
J’ai tourné autour de l’église. La gitane s’est approchée de moi en crachant par terre.
Je suis parti.
J’ai tourné autour de l’église. La gitane s’est approchée de moi en crachant par terre.
Je suis parti.
C’est fabuleux. On a inventé le mouvement perpétuel. Vous descendez le Grand Ballon et le ThirtyOne vous remonte gratuitement sans effort. Je n’arrive pas à le croire.
Arrêtons de rire! le moteur se recharge avec l’énergie cinétique emmagasinée lors des descentes. Pour fournir l’équivalent de 80km en assistance électrique, il faudra d’abord trouver pas mal de descentes.
18kg/2660 euros
L’édition 2021 vient de paraître.
Toujours de belle qualité, la revue est attendue par les chasseurs de cols à vélo qui aiment retrouver leurs amis et leurs aventures passées.
On apprend que 38 nouveaux membres ont rejoint la Confrèrie dont 27 Français, 3 Hollandais, 2 Allemands, 2 Anglais, 1 Belge. Tant mieux!
Mais notre moyenne d’âge a tendance à reculer, 57,8 ans contre 55.8 l’an dernier. Pourquoi les plus jeunes ne nous rejoignent pas?
Les Cent Cols Suisses font preuve de dynamisme. Normal, la Suisse est aussi une terre de vélo pour qui aime la montagne.
Un récit de séjour aux Canaries avec Jean-François Gerlier ou en Espagne avec Hubert Court, dans les Pyrénées avec Jean-Louis Blanchard,…
Adhérer au Club des Cent Cols, c’est rejoindre une grande famille de passionnés de montagne, des grandes et des moins grandes.
Commencer par les Vosges à deux pas de chez nous, Grandestiens (quel vilain mot), et puis poursuivre par quelques cols alpins ou pyrénéens afin de postuler au Club.
En 2014, on comptait 431 cols dans les Vosges. C’est dire qu’il y a de quoi faire!
Tout est dit ici pour adhérer au Club des Cent Cols
Vélomaxou CC6785
Je n’ai jamais eu à me plaindre de mes pneus VTT sans chambre autrement dit tubeless. Mais sans raison apparente ma roue arrière s’est mise à fuir.
On regonfle…
On démonte…
On remonte en remplaçant le liquide d’étanchéité…
La fuite est toujours là.
Dans l’eau, c’est la valve qui fuit.
Mais la fuite est autour de la valve.
Je remplace le fond de jante adhésif après avoir bien nettoyé la jante.
J’attends la suite…
Le fond de jante vendu 18 euros le rouleau de 10 mètres, mon détaillant a eu la main lourde: 8 euros les 2 mètres!
La prochaine fois, j’achèterai le rouleau. Chez Amazon.
Avec le mec normal j’arriverais presque à suivre.
Avec bobotte, je suis plutôt deux crans en-dessous. Je n’ai pas assez d’influx et de résistance pour enchaîner les successions de pièges…et je sais que les chutes pardonnent rarement.
Abonnez-vous si vous trouvez les épisodes sympas. Ces gars là le méritent bien
L’Alsacienne, la cyclosportive organisée hier à Cernay a convaincu. Ses participants étaient plus de 2000 à vouloir affronter les cimes vosgiennes. Après une année de restrictions sanitaires, les éloges ne tarissent pas…
Un grand merci pour avoir organisé de nouveau cette belle Cyclo ! Nous avions l’impression de reprendre une vie un peu plus normal en revivant ces beaux moments de sports. Merci à tous, bénévoles, organisateurs d’avoir fait le pari d’organiser à nouveau un tel événement dans le contexte actuel si particulier. À l’année prochaine!
L’Alsacienne est un événement cycliste comportant une rando-sportive chronométrée avec des limites horaires et une randonnée touristique à départs et allures libres. La rando-sportive emprunte les parcours BRAMONT et PLATZER. La randonnée emprunte le parcours COL AMIC .L’événement, organisé par L’Alsacienne Événements sous l’égide de la FFC, se déroule le dimanche 27 juin 2021 au départ de Cernay (Haut-Rhin).
A noter que le coureur le plus rapide, Cousteur Corentin, a parcouru les 140km (4000m) en 5h05mn à 27.5km/h de moyenne.
