Ce sera ma dernière sortie de l’année. J’ai pris la route et mon courage à deux mains. J’ai commencé tout de suite par Rammersmatt, puis à Bourbach-le-Haut, j’ai pris la rue du Schirm et la rue du Eschbach, ce qui me permet de visiter une partie inconnue du village. Le col du Schirm, Masevaux. Je descends la vallée du Soultzbach jusqu’à Soppe, Guewenheim, rond-point d’Aspach et retour par Aspach. C’est tout pour aujourd’hui. Je suis content, j’ai réussi mes 600 mètres de dénivelée.
A tous mes lecteurs et amis, un bon nouvel-an et à l’année prochaine!
Les comptables entament leurs bilans, les cyclistes font les RAZ.
Comprenez les Remises à Zéro.
Les RAZ du routier, les RAZ du VTT, …puis on pourra repartir pour une nouvelle année.
Résumons! Bon alors cette année, je n’ai fait que 23.000 km, en net retrait par rapport à 2017 avec 34.000 km… Rassurez-vous, ce n’est qu’une fiction.
J’accepte l’idée d’une décroissance progressive.
Vous le savez, parmi la gent cycliste, il y a des stakhanovistes, des fous du kilomètre. Le reste importe peu pour eux…et puis il y a tous les autres dont je suis.
Je deviens de plus en plus zen, un contemplatif du paysage où ma machine n’est plus qu’un alibi. C’est ma philosophie du vélo. Elle n’a pas toujours été celle-là.
J’ai commencé par le nez dans le guidon, puis au fil du temps, je me suis calmé. Il est vrai que l’âge aidant, on tire moins sur la corde pour ne pas qu’elle se rompe trop vite.
Avec le VTT, je suis rentré dans une forme de vélo universaliste, moins voyant, plus seyant.
Regardez autour de vous, les types sexygénaires (néologisme de Gérard Mermet: personne de plus de 60 ans à l’apparence et au mode de vie calqué sur ceux de personnes plus jeunes) préfèrent le retour à la nature.
Bon alors…tu vas où en 2019, vélomaxou?
Après avoir oté le nez du guidon, je lève le pied.
Moins de choses programmées qui vous enferment dans un planning.
J’ai toujours en tête un ou deux voyages à sacoches.
J’aimerais un raid à Constance et le tour du lac.
Cette année 2019, les Amis du Randonneur organisent leur rencontre à Montpazier (29 mai-2 juin) dans le Périgord.
Je n’irai pas jusque là-bas à vélo, mais je les rejoindrai pour les circuits organisés.
Cet été, il y aura des cols à vélo du coté de Saint-Dié avec les Club des Cent Cols.
J’ai aussi une tentation pour la Bretagne…encore jamais pratiquée à vélo et les lacs d’iTalie
Et pourquoi pas de la marche! J’y songe aussi. Je ne m’interdis rien
Entre deux fêtes, la France semble s’observer. BFMTV est à la recherche de Macron. On a perdu Macron. La belle affaire! Macron est passé du jour à la nuit pour ne pas se faire voir et raviver les rancœurs de la rue .
C’est dire la profondeur du discrédit de ce jeune président que le monde nous enviait.
En cette fin de 2018, la France semble tétanisée par la mosaïque sociale et politique qui s’est emparée d’elle.
Du coté de l’emploi, rien ne s’est arrangé
Du coté des affaires économiques non plus.
Alors il reste à trouver des boucs émissaires.
Les syndicats? maintenant qu’ils ont été rangés au rayon des invendus par le pouvoir en place ils ne peuvent plus rendre compte de rien. La faute à qui?
Du coté des partis, c’est la capilotade; chacun attend de pouvoir récupérer les morceaux de la déflagration opérée par Macron lors de son élection.
Les écologistes sont au fond du trou et ils ne veulent surtout pas de l’aide de Ségolène Royal qui pourrait encore aggraver les choses. Comme je les comprends!
LR (les Républicains) ne savent plus comment se défaire de Wauquiez qui commet bourde après bourde en copinant avec les Gilets Jaunes.
Sarkozy lui sait comment se débarrasser de Wauquiez: tout simplement en devenant conseiller de l’ombre de Macron.
LFI (la France Insoumise) se mord les doigts d’avoir cru pouvoir représenter la République toute seule.
RN (l’ex FN) attend. Sans rien dire. C’est le mieux qu’il ait à faire puisque tous les sondages le placent en tête.
Reste LREM, la fameuse République en Marche et ses 308 députés. Une grenouille politique qui veut se faire plus grosse que le bœuf et qui peine à convaincre, tant son exécutif s’est pris les pieds dans le tapis avec sa soif de réformes dont le peuple ne veut pas. Pour bien se rendre compte de l’anomalie que constitue cette représentation nationale contestée aujourd’hui dans la rue, songeons que Macron élu avec un quart des Français dispose d’un parti qui occupe les trois quarts de l’Assemblée. Cherchez l’erreur!
Entre-nous, 2019 est mal parti.
PS: lundi 31, jour de Saint-Sylvestre, il n’y aura pas de Potins. Cette page y supplée
Février 2018: Heureux les maigres! C’est ce que se disent tous les grassouillets, ceux qui vont plus vite que vous dans les descentes. On peut toujours essayer de gagner quelques grammes superflus sur nos vélos en y mettant des matériaux allégés, la margarine du cycliste restera prédominante. Surtout dans les côtes.
Septembre 2018: la montagne, ça vous gagne! ce sera mon premier raid de trois jours à VTT autour du col de Tende avec bagages en compagnie de mes amis des Cent Cols. Une découverte!
