du cycliste qui décide son parcours sur un coup de dé.
C’est vrai qu’après, je l’ai regretté, car j’avais pris l’option la plus difficile…et les deux types m’ont emboité la roue.
Je les entendais discuter derrière moi quand l’un d’eux s’est mis à tousser « comme une bête » (je ne sais d’ailleurs pas quelle bête tousse ainsi?).
Alors je me suis écarté car je craignais qu’il soit atteint du corona…prétexte fallacieux qui m’a permis de « lever le pied ».
Ensuite, comme vous le devinez, j’ai raclé « les fonds de tiroir » pour finir la grimpée. Surtout après l’auberge de la famille Bronner où la pente reste soutenue et où on se fait « rafaler ».
Toutes les enseignes sont fermées au Grand Ballon, les étals de Riche sont vides. Mais les randonneurs sont là, en voitures, en motos et…trois cyclistes avec moi.
J’ai pris le Markstein, en grelottant. Même que le guidon tremblait tout seul!
Les 17 km de descente à Kruth m’ont achevé. Je suis allé voir le petit lac rempli à raz bord. On ne peut accéder à la digue en travaux, tous les accès sont fermés. Impossible de faire le tour.
Retour à Thann, un peu groggy en mode hibernation. Il n’y avait que les gros 40 tonnes pour me réveiller.
Parcours enregistré le 23 mai 2019… (voir mon parcours identique du 23 mai 2019)
https://www.openrunner.com/r/999913https://www.openrunner.com/r/99991322