Catastrophe sur le Tour
Pas de chance pour les coureurs du Tour de France, l’afflux de cyclistes samedi a causé des embouteillages invraisemblables sur les routes de Bretagne. A un point tel que les compétiteurs peinaient à retrouver leur vélo.
Il faudrait instaurer un peu de discipline sur le Tour qui donne un très mauvais exemple aux cyclistes en herbe.
Plaisanter de cette mésaventure n’est pas de bon aloi, certes. Mais encore une fois il est difficile d’être populaire et de repousser en même temps les gestes des badauds qui pensent bien faire en agitant des pancartes.
La dame qui a fabriqué son panneau « Allez Opi Omi » doit se morfondre d’être à l’origine d’un tel désastre.
Catastrophe à trottinette
C’est arrivé. Deux femmes circulant à trottinette ont renversé une femme italienne à Paris alors qu’elles roulaient sur le trottoir à deux sur l’engin. Pour aggraver la chose, les deux trottinetteuses se sont enfuies….alors que la piétonne est morte. Moi je ne dis rien, mais je désapprouve en silence le laisser-faire. En province, on voit des individus débouler droits comme des i sur ces engins dans les rues de la ville. Habillés civilement on peine à les distinguer contrairement à un cycliste qui occupe un certain périmètre avec sa machine et qui va en principe moins vite. Car les trottinettes sont électriques et très rapides à la fois.
J’attends que les pouvoirs publics mettent un frein à ces excès de nouvelles mobilités comme par exemple en exigeant le port d’un gilet de signalisation. Ce qui serait un minimum car l’engin lui-même est souvent indiscernable.
A voté
Mon vélo a tenu absolument à m’emmener voter.
Parcours sanitaire au top dans le bureau de vote. Pour les Régionales, une seule liste de gauche réunie (ou presque) avec Romani. Aurélie Philipetti n’a pas voulu faire cause commune…A Cernay, bureau de vote « les Hirondelles », Eliane Romani n’a eu droit à ses bulletins de vote qu’à 10h (DNA)
Face aux trois listes de droite de la quadrangulaire grandestienne, LREM, LR et RM, je me suis dévoué à gauche.
Pour les locales, le machin CET de l’Alsace, deux listes: la LR et la RM. Les deux dans le même panier. Ça va faire un vote nul au dépouillement. Un truc étonnant, le député du lieu Raphael Schellenberger se présente sur la liste de conseiller départemental. Faudra qu’on m’explique comment c’est possible moi qui croyais que le cumul n’était plus possible.
Cela dit les chroniqueurs et les politologues se désolent en même temps que les candidats de cette désaffection pour les urnes. Admettons-le, le vote est une chose ringarde pour les nouvelles générations qui ne connaissent pas la plupart du temps les tenants et les aboutissants de cette représentation qu’on veut démocratique…et encore moins les découpages territoriaux comme cette région Grand Est dont l’Alsace ne veut toujours pas.
Si les choses en sont là, reconnaissons aussi que les politiques « caméléon » (genre LREM) ont achevé de faire perdre tout espoir de changement puisque les grands dogmes de gauche et de droite se sont fondus dans une invraisemblable bouillabaisse où plus personne ne retrouve ses valeurs.
Faudra t-il réinventer la politique? sa façon d’intéresser le peuple aux enjeux locaux, nationaux et mondiaux? les jeunes générations ont des idées pour leur avenir…mais la politique semble se complaire dans de vieilles idées éculées.
J’en veux pour preuve que rien que dans ma commune les promesses de la dernière campagne sont loin d’être mises en œuvre.
Voila ce à quoi s’engageait notre candidat-maire Gilbert Stoeckel en février 2020
Multiplier les garages à vélos sécurisés
Mieux signaler la priorité aux piétons et cyclistes dans les zones 20 et 30
Instaurer des samedis « piétons »
Faciliter les déplacements en mode doux à pied ou à vélo, pour accéder au centre-ville, aux commerces, aux services publics
Matérialiser des itinéraires cyclables visibles
Multiplier les animations avec les écoles et tous les citoyens désireux de s’engager pour des déplacements plus doux et une ville plus respectueuse des cyclistes et des piétons
Aucune trace matérielle de ses engagements actuellement!
De quoi faire rester mon vélo au garage lors des prochaines élections!
Ne nous étonnons donc pas si la parole politique est devenue si peu crédible.
