McKinsey a t-il interdit le vélo?

On aimerait connaître l’instigateur de ce logo paru lors de l’épidémie de coronavirus. McKinsey était-il derrière?

On apprend par la presse que le gouvernement a largement utilisé les services de McKinsey, ce cabinet de conseils américain pour l’aider à décider sa politique dans de nombreux domaines.

Alors on peut se demander si les mesures administratives prises par l’Etat pour interdire aux citoyens de se déplacer pendant l’épidémie de Covid n’a pas été inspirée par les consultants de McKinsey.

Souvenons-nous! Nous avons été pourchassé par la police au motif que nous utilisions nos vélos dans la campagne et traités comme de dangereux terroristes.

Au nom de la distanciation sociale, on a interdit aux gens d’aller et venir là où bon leur semblait.

un dangereux criminel arrêté dans la Hardt à VTT

Que des cabinets privés s’instillent dans les décisions prises au nom de l’Etat pose problème. Cela revient à privatiser l’Etat. On parle d’externalisation de l’Etat.

On peut lire par exemple ceci dans Médiapart (1 avril 2022) de la part d’Arnaud Bontemps, l’un des porte-parole du collectif Nos services publics « On a [donc] externalisé la production des cartes grises, les processus de fabrication des visas, on a des programmes entiers d’externalisation des achats dans les hôpitaux publics »

Un sacré poisson d’avril! (1 avril 20121)

Tourner en rond avec nos vélos comme des hamsters dans une cage. C’est la quatrième fois que le gouvernement de Paris nous joue un tour de cochon. Une fois c’était un mini-rond de un kilomètre de rayon, puis un autre de cent kilomètres, puis un de vingt. (vélomaxou)

12 avril 2020, défense de sortir au-delà d’un kilomètre

Fuir le monde?

Dis comme ça c’est abrupt et faire preuve de peu d’humanisme.

Je paraphrase Ahmet Altan qui de sa prison écrivait en signe de désespoir son livre « Je ne reverrai plus le monde ». Moi je n’écris pas de livre, je n’en ai pas l’intelligence. Je m’insurge cependant, préférant me murer dans le silence.

La pandémie qui redémarre nous incite à la prudence à l’égard de tous ces amusements publics qui se préparent d’ici la fin de l’année. Je veux parler des fêtes et aussi de tout ce consumérisme insensé qui veut qu’on arpente en long et en large les commerces et galeries à la recherche de cadeaux.

Je ne parlerai pas d’un monde qui m’est étranger: celui des soirées festives du samedi soir qui plaisent aux jeunes générations, celui du spectacle vivant…et en même temps je me dis qu’il faut bien que les commerces et les artistes puissent vivre.

Vacciné avec trois doses depuis peu, je vois encore placardés dans ma ville des affichettes qui instillent la peur du vaccin. Dans cette partie de bras de fer entre pro et opposants à la vaccination, on ne sait pas qui va gagner, sinon la maladie.

Je ne sais plus où va le monde sinon à sa perte.

Alors faut-il fuir le monde?

Il y a des gens apeurés pour qui la résurgence virale semble incompréhensible après tous les efforts que nous avons déployés…et il en existe d’autres qui n’ont en rien à cirer.

Cruel dilemme et lendemains incertains!

Les potins du lundi

Tchao Élisabeth!

Entre deux fêtes, il est de bon ton de mettre en sommeil les grands sujets, les passe d’armes de la politique, de l’économie, de la société. Mais qu’on ne s’y trompe pas, c’est pour mieux rebondir dès 2021.

Cette année 2020 qui s’achève a été une nouvelle Annus horribilis pour l’Angleterre. Souvenons-nous, c’était en 1992 que la reine Elisabeth II prononçait ces mots pour qualifier les déboires de la famille royale. Même si Boris Johnson s’en défend, le Brexit risque de compliquer le grand marché qu’il compte développer avec l’Europe alors même qu’il en disposait déjà avec le marché commun. Comprenne qui pourra!

2020 pourrait être aussi la fin d’une certaine idée de l’Europe depuis que les Anglais ont choisi de rompre les amarres de leur île pour des cieux leur rappelant leur idéal colonial planétaire.

L’Europe du marché commun n’a rien à gagner de ce divorce dont les attendus rassemblent des milliers de pages. A ce jeu du chat et de la souris, on ne saura pas qui a gagné ou perdu avant plusieurs années.

Le dernier blocage de la frontière anglaise par la France pour freiner un variant du coronavirus nous a offert une traduction de ce que préfigure le rétablissement des barrières douanières avec l’Angleterre.

Corona, attendons la suite…

Comment va se comporter l’épidémie en janvier? on ne le sait pas encore. Mais ce dont on est sûr, c’est que le virus s’attaque à notre modèle de société. Au Moyen-Âge, lorsqu’une épidémie survenait, elle décimait la moitié des habitants de certaines villes. On n’avait pas le secours de la science pour tenter de comprendre, de se protéger efficacement.

Aujourd’hui, en dépit qu’on se protège avec des gestes barrières, le vaccin se fait attendre et l’on observe tout de même jusqu’à 300 morts par jour en France depuis plusieurs mois.

Le principe vaccinal est-il l’arme absolue?

La campagne vaccinale démarre en France et en Europe. De nombreuses inconnues subsistent:

  • quand serons-nous vaccinés?
  • combien de temps serons-nous immunisés?
  • le vaccin est-il efficace en cas de variants?
  • le taux de vaccination sera t-il suffisant pour faire régresser l’épidémie?

C’est un mal de société

Le virus est d’abord né d’un désordre environnemental qu’on évite d’évoquer dans les cercles politiques et économiques tant il met en question notre mode développement. Il vient d’Asie comme la peste d’antan, on en est à peu près sûr et il révèle des us et des coutumes avec le monde animal qui permettent aux zoonoses de se développer.

Ensuite c’est un mal lié au capitalisme mondialisé et son corollaire: des mégalopoles qui commercent entre-elles à l’échelle planétaire. Il est loin le serf qui exploitait son arpent de terre au fin fond de la vallée échappant ainsi aux contaminations. Il n’y a donc aucune raison que d’autres virus n’apparaissent pas et continuent d’affoler la planète.

Traduction de cette épidémie: la pandémie actuelle devrait coûter environ 10 000 milliards de dollars à l’économie mondiale. On comprend donc que les labos soient mis à contribution pour juguler le problème en urgence. Trump en bon capitaliste obtus avait imaginé l’eau de javel, le président du Turkménistan Gourbangouly Berdymoukhamedov pense régler le problème en suçant un bâton de réglisse. Il est clair que la campagne vaccinale a de sérieux handicaps devant elle vu le nombre d’oppositions qu’elle suscite. Particulièrement en France.

Le passeport vaccinal a de beaux jours en perspective si le monde capitalisme veut se prémunir contre le dérapage viral qui affecte son business. Le fameux stop and go qui consiste à confiner puis déconfiner les populations risque de se poursuivre en 2021 avec les conséquences que l’on connait au plan sanitaire, social et économique.

D’aucuns pensent que la troisième vague se prépare dès les fêtes terminées. On parle même sur la toile du 4 janvier pour reconfiner. Les grands perdants de ce genre d’exercice punitif sont d’ores et déjà inscrits sur les tables de la loi des faillites: restaurateurs, salles de spectacles, artistes, cinémas et compagnies aériennes. Hop! la filiale d’Air France cherche comment se débarrasser de 1000 employés dont 300 pilotes. On ne pourra indéfiniment tenir des zincs en état de voler sans passagers à transporter.

Les cyclos aussi

Confiner les sportifs, est-ce nécessaire?

Les autres perdants du Corona, ce sont tous ces invisibles qui forment le monde associatif et sportif qui n’ont plus ni accès à leurs activités, ni même le droit de se déplacer et de faire des projets. Dans le monde du vélo, les calendriers de rencontres vont une fois de plus être menacés. Il est évident que des gens de ma génération vont sursoir à leurs projets soit parce qu’ils seront empêchés de voyager soit parce qu’il seront mis en garde des dangers encourus

L’Ardéchoise hésite sur sa page Facebook

Contrairement aux autres années, l’Ardéchoise n’a pas encore lancé sa campagne d’inscription pour sa prochaine édition. Elle devrait le faire au début de l’année prochaine, mais sa décision reste suspendue à l’évolution de la pandémie et à celle des mesures prises ou envisagées par le gouvernement.Les sept salariés et le comité directeur sont au travail avec pour objectif de ne léser aucun cycliste tout en assurant la pérennité de l’épreuve.

La Cyclomontagnarde des Vosges tient la route

Grimper le Petit-Ballon est toujours apprécié (Audax 2008)

Du coté de la Cyclomontagnarde des Vosges, les dates sont arrêtées, ce sera les 3 et 4 juillet 2021.

Le parcours des Deux Ballons semble à ma mesure. 110 km avec 2300m de dénivelée, je pourrais encore y arriver à une condition: pouvoir m’entraîner avant! (Eguisheim-Val du Pâtre-Bannstein-Amic-Grand Ballon-Markstein-Sondernach-Petit Ballon-

En cas d’annulation de l’évènement, pas d’inquiétude, vous serez totalement remboursé est-il indiqué sur la page d’inscription. C’est bien que la crainte existe encore actuellement de voir le programme 2021 bousculé.

