Fernand Reynaud au Markstein. Pas pour vendre des belles oranges mais pour constater qu’on a été eu. C’est en tous cas ce que clament les commerçants du Markstein.
Les commerçants font grise au lendemain de l’étape Belfort-Markstein, ils se retrouvent avec des stocks de marchandises invendues notamment des sandwichs qu’il faut jeter par centaines.
10.000 spectateurs au lieu de 30.000!
Normal, moi qui suis cycliste (et aussi un peu anti-tour), jamais je ne me serais risqué à monter là-haut en sachant que l’itinéraire serait incertain…et que par ailleurs un barouf d’enfer avait lieu pour « faire du monde » au Petit-Ballon où se tenait la fan-zone de Tibopin0. Dans ce marché de dupes, je suis prêt à parier que les fermes-auberges du Petit-Ballon auront tiré les marrons du feu.
Il faut se souvenir que dans les vallées de la Lauch et du la Thur plusieurs jours auparavant, on nous annonçait à l’avance des difficultés pour circuler pour rallier le Markstein.
Les journaux ont largement contribué à dissuader les visiteurs de monter au Markstein, la preuve (DNA 21/07)
Au moins sur ce coup là les forces de l’ordre auront gagné.
Demain le Tour de France passe dans les Vosges. Je sais que parmi les cyclotouristes, c’est une friandise de voir les exploits de ceux qu’ils considèrent comme des références dans le monde du vélo.
Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse.
Encore cette année, une chape de silence accompagne les commentateurs.
La montagne était confinée, toute seule. Elle a retrouvé ses touristes aujourd’hui. Le public habituel, motards en nombre, quelques coureurs automobiles aux turbos rugissants et des marcheurs à chiens le long de la crête.
Quand j’aborde le col Amic par Goldbach. J’ai trois options pour continuer. Soit Wuenheim, soit Uffholtz, soit le Grand Ballon.
En fonction de ma forme, de ma motivation, jusqu’au dernier moment j’hésiterai.
Il y avait deux cyclistes à la pause du col Amic, le déclic s’est produit: j’ai fait le kéké qui tourne à gauche en saluant de la main droite sans m’arrêter.
Voila, vous savez tout de l’ego du cycliste qui décide son parcours sur un coup de dé.
C’est vrai qu’après, je l’ai regretté, car j’avais pris l’option la plus difficile…et les deux types m’ont emboité la roue.
Je les entendais discuter derrière moi quand l’un d’eux s’est mis à tousser « comme une bête » (je ne sais d’ailleurs pas quelle bête tousse ainsi?).
Alors je me suis écarté car je craignais qu’il soit atteint du corona…prétexte fallacieux qui m’a permis de « lever le pied ».
Ensuite, comme vous le devinez, j’ai raclé « les fonds de tiroir » pour finir la grimpée. Surtout après l’auberge de la famille Bronner où la pente reste soutenue et où on se fait « rafaler ».
Toutes les enseignes sont fermées au Grand Ballon, les étals de Riche sont vides. Mais les randonneurs sont là, en voitures, en motos et…trois cyclistes avec moi.
J’ai pris le Markstein, en grelottant. Même que le guidon tremblait tout seul!
Les 17 km de descente à Kruth m’ont achevé. Je suis allé voir le petit lac rempli à raz bord. On ne peut accéder à la digue en travaux, tous les accès sont fermés. Impossible de faire le tour.
Retour à Thann, un peu groggy en mode hibernation. Il n’y avait que les gros 40 tonnes pour me réveiller.
Thann dort encore après les « on est les champions »
A Wesserling, je traîne dans le parc
Cet ancien site textile peine à se restructurer en dépit des efforts
Je rejoins Fellering par la route.
Puis je prends plein nord, direction Siebach.
C’est goudronné et ça aide.
Après Siebach, chemin forestier jusqu’à la clairière de Dengelberg et son chalet tout neuf fermé à clé.
Cote 756.
Je reprends. C’est plutôt roulant jusqu’à la cote 1000 où il faut prendre le GR sur le dernier kilomètre qui mène à la ferme du Treh.
Je suis déçu: seulement trois ou quatre parapentes pour cette semaine de compétition annoncée.
A la ferme, je prends le chemin du Markstein.
A la ferme-auberge du Markstein, je dégringole la pente jusqu’à Saint Amarin.
1000 mètres de dénivelé mais j’arrive à pédaler tout le temps dans la pente, c’est donc que ce n’est pas trop difficile…j’évite juste de ne pas faire bouillir la chaudière.
En organisant le week-end dernier la 2eme édition des courses Scott Xtrails Vosges au Markstein, ils ont concouru à démontrer qu’ils savent polluer aussi bien que les Français. Continuer à lire … « L’empreinte belge au Markstein »
J’ai fait une petite sieste, puis je suis parti à quatorze heures.
Comme si nous étions en été, j’ai mis une tenue légère.
Je suis parti à Guebwiller voir à quoi ressemble cette montée du Markstein à présent qu’elle dotée d’un balisage spécial vélo. Continuer à lire … « Montagne en feu »
Oui, vous avez bien lu: col du Marksteim!
Risible ce néologisme germanique qui mélange « heim » (la patrie, le lieu) et « stein » (la pierre).
C’est ainsi que les organisateurs de la Cyclosportive des Ballons baptisent le Markstein.
Selon le journal l’Alsace, « ce dimanche matin, en l’espace d’une heure et demi, les secouristes du PGM de Hohrod et les pompiers ont dû faire face à quatre secours simultanés: trois chutes à VTT et trois coureurs cyclistes dans les secteurs du col Judenhut, Grand Ballon et Markstein. »
C’est un parcours routier de 90km et de 1800m de dénivelée.
En prenant son temps, on peut profiter d’un paysage vosgien à l’abri des grands axes de circulation.
Au programme, le lac de Kruth, la montée du col d’Oderen, la visite à l’ermitage Saint-Joseph…puis après Cornimont, on monte cette belle petite route de 4.5km qui mène au col du Brabant. Continuer à lire … « Autour du Grand Ventron »