Ce matin tour de VTT réduit because élections. Sébastien tient le bureau. On part donc plus tôt. On va jusqu’à Cernay et on tombe sur le départ de l’Alsacienne, la cyclosportive.
On attend le départ . On dit qu’il y a eu 2200 gusses sur les deux jours.
J’ai pas compté. Mais effectivement il y a beaucoup de monde. Le « chauffeur de salle », c’est Christophe Meyer, candidat aux dernières municipales de Cernay. Il chauffe Christophe et commence par m’engueuler parce que je roule avec mon VTT sur les câbles de la sono.
Un p’tit coucou quand vous passez sous l’arche
Finalement, on reprendra notre chemin jusqu’au col de l’Amselkopf
C’est étrange, c’est souvent dans le midi de la France que je rencontre ce genre de vestiges abandonnés.
En Alsace, on se débarrasse de nos ordures à proximité des périphéries. Ici, c’est loin, il faut se donner le mal d’aller « planquer » la camionnette sur les pentes cévenoles.
Peu à peu, la végétation devrait faire son œuvre.
Je veux en avoir le cœur net, mon GPS indique t-il des vitesses fausses?
Quand je monte en sous-bois, j’ai l’impression qu’il indique moins que la vérité. S’il indiquait plus, ma fierté en serait récompensée.
Mais il indique moins et mon estime en prend un coup.
Alors je le surveille du coin de l’œil dès que je sors du bois…
Et hop! 2km/h de gagnés dès que le ciel bleu réapparait. 2km/h ce n’est pas rien lorsqu’on grimpe à 8 ou 10.
Oui, je sais, les jeunes vont se marrer. A cette vitesse là, mieux vaut courir à pied à coté du vélo!
Bref, je ne sais pas comment le GPS se débrouille, mais il corrige évidemment l’absence de signal en sous-bois, puisqu’à la fin il doit donner un compte juste.
Calcul:
Sachant que le col Amic fait 11 km en partant (à jeun) de la cave viticole et que le cycliste moyen met 55 minutes pour l’atteindre,
1/à quelle vitesse roule t-il?
2/ sachant que le col est à 826 mètres et la cave viticole à 293 mètres, quelle est la dénivelée positive?
3/ quelle est la pente moyenne?
Réponses:
1/ 12 km/h
2/ 533m
3/ 4.84%
Humaniste rhénan, l’Alsacien?
Une identité purement fantasmée!
Pierre Kretz une fois sorti de la maladie démonte de A à Z ce concept d’identité alsacienne qui l’a emprisonné.
Il revisite l’histoire de ses ancêtres. Jusqu’à ce jour du 11 octobre 2014 où Philippe Richert convoque les Alsaciens place de Bordeaux à Strasbourg pour entériner la disparition de l’Alsace.
Si vous ne la savez pas, il faut savoir qu’il y a pour les Alsaciens des dizaines de millions de Français qui sont de l’intérieur sans savoir qu’ils le sont.
Bref des Français malgré eux comme les Corses, les Bretons pourraient l’être aussi sans le savoir.
Pierre Kretz est devenu à force de travail sur lui-même Grandestien.
Enfermé dans son rectangle, l’Alsace ne devrait-elle pas pousser au bulldozer le massif vosgien? il s’interroge…
C’est passionnant. Je vous recommande la lecture de Je suis Alsacien mais je me soigne de Pierre Kretz (éd.Héliopoles)
Notre société, on le sait, est devenue un grand foutoir. Tous les citoyens en profitent. Moi y compris.
Il est vrai que les sociétés libérales n’ont vraiment pas l’intention de mettre un flic à chaque coin de rue. Ça coûte trop cher et ça rapporte peu. Alors chacun fait comme il veut. Tant et si bien qu’on sait comment les choses vont évoluer: à coups de poings et en délit de fuite.
Les délits de fuite, ils vont de pair avec la défiance de l’individu vis à vis des règles. Les seules règles qui intéressent encore l’Etat, ce sont les règles du commerce. Le reste est superflu. On l’a vu lors des dernières élections, la société se défie du système démocratique puisque la politique a abandonné le citoyen.
Passons au concret de la journée!
La voie verte de la Thur, belle et agréable aux marcheurs
je vais devoir le contredire: ce matin un bourbier organisé par des camions. Sans précautions, sans balayeuses, sans panneaux. On fait donc ce qu’on veut sur une voie verte.