Click and Collect à VTT

Au retour, je prends Reiningue par les champs. Le soleil se couchera bientôt.

Le Click and Collect est une stratégie cross-canal qui permet aux consommateurs de réserver ou de commander des produits en ligne, puis de venir les retirer immédiatement dans une boutique. Il s’agit d’une action qui s’inscrit dans la tendance du web-to-store en préparant au mieux la visite physique du client.

A VTT, le client vient prendre possession de ses produits en utilisant tous les itinéraires permis alternant chemins, sentiers, pistes.

J’ai essayé aujourd’hui.

Le parking du grand Décathlon de Wittenheim est vide. Un désastre!
  • Premier magasin: Décathlon Wittenheim, parcours fastoche. A Staff, je prends le Sahel Vert et j’arrive au Terril Anna. Le vigile filtre les entrées du magasin désert. Des tas de colis attendent à l’entrée.
  • Ah non monsieur, nous n’avons qu’une commande à votre nom! peut-être avez-vous commandé à notre autre magasin de Dornach?
Décathlon Dornach. Le vigile fait les livraisons sur le parking
  • Et me voila parti à Dornach, au pif!…
  • Puis c’est le retour, je passe à Morschwiller sous la quatre voies et je rejoins Lutterbach. Ensuite Reiningue et la forêt jusqu’aux étangs de Cernay

Ça marche! L’essentiel étant de commander de petits articles pas trop lourds et peu volumineux pour le retour, surtout dans les single!

L’avantage, c’est qu’on n’attend pas la commande qui vous attend. Tout le temps passé peut donc être consacré au vélo. Ce qui n’est pas le but recherché, bien entendu, puisqu’il s’agit de vélo dit utilitaire.

Il faut juste prendre avec soi

  • son attestation K2 achats
  • sa carte d’identité
  • son masque
  • son antivol
  • son sac à dos
Mon click and collect du jour

https://www.openrunner.com/r/12272774

Masque ou mascarade?

Le masque n’est pas notre meilleure protection contre le virus selon Thierry Crouzet.

Il place le lavage de mains et la distanciation parmi les actions préventives les plus efficaces contre la contamination.

  1. L’hygiène des mains.
  2. La distanciation physique.
  3. Le port du masque quand la distanciation physique est impossible.

Mais pourtant le masque semble être privilégié dans les écoles, les collèges et les lycées. On soupçonne à présent les institutions scolaires d’être des vecteurs importants de l’épidémie….jusqu’à envisager de fermer à nouveaux les établissements

Mais nos chères têtes blondes ont-elles compris à quoi sert l’usage du masque?

Je passe quotidiennement là et je ne peux que constater que les masques jonchent le sol à la sortie du collège. Des images filmées ce matin, peu après l’heure de la rentrée en classe

Potentiellement contaminants, j’imagine que la leçon n’a pas été comprise ou plus simplement que la leçon n’a pas encore été dispensée.

Si le masque est là, jeté à terre, alors le virus peut y être aussi…ou alors je ne comprends rien aux mesures prophylactiques.

Les cyclistes, fermez-là!

En attendant l’été 2021

C’est qu’on en meurt de ce machin là et qu’on ne sait pas l’arrêter à coup sûr. Le monsieur dans son lit d’hôpital voit l’anesthésiste s’approcher et s’assoir à son chevet… » j’ai encore beaucoup de choses à faire…avant de « partir », faites-en sorte que je m’en sorte » lui dit le malade avant qu’on l’endorme.

Les cyclistes, fermez-là!

C’est ce que les autorités pourraient nous opposer lorsque nous rechignons à abandonner nos balades, persuadés que nous ne sommes pas en cause.

Pas en cause de la propagation épidémique. Quoique! Plus personne ne sait vraiment comment il se propage le virus; les mains? les surfaces? l’air expiré-inspiré? l’eau puisqu’on mesure sa présence dans les stations d’épuration?…

Cycliste de loisir, statut enviable, j’aurais tort de me plaindre face au sort de nombreux compatriotes. Au contraire, je devrais adopter un profil bas. J’en suis conscient.

J’observe le phénomène mondial comme tout le monde et l’outrageuse propagation de l’épidémie dans nos corps, dans nos esprits.

Les points de PIB qui dévissent, l’incroyable affolement des corps d’État, les plaintes montantes de tous les métiers impactés, la désolation du corps médical débordé par le flux, tout cela sautent aux yeux.

Mais ce qu’on voit moins, c’est le virus qui ronge peu à peu nos certitudes, nos croyances, nos échéances de vie et les termes qui se rapprochent. Surtout quand l’âge gagne.

Dans le monde associatif, que je connais, tous les clignotants qui ont viré au rouge vont s’éteindre faute d’animation, faute d’animateurs partis rejoindre sous injonction la case « maison », la case confinement.

Les clubs en jachère pour longtemps

Les clubs de cyclos déjà mal-en-point vont avoir du mal à s’en remettre. La plupart des rendez-vous de l’année ont été abandonnés et ceux de 2021 sont d’ores et déjà entre parenthèses.

Les pratiquants? dans l’attente d’une reprise hypothétique qui s’éternise puisque le débordement épidémique sur 2021 semble assuré jusqu’à l’été.

Alors, il est temps de passer à autre chose. En attendant l’été.

Je vous laisse en musique avec Gavin Ensemble Bryars Jesus’ Blood Never Failed Me Yet (Le sang de Jésus ne m’a jamais trahi) un clochard de 80 ans enregistré dans la rue et mis en musique

Les potins du lundi

La France est devenue un grand cluster (niveau d’alerte Covid 8 octobre 2020)

La Toussaint, Noël,…et Pâques aussi?

Va t-on boucler la boucle? l’épidémie de coronavirus entamera t-elle une deuxième année? C’est la perspective qui se dessine chez ceux qui observent le phénomène et constatent que nos pouvoirs patentés pataugent dans la résolution du problème. L’épidémie est toujours là depuis mars. Même sans faire de deuxième vague, on la subit, elle rôde dans nos villes…et ne demande qu’à s’installer dans les campagnes.

Si on avait réagi correctement début septembre, on n’en serait pas là. Aujourd’hui, c’est fini. On a perdu le contrôle. Nous n’avons plus qu’à subir. Le virus va circuler, il y aura deux fois plus de cas dans deux semaines, et une tension hospitalière. (William Dab, ancien directeur général de la santé dans Médiapart )

Ce machin là va t-il nous empoisonner la vie indéfiniment? Les dernières nouvelles ne sont pas encourageantes, les grandes villes françaises subissent à nouveau les assauts du coronavirus et la France qui s’amuse s’inquiète. Soudain, je découvre que la France est jouissive avec ses étudiants qui font la teuf jour et nuit, ses bistrotiers qui ne désemplissent pas avec tous ces gratteurs qui font monter le cours de l’action FdJ.

L’action FdJ pourrait fléchir avec la fermeture des bars

Nous, les comorbides dans nos territoires éloignés de province, faisons le gros dos. Pourvu que le virus ne nous retombe pas dessus!

Thierry Crouzet, cycliste, écrivain, ingénieur, décrit la situation comme suit dans son journal:

Accepter de vivre avec le virus, sans le laisser provoquer un embrasement général et saturer les hôpitaux, mais sans pour autant nous empêcher de vivre. Je n’aimerais pas être au gouvernement.

Selon Thierry Crouzet qui copublie « Vaincre les épidémies » avec Didier Pittet le 20 octobre prochain, la thèse de la propagation du virus par aérosol est une route de transmission non dominante, donc ne nécessitant pas de focaliser la prévention sur elle.

Ah bon! alors on aurait tout faux avec nos masques. Bon alors que reste t-il? les mains? oui bon alors les mains on se les lave depuis le début.Moi en tus cas, les autres je ne sais pas.

Désignés comme tels, les comorbides cumulent les chances d’attraper la bête s’ils sont à la fois âgés, en surpoids, diabétiques et un peu tendus sur les bords. Bon avec ça, nous voila habillés pour l’hiver! Derrière nos masques on rigole jaune mais on ne nous voit pas, heureusement. Quand je parcours les rayons de l’Intermarché, je baisse la tête pour pas qu’on me stigmatise. Maman, t’as vu le vieux, il cherche la Covid dit le bambin assis dans son siège-caddie.

Ô un comorbide dans le rayon des Cochonou!

Fuite dans les rayons…

Les épidémies, le Monde connait. Au Moyen-Âge, la belle épidémie de peste noire a duré trois siècles et a ravagé le quart des populations soit à peu près 25 millions de morts! On a encore de la marge.

On a l’impression que l’histoire bégaie lorsqu’on se penche sur la littérature des épidémies…

La troisième pandémie débuta avec le réveil du vieux foyer du Yunnan en Chine du Sud, et elle gagna Hong Kong en 1894. C’est là que A. Yersin découvrit, chez le rat comme chez l’homme, le germe responsable dont, quatre ans plus tard, P. L. Simond démontra à Calcutta la transmission par la puce. Rats et puces infectés, dont il n’avait nulle part été fait mention durant les deux premières pandémies, allaient trouver dans la navigation à vapeur un exceptionnel moyen de propagation.(source)

Aujourd’hui, la donne n’est pas comparable, on ne voyage plus avec des bateaux à vapeur, le virus peut donc faire plusieurs fois le tour de la planète en une semaine. En revanche le vecteur animal s’est étoffé, les puces, les rats et maintenant le pangolin!…avec peut-être une petite chauve-souris en prime.