Novembre 2018: voila ce que j’écrivais le 17 novembre, acte 1 du mouvement des Gilets jaunes… Je n’ai pas de complaisance particulière à l’égard du mouvement gilets jaunes. Ce sont des gens comme vous et moi qui manifestent. Ils illustrent notre temps. Mais j’observe qu’ils n’ont dans leur démarche qu’une vision consumériste de la société dans laquelle ils vivent. Quand tout tourne autour de la bagnole, fatalement on en dépend fortement. Pour aller au travail, pour aller faire ses courses, pour mener les enfants à l’école, à la danse, aux sports…et pour aller en vacances s’il reste de l’argent. Ce qui est regrettable c’est de voir que l’affadissement du monde politique a définitivement tué notre conscience politique des choses. La seule solution est donc de refonder, de rebâtir notre contrat social autour d’un autre modèle. Aujourd’hui je ne retirerais rien à ce texte.
Parfois je doute, je grimpe en haut de la colline trouver une inspiration. Puis je redescends.
C’est rare que j’expose ma bobine civile.
Rassurez-moi!
Pas besoin.
C’est quand la fin de l’année approche qu’on se penche avec anxiété sur la fréquentation de son blog. Une forme d’introspection où l’on juge de la pertinence de son action, de sa façon d’être et de communiquer.
A quoi bon mettre en ligne des articles, des photos, des points de vue, consacrer des centaines d’heures devant son ordi si c’est pour rien?
Je suis un vieux routier du vélo, mais ça ne suffit pas. Il faut encore trouver les raisons d’intéresser, de trouver à partager un étonnement.
Mes lecteurs 2018 par pays. Ils se reconnaîtront.
J’imagine que mes lecteurs me ressemblent et m’accompagnent, certains depuis longtemps.
Voila, combien?, je ne sais plus…si ça me revient: douze ans depuis 2006 que je raconte des histoires sur le vélo, autour du vélo…et parfois même complètement en dehors du sujet.
Hors sujet, vélomaxou! me crient dans la marge certains lecteurs.
C’est comme si je prenais une mauvaise note.
Comme ils ont raison!
Un jour, j’en ai eu marre des forums de clubs où l’on rabâchait toujours la même chose.
J’ai crevé l’abcès, je suis parti, vivre ma vie sur un blog, parler de tout et de rien et aussi un peu de vélo. Des vélos? j’en mets de moins en moins sur mon blog. J’en ai marre des vélos en photo. Quoi de plus banal qu’un vélo! Je préfère le paysage. J’ai muté.
Un peu de matériel de temps à autre et ça suffit, ça nous suffit.
Après tout, un vélo n’est jamais qu’un cadre avec deux roues et un guidon.
Plus quelques accessoires.
On me l’a même reproché d’être souvent à coté de la plaque.
158.000 vues en 2018, 70.000 visiteurs, le creux de 2017 est effacé . Merci à vous tous qui me lisez. Je vous le dois bien.
Il y aurait parmi mes lecteurs l’incarnation d’un profond apolitisme, ceux qui refusent au nom d’une neutralité de bon aloi de cautionner tel ou tel engagement au risque de rompre les liens ténus d’une confrérie cycliste secrète qui nous unit.
Ils on raison aussi.
Les protestations, je les entends, dirait qui vous savez…
Mollo vélomaxou! me disent-ils, à demi-mot.
Bon, je me calme.
Puis ça me reprend quand je ne résiste plus à cette révolte intérieure qui fait de moi un éternel insatisfait.
Il faut qu’on se le dise une fois pour toutes: FFVélo est une marque de la FFCT, la Fédération Française de Cyclo-Tourisme.
Un peu comme si l’on disait passe moi un Kleenex au lieu d’un mouchoir en papier.
Cette question là a occupé une bonne partie de l’assemblée générale de la FFCT à Boulazac les 1 et 2 décembre 2018.
Attachés à leur appellation FFCT, les participants ont demandé des comptes à la direction et ils ont obtenu une contrition et la reconnaissance d’une communication mal maîtrisée.
Une pierre dans le jardin de la présidente Marine Cano?
On se souvient de la phrase lancée à la cantonade « la FFCT devient FFVélo » qui avait entraîné de l’incompréhension dans les structures et dans les clubs.
Tout est pardonné, la FFCT reste FFCT.
D’ailleurs Dominique Lamouller, l’ex-président de la FFCT et PRÉSIDENT DE LA COMMISSION COMMUNICATION INSTITUTIONNELLE, explique pourquoi il a fallu créer la marque FFVélo…
Trop souvent avec notre ancien logo et un groupe de cyclos chevronnés, matérialisant notre pratique, nos clubs sont pris à tort pour un monde de sportifs inaccessibles…Il n’y a là absolument rien de choquant à ce que la marque de la Fédération parle de vélo et uniquement de cet engin et pas d’autre chose…Que nous ayons eu une communication mal maitrisée, je le conçois, mais pas du tout de mauvaises intentions.
Il faut donc changer l’image du couraillon bardé de pub sur les départementales par une autre plus conviviale capable d’attirer le grand public.
Il serait temps.
Coût de l’opération marketing FFVélo: 140874 euros.
Concernant la nouvelle identité visuelle, la Fédération avait passé commande d’une étude auprès d’Altimax. Selon cette société le taux de réponses obtenues a été satisfaisant. Le coût de l’opération est de 140 874 euros (dont 35 000 euros provisionnés sur l’exercice précédent). L’essentiel du coût est dû aux honoraires pour l’observatoire et le conseil pour 92 259 euros. Le coût de déploiement de la marque (séminaire, opération club, présentation aux structures) représente environ 48 000 euros.
Parlons licences:
La FFCT le déplore: Le club n’est plus toujours le lieu des pratiques sportives. Des applications digitales, des communautés sportives numériques dématérialisées : c‘est l’Ubérisation !
C’est quand même vache d’assimiler les communautés numériques dématérialisées à de l’Ubérisation.
Faire du vélo à partir d’une plate-forme Facebook ou autre n’implique pas qu’on soit un forçat du deux-roues.
Rien n’empêche la FFCT et ses clubs de s’ouvrir à ces techniques de retrouvailles le dimanche matin ou le samedi.