Au rond-point du Nouveau Monde
le cyclo arrive à ma hauteur…et engage la conversation tout en réduisant les gaz du VTTAE. Comme pour s’en excuser alors que je ne lui demande rien, il me dit souffrir d’arthrose et c’est pour ça qu’il pilote un vélo à assistance. Rien à dire! Puis il vante son engin « j’ai un moteur de 500 watts et une réserve de 100 watts ».
Étonnant, je croyais que les VTTAE était limité à 250 watts.
Hier Jacques, m’a fait une remarque
« je t’ai croisé en voiture et tu avais ton flash avant clignotant; sache que c’est interdit, tu éblouis trop!… » Je m’en fous, ça évite qu’un connard déboite en face et me frôle pour doubler, il ne pourra pas dire qu’il ne m’a pas vu!
Tous ces procès qui échappent à l’Etat, il faudrait recruter au moins plusieurs milliers de militaires pour les rédiger.
J’arrête là, on va me taxer d’être devenu un adepte de la fachosphère.
Il s’appelle Nathanaël Schaeffer.
C’était en 2007. Je l’avais rencontré en haut du col du Hundsruck.
Il tractait son fauteuil et son bagage.
Je suis ému par la vitalité de ces blessés de la vie.
Nat m’avait écrit à la suite de la parution de mon billet
Bonjour !
C’est seulement aujourd’hui que je découvre votre blog, c’est donc moi sur la photo.
C’était le dernier col de notre traversée des Vosges, première expérience qui en appelle d’autres !
bonne continuation !
Je retrouve sur la toile le récit de l’accident qui l’a conduit à cette paralysie…et aussi son investissement actuel dans LE TRACTAGE DE MONTAGNE qui est une belle leçon de vie.
Y’a rien à dire: qu’on sonne ou pas, certains promeneurs prennent toute la voie.
Dissertant avec lui-même, ce cycliste torse nu ne semble pas jouir de toutes ses facultés. Deux coups de sonnette n’y feront rien. Tant est si bien qu’arrivé à sa hauteur, il me contraint à sortir de la bande goudronnée, j’atterris en pestant sur l’accotement, manquant de l’accrocher. Il me dévisage ahuri, comme s’il sortait d’un songe.
Et moi je lance un p’tain rageur car j’ai manqué m’affaler.
Trois minutes après, les deux dames devisent entre-elles. Deux sonneries n’y feront rien non plus. Je frôle. J’imagine que le choc émotionnel peut-être difficile pour celle la plus proche de moi.
Mais je ne peux quand même pas m’arrêter tout le temps ou m’armer d’une corne de brume. Déjà avec les chiens c’est galère puisqu’il est convenu qu’ils sont libres d’aller et venir comme bon leur semble autour du maître.
Le vélo, c’est pas une vie.
Absent sans motif
J’ai manqué mes potins du lundi la semaine dernière. Et je n’ai pas de mot d’excuse à fournir. Je veux dire que je suis redevable envers mes lecteurs. A l’école, il fallait inventer je ne sais quel mensonge qui embarrassait davantage mes parents que moi-même au moment de rédiger un billet. En fait j’étais parti tout simplement dans le sud et j’avais mis mes devoirs au placard.
Le tri au retour
C’est au retour de voyage qu’on trie. On trie ses cols grimpés…et ceux qu’on n’a pas réussi. C’est toujours une misère de ne pas inscrire à son tableau un col alors qu’on est passé tout près parfois sans savoir son existence ou sans pouvoir l’atteindre alors qu’il est à portée de main. Et parfois, heureuse surprise, on passe un col sans le savoir qu’on trouvera à la lecture de la trace GPS enregistrée.
S’agissant de l’Hérault, j’ai sillonné les routes cévenoles dans les années 70. Déclarer deux fois le même col même à 40 ans d’intervalle, c’est interdit; la machine informatique « Cent Cols » le voit et veille.
Apprendre de ses erreurs
Quand je regarde mes traces GPS au retour je constate mes erreurs de parcours. Par exemple ci-dessus, pourquoi m’être fourvoyé sur Puech Aurou entre Gabriac et Les Camps alors qu’une gentille route, la D122E6 au nord permettait la même chose sans se fatiguer?