La société des comorbides est en marche

Faut pas croire: le cynisme mercantile de nos sociétés modernes a plus d’un tour dans son sac. Avec le virus, on est capable aussi de faire du fric. Regardez le gouvernement comment il claque le pognon par milliards. Y’en avait plus et tout d’un coup y’en a! On nous aurait menti?

Moi au contraire, je suis un peu Hollandais, je suis un frugal, je me méfie, je préfère le bas de laine plutôt que d’acheter de la dette. On ne sait jamais. Je n’avais pas de grandes envies particulières, à part celle de frimer sur un Gravel, mais maintenant je n’ai plus qu’une envie, celle de vivre encore un peu.

Avec cette désignation du doigt des plus fragiles, pourquoi ne pas « mettre sur le coté » ces fauteurs de troubles que sont les sujets à risques? la question est posée dans certains cercles économiques, scientifiques. Tiens par exemple, faisons de grands Ehpad de comorbides! Au moins ça donnerait du travail au Bâtiment, surtout si le virus dure longtemps. On n’a pas idée des conséquences économiques favorables du corona. S’il dure, outre mesure, on va devoir imaginer des sociétés à deux vitesses, celle des normaux capables d’avaler la bête et de la recracher sans séquelles et les autres, ceux qui se mettent à tousser comme des bêtes puis finissent à en crever. Ainsi on aura des boulots réservés au handicapés de la comorbidité, le télétravail prioritaire et interdiction de sortir en-dehors des heures ouvrables, le matin 5 à 6 heures et le soir 18 à 20 heures pour aller au bistrot rien qu’entre-nous. Les vacances? vacances spéciales comorbides avec promo sur les plages de Normandie… en bus climatisé.

Pas de justificatif: 135 euros

avez-vous votre justificatif?

Attention, même si l’attestation de déplacement est supprimée, pouvoir sortir à moins de 100 km ne dispense pas de posséder un justificatif de domicile de moins d’un an sur soi. On pouvait penser qu’on n’avait besoin de rien pour une simple balade autour de chez fois: perdu!

En conclusion, si vous partez randonner à pied ou à vélo, vous devez une preuve de votre lieu de votre domicile, faute de quoi l’amende est de 135 euros

https://laplainedesvosgesinfo.fr/2020/05/deconfinement-justificatif-de-domicile-exige-meme-deplacements-de-de-100-km/

Je vous conseille un sac plastique étanche pour emporter votre document (facture EDF, assurance voiture…) ou alors tout simplement carte d’identité plastifiée à jour.

Merci la FFCT!

Martine Cano, la Présidente de la FFVélo (FFCT), avoue que sa fédération a relayé les décisions gouvernementales d’abandonner toute pratique du vélo loisir et de randonnée. Oubliant au passage tous ses licenciés individuels habitués à rouler seuls.

Pour la FFCT, c’est la Bérézina. Cette vidéo qui parait un mois après son mot d’ordre d’arrêter toute activité cycliste semble l’aveu que la boulette a fait des dégâts dans le clubs…et que les départs doivent être nombreux.

À vélo tout est plus beau ! dit la FFCT… surtout en pédalant derrière la porte du garage.

le calendrier de la FFCT en miettes, y compris la semaine fédérale de Valognes au mois d’août

Elle a mis du temps, Martine, pour dire qu’on lui avait fait avaler son casque en plastoque de présidente de la FFCT.

« Nous sommes fédération délégataire et il est normal qu’on relaie les décisions gouvernementales » déclare t-elle dans une vidéo le 22 avril.

Elle vient même d’écrire, mais un peu tard, à « la ministre des sports le 21 avril: la Fédération française de cyclotourisme a écrit à madame la Ministre des Sports, à messieurs les Ministres de la Santé et de l’Intérieur ainsi qu’au CNOSF et au conseiller sports auprès du Premier Ministre afin de plaider en faveur d’une reprise progressive et raisonnée de nos activités. »

Voila comment la FFCT a défendu le vélo et ses 120.000 adhérents. Sans combattre. Sans négocier le moindre espace de liberté afin de pouvoir rouler seul loin de la ville.

A la place, la FFCT a proposé un tout autre programme à ses membres:

« Vélomaison » pour continuer à pédaler, même dans la tête! dit la FFCT

Tous les cyclos à la maison avec E.T., c’est ce que préconise la FFCT

La Fédération française de cyclotourisme vous propose le programme Vélomaison pour continuer de pédaler, même dans la tête !

  • Des séances sur home trainer ou vélo d’appartement.
  • Des exercices de renforcement musculaire et d’étirement pour garder la forme avant de reprendre votre pratique dans quelques semaines, ou tout simplement pour lutter contre la sédentarité !
  • Des jeux sécurité à faire seul ou en famille avec les enfants.

Je ne regrette pas d’avoir quitté cette organisation qui s’est fait hara-kiri le 23 mars sans penser aux milliers de cyclistes qui sont plongés dans le désarroi.

Merci la FFCT!

Chronique de pandémie

Courir pour ne pas dépérir

La routine s’est installée. Chacun d’entre-nous a pris la mesure de sa nouvelle vie, ses nouvelles marques dans le périmètre du confinement.

Je pense aux malades lourdement appareillés, ceux qui sont abandonnés à des cohortes de soignants, objets de gestes intimidants dont ils ne peuvent rien voir, ni savoir et qu’on transporte parfois à mille lieues de chez eux. Se réveilleront-ils de ces drogues infligées? de cette sur-inflammation provoquée par les anticorps face à l’agression du covid? et s’ils se réveillent, comment vont-ils accepter ce monde étrange qu’ils ne connaissent plus?

Mon vélo, cet objet si futile en regard de la situation, est devenu inutile puisqu’on nous l’a interdit au nom du fameux « restez chez vous! »

un tiers de la planète arrêtée

Ce slogan construit à la hâte par les experts fera date dans l’histoire du confinement. Les soignants s’en sont emparés pour nous stigmatiser: si vous sortez, vous irez mourir à l’hôpital. C’est ce que l’on a compris. Alors pas de détails, on enferme tout le monde. Nous sommes devenus des boulets, des bourrins qui ne comprennent rien, des inutiles. Voila ce qu’on a fait de nous.

Même aller chercher son pain avec un deux-roues est suspect. Alors je m’abstiens. Certes il y a ceux qui continuent de parcourir des kilomètres dans leur garage sur un home-trainer. Je n’ai jamais imaginé être de ceux-là même si je serais tenté aujourd’hui. Mais je n’ai pas de home-trainer…et il est interdit de s’en procurer.

Des pompes pour rester debout face à l’enfermement

Heureusement, un jour sur deux, je sors courir. Le 7 février 2020, on ne parlait pas encore de l’épidémie de covid-19 et je m’étais mis à courir à courir. Par curiosité simplement.Ce sera aujourd’hui ma dix-neuvième sortie dans le quartier. Un vrai bonheur! Mieux, j’imagine, que ces prisonniers qui n’ont droit qu’à une cour.

Oui, la routine s’est installée chez les confinés. Certains se mettent à la cuisine, d’autres entreprennent des rangements de vêtements, de chaussures, de livres. Les livres sont de bons alibis au rien faire: on croit ranger la bibliothèque puis l’on s’éprend d’un polar oublié et l’on y passe des heures. Nos petits-enfants sont inondés de devoirs par le net. Ils transposent avec devoir les exercices sur un cahier quotidiennement. Les parents redeviennent des tuteurs avertis du savoir de leurs têtes blondes. Il convient d’organiser un tiers-temps entre devoirs, plein-air et jeux d’intérieur. On se demande parfois si l’enseignement magistral ne va pas être détrôné par le télé-enseignement et rendre les murs des écoles obsolètes. Il manquerait évidemment le lien social traditionnel.

Les familles en télétravail, elles aussi, se sont organisées. L’un dans la chambre d’amis, l’autre au salon. Les bandes passantes de l’internet semblent tenir le choc. Cette révolution forcée du travail à distance ne va manquer de transformer là-aussi la relation sociale d’entreprise. Là où les employeurs étaient réticents, la contrainte s’est imposée sans qu’on sache a priori si cette nouvelle forme de travail sera par la suite poursuivie.

Dans ce calme relatif du confinement, l’épidémie frappe toujours en force. 418 morts hier, le bilan le plus lourd jamais atteint! 21000 hospitalisés! Et des médecins impuissants à enrayer cet emballement de la machine humaine face à l’agression du virus dans les poumons.

Quant au Grand Est, qui a été la première région fortement touchée, il enregistrait lundi soir un total de 3 950 hospitalisations, dont 844 en réanimation, et 919 décès à l’hôpital depuis le début de l’épidémie.

Les potins du lundi de pandémie

Bruegel l’Ancien 1568

Un écran blanc comme celui d’une chaine télé sans programme. Ceux-là n’ont perdu ni l’odorat, ni le goût. Ils on perdu la vue.