Au contraire, à mon avis, il y a là un potentiel de jeunes qui échappent dorénavant à la Fédération. La FFCT a du mal à accepter que son modèle de club a pris un sérieux coup de vieux dans la façon de pratiquer et qu’il est temps d’évoluer avec son temps.
Alors, les licences?
L’hémorragie continue.
En 2017, la FFCT perdait 2400 adhérents par rapport à 2016
Ne pas confondre adhérents et licenciés payants, 7654 licences gratuites ont été délivrées en 2017
En 2018, malgré ses efforts, la FFCT n’arrive pas à inverser la tendance qui fait que bon an, mal an, elle perd 2500 adhérents par an.
Au 30 septembre 2018 le nombre des licences est le suivant : LICENCES %Vélo Balade 10 457 9,06 % Vélo Rando 92 131 79,81 % Vélo Sport 12 847 11,13 % Total 115 435 100 %
La FFCT est retombée 27 ans en arrière en terme d’effectifs
C’est cruel, mais les chiffres parlent d’eux-mêmes.
Le tableau est encore plus noir quand on sait que les licences gratuites sont en progression (environ 10.000 licences gratuites sont distribuées chaque année à titre promotionnel (mon article de 2014)
Le nombre de licences payantes a fortement diminué passant de 112 925 en 2014 à 108 368 en 2017. Le nombre de licences gratuites a augmenté passant de 6 595 en 2014 à 7 654 en 2017.
Au total en 2018, le nombre de licenciés payants s’établit donc à 108368 soit sensiblement l’effectif de 1991
Le nombre de femmes se traine lamentablement à 18% et les jeunes à 10% des adhérents.
Il y a donc bien un problème d’image mais aussi de modèle sur la façon de faire du vélo à la FFCT.
Il y a eu presque 1 000 VAE de présents lors de la Semaine fédérale, soit pratiquement trois fois plus qu’en 2017 à Mortagne-au-Perche.
Kruth et la vallée de la Thur lors d’une accalmie de pluie et de vent en ce 24 décembre
Des Schlossberg (montagne au château), il doit en exister des centaines.
On ne peut pas tous les connaître.
Mais celui-ci, si près de chez moi, je ne le connaissais pas.
Mon cheminement du jour à pied abordera ce piton granitique de l’époque glaciaire qui domine le lac de Kruth
La preuve qu’on peut passer pendant vingt ans sur la route en contrebas au bord du lac réservoir de Kruth avec son vélo et tout ignorer de l’existence de ce château perché là-haut dans la forêt.
C’est un peu le problème avec nos engins modernes, on va trop vite.
Avec le VTT, j’ai déjà ralenti le rythme pour m’engouffrer dans des sentiers improbables.
Aujourd’hui, je serai à pied.
C’est bien aussi la balade à pied.
Mon confrère et ami Pierre Brunner est un esthète de la marche à pied et les vallées de la Thur et de la Doller n’ont plus de secrets pour lui. Sans aucun doute.
Sa notoriété est telle qu’il est en tête du moteur « gougueleu » avec son Circuit des Roches du coté de la Schlucht.
Même le Club Vosgien en rougit. C’est dire!
Ce matin donc, promenade dominicale au barrage-réservoir de Kruth en amont de notre vallée de la Thur.
Je voulais voir son remplissage, après tant de mois de sécheresse.
Je l’ai vu!
Tous les mini-torrents qui l’entourent sont en furie.
A pied, j’avise un panneau derrière l’auberge marqué « escalade ».
Grimpeur invétéré, j’escalade ce piton rocheux qui domine le lac.
C’est pas trop difficile, puisque je ne grimpe pas à quatre pattes.
J’apprends la langue sanglier vite fait, ouik-ouik, heu-heu-heu, Ffft, Rouf-vrouff, Wouk…un vacabulaire que beaucoup de nos contemporains peineraient à maîtriser
J’aborde un grand plan forestier.
Toute la surface est couverte d’accrobranches, ce nouveau jeu à la mode pour attrapper le touriste de passage.
Je suis dans un parc d’attractions, vide d’occupants en cette saison.
Puis j’avise un fléchage sentier de découverte…et me voila à nouveau grimpant vers le sommet de ce piton rocheux.
Un parcours confortable
Très vite je comprends que je suis sur le chemin d’un château fort moyenâgeux, le château du Schlossberg, dénommé aussi château de Wildenstein, dont le village en amont du lac porte le nom.
Facile: tous les cent mètres des planches explicatives de belle qualité.
Je commence à l’épisode trois, j’ai raté les deux précédents.
J’ai raté le départ de l’excursion mais pas le plus intéressant, semble t-il.
Je remonte donc le chemin taillé dans la roche avec ses « pas d’ânes » pour aider les animaux de trait à porter les charges jusque là-haut. Sur les cotés de petites rigoles pour évacuer l’eau des pluies.
le sentier taillé dans la roche et ce qui ressemble à une saignée destinée à un barrage de bois
Le château du Schlossberg est mentionné pour la première fois en 1253. Lors de sa vente par les sires de Horbourg à l’abbaye de Murbach. Ruiné dès le XIVe siècle, il n’est rebâti qu’en 1575, puis aménagé pour une défense plus efficace pendant la guerre de Trente Ans…détruit à nouveau par les Suédois en 1644.(in Les Vosges du Sud par le Club Vosgien volume 6-éd 2eme trim 1981)
le château tel qu’il devait être avant sa ruine
Un reste de muraille apparaît
la barbacane et son accès
l’entrée du château est creusée dans la roche. elle est courbe pour déjouer les tirs de l’attaquant. à gauche, une trouée apportant de la lumière et donnant sur un précipice
on identifie quatre niveaux sur les vestiges
A l’étage supérieur de la ruine, on domine la vallée de la Thur
Le Club Vosgien (?) a installé un abri dans l’enceinte de la ruine. Je n’aurais pas osé. J’aurais préféré conservé l’authenticité des lieux sans y ajouter une marque contemporaine aussi discrète soit-elle
on redescend par là.
le sentier est transformé en rû tellement il a plu
Des moraines glaciaires. Débris de roches arrachées lors de la glaciation qui recouvrait la contrée sur 400m de hauteur
on aperçoit la barrage du réservoir de Kruth en contrebas lors de la descente.