Finalement, j’aurai découvert ce paysage fantastique et insolite du Causse. Désincarné de tout, on croit être seul au monde
Je m’interroge. Pourquoi Les Camps s’appellent Les Camps?
Je n’ai pas vu de camps. Je ne sais pas d’où vient ce nom mais j’ai manqué à proximité un dolmen. Dommage!
Hydrocortisone
Cinq jours dans le sud chauffé à blanc laisse fatalement des traces. Je suis rentré en Alsace couvert de piqures d’insectes (au moins 50 piqures!). C’est très douloureux. J’ai été dévoré par les moustiques et les taons. Le bras, les jambes, la tête, les mains. Un taon mord même à travers les vêtements. Le taon mord dès qu’on s’arrête en chemin. Lorsqu’on ressent la douleur, il est trop tard.
En 2013, j’ai écrit un billet sur les taons.
En 2020, un spécialiste de la chose m’a remis à ma place: les taons ne piquent pas, ils mordent et n’ont pas de dard. Il est donc inutile de tenter de retirer un morceau du taon laissé dans sa cuisse.
Longboard
Bonjour madame, je cherche un itinéraire cyclable pour aller aux Saintes-Maries-de-la-Mer…Je suis à Montcalm et le point info touriste vient de s’ouvrir. L’hôtesse semble interloquée par la question. Mais elle se reprend très vite: en Camargue les pistes cyclables n’existent pas. Prenez le bord de route qui est assez large.
Je n’ai pas trouvé un seul itinéraire cyclable. Des routes, des autos. Et c’est tout. De grandes lignes monotones où l’on se protège sur le bas-côté en rasant le fossé. Pas question d’investiguer avec un VTT! Les rares chemins sont sans issues et accèdent à des mas. Prenons en acte: la Camargue n’a rien de folichon pour les cyclistes.
Même le bord de mer est interdit aux vélos sur la plage des Saintes Maries de la Mer. En fait Les Saintes-Maries-de-la-Mer sont comme un gros comptoir de breloques chinoises où de grosses gitanes vous interpellent en crachant par terre autour de la cathédrale.
Mon seul intermède sera l’attente du bac pour traverser le petit Rhône. Entre 12h et 13h30, le service est interrompu. Le code du travail l’exige et les touristes sont priés d’attendre.
Ce qui est beau dans cette campagne plate: les chevaux blancs, les taureaux noirs.
Un voyage à oublier.
Globalement je suis content de cette journée. Le pneu arrière a tenu la pression, ma cale gauche a retrouvé sa vis manquante, j’avais de l’eau en quantité et un temps agréable. Ma trace aurait mérité d’être mieux préparée.
Il domine au nord de Montpellier. C’est le pic Saint-Loup. Je commence mon parcours au départ de Saint-Mathieu-de-Tréviers. Beau temps, température 26.
Me voilà parti grimper le col Pas de Pousterle. Rien à faire! Après une heure de poussage dans les ronciers, j’abandonne. Les paysans ont tout verrouillé. J’enjambe une barrière, puis deux, je tente un contournement…Les locaux ne veulent pas voir de touristes en espadrilles grimper le pic.
Finalement j’esquive en prenant le GR60. But à atteindre le col Pas de la Peyre à 375m. Un groupe de marcheurs arrive face à moi. Complètement aux abois! Des soixante-dix huitards sans carte…ça gueule fort « tu vas m’envoyer une voiture » dit l’homme à la femme.
Je pousse dans un single de cailloux étroit. Cazevieille. Le village est désert. Je pars à l’envers. Bon, je retourne et redescend au mas de Londres. Cimetière: eau. Je fais les pleins et mange quelques chips. J’ai maintenant de la route. Je remonte vers l’aérodrome. Et je prends Gabriac. Pourquoi Gabriac? Comme ça. Encore une galère ! Me voilà parti dans un décor lunaire de roches. Je progresse au GPS. Ouf j’en sors! Le col routier Pas de Londres m’attendait. Il trouvait le temps long. Je dévale les lacets de Valflaunès et je suis à portée de ma base de départ. 60 bornes et 1000 m à peu près.
Temps lourd et nuageux. Mais un vent agréable vient compenser la chaleur. Je reste le long du littoral.
Un site d’aéromodélisme. Les planeurs sont aspirés dans les thermiques et les pilotes mettent en piqué pour assurer la visibilité des aéronefs. Le site est historique, il permettait aux Nieuport de faire des escales.