Subitement, l’ophtalmo ne voit plus, son patient non plus. Puis la secrétaire, puis le voleur de voiture, puis le policier, puis la prostituée,…

Il sont au début une vingtaine qu’on met en quarantaine forcée dans une caserne désaffectée, derrière des barbelés, gardés jour et nuit pas des soldats armés.

On les craint. On dépose les repas aux pieds des escaliers et ils doivent ramper dans les couloirs, dans les chambres communes pour trouver un lit, aller aux toilettes, partager leurs pitances sans risquer de s’exposer aux tirs des soldats.

La peur engendrée par ces nouveaux pestiférés incite les gardiens à tirer dans le tas s’ils viennent à vouloir sortir. On leur balance une bêche pour enterrer leurs morts.

Des bus chargés de cargaisons entières de malades continuent d’arriver. Devons-nous tuer les chauffeurs potentiellement infectés s’interrogent les autorités?

Écrit en 1995, L’aveuglement de José Saramago préfigure notre pandémie et le basculement des valeurs humaines entre les hommes dans un univers carcéral d’évitement.

C’est notre deuxième lundi de confinement. Un confinement chez soi qui nous laisse dans l’incertitude de la maladie. Puisqu’en chacun de nous plane le doute de voir apparaître les premiers symptômes.

On peine à imaginer le retour des bals du samedi soir, les fêtes traditionnelles alsaciennes, les rencontres sportives, les stammtisch autour d’un verre de bière, les rencontres amicales, amoureuses,…les sorties à vélo.

Jogging dans l’enceinte de confinement

Je prends des chemins détournés le long des jardins.Je fais bloum-bloum-bloum et les chiens aboient.

Pour que les choses soient claires, je n’ai pas le sentiment de commettre des imprudences avec mon jogging. Beaucoup moins que d’aller faire les courses à Intermarché ou à Leclerc ou encore aller chez le pharmacien.

Les gens ont la trouille. Contrairement à hier, ils ne sortent pas. Ils ont raison d’avoir peur. Ce ne sont que des bavardages de voisinage en promenant le chien sur le trottoir. Quelques voitures furtives et trois joggeurs.

RN66 Vieux-Thann 10h30, aucun véhicule en vue. C’est comme si le monde s’était arrêté de tourner
Aujourd’hui mon parcours est presque en forme de cœur (j’ai un peu bouffé sur le rayon d’un km le long de la Thur, chut!)

Chronique de pandémie

Le confinement est prolongé d’au moins deux semaines en France

C’est anxiogène. Tourner en rond dans son enceinte de confinement sans savoir si on ne ne finira pas prématurément dans la tombe après les pires sévices de la maladie.

Les voisins se saluent de loin en loin par dessus les haies des jardins. C’est notre premier samedi de printemps? je ne sais pas mais il fait beau. On ressort les tables et les chaises qui vont sous la tonnelle, les vélos et les trottinettes des petits enfants.

Mais ils ne viendront pas.

Tout le quartier est devenu une ruche qui bêche, qui taille, qui peint, qui sème.

Le va et vient des voitures est inhabituel. Une fois, deux fois,…trois fois on prend sa voiture son attestation en poche. C’est qu’on aura oublié « un achat de première nécessité » me dis-je…

Puis le jardin aménagé, on profite du soleil, du ciel bleu vide d’avions, de paramoteurs. Les cigognes viennent en couple survoler la ville. Elles doivent ressentir l’air pur pour la première fois.

En fin d’après-midi, le premier ministre Philippe a parlé, l’air grave. Flanqué des ses experts, les professeurs Karine Lacombe et Gérôme Salomon et le ministre de la santé Véran, les nouvelles sont tombées. Elles ne sont pas bonnes: le pire est à venir.

Le virus est plus contagieux que la grippe a ajouté Karine Lacombe. Puis Philippe s’est largement exprimé sur l’engagement du gouvernement, qu’il déniait à quiconque le droit de dire que le confinement avait été engagé trop tardivement, pour rappeler que les confinés que nous sommes sont au troisième plan, derrière les soignants, derrière ceux qui sont indispensables à la marche du pays, agents EDF, transporteurs, caissières, policiers, agriculteurs. Des gens en général peu payés et dont on parle rarement comme rouages de la société sont aux avants-postes de la maladie et réclament, à corps et à cris, d’être mieux protégés.

Le ministre Véran a commandé un milliard de masques dont une grande partie en Chine. Un pont aérien va commencer dès lundi. Est-ce que la polémique née autour des masques va s’éteindre? après nous avoir tant déconseillé de porter des masques, voici qu’on risque d’en avoir trop!

Le professeur Salomon a égrené les chiffres monstrueux de la pandémie qui ne cessent d’enfler. Comme on s’en doute, le Haut-Rhin est en tête avec 325 morts le 28 mars.

Mortalité du coronavirus le 28 mars. Le Haut-Rhin en tête

Le gouvernement continue de gérer comme il peut une stratégie de confinement qui peine à faire ses preuves. La pandémie continue de se propager comme en Italie et en Espagne. Et le principe du confinement des « inactifs » se télescope dangereusement avec l’injonction à travailler de ceux qui doivent continuer de bosser. Ceux-là se doutent qu’ils participent un peu à leur manière à une œuvre de déminage.

Les jeunes élèves infirmières, et les moins jeunes déjà plus aguerries, pleurent.

Les pompes funèbres sont en flux tendus, les fabricants de cercueils n’arrivant plus à suivre, et prennent aussi beaucoup de risques, surtout s’il faut extraire une pile au lithium et un pacemaker sur un corps.

La bataille se déplace dorénavant vers les maisons de retraite. Le gouvernement recommande aux personnels de loger sur place avec les pensionnaires et de ne plus sortir. On ne compte pas. Nos vieux risquent de disparaître en nombre puisque la plupart ne sont pas admissibles à la réanimation trop violente pour des organismes fragiles.

Ce triste tableau nous interpelle. La fin de journée de samedi est morose. On s’interroge. Comment peut-on être aussi soudainement foudroyé? qui sont ces gens qu’on amène en masse dans les hôpitaux? peut-être des gens comme vous et moi? il semble que le virus frappe indistinctement la population.

Le professeur Karine Lacombe a commencé à douter lors de sa conférence que la contamination se propage uniquement par les gouttelettes expectorées et les surfaces de contact. Alors qu’on ne cesse de nous le rappeler depuis le début.

Un autre mode de contamination serait possible. Mais lequel?

Ma mère pense aux extra-terrestres. Moi je pense plutôt à une contamination par les micro-particules de pollution contenues dans l’air. Ni elle, ni moi ne sommes experts.

C’était ma 12eme chronique de pandémie.

Vélo de ville, oui!

Le vélo réhabilité comme moyen de transport. Il était temps!

Enfin le Ministère de l’Intérieur révise sa copie. Le vélo comme moyen de transport est officiellement autorisé. Le transport de soi pour aller travailler, le transport de soi pour faire ses courses.

Moyennant attestation dans les deux cas.

Et accompagner ses enfants de moins de huit ans sur les trottoirs aussi dans le cadre du K5.

Appel à témoignages…

La FUB communique:

Suite au flou initial et surtout face à des remontées de verbalisations arbitraires depuis le début de la période de confinement, la FUB souhaite récolter des témoignages de cyclistes verbalisés ou réprimandés, afin mieux mesurer l’ampleur du phénomène. Comptez sur nous pour agir en conséquence. Retrouvez le résumé de notre position sur twitter.   Si vous avez été verbalisé vous pouvez répondre au questionnaire (disponible ici), sinon nous vous invitons à le relayer largement, surtout si vous avez connaissance de telles verbalisations dans votre entourage.

Chronique de pandémie

Le corona pour les nuls. On pourra nous écrire bientôt le livre qui décrit la nullité de l’Etat dans le traitement de cette crise épidémique. On annonce déjà de nouvelles mesures coercitives face au désarroi et aux incertitudes face à la maladie qui progresse inexorablement à grande vitesse.

C’est à ça que nous sommes arrivés devant tant de tergiversations, d’impréparation, d’incompétences de nos corps dirigeants face à l’épidémie de coronavirus: mettre sous cloche la moitié du pays et ses forces vives.

On commence à comprendre pourquoi la moitié de la France est arrêtée, privée de ses libertés individuelles, liberté du droit d’aller et venir, de vivre comme elle l’entend et alors que l’autre partie est astreinte à des travaux forcés jusqu’à 60 heures par semaine décrétés par un régime d’exception et d’ordonnances.

Reprenons au début avant d’entamer la deuxième quinzaine de confinement qu’on nous annonce

Le coronavirus est détecté en France peu de temps après le rapatriement des Français de Chine et leur confinement dans des établissements touristiques notamment à Carry le Rouet.

Les fameux clusters sont localisés à Mulhouse et dans le Val d’Oise. Puis l’épidémie se met en branle et gagne progressivement tout le territoire et les pays des DOM.

Ce qu’on ne sait alors pas, c’est que nos services de santé ne sont pas prêts et manquent de tout. De personnels qualifiés, de masques, de blouses, de lits, de respirateurs. On va le découvrir au fur et à mesure. Difficile aujourd’hui de nier la vérité.

Pourquoi fermer tous les établissements d’enseignement, puis une semaine plus tard exiger le confinement de toute la population non astreinte au fonctionnement du pays? parce que nous ne disposons pas de tests en nombre suffisant afin d’organiser un dépistage massif.