Voici le point de départ que j’ai raté au bord de la route qui longe le lac derrière l’auberge
Vous pouvez éviter ma grimpée hasardeuse en prenant tout simplement le chemin balisé qui mène au château (triangle rouge sur ma carte IGN ancienne) mais qui est signalé anneau bleu sur place.
3km-100m de dénivelée. Pour la digestion le jour de Noël, c’est très bien.
La rumeur se colporte (Crispin et Scapin par Daumier)
Ce n’est hélas pas un conte de Noël.
La rumeur grandit.
Des femmes disparaissent dans des cabines d’essayage et on ne les retrouve jamais.
Les plus anciens se souviennent de cette rumeur colportée en 1969 de bouche à oreille puis reprise par la presse et appelée « la rumeur d’Orléans »
A cette époque là, point d’internet.
Aujourd’hui l’internet colporte les rumeurs à la vitesse de la lumière.
Parmi les rumeurs, il est difficile de discerner le vrai du faux; c’est un bruit qui court, une nouvelle sans garantie de certitude.
Les grandes énigmes policières ou politiques font l’objet de rumeurs nombreuses; parmi elles l’affaire Boulin, l’affaire Markovic, l’affaire Ben Barka, l’affaire du Pain Maudit, l’affaire Omar Raddad, l’affaire du Temple Solaire, l’affaire Godard, l’affaire Dupont de Ligonnès,…
On reproche beaucoup aux réseaux sociaux d’être en outre à l’origine de thèses complotistes pour mettre en doute la sincérité de décisions politiques.
Exemple dernier avec le Pacte de Marrakech ratifié par l’ONU et accusé de programmer une immigration massive. Une rumeur qui a été capable de faire exploser le gouvernement belge.
Entre-nous soit-dit, un pacte malvenu qu’on a précisé non contraignant alors que les peuples se sentent menacés à divers titres par l’immigration.
Parfois ce sont les médias qui alimentent la polémique et qui instaurent le doute. Il est souvent difficile de dire la vérité quand les thèses en présence manquent de preuves tangibles.
Longtemps on a accusé les adjuvants des vaccins de propager des maladies.
Même démentie, cette rumeur persiste et elle est peut-être à l’origine de cette défiance vaccinale propre à la France.
Certaines rumeurs sont alimentées parfois par les journalistes eux-mêmes, bien qu’ils s’en défendent, alors qu’ils dénoncent en même temps les fake-news (les fausses nouvelles) colportées par les réseaux sociaux.
Prenons un exemple.
Cette femme décédée aux urgences de l’hôpital Lariboisière, à Paris le 18 décembre.
Voici un drame incroyable tel qu’il est rapporté par la presse et qui pose un problème propre à alimenter la rumeur: on serait en danger à l’hôpital.
Cette personne amenée par les pompiers vers 18h45 a été retrouvée morte le lendemain matin à 6h20.
Où ça? comment? pourquoi?
Nous n’en saurons peut-être jamais rien.
Vous allez aux urgences pour un mal de tête, croyant y être en sécurité, et vous en ressortez les pieds devant.
Voila qui fout la trouille.
Que dit la presse?
Au bout de cinq heures d’attente, elle aurait été appelée pour voir un médecin, mais n’aurait pas donné de réponse (L’express.fr)
Aussitôt, ma compréhension des faits laisse penser qu’il y a quelque chose qu’on nous cache et qu’une rumeur est en train de naître.
Cette femme, visiblement, a été appelée, elle n’a pas répondu, on a considéré qu’elle était partie (L’express.fr)
Aucune procédure hospitalière bien écrite et respectée ne peut conduire à une telle conclusion.
En fait, la personne n’avait pas quitté les urgences, elle y était morte!
Et personne ne l’a vue mourir, ni parmi les patients qu’on dit nombreux, ni parmi le personnel.
Était-elle cachée dans un recoin des urgences? dans les toilettes? sous la couverture d’une civière?…
Dans ce cas précis, la presse en dit trop peu et manque à son devoir de transparence en n’étayant pas ses informations. Il semble qu’elle se contente de l’information officielle sans la vérifier.
Dans le communiqué de presse de l’AP-HP qui relate les faits, voici ce qu’on peut lire in fine en bas du texte…comme s’il s’agissait de relativiser ce drame…
L’AP-HP est un centre hospitalier universitaire à dimension européenne mondialement reconnu. Ses 39 hôpitaux accueillent chaque année 8,3 millions de personnes malades : en consultation, en urgence, lors d’hospitalisations programmées ou en hospitalisation à domicile. Elle assure un service public de santé pour tous, 24h/24, et c’est pour elle à la fois un devoir et une fierté. L’AP-HP est le premier employeur d’Ile de-France : 100 000 personnes – médecins, chercheurs, paramédicaux, personnels administratifs et ouvriers – y travaillent.
C’est un effectivement un devoir et une fierté de savoir comment cette personne prise en charge par l’AP-HP a pu échapper à la vigilance de ceux qui étaient chargés de s’en occuper et de lui donner les soins.
L’affaire sera-elle étouffée? mise sur le compte de la pression due au manque d’effectifs?
On attend de savoir puisqu’on nous assure que nos services publics sont parmi les plus chers et les meilleurs.
Sinon la rumeur qu’on nous cache quelque chose risque d’enfler.
Toutes les associations caritatives montent au créneau en cette veille de Noël.
Le message est le même:
Vous donnez 100€, l’État vous rembourse 75€
Ma boite mail reçoit chaque jour des messages qui tentent de rassurer ceux qui font défaut à l’appel.