Je n’ai pas mesuré la difficulté. J’ai abandonné deux cols sur quatre. Trop chaud pour moi jusqu’à 36 degrés. Un pneu qui ne tient pas la pression, une vis de cale perdue, mes deux litres de sac à dos trop juste, la descente de muletier jusqu’à St Guilhem à pied. Bref beaucoup trop de déconvenues !
En conclusion j’ai gravi les cols Croix de fer et de Pousterle. Pas volés!
Je commence par le Méjean. Très sympa et à l’ombre. Puis je monte sur Fangouse pour la vue sur mer. Les taureaux et les chevaux nombreux. Je traverse Palavas, les restaurants ont pris possession de la rue.
Le long de la rive droite les cyclistes sont désormais interdits sur la promenade. Trop d’incivilités, sans doute. Arnaché de pied en cape, je dénote parmi la gent sous la canicule.
Moi aussi je sais faire people avec mon vélo. Il suffit pour cela que je me départisse de mon look-cyclo pour descendre au niveau de la rue. Un béret, un vélo crados bardé de décalcomanies avec une cagette sur le porte-bagage et des tendeurs partout, me voila devenu people-cyclo. Effet garanti!
Traverser la rue du collège suffira à vérifier que j’ai le look-coco: il suffira d’écouter les quolibets et d’observer les mains qui s’agitent en signe de reconnaissance. Je suis le prolo-cyclo.
Mais pour la classe politique, il en va tout autrement. On ne se déguise pas aussi facilement en politique-people. Notre cher président vient d’en faire les frais. Serrer les louches tout l’été, c’était son challenge. Aller au-devant de la France d’en bas n’est pas aussi facile que l’on croit.
Se prendre une tarte enfarinée comme notre gentil régional Rottner ou une tarte tout court lorsqu’on s’appelle Macron devrait suffire à rappeler qu’on ne s’improvise prolo du jour au lendemain. Il existe des prérequis. Chirac en avait saisi toutes les exigences. Macron pas encore!
Nos politiques feraient bien de se méfier de cette France chauffée à blanc qui sort péniblement de l’épreuve « gilets jaunes », de l’épisode retraites et du pensum Covid, car des effets rebonds sont toujours possibles.
Aujourd’hui, balade à Mulhouse. J’avais mon masque avec moi. Les terrasses de la place de la Réunion sont pleines. Le temps est beau.
Je rentre par Pulversheim et la piste de la Thur. La Renouée du Japon ne permet pas de se croiser à certains endroits.
acrylique sur toile 8F (46×38)
Mon confrère cycliste, et romancier, Thierry Crouzet publie sa lettre mensuelle.
Dans celle de mai il s’offusque des anti-vaccins qui seraient la cause de notre retard immunitaire. J’en ai dans ma famille « des anti-vaccins » et je sais combien cette opposition est irrationnelle aux yeux des scientifiques. Il se trouve que Thierry Crouzet est scientifique, il raisonne en tant que tel.
Il interpelle les opposants en ces termes…
Vous en faites une affaire politique comme si les politiques étaient responsables de l’épidémie (et même si certains l’étaient, dans un pays, cela n’engagerait en rien ceux des autres pays). Vous avez critiqué le confinement, vous critiquez la vaccination, que proposez-vous ? Que doucement nous tendions vers une immunité collective naturelle ? Êtes-vous bio au point de refuser la vaccination ? Moi, pas.
Dire que les politiques ne sont pas responsables de l’épidémie, c’est trop facile pour se dédouaner. Thierry Crouzet fait mine d’oublier le mondialisme économique largement encouragé par le monde capitaliste. Or cette thèse que le virus a largement prospéré grâce au mondialisme des échanges est justement l’épine dans le pied qui fait mal à ceux qui estiment que le Covid n’est en rien attaché à notre mode de vie planétaire. Oui, le Covid est largement dépendant de nos régimes politiques.
Sinon comment expliquer la vitesse foudroyante avec laquelle toutes sortes de variants épidémiques se répandent sur la planète?
Les élections territoriales approchent les 20 et 27 juin
J’ai déjà dit peu de bien de cette tambouille politique. Depuis j’ai reçu les professions de (mauvaise?) foi. Et j’ai lu les titres…
Vous avez demandé la police? Ne quittez pas!