Les tests de dépistage existent mais on n’a pas suffisamment. Les Allemands sont capables de pratiquer 500.000 tests par semaine et nous?

Dès lors une seule solution pour masquer l’absence de dépistage qui aurait permis d’isoler et de traiter les cas positifs: restez chez vous!

Restez chez vous et débrouillez vous!

C’est ce que le pékin moyen comme moi doit comprendre: restez chez vous et débrouillez vous, l’Etat est complètement incapable de faire face à la situation.

Confinez vous a t-on doctement expliqué devant les écrans, c’est tout simplement pour ralentir la progression inexorable de l’épidémie et faire en sorte que l’afflux de malades ne submerge les services sanitaires. Or que constate t-on? que la submersion redoutée se produit tout de même au point que nos personnels et nos équipements manquent cruellement, au point qu’il faut disperser des malades graves aux quatre coins du pays et alors même que le pic de l’épidémie se fait encore attendre.

Si par bonheur l’empirisme du professeur Rouault et de son équipe à Marseille venait à faire ses preuves, notre gouvernement pourra démissionner en bloc avant que le peuple ne le pousse dehors.

C’est à une véritable bérésina à laquelle on assiste, une bérésina sanitaire où l’on découvre jour après jour l’immense dénuement de nos services de santé, l’imprévoyance crasse de ceux qui étaient censés prévoir, le défaut de la plupart des moyens essentiels et élémentaires à la prise en charge de l’épidémie jusqu’aux écouvillons destinés à faire les test de dépistage et aux insignifiants masques en papier pourtant si utiles à la population. Le comble de l’impréparation et de l’impuissance de l’État!

Pour faire bonne mesure les hautes personnalités accèdent aux tests en douce et un million de Parisiens sont partis se mettre au vert en plein confinement. On imagine que pour eux la mesure annoncée le lundi a fuité un peu avant, le temps de faire leurs valises.

Ce matin , j’ai honte de mon pays.

Confinement et poids

Ce matin seul au monde. 7,7 km dans mon enceinte de confinement

Être confiné à la maison ne fait pas nécessairement le bonheur des sportifs.

La plupart des activités de plein air leur sont interdites. Il reste le home trainer pour les cyclistes, les poids et haltères dans le garage, les barres parallèles, les mots croisés et tous ces instruments de torture dont raffolent les gymnastes.

Mon confrère de LTD Rando 68 qui affectionne la marche « tourne » dans sa ville. Pas plus d’une heure dans un rayon de un kilomètre.

Pour suppléer à l’absence de vélo, je me suis mis au jogging.

10h17 27 mars, la nationale 66 à Vieux-Thann déserte.Les riverains respirent, je pourrais presque courir au milieu de la route
mon toubib me l’a dit « des pompes avec amorti » sur le tarmac.

Ce matin 7km700 avec mes pompes Hoka dont l’amorti fait bloum-bloum-bloum sur le macadam. Il n’y a pas grand chose à faire, les trottoirs sont vides et les rues aussi, faciles à traverser. J’ai maintenant bien intégré mon rythme de pédalage à pied avec une cadence autour de 150 pas à la minute. Plus vite, mon cardio s’emballe, alors je n’insiste pas. Bref j’ai une allure de soixantehuittard. Au fur et à mesure je gratte des secondes au kilomètre, je m’approche des 7 minutes. De quoi faire s’esclaffer les habitués de la discipline!

Age, taille, poids

Rester à la maison m’est insupportable, je dois sortir ne serait-ce qu’une heure. Quand je rentre, j’ai perdu 700 grammes sur la balance. De la transpiration et un peu de graisse. Il est donc fondamental de ne pas se laisser aller à grignoter devant la télé ou l’ordi surtout si l’on est dans un processus de perte de poids.

Mon objectif de début janvier de moins huit kilos est atteint, je l’ai donc réajusté à moins onze kilos. Pourquoi moins onze? Tout simplement pour entrer dans la zone de masse corporelle normale c’est à dire une IMC inférieure à 25.

Huit kilos, c’est presque comme si vous traîniez en plus sur votre dos un pack d’eau!

Donc moins bouffer et faire du sport pour entretenir son métabolisme, votre biochimie cellulaire.

Le vélo de ville, oui!

La culture vélo est à la peine en France. Les Pays Nordiques ont compris l’intérêt du vélo en ville pour participer au désengorgement du trafic routier ainsi qu’à la baisse de la pollution.

Le vélo est d’autant plus encouragé chez nos voisins qu’il participe à l’évitement des transports en commun et donc aux risques de contamination

Mais chez nous de nombreux cyclistes rapportent avoir été verbalisés par les forces de l’ordre et dissuadés par les municipalités.

A Carquefou (Loire-Atlantique), au bord de l’Erdre, la gendarmerie a verbalisé un homme qui utilisait un vélo pour se rendre chez son médecin, à l’occasion d’une visite trimestrielle, rapporte le quotidien Ouest-France. « C’est considéré comme du sport », argumentent les forces de l’ordre. A Brest, les pouvoirs publics estiment qu’il faut encourager les déplacements en voiture, car le vélo « donnerait de mauvaises idées à ceux qui ne travaillent pas », rapporte un témoin. (Le Monde 25 mars)

Alors enfin le Ministère des Transports tente de rectifier le tir…

« L’usage du vélo est autorisé, sous réserve que l’utilisateur soit porteur de l’attestation dûment renseignée, pour les déplacements entre domicile et travail, pour effectuer des achats de première nécessité, pour motif de santé, motif familial impérieux, convocation judiciaire, achat de fournitures ou participation à une mission d’intérêt général. » (Ministère des Transports)

C’est désespérant. D’autant que chez de nombreux confrères cyclo-sportifs, le vélo de ville ça n’existe pas.

Chronique de pandémie

Les chercheurs cherchent. Les confinés apprennent.

Puisqu’il faut bien se résoudre à vivre encore un mois enfermés, les confinés s’adaptent. Ils trouvent peu à peu un rythme lent dans leurs occupations.

Tondre le gazon? non, attendons demain, remettons au lendemain ce qu’on peut faire le jour même. Une douce indolence s’installe.

J’ai essayé. Pas facile, l’animal!

Hier j’ai d’abord peint un chien. Défunt le chien.Peintre animalier est une vraie spécialité que je ne possède pas. Mais pourquoi pas, va pour le chien! Il était beau ce petit…fox? avec son museau bicolore et ses oreilles lisses et correctement pliées comme des pare-soleils.

Sœur Anne ne vois-tu rien venir?

Pour tromper une séquence d’ennui je vais à la boite à lettres…un livreur! Il m’apporte un bouquin commandé bien avant la crise. Quelle joie! Un bouquin qui arrive, c’est comme si je partais en voyage.

Je le sors de son carton, il est souple dans son édition Points, 350 pages d’une écriture dense et sans marges.

Je me lave les mains.

Le type est au volant arrêté à un feu. Le feu passe au vert. Lui seul ne démarre pas. Tout le monde derrière s’impatiente, klaxonne…il ne démarre pas. C’est l’intrigue qui commence dès la première page. Avez-vous reconnu ce romancier portugais et le titre de son ouvrage?

Drive de confinement

A vélo ça marche aussi

Ouf! j’ai enfin réussi à la cinquième reprise à m’insérer dans le tableau de rendez-vous du Drive Leclerc. Ce sera vendredi 3 avril dans un semaine qu’il sera possible de renouveler son stock de nourriture. On va donc s’accommoder des restes. Jour après jour, nous avions peur d’aller en magasin ma femme et moi. Nous sommes des novices en Drive, ce système où un employé fait les rayons à votre place où nous avons compris qu’il était dangereux de se rendre.

Notre détermination a été renforcée lorsqu’on a lu, il y a seulement quelques jours, qu’il faut laisser ses achats « reposer » pendant trois heures avant de les manipuler.Il faut veiller à se laver les mains immédiatement au retour. Idéalement, laissez les aliments, hors produits frais, dehors pendant trois heures sans y toucher. Quand c’est possible, il est également conseillé d’ôter tous les emballages. Il faut laver les fruits et légumes comme d’habitude, et enlever la peau. Et, après chaque manipulation, toujours se laver les mains !(source Franceinfo: 26 mars)

L’illusion a fait flop

Informés, sur-informés, les confinés apprennent. Ils apprennent beaucoup des médias. Et aussi de la part des réseaux sociaux qui ne colportent pas que des fake-news. Notre Président a cru reprendre du crédit dans l’opinion avec son discours devant l’hôpital militaire de campagne édifié à Mulhouse. Après tant de cafouillages ajoutés, de faux-fuyants, comment remonter la pente du discrédit? notre pays est à la remorque dans bien des cas, il maîtrise imparfaitement le sujet après ces décennies de démolition de nos services publics. Attaqué de toutes parts, le pouvoir peine à trouver des alliés pour l’aider à redresser la barre. Devenir soudainement le chantre de services publics après l’avoir tant méprisé et après avoir fait gazer les infirmières, quelle indécence!

Ainsi notre hôpital militaire mulhousien de 30 lits a mis trois semaines avant de recevoir son premier malade…quand les Chinois ont mis, dit-on, dix jours pour mille lits.