Au rang desquels les retraités à qui l’on a ponctionné un supplément de CSG et dont le pouvoir d’achat n’est plus aligné sur le coût de la vie…sans parler de la taxe d’habitation dont l’extinction est à vitesse variable.
Pour ma pomme, l’État me pique royalement 750 euros et s’imagine que ces cochons de payants n’oseront pas la ramener.
Je l’ignorais, maintenant je le sais, je suis riche.
Les dons en cette fin d’année sont en chute libre.
Le Téléthon en a été l’illustration.
Alsace Nature m’écrit donc ce matin…
Alors que votre impôt va être prélevé à la source sur votre salaire ou votre penqsion, vous demandez peut-être comment vous allez bénéficier de la déduction fiscale à laquelle vous donnent droit vos dons.
A partir du 1er janvier 2019, les dons seront remboursés par l’administration fiscale dans l’année qui suit vos dons.
Écrit dans l’urgence, on n’a pas eu le temps de relire le communiqué où pension est libellé penqsion.
C’est donc l’État qui finance à 75% les associations habilitées à recevoir des dons déductibles…et qui se rembourse en augmentant la CSG.
Élémentaire mon cher Watson!
Il n’a donc pas intérêt à ce qu’on soit trop généreux vu la période de contraintes fiscales qui étreint nos finances publiques.
Ce qui inquiète les donateurs, c’est que l’État oublie de nous rembourser avec son fameux prélèvement à la source.
Cette crainte n’est pas infondée lorsqu’on voit avec quelle légèreté ce qui vrai aujourd’hui ne sera plus vrai demain.
Personnellement, ce gouvernement des riches ne m’inspire plus aucune confiance et je ne dois pas être seul.
Jamais un cycliste du dimanche ne viendra se risquer dans ce genre de situation
Un sujet olé olé?
Perdu!
Il s’agit en fait de nos pratiques cyclistes sur lesquelles se penche le Ministère de la Transition Écologique et Solidaire.
Si ça existe comme Ministère. Mais en ce moment ça se vend mal.
C’est un peu long à retenir par cœur…surtout le solidaire à la fin.
On vient d’en avoir une belle démonstration avec la hausse des carburants qui frappent en priorité ceux qui se déplacent en bagnole.
Passons!
Donc l’enquête en question vise à savoir si les cyclistes sont poreux entre-eux.
C’est à dire si un mariage est possible entre vélo des rues et vélo des routes ou si ces mondes s’ignorent.
Je me marre car je connais la réponse d’avance.
Jamais un cyclo bodybuildé en lycra, les poils rasés, ne viendra se compromettre avec une cyclote sur une bécane avachie par un panier de courses rempli à l’Aldi.
La fameuse porosité (tant rêvée par les tenants du tout vélo) entre les pratiques cyclistes n’existe pas en France.
Oui, on trouvera toujours un ou deux hurluberlus comme vélomaxou pour tâter de la route, de la ville, du VTT et du cyclo-camping; mais ils ne font pas florès.
Et encore! si j’en suis là, c’est grâce à la retraite. Toute ma vie professionnelle a reposé sur l’usage de la voiture par obligation.
La cassure est franche dans les bataillons de cyclo-sportifs; moins chez les cyclotouristes dont les contours sont plus flous.
Chez le vélotafeur ? je ne sais pas.
Chez l’urbain, j’en connais qui détestent les sportifs à vélo comme la peste.
Y va y avoir du boulot avant de tenir congrès!
Je ne vais pas faire un long discours mais les pratiques et les objectifs sont tellement distendus qu’il est impossible que ces mondes cohabitent un jour.
Rien que pour les infrastructures, personne n’est d’accord, alors c’est facile pour les pouvoirs publics de ne rien entreprendre.
Le problème majeur est celui d’un conflit d’usage des pratiques cyclistes entre cyclistes et aussi de l’image qu’on se fait du vélo dès lors qu’on observe le phénomène de l’extérieur.
Il y a donc une incapacité culturelle à coopérer dans les différentes sphères du mouvement cycliste.
La grande surface Leclerc le 17 novembre jour de l’occupation du rond-point de Cernay. Ce type de commerce est-il appelé à disparaître avec l’évolution de nos modes de consommation?
Et maintenant?
Que vais-je fai-ai-ai-re? disait l’autre
Maintenant chacun, chacune, va pouvoir reprendre son lot quotidien d’emplettes tout en s’acheminant vers 2019.
Comme avant.
Car l’évolution de nos modes de vie est lente.
Hier, plus un seul Gilet jaune sur la grande couronne de la Croisière de Cernay (Haut-Rhin).
Face à Leclerc.
L’allégresse du 17 novembre est loin…
Le parking géant a retrouvé sa clientèle chérie et les automobiles se croisaient au pas dans les allées dans l’espoir de trouver une place libre plutôt pas trop loin de l’entrée de la grande surface.
On manquait de chariots.
Le cours Caddie va reprendre de la vigueur et le consumérisme va pouvoir retrouver sa plénitude.
L’automobile omniprésente n’a jamais autant eu le vent en poupe d’un point de vue culturel et les démocraties libérales n’ont nullement l’intention de peser sur les choix économiques (Olivier Schneider FUB)
Le navettage quotidien ville-campagne qui s’est instauré dans nombre de régions françaises va mettre plusieurs générations à s’arrêter.
Et ce n’est pas le vélo à lui-seul qui va résoudre la question.
D’ailleurs le vélo dans l’imaginaire moderne du français moyen, c’est une solution ringarde et rétrograde. Il faut savoir rester modeste.
Combien de générations?
Autant qu’il faudra pour que la ville rejoigne la campagne!… ou que la campagne rejoigne la ville.
Ou alors recréer des emplois sédentarisés et des unités de travail atomisées.
Vaste sujet.