Chez nos voisins allemands, le 112, un numéro unique. En France, on n’y arrive pas…
J’étais sur la table d’opération. Le chirurgien est venu me voir et m’a dit « je ne vais pas pouvoir vous opérer, l’EDF est en grève et je n’ai pas de courant!… »
Je sais que cela n’arrive pas chez nous car les « plans Croix-Rouge » de l’EDF font que le courant est préservé sur les réseaux dits sensibles. Mais imaginons que le centre nerveux qui dispatche l’énergie au synchronisme sur tout le pays soit neutralisé, tout notre réseau de transport s’effondrerait, y compris tous les réseaux « Croix-Rouge ». Mais l’EDF a prévu l’ilotage, un sorte de schéma de secours pour fonctionner au niveau régional.
Pour les appels téléphoniques d’urgence, aucune sauvegarde pour l’heure. On vient de s’en apercevoir.
Je ne sais pas comment le gouvernement va passer sous silence cette défaillance de notre réseau de secours national survenu le 2 mai en fin de soirée. Je veux parler du fiasco des appels d’urgence 15, 17, 18 et 112.
Mercredi 2 juin, la famille d’un homme de 63 ans a essayé d’appeler les urgences pendant de longues minutes, en vain. Sa femme l’a alors emmené en voiture à l’hôpital, mais l’homme est décédé, sans doute des conséquences de la panne géante des numéros d’urgence. (France Info)
En cause un routeur. Autrement dit un serveur informatique chargé de centraliser et redistribuer les appels d’urgence. Jusqu’à la Réunion!
Derrière cette bavure se cache en fait une stratégie qui vise à concentrer les appels et à minorer les équipes. La centralisation des appels, tous les services publics et privés s’y sont mis au nom de la rentabilité d’abord avec l’argument de l’efficacité. On en voit le résultat.
Comment Orange, l’exploitant du réseau téléphonique historique France Télécom a t-il pu mettre en service une installation aussi vulnérable sans moyens de secours en cas d’avarie?
Savoir que notre pays est aussi fragile sur des dispositifs majeurs fait froid dans le dos. Quid du nucléaire? de l’armée? du transport ferroviaire? des transports aériens?
Je me dis souvent pourvu qu’une attaque ennemie ou terroriste de grand envergure n’arrive pas nous serions inopérants et neutralisés en quelques minutes.
Quand vous avez un blessé sur un sentier de randonnée, vous êtes en relation avec un type qui ne connait rien au territoire concerné (j’ai déjà été confronté à cette situation), les secours étaient à trois kilomètres mais c’était Colmar qui était maître du jeu. Encore heureux qu’on ne confie pas nos centres d’appels secours à Madagascar!
Idem pour la gendarmerie, quand vous êtes à l’interphone de la brigade, vous êtes mis en relation avec une autre brigade parfois à 10 ou 15 km de l’appel. Dramatique pour une femme poursuivie par son conjoint!
L’incident national qui vient de se produire a démontré l’extrême fragilité du dispositif centralisateur qui mélange toutes sortes de technologies disparates (filaire, ADSL, IP, portable) et on ne sait pas encore combien de personnes n’ont pu être secourues par cette panne
Une histoire de fibre
C’était en février 2018 (voir mon article d’alors). Autant dire une éternité lorsqu’on vit à la vitesse de la lumière. La fibre optique commençait à être installée dans ma vallée d’Alsace. Quatre années plus tard, on arrive dans ma rue. Et l’on assiste toujours au même travail, des agents qui s’affairent au bord des regards téléphoniques sur les trottoirs et qui connectent entre-eux de minuscules fils épais comme comme un cheveu.
La fibre ne me branche plus depuis que j’ai appris que les heureux possesseurs de cette technologie rencontrent moult problèmes et qu’au surplus l’ADSL du fil de cuivre convient très bien à mes besoins TV, internet et téléphone fixe.
Je ne vais donc pas me précipiter en attendant de voir comment les promoteurs de la fibre vont s’y prendre pour nous faire sauter le pas. Peut-être tout simplement en dégradant le service ADSL?
Aujourd’hui malgré le mauvais temps de la nuit, je pars avec mon VTT découvrir la campagne environnante de Saint-Dizier. Je rentrerai couvert de boue mais heureux de mon parcours. Je n’ai croisé aucun cycliste.