Les Allemands ne se sont pas embarrassés, ils ont investi les gymnases vides d’élèves à cette période. Des immeubles vastes avec parking, eau et sanitaire au cœur des villes…Trop simple apparemment!

L’inexorable bilan

Notre confrère Thierry Crouzet, cycliste et ingénieur de formation suit jour après jour les chiffres de l’épidémie. Selon lui, notre pic épidémique se situerait vers le 7 avril. Il projette le nombre de morts et confesse « Je ne suis pas très à l’aise d’avoir entamé cette réflexion ». 10.000 morts sans compter ceux qui décèdent en maison de retraite dont on ne sait rien.

Pourtant l’urgentiste médiatique Patrick Pelloux note une embellie dans les hôpitaux: les services de traumatologie sont vides. Plus d’accidentés de la route, plus de fractures de VTT, plus de cols du fémur. Confinée, la France s’éclate moins!

Un malaise cardiaque? on préfère reporter à demain la consultation de crainte d’être contaminé aux urgences. Un mauvais réflexe conditionné par l’épidémie et le confinement.

Chronique de pandémie

Ehpad, un masque abandonné dans le jardin

Ce matin, température, tension, boire un verre d’eau, regarder par la fenêtre, aller chercher le journal dans la boite, se laver les mains, le porteur peut être contaminé alors les DNA nous rassure en disant que tout est sous contrôle. Bon alors je vais aller me relaver les mains après avoir lu le journal. La parano totale!

Ce matin on va tirer à pile ou face, ma femme et moi, pour savoir lequel ira chercher du Ronron pour le chat…

J’ai trouvé une occupation picturale provisoire. Je peins des paysages issus de mes mutations professionnelles dans le Grand Est. De quoi rappeler des pans de vie.

On a oublié le fondamental

De petites choses, des indices glanés au cours de nos courtes sorties autorisées dans notre enceinte de confinement K5 en disent parfois plus long sur notre impréparation à affronter la crise pandémique que tous les discours distillés dans la presse. Comme ce masque qui traine là dans le jardin de l’Ehpad (image ci-dessus), abandonné par un soignant venu probablement fumer une cigarette hors des locaux.

Car les soignants sont de grands fumeurs. Ils s’assemblent régulièrement le long de leurs locaux par une porte de service discrète. Ils n’ont rien appris de fondamental, semble t-il, avant d’être investis de missions sanitaires. Ni que fumer tue, ni que les vaccins évitent qu’ils contaminent leurs patients!

Je ne leur jette pas la pierre. Notre système de santé est à l’image de nos comportements, de notre manque de rigueur. Ne soyons pas étonnés du désastre qui nous frappe face à l’épidémie. Et les soignants, comme les caissières de supermarchés sont les petits soldats d’un mondialisme libéral dont le dogme est de rogner partout. Alors voila le résultat, on a transféré toutes nos fabrications en Chine et on manque de tout. Sauf en Allemagne où le capitalisme rhénan a gardé ses vieux réflexes patrimoniaux: ils produisent chez eux, respirateurs, masques, gels, médicaments et tout ce qui est utile à leur survie.

Les procédures existent mais je doute qu’elles soient toutes respectées et correctement encadrées.

La France est revenue au Système D

Il y a eu l’affaire des masques. Au grand public on a dit que c’était inutile. Alors le grand public bricole ses propres protections avec les moyens du bord, du tissus, du papier, des filtres à café.

Le gel hydroalcoolique? Des producteurs d’alcool se recyclent et même la firme Weleda spécialisée dans l’homéopathie s’y met aussi.

La France retrouve les réflexes du Systéme D de 1924

Les Français sont entrés dans une phase de système D. Aujourd’hui, les recettes circulent sur les réseaux sociaux

La Cour de Justice en ligne de mire

Les DNA ce matin 26 mars. Des pages entières de nécrologie chaque jour

Reste la situation de l’hôpital et des maisons de retraite. C’est sur ces sujets que les pouvoirs publics vont avoir de plus en plus de problèmes avec leur opinion. Car il est de plus en plus avéré que la France a failli depuis de longues années avec sa politique de santé.

Le personnel, les lits, les appareils de réanimation. Ce sont les trois sujets qui vont conduire certains de nos dirigeants devant la Cour de Justice. Ils le savent déjà puisque plusieurs plaintes sont en cours.

Ce qui est d’autant plus cruel pour nos ministres, c’est de constater à nos portes que l’Allemagne est très bien préparée avec 25.000 lits de réanimation alors que nous n’en avons au départ que 5000 et qu’on s’empresse d’en rééquiper 7000 à la hâte.

Devant un tel cataclysme, on tente de sauver la face: on met un masque en s’adressant aux cameras devant un hôpital de campagne à Mulhouse pour dire que tout est sous contrôle alors que ça n’est pas vrai.

Comment les Pays-Bas vivent le confinement?

Bois-le-Duc

Mon confrère « Jeanne à Vélo » publie « le vélo au temps du confinement aux Pays-Bas ». C’est très instructif. Je vous invite à aller voir son site

Parcours de confinement

je veille à ne pas aller à plus d’un kilomètre de ma base

Il faut jouer la montre. On n’a plus droit qu’à une heure de jogging dans le quartier. Pour moi qui suis néophyte de la discipline, c’est amplement suffisant.

Heureusement que je me suis mis à courir à pied le 7 février, sans savoir que le coronavirus allait bloquer les sorties vélo en France. Depuis cette date, j’ai réalisé 16 sorties et parcouru 87 km.

Sept kilomètres dans un aussi petit périmètre, ce n’est pas si mal. J’évite de cracher sur les passants. Ils sont craignos les passants lorsqu’ils me voient arriver. Un dingue, certainement. Les promeneurs de chiens sont des pros, ils ont des alibis béton, le chien. Le mec qui court tout seul sans chien, c’est plus louche culturellement. A pied? c’est pire. Ceux-là rasent les murs comme s’ils n’avaient pas la conscience tranquille.

Et vous qu’est-ce que vous foutez comme boulot? je me confine pour notre bien collectif.

Dans cette société duale, il faut bien comprendre qu’il y a dorénavant deux types d’individus, ceux qui sont confinés par définition et tous les autres. Ceux pour qui c’est comme avant et pour lesquels le « restez chez vous » est sans objet. Les artisans qui bossent chez les particuliers (normal ils ont besoin de gagner leur croûte), les éboueurs, les livreurs, les boulangers en tournée, les facteurs. Les confinés forment société à part, une société d’assistés et indemnisés qui n’a qu’à se taire.

mon outillage de confiné plié en quatre dans ma poche pour le cas où…
La rigueur de nos soignants qui ne cessent de nous donner des leçons de civisme sur Facebook est soumise à rude épreuve. Comme en témoigne ce masque FFP2 abandonné dans le parc de mon Ehpad à coté de la chaise.

Chronique de pandémie

A votre santé! Manifestement, il nous nargue

Ils ne savent pas, je ne sais pas, personne ne sait.

Les sachants ne savent pas. Ils ne savent pas ni quand s’arrêtera cette pandémie, ni pourquoi elle se développe, ni quel traitement utiliser. Ils ne savent rien et par voie de conséquence ils sont contestés, voire contredits. L’épisode chloroquine en est l’illustration.

C’est une pandémie qui ressemble effectivement à une guerre. Or la guerre, très peu parmi nous l’ont connue.

L’annonce que le confinement durera au moins six semaines a fait l’effet d’un électrochoc dans les esprits.Les commentateurs l’ont souligné: c’est surtout « au moins » qui est intimidant car l’attaque adverse loin de marquer le pas progresse et déjoue les plans de nos généraux-épidémiologistes. Comme la ligne Maginot!

Au front, à Strasbourg, on organise un train à grande vitesse pour rapatrier trente malades sur nos arrières. En Nouvelle Aquitaine, les locaux sont déjà impactés par les Parisiens ayant cru bénéficier d’une ligne de démarcation dans la propagation du virus.

Je tente de dépeindre les choses telles que je les ressens à travers l’information distillée tout le long du quotidien de notre inaction.

Partout sont rapportés les effets délétères sur la population de ce confinement qu’on dit insuffisamment observé. Ma rigueur réglementaire à tracer ma zone de confinement d’un kilomètre méthodiquement parait bien dérisoire face à l’arsenal policier qui veut nous tenir enfermés, coûte que coûte.

Merci de nous avoir accordés un kilomètre autour de chez nous pendant une heure. Merci encore, vous êtes trop bons! L’indifférenciation de la distanciation sociale conduit à l’inanité. Ces mesures semblent parfaitement illustrer la méconnaissance, la compréhension de ce qu’est un territoire rural, avec ses bois, ses champs, ses landes. Pour les épidémiologistes la France est une ville qu’il faut nécessairement quadriller pour mieux enfermer le virus à l’intérieur.

Géolocaliser le citoyen infecté

Géolocaliser le citoyen, on y arrive puisqu’on en parle. Pister les porteurs de la maladie et suivre tous leurs contacts potentiellement infectés avec un bracelet électronique comme pour les prisonniers, c’est possible. L’application est prête, il n’y manque plus que le feu vert de l’État. Cette info a fait tilt, j’ai tout de suite pensé aux lépreux qu’on obligeait à se déplacer avec une sonnette à la main aux abords des habitations, puis plus tard aux Juifs avec l’étoile jaune.