Ce n’est pas un noir dessein, c’est une réalité humaine à laquelle nous allons devoir nous habituer.
Et tout la question de nos mobilités reste intacte et non résolue dès lors que vont peser de plus en plus les contraintes environnementales.
Un peu de soleil au départ mais la froidure a eu tôt fait de se rappeler à l’ordre.
Alors j’ai mis les pouces sous la paume pour les protéger.
Les chemins sont très boueux et glissants.
Mieux vaut rouler sur du dur.
J’ai croisé trois routiers en tout.
Des inconditionnels certainement, comme moi.
Il faut quand même une dose de courage avec seulement quatre degrés pour s’engager à pédaler. Le premier cycliste croisé était un grand gars sec qui entamait la montée de Rammersmatt en danseuse, comme pour se donner de l’élan…et de la confiance.
Ensuite un couple emmitouflé, plus prudent, qui entamait Michelbach, caché derrière de généreux passe-montagnes. C’est vrai que le passe-montagne, ça doit bigrement aider à les franchir, les montagnes. Faudra que je m’en fasse offrir un à Noël.
En chemin, j’ai rencontré aussi un photographe animalier.
Il m’a montré ses prises de vues dont un pic épeiche magnifique.
On a échangé sur le matériel.
Ce qui m’inquiète un peu, c’est qu’il faut souvent se dissimuler pendant des heures sous une toile de camouflage avant de saisir dans l’objectif l’animal sauvage.
C’est un peu le contraire du vélo où il faut bouger.
Faut-il franchir le pas et se doter de matériel?
La question mérite réflexion car un boitier réflex et un objectif de 600mm coûtent autour de …..
Ouille!
Voici mes images pêle-mêle du jour. Vous saurez sans doute les reconnaître.
Je redoute tous les ans cette perspective des fêtes de fin d’année qui sont un prétexte à toutes sortes de joies programmées et de débordements divers comme les poubelles et voitures brûlées.
Pourtant, vous le savez, le 2 janvier de l’an nouveau, tout redeviendra pareil qu’avant.
Alors Noël, parlons-en.
Figurez-vous que quatre-vingt dix pour cent des jouets de Noël achetés en occident proviennent de…Chine.
L’occident mérite bien son nom: l’objet qui tombe.
La Chine, un continent à lui-seul, qui pendant des millénaires est resté pétri de culture extrême-orientale très éloignée de la Révélation Divine chrétienne.
Le tour de magie industrielle des Chinois provient de la formidable épopée menée au pas de charge par la dictature communiste qui depuis quelques décennies s’est drapée du dogme capitaliste.
Les petits Chinois auront-ils des jouets à Noël? je ne le sais pas.
C’est peu vraisemblable vu que leurs parents qui triment sur les chaînes de fabrication des usines gagnent à peine 500 euros, un demi-smic quand même.
Coluche victime de son succès
J’ai postulé.
Il faut bien que les bataillons d’improductifs se rendent utiles à quelque chose.
La société moderne est ainsi faite, une fois l’entreprise quittée, vous n’êtes plus rien.
J’ai donc postulé en ligne aux Restos du Cœur comme on le ferait pour une entreprise.
C’est des pros aux Restos.
Normal, leurs cadres marketing sortent tout droit des mêmes écoles qui forment ceux des grands groupes.
Tout est dans le questionnaire.
Nom, prénom, âge, adresse, téléphone, permis de conduire, caces, saisie informatisée de vos disponibilités heure par heure, compétences, motivations,…
Vient l’heure où on vous appelle.
Présentez-vous au responsable de Thann entre 9h et 11h le mardi ou le jeudi.
Une fois dans la cour des Restos, un attroupement de bonshommes tous dans la soixantaine, soixante-dizaine, et plus si affinités,…ils attendent un camion de surplus alimentaire à décharger.
Mon entretien fut bref.
On est complet, on n’a besoin de personne.
Manifestement, on n’est pas attendu.
Ça rappelle un peu les quais maritimes et les manouvriers journaliers.
C’est à peine si on m’a dit merci de ma sollicitude.
Je ne postulerai plus dans le caritatif, j’ai compris que ceux qui tiennent la place ne voient pas arriver d’un très bon œil les nouveaux postulants.
Finalement l’humanitaire obéit aux mêmes règles que le reste de l’économie; les demandes d’emploi y sont surabondantes. C’est du boulot gratis et malgré tout pas facile à obtenir.
En cette fin 2018, la plupart des associations constatent une baisse des dons, même en Alsace, championne de la générosité. En cause : la fin de l’impôt sur la fortune, l’approche du prélèvement à la source, sans oublier les manifestations des gilets jaunes (journal l’Alsace 16 décembre 2018)
Il y a dix ans, les dons représentaient 1.7 milliard d’euros et les principaux collecteurs étaient le Secours catholique, les restos du cour, médecins du monde, médecins sans frontières, Emmaüs, ou encore Action contre la faim.
Cette année le Téléthon a souffert des Gilets jaunes, dit-on. Mais n’oublions pas une autre raison de la baisse des dons: celle des riches qui bénéficient à présent de la suppression de l’ISF et qui n’ont plus besoin de niches fiscales pour défiscaliser leur pognon.
300 à 400 millions en moins!
Gilets jaunes et ISF, même combat!
Même ce cynisme là, j’en suis capable.
Si vous exécrez comme moi les fêtes de fin d’année, voici de la lecture en attendant que ça passe…
Un dernier potin pour revenir sur cet extravagant feuilleton des « Gilets jaunes » qui me tient à cœur après avoir observé de près leurs pratiques sur les ronds-points du coin
Autrefois, on prenait la Bastille, aujourd’hui des ronds-points.
Précision: le rond-point a été inventé pour les bagnoles afin de rendre les intersections plus fluides et moins accidentogènes.
Vu du cycliste, le rond-point est devenu beaucoup plus problèmatique puisqu’il équivaut à mettre le cycliste en danger. Passons.