Étonnante tour carrée en briques de 25m de hauteur que je trouve au km 10 de mon circuit VTT au nord-est de Saint-Dizier (Haute-Marne et Grand Est).
Ce qui est surprenant, c’est le peu d’entrain à mettre en avant un patrimoine historique comme cette tour géodésique perdue au centre de la forêt à l’est d’Ancerville (Meuse).
Un simple panneau de bois Tour Carrée dans une tranche interdite à la circulation. J’ai tourné pour la trouver sur la foi d’un renseignement.
Après les torrents d’eau déversés sur le nord-est, j’ai traversé des grandes flaques en priant de ne pas me planter au milieu. Avec les flaques dont on ne voit pas le fond soit le sol est dur et ça passe soit il est meuble et sans élan on s’arrête.
Dans Wikipédia, on parle de cheminée géodésique.
Celle d’Ancerville est située aux coordonnées….
Pour en savoir plus sur les cheminées géodésiques voir ce site
J’ai un peu cherché cette tour dissimulée en pleine forêt.
A l’intérieur, on distingue une mince ouverture en son sommet.
Plus près de nous en Alsace, nous connaissons les stèles géodésiques de Oberhergheim et de Sausheim
Puis je poursuis vers les étangs Franchot.
Les étangs Franchot sont un havre de paix appartenant à la commune d’Ancerville à la suite du legs de l’ingénieur Franchot au XIXeme siècle. La bâtisse a été saccagée en 2020 et récemment restaurée dans son état d’origine.
C’est un site de pêche réputé pour ses carpes.
L’ingénieur Franchot reçoit en 1854 un prix pour sa découverte sur la lampe à modérateur. Quezaco? une lampe à huile perfectionnée (voir ici).
La tête pleine, je reprends mon chemin et j’atteins Sommelonne. Ensuite je vais longer l’Ornel par un chemin gadouilleux jusqu’à Chancenay.
A Chancenay je prends la rue de la Gare et je rentre à Saint-Dizier par la piste cyclable de très bonne qualité construite sur l’emprise de l’ancienne voie ferrée.
La Haute-Marne a su mettre en valeur son potentiel touristique et les ouvrages cyclables y sont nombreux
Très beau lavoir au bord de la piste cyclable à Bettancourt-la-Ferrée
A titre anecdotique, la partie cyclable qui conduit au centre-ville s’arrête là. Et pour cause, pour passer sous la voie ferrée, il faut se baisser ou descendre du vélo. Lorsque j’avais douze ans, je passais en -dessous chaque jour avec mon vélo pour rejoindre l’annexe du lycée Saint-Exupéry. Je ne me suis jamais cogné et le casque n’existait pas encore pour les cyclistes.
A la place de l’usine Miko fondée par les frères Ortiz, il existe à présent un complexe cinématographique. Seule subsiste la tour portant l’enseigne de la célèbre marque de crèmes glacées.
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J’ai cherché. Impossible de m’en souvenir du nom de ce village où je suis allé tant de fois. Ces pertes de mémoire me taraudent l’esprit. J’ai des doutes sur ma santé mentale, est-ce que les neurones ne se barrent pas par mes oreilles? en douce, sans rien demander? c’est une gène lorsque le mot-clé d’énoncé d’une phrase vous manque; alors brutalement la conversation est terminée.
A Gundolsheim, un cyclo devant moi, je m’approche…et je lui demande le nom du village au-dessus de Soultzmatt…Osenbach! Je suis soulagé. Cherchez un nom qu’on ne trouve pas en pédalant, c’est une torture.
A Osenbach, je vais trainer sur le chemin du moto-club. Je tente de lire le panneau Ranker cryptopodzolique. Je repars rassuré puisque chacun sait que le rankosol est un sol caractéristique des pédogénèses en altitude sur milieu acide.
J’ai abandonné de mon vivant tout espoir de voir enfin la France réussir sa révolution vélo.
Les panneaux sont visibles tout le long de la plage.
Pas plus de six!
Les cyclos du mardi sont des gens comme moi. Des oisifs qu’on a mis à la retraite. Ils s’appliquent à pédaler de leur mieux. Le temps est chaud, presque trop après ce mois de mai calamiteux.
On se croise d’un hochement de tête. Quand cinquante kilomètres arrive au compteur, j’ai ma dose.
Un mardi de vieux.