Classer ses pin’s?

Enfin la FUB s’est fait entendre. Olivier Schneider, président de la Fédération des Usagers de la Bicyclette a obtenu que la maréchaussée ne confonde pas vélo des champs et vélo des villes; on ne devrait plus être verbalisé pour se rendre au travail ou faire ses courses à vélo. Non, les mentalités n’évoluent pas: le vélo est toujours considéré comme un outil de loisir à un point tel que certaines autorités locales en viennent à fermer les pistes cyclables.

Une baguette de pain chaque jour?

Une baquette de pain chaque jour? Non, c’est dorénavant interdit. La nécessité de manger du pain frais est contestée par les policiers, il faut acheter au moins trois baguettes à la fois pour moins sortir de chez soi. Ces petites « crasses zélées » ne peuvent qu’aggraver la défiance qui se fait jour ça et là.

Six semaines, ça change tout. Impuissants, on assiste aux cohortes de chiffres morbides des dépêches.Nos vieux commencent à morfler, c’est effrayant. Ils tombent comme des mouches par dizaines dans les Ehpad, ces unités (de fin) de vie où le confinement est dévastateur. Les experts s’attendent à cent mille morts!

En zone d’attente, tous les sportifs piaffent d’impatience dans leurs jardins ou sur leurs balcons. Ils vont piaffer encore longtemps. Corrélativement, les esprits s’échauffent sur les réseaux sociaux entre ceux qui, pris d’un peur panique, rabâchent à l’envi « restez chez vous! » et tous les autres qui ont le malheur de réfléchir et qui cherchent entre les lignes des injonctions arbitraires un espace ténu de liberté.

Chacun s’évite

Dans le logis, chacun s’évite, scrute l’autre…as-tu bien dormi?as-tu mal à la tête? pourquoi tu tousses? on se tient à un mètre l’un de l’autre devant la télé. On ne sait jamais. Il en faut au moins un qui reste pour les formalités.

Pire scénario pour celui ou celle qui vit seul! Ma mère est dans ce cas. Elle ne sait pas tout heureusement. On ne lui dit pas.

Il faudra ensuite entreprendre de guérir les maladies mentales consécutives à cet enfermement.

Ceux qui ont Facebook peuvent m’y suivre. On a du temps.

Chronique de pandémie

Assigné à résidence, terré dans mon univers de peintures. Y’a pire!

Je vous demande de vous arrêter, criait l’autre monté sur la table du meeting. C’est fait.

La France s’est arrêtée…et la veille du redémarrage n’est pas encore pour demain. Les réponses se font de plus en plus évasives. Deux semaines? deux mois?…on ne sait pas. Les épidémiologistes dont c’est le boulot aussi de prévoir l’expansion de la maladie sont de plus en plus dans le doute.

La France tourne encore par endroits mais au ralenti. Il ne reste que les grognards de la République pour monter au front. Et aussi ceux qui n’ont pas d’autres choix que de s’exécuter, les sans-grades qu’on envoie au charbon coûte que coûte .

La distanciation sociale, on connait. Ce n’est pas nouveau depuis que le communautarisme qu’on ne voulait pas voir s’est installé dans nos quartiers il y a belles lurettes.

Mais avant même cela, la distance a toujours existé entre le monde des beaux quartiers comme ces Parisiens qui ont fui le navire pour se réfugier en Nouvelle Aquitaine et les autres, ceux qui sont confinés à domicile sans pouvoir s’échapper de la nasse.

A quoi bon confiner des zones de France qui comportent 25 habitants au km2?

Oui nous sommes dans une nasse dans on resserre jour après jour un peu plus les mailles. Non la France n’est pas une et indivisible. Les mesures de confinement édictées dans les bourgs, les villages n’ont pas de sens. Mais c’est la ville qui fait loi car c’est là que se concentrent les foyers de réfractaires, d’insoumis pourrait-on dire.

Notre zone de confinement se rétrécit encore un peu plus ce matin, pas plus d’un kilomètre de chez soi et une heure par jour pour courir ou marcher.

Ma nouvelle zone de confinement K5

Il ne faut pas se voiler la face, cette pandémie révèle au grand jour les failles immenses de notre système de santé, l’imprévoyance de l’Etat et aussi le désarroi des médecins qui se succèdent sur les plateaux de télé pour dire qu’ils ne sont pas tous d’accord entre-eux sur la façon de résoudre l’épidémie. Quel tableau apocalyptique!

Nous sommes au cœur d’un phénomène sanitaire mondial qui nous échappe. Alors on laisse faire le virus. Jusqu’à ce qu’il lâche prise.

Ma petite personne importe peu face aux souffrances des malades, face aux soignants dévoués, exténués, aux jeunes mères de famille qui vont travailler à l’hôpital la peur au ventre. Tout cela j’en suis conscient mais ça ne me plonge pas dans un océan de béatitude pour autant. Alors j’observe impuissant puisque nous sommes gens de rien.

Tout le monde n’est pas malade, pas encore, même si des prédictions alarmistes continuent d’affirmer qu’il faudra plus de la moitié du pays atteint par le virus avant d’observer une décroissance.

Le politique qui a largement fait preuve de son imprévoyance avec les masques trop peu nombreux, l’absence de tests de dépistage, le manque de soignants, le manque de lits, le manque de respirateurs, tente de se rattraper en rognant sur nos libertés publiques. Après avoir rogné dans les dépenses publiques, on s’attaque maintenant à notre droit d’aller et venir. A présent ce sont les maires, à moitié élus ou défaits, qui édictent des règles de circulation dans leur ville et qui vont même comme à Nice (Christian Estrosi) recommander aux médecins les bons médicaments à utiliser au CHU.

La polémique chloroquine est passée par là avec le professeur Raoult au look qui décoiffe. Aussitôt tous les réseaux conspirationnistes du net lui emboite le pas pour dire que le gouvernement ne veut pas de ce médicament jugé trop peu cher.

En l’absence de solutions face au virus, le traitement de la pandémie n’est plus qu’un champ clos d’interdits et d’arbitraires visant à restreindre les libertés publiques.

Un vrai terrain d’entraînement pour les apprentis dictateurs.

Les argousins de la pensée unique ne vont pas tarder à m’envoyer une volée de bois vert.

Ouille!

Ma zone de confinement K5

Ma nouvelle zone de confinement K5 pour mon jogging matinal. Je vais même pouvoir grimper dans le vignoble de Leimbach. C’est inespéré.On pourrait aussi envisager de nous suivre avec un bracelet électronique comme les prisonniers. Chaque fois qu’on sortirait de la zone, on recevrait une décharge électrique.On est entrain de nous inventer un univers à la George Orwell pour le bien de l’humanité

Après les nouvelles mesures de confinement imposées par le gouvernement ce soir sur TF1 par le premier ministre Philippe , les zones réservées au sport, tel le jogging ou la marche, ne peuvent plus excéder un rayon d’un kilomètre autour de son domicile et une heure de durée.

Bien assez pour faire mon bonheur!

Outre l’attestation de déplacement dérogatoire mentionnant votre heure de départ, votre carte d’identité, il est donc préférable d’avoir avec soi en plus sa zone d’action pour prouver que vous ne dépassez pas les limites admises en cas de contrôle, la « promenade » ne devant pas dépasser une heure par jour.

Une heure par jour, ça me convient, je peux presque faire le tour complet de 7 km.

Dernier jogging avant hibernation

5 km à tourner en rond dans le quartier alors que la forêt est à 10 minutes de chez moi, c’est encore trop selon les pouvoirs publics

C’est dérisoire d’illustrer son jogging. C’est pourtant le dernier espace de liberté individuelle qu’il nous reste, à nous les « inactifs ». J’entends les soignants qui s’en offusquent. Alors supprimons les déplacements brefs, à proximité du domicile, liés à l’activité physique individuelle.

Un confinement plus strict semble une nécessité vient de dire Marisol Touraine, ancienne ministre. Elle relaie ainsi la position du Conseil d’État.

La plus haute juridiction administrative, saisie d’un référé-liberté, juge « trop large » l’autorisation de pratiques sportives individuelles, telles que le jogging et demande son réexamen.

Depuis que je me suis mis à la course à pied le 7 février en complément du vélo, j’ai parcouru 80 km. Une prouesse dont je me sentais bien incapable. Il est vraisemblable que demain ce dernier espace de liberté n’existera plus.

Encore une activité entre parenthèse!

Un virus résistant

Le virus a la peau dure.

Les potins du lundi de pandémie

Après la découverte d’un foyer de Covid-19 à la Porte Ouverte de Bourtzwiller (Mulhouse), le sous-préfet a autorisé à nouveau les rassemblements religieux ce week-end à la condition qu’il réunisse moins de vingt personnes. Difficile à avaler.

Une semaine déjà.

Voila une semaine que nous sommes en résidence surveillée. Difficile pour un peuple libre! C’est pour notre bien ne cesse t-on de nous répéter. A ceux qui en doutent, on leur oppose les morts. Les médecins sont devenus les prescripteurs du confinement. Alors c’est qu’ils ont raison puisqu’eux seuls savent.