Les Gj se déclarent apolitiques et tiennent à le rester
Il est pourtant facile dans ce salmigondis d’y voir l’empreinte d’un populisme inavoué.
Si la fin des Gj se termine en jus de boudin, on en tirera cependant quelques enseignements. Mais je me trompe peut-être puisque eux-mêmes affirment continuer leur action le temps qu’il faudra.
A force de faire les ronds-points comme d’autres les Carrefours, les Gj nous donnent le tournis et le pouvoir d’en face, requinqué par la relative baisse des manifestants, commence à s’insurger de cette occupation non patentée du domaine public depuis un mois.
Macron va t-il pousser le luxe jusqu’à percevoir une redevance d’occupation de ses giratoires par les Gilets jaunes?
les Gilets jaunes ont porté sur la place publique des sujets d’ampleur planétaire comme la taxe carbone
Certains usagers perdent de plus en plus patience et ont tendance à rouler un peu trop facilement sur les pieds des protestataires qui comptent déjà six morts.
Revenons sur le mouvement.
C’est celui d’une classe devenue invisible, un magma protéiforme sans aucune consistance politique (la conscience politique est pourtant clé de l’émancipation des peuples dont les Gj se disent être les représentants). Une classe invisible qui s’est habillée en jaune pour qu’on la reconnaisse, et qui a été capable de secouer un pouvoir arrogant imbu de ses certitudes néolibérales.
En matière d’apolitisme, moi qui suis un peu au fait de notre histoire ouvrière, j’ai rarement vu une génération aussi crasse que celle des Gilets jaunes sur des sujets majeurs que sont l’histoire contemporaine, la géographie humaine et l’économie qu’elle soit libérale ou marxiste. Nos vieux staliniens de l’après-guerre doivent se retourner dans leur tombe. Eux, au moins, savaient faire la différence entre un oppresseur et un opprimé. Ce qui n’est pas le cas des Gj qui ne revendiquent aucunement de prendre le pouvoir d’en face qui les asservit.
Je suis stupéfait par les niaiseries colportées par les Gilets jaunes devant les micros qu’on leur tend complaisamment. Les journalistes, friands de sensationnel, devront plus tard se demander s’ils n’ont pas surjoué les Gilets jaunes au nom de l’audimat…
En même temps, reconnaissons-le, les Gilets jaunes ont porté sur la place publique des sujets d’ampleur planétaire comme la taxe carbone, mais aussi mis l’accent sur l’incroyable niveau des prélèvements obligatoires de la France en regard de services publics de plus en plus imparfaits (école, santé, retraites, transports, infrastructures).
De qui les Gilets jaunes sont-ils les héritiers?
Ils sont les héritiers des Trente Glorieuses, c’est à dire d’une classe moyenne en déclin où l’ascenseur social s’est arrêté.
Subitement.
Il sont devenus de parfaits petits soldats d’un consumérisme avilissant, sans autre idéal social que voiture, maison, boulot, sans aucun repère politique.
Dans le bréviaire revendicatif glané sur les ronds-points, tout y passe; la baisse des taxes sur les carburants, l’interdiction des classes de plus de 25 élèves et aussi « que des emplois soient créés pour les chômeurs ».
Autrement dit, réinstaurons la dictature du prolétariat!
Je me rappelle le PCF appelant à interdire les licenciements dans les années 70 lors de la disparition de l’industrie lourde du Pays.
Finalement, le Gilet jaune d’aujourd’hui, c’est Gérard Nicoud dans la peau de Georges Marchais.
Tout le monde devrait y trouver chaussure à son pied!
Derrière cet emballement de propositions s’exprime cependant une crainte légitime, celle d’être réduit socialement au rang des Chinois, déjà maîtres du monde, parqués dans des cages à lapins au-dessus de leurs usines.
Les Gilets jaunes l’ont compris, leurs boulots sont promis à disparaître dans la société 3.0 qu’on leur destine. Ils ne serviront plus à rien dans l’économie mondialisée puisqu’il n’y aura plus d’emplois intermédiaires et subalternes à occuper.
Plus besoin de bagnoles diesel ou électriques pour aller bosser!
La politique d’En Marche, le mouvement élitiste (le fameux premier de cordée) d’Emmanuel Macron, c’est justement celle-là, celle qui est chargée de passer par pertes et profits quelques millions de nos concitoyens.
Sans le dire.
En ce sens, les Gilets jaunes préfigurent le futur lumpenprolétariat de demain.
Pas de conscience de classe, incapacité à s’organiser, manque d’éducation, violence larvée.
Les Gj refusent même le principe élémentaire d’une coordination qui aurait pu préfigurer l’ébauche d’une organisation représentative comme a su le faire En Marche.
Tant pis pour eux!
Et peut-être tant mieux pour nous…
La démocratie Facebook!
Maintenant, on peut s’attendre à voir prospérer dans les urnes un populisme bien franchouillard aux prochaines élections, un populisme comparable à celui de nos voisins.
Les Gilets jaunes iront-ils voter en masse?
Rien n’est moins sûr, car ils sont plutôt adeptes d’une démocratie directe et expéditive le smartphone à la main, ce que nous pourrions appeler la démocratie Facebook.
Le bulletin de vote du Gj, c’est le like
En attendant, il reste un os à ronger pour les Gilets jaunes: le RIC, le Référendum d’Initiative Citoyenne sorti d’on ne sait (z)où, un machin qui ne verra jamais le jour autrement que sous une forme édulcorée.
Un cadeau empoisonné que Macron a refilé aux maires pour Noël.
On en reparle l’année prochaine après la trêve des confiseurs.
Des bottes de sept lieues que je ne sors que dans les grandes occasions.
Je les ai depuis au moins vingt ans.
Au retour, mes pompes semblent fatiguées
C’était pour tenter de parcourir à pied (avec mes pompes à pied, donc) la randonnée terrestre et pédestre de mon confrère Pierre Brunner que j’ai piquée sur son blog LTD Rando 68 et qu’on peut voir ici ici ici.
Pierre nous a prévenus: il sera préférable de prévoir la journée entière ; une bonne condition physique semble nécessaire.
C’est vrai que la grimpée au Thanner Hubel fait dans les 800 mètres depuis la vallée.
pas de doute, c’est par là
J’ai donc tracé le parcours sur mon GPS avant de partir, pour ne pas me tromper avec tous ces sigles du Club Vosgien et je suis parti.
Pour changer un peu la donne, j’ai pris le parcours en sens contraire.
un pas devant l’autre
On part de Bitschwiller-lès-Thann, on grimpe à l’abri Vogesapfad Hislà, puis à la ferme-auberge du Thannerhubel et ensuite on fait le tour du massif en passant par Waldmatt, puis l’on redescend au Hundsrück et au plan Diebold et le sentier rouge-blanc-rouge jusqu’à Bitschwiller.
ma trace enregistrée
Fastoche!
Sur le papier.
ça semble facile, mais à force ça use
J’ai emporté avec moi mon sac à dos de VTT avec un litre d’eau (mais le tuyau a gelé rapidement vu qu’il faisait déjà moins un degré au départ)…et aussi un paquet de chips et quatre tranches de pain d’épices.
Et je suis parti…
la vallée de Thann
Dans la grimpée jusqu’à la cote 1108m, il y a huit passages à plus de 15% et le reste est aussi soutenu, même si le sentier est correct.
abri Vogesapfad Hislà
Un effondrement à un endroit et une bifurcation due à des arbres.
Quand arrive l’abri Vogesapfad Hislà, à coté de la place Zundel, une pause.
intérieur cosy
Je resserre mes lacets, je mange une tranche de pain d’épices et je repars.
Arrive la ferme-auberge du Thannerhuebel et sa pente sévère.
Le brouillard fait qu’on ne voit qu’à une centaine de mètres.
J’entends des pas cadencés.
J’entends des pas cadencés.
Une femme qui fait son footing et qui contourne la ferme sans s’arrêter, ni même dire bonjour.
Je pénètre dans le bois.
De belles images.
Je sors du bois et dans la grande lande, on peine à distinguer le sentier.
Je m’assure avec mon GPS d’être sur la trace.
Pan! une ornière et me voila par terre.
Je me relève vite fait.
Personne en vue qui puisse se gondoler de rire.
Mon honneur est sauf.
Moi aussi!
Je repars avec un peu de neige dans les trous de nez.
J’achève ma grande courbe à la Waldmatt.
Personne au refuge du ski-club, mais un groupe qui s’avance dans la brume.
Nos routes se croisent.
La descente commence.
C’est douloureux, la descente, pour les jambes.
Je sors mon bâton télescopique pour m’aider.
Je croise un couple qui monte à bon train.
Et pan! à nouveau par terre. Sur le genou.
Je n’ai pas prêté attention à la couche de glace sous les feuilles.
Je poursuis à pas de loup…
Finalement à midi, je mange mon quatre heures, mes trois tranches de pain d’épices.
Rasséréné, j’entame la prairie de Martiplatz.
En face de moi le monument du Hundsruck (point blanc)
Pas facile sur la fin, je vois la Fourmi au Hundsrück, mais la pente est si raide que je me demande si je ne vais pas rouler en bas comme une barrique.
La descente à Bitsch qui ne devrait être qu’une formalité s’avère compliquée jusqu’au Plan Diebolt. Caillouteuse, rocheuse avec même une ligne de survie en câble d’acier.
Après le Plan Diebolt, j’ai les jambes en compote.
Je me laisse descendre dans le chemin creux…en priant que la fin vienne.
Tout simplement parce que j’ai aperçu depuis la route une balustrade à l’aplomb d’une barre rocheuse. Je ne sais pas encore que c’est Uhufels.
Je pars de la gare de Kruth à 14h50.
Sans carte. Erreur!
Je traverse la route en face de la gare.
Deux chemins
Je grimpe à gauche.
Est-ce le bon chemin?
Je quitte Kruth
Ah, justement un randonneur descend avec son chien.
Il m’explique que ça grimpe fort, ne pas prendre le premier sentier à droite mais le second.
Ok!
Je grimpe…Oui, ça grimpe fort.
Je passe un chemin, puis deux…je grimpe encore en me disant que je dominerai mieux la situation. Quand je vois la direction Le Treh, j’hésite à continuer.
Tous les trente pas, je m’arrête.
A force de grimper, je prends un chemin à droite bien à plat
Heureusement que je ne dois pas pousser en plus le vélo!
Direction Gommkopf, je commence à douter.
ici fin du chemin, que faire? je descends en zigzag
Finalement je tourne à droite et j’aborde un grand champ. En bas sur ma gauche une ferme que j’identifie comme étant Tschar une fois à la maison.
Je continue la descente, à ma gauche une ferme, devant une cime, est-ce que Uhufels est derrière?
Je trouve un triangle bleu qui me mène enfin à Uhufels.
Je touche au but
Je ne suis pas déçu, la vue sur la vallée est superbe, tandis que le soleil couchant achève de descendre sur le Frenz en face.
voici les fameuses balustrades vues depuis la route
Tiens, une casquette oubliée…peut-être à Pierre?
J’ai honte de parler de ma descente pas très académique.
Je tente un tout droit, aidé d’un bâton.
Peine perdue: je me trouve à l’aplomb d’un précipice.
Aucune trace, aucun chemin, je longe la pente en tâtonnant.
après une bonne demi-heure de descente à pic, je tiens le bon bout
Je saute sur un chemin en contrebas en provoquant un éboulis de cailloux.
« Moi, mes parents avaient peur que je déchire mon hymen en faisant du vélo, et que je ne sois plus « vierge » pour le mariage », confie discrètement une jeune femme, sans vouloir dévoiler son nom.