Bien sûr qu’il y a lieu d’être mécontents. Mais c’est pour notre bien si l’on est infantilisé au point de ne pouvoir émettre une quelconque objection à cet état de dépendance et à ces diverses restrictions qui se renforcent.

Relativisons car on nous dit que le pire est encore à venir. L’histoire ne nous a rien enseigné, elle est trop lointaine, elle date d’un siècle et la grippe d’alors avait causé des millions de morts. Un siècle plus tard, nos progrès scientifiques ne sont pas encore parvenus à trouver la parade à ce genre de pandémie.

On dit que c’est l’homme qui cause ces dérangements. Ce phénomène remonte au néolithique : chaque fois que l’homme a modifié les sols, a commencé à défricher les écosystèmes pour le développement de son agriculture, il s’est retrouvé exposé à de nouveaux micro-organismes qu’il n’avait jamais rencontrés auparavant. » lit-on dans Médiapart.

La science cherche; elle cherche avec fébrilité comment se débarrasser de ce virus planétaire en forme de couronne trouvé en l’année 2019, le Covid-19. Alors attendons! On ne peut rien faire d’autre que d’attendre les développements de la pandémie et constater les atermoiements de nos dirigeants qui peinent à conduire le pays dans la bonne direction. Président, ministre, soignants, un job pas vraiment enviable en la circonstance.

Un havre de paix

J’ai trouvé un mini-parcours où faire du VTT sans risquer de contaminer quiconque, le rocher de Roquerols au centre de l’étang de Thau. Le dois l’avouer, la piste bétonnée n’est pas très longue, il faut donc la parcourir plusieurs fois dans chaque sens.

Chronique de pandémie

La frénésie d’achats de précaution à des effets inattendus. Dans le passé, on faisait provision de sucre. Changement d’époque!

Il y a désormais deux France

Celle de ceux qu’on confine à la maison, et celle de ceux qui travaillent. Comment concilier deux attitudes qui font chaque jour s’interroger les gens.

D’un coté, le « restez chez vous » et de l’autre les ministres qui exhortent des professions entières à aller travailler. Ceux des « utilités » indispensables: soignants, pompiers, police, transporteurs, caissières, usines de fabrications alimentaires, producteurs de primeurs, agents de centrales électriques, agents de maintenance des informatiques, journalistes…

On sent que le pouvoir vacille

De plus en plus, on sent que le pouvoir vacille face à la complexité au fur et à mesure que l’ampleur de l’épidémie se développe. Des consignes brouillées par des cohortes de médecins qui défilent sur les plateaux de télé pour regretter que la France est loin d’être à la hauteur. La polémique des masques qui font défaut chez les soignants, dans les labos qui ne peuvent faire des prélèvements faute d’équipements, des respirateurs trop peu nombreux viennent révéler la pauvreté de notre hôpital public miné par des décennies de rigueur budgétaire.

Vers un confinement total. C’est ce que je pressens ce matin, l’annonce d’un confinement total et son corollaire: de quoi allons-nous vivre si on ne peut plus se ravitaillé? Les préfets édictent des restrictions à la hâte qui visent à restreindre encore le champ géographique de nos déplacements, les parcs, les jardins,…

Ainsi le cas 5 de déplacement dérogatoire pour des déplacements brefs, à proximité du domicile, liés à l’activité physique individuelle est peu à peu vidé de son sens.

Où sont les cotons-tiges?

Les hommes se pressent avec fébrilité dans les rayons d’Intermarché. « Où sont les cotons-tiges? » murmure l’un d’eux, comme s’il ne voulait pas qu’on l’entende…Les rayons sont approvisionnés sauf les stocks de lingettes aux présentoirs vides. Au bout de plusieurs va-et-vient, j’ai réussi à collecter ma liste entière. Je me suis trompé une fois, des berlingots pour lave-linge au lieu de berlingots pour lave-vaisselle. Ben oui! c’est pourtant pas difficile, le lave-linge, c’est la rangée de droite et le lave-vaiselle, c’est la gauche. Je suis donc revenu au magasin avec mes berlingots et on me les a échangés sans mauvaise grâce.

Les caissières masquées sont stoïques. Elles sont dans la crainte. Je le vois. De grand panneaux transparents sont posés devant la caisse. Un toussotement! la file s’impatiente, le monsieur devant moi a oublié ses yaourts au bout du tapis, il n’a pas assez d’argent, il va au distributeur de billets,…les femmes viennent à deux pour remplir plus vite le caddie; elles son expertes, portent le masque et papotent entre-elles en contournant nos chariots abandonnés au milieu de l’allée.

Deuxième semaine de confinement , bonjour l’angoisse!

Comment allons-nous aborder cette deuxième semaine de confinement? la distanciation sociale minimale est portée de un à deux mètres ce qui revient à interdire de se croiser dans les rayons de supermarchés. Allons-nous avoir des sens de circulation dans les allées?

Sur les plateaux d’infos, les invités sont moins nombreux, les autres intervenants sont connectés à Skype; de l’image bas de gamme et supplétive qui montre les effets de la crise.

Il faut enfermer tout le monde

Les médecins sont unanimes: il faut enfermer tout le monde chez soi et ne laisser sortir personne. Comment mettre en œuvre une telle mesure en ignorant ceux qui travaillent comme avant? qui ne bénéficient d’aucune distance de sécurité sur les postes de travail? Enfermer tous les autres, sans pouvoir dire combien de temps a un effet terrible dans les esprits. Il y aura des suicides, sans doute.

Le spectacle de l’Italie est effrayant. Huit cents morts lors de la seule journée d’hier! des cercueils qu’on s’empresse d’emporter vers les incinérateurs sans obsèques. Est-ce vers cela que nous nous dirigeons d’ici quelques jours?

Mulhouse épicentre du tsunami

A Mulhouse, des tentes militaires sont dressées sur le parking de l’hôpital. Une capacité de trente malades quand la Chine édifiait jusqu’à mille lits en une semaine! Et un deuxième vol pour évacuer six malades vers Bordeaux. Mulhouse restera à jamais l’épicentre de ce tsunami qui nous frappe. Triste réputation!

Les garde-chiourme de la pensée unique chez les cyclistes aussi

Hier, j’ai couru à pied pendant 40 minutes autour du quartier sans en sortir

Hier, j’ai fait cinq tours de quartier les plus resserrés qu’on puisse. Ce matin, je les regrette presque tellement les « promeneurs » ont été stigmatisés toute la journée sur les réseaux sociaux. La liste Facebook des Cent Cols est aussi atteinte. S’interroger sur le bien-fondé de l’interdiction du vélo à la campagne est devenu un sujet hautement subversif. Les garde-chiourme de la pensée unique se sont mis à aboyer pour nous faire taire comme si l’on n’avait pas le droit de douter de la justesse des mesures prises en haut-lieu pour juguler l’épidémie.

Aujourd’hui dimanche, je vais donc rester chez moi et choisir le meilleur endroit de mon univers privé où être confiné.

Chronique de pandémie

Le Drive Leclerc, dans quelques minutes? pipeau! dans quelques jours, oui.

La première semaine de confinement se termine. On nous dit que ce n’est pas assez strict et que les consignes ne sont pas respectées. Pas facile de dompter une population dont le champ de compréhension des enjeux est aussi diffus! Faire ses courses à deux dans la voiture? oui, mais avec deux attestations. Faire un barbecue dans le jardin? oui mais pas avec les voisins ni la famille venue exprès. Bien sûr, nous voyons des images à la télé autrement plus choquantes comme ces marchés où les gens se pressent sans précaution aucune.

Les autorités essaient de trouver leurs marques; comment discipliner une population qui n’est pas chinoise? Alors on verbalise un peu au pif. Les cyclistes sont des proies faciles pour la prune à 135 euros. Y compris loin de toute population sur la route des Cinq Châteaux.

Inutile de discuter, notre démocratie est centrale. C’est Paris qui commande et les préfets délèguent à la hiérarchie policière. Car le virus est d’abord affaire de contamination sauvage, donc on ne sait pas auprès de quel quidam il faut le pourchasser. C’est sûr, il nous manque des échelons démocratiques et populaires prenant en charge les spécificités.

Allez donc expliquer dans un marché de Saint-Ouen à la population exotique ce que veut dire le verbe confiner!

Ce matin, j’ai réduit le champ de mon jogging hygiénique. Cinq passages devant la gendarmerie, laisser-passer dans la poche.

Au bout de chez moi, un jardin isolé avec sa cabane. Le grand-père y vient tous les jours avec sa voiture, sa remorque, son motoculteur. Le confinement? il a du en entendre parler. Oui, il est confiné dans sa cabane, même s’il est hors des clous du cadre dérogatoire.

Ce matin, la Presse locale est nourrie de plusieurs pages de textes en lien avec l’épidémie. Mon maire (l’ancien) s’est fendu d’un communiqué pour dire qu’il allait réunir le Conseil d’installation, et puis non, et puis si et puis non, ce sera en mai. Notre maire est donc encore maire jusqu’en mai. Ouf! Nos autorités pédalent dans la choucroute comme on dit en Alsace.

La Presse va t-elle tenir encore longtemps avec toutes les pub qui lui échappent, celles des bagnoles notamment? celles des jardineries? Ce qui explique pourquoi le journal est si peu épais dans la boite à lettres.

Hier soir à 20 heures, sur le pas de la porte, j’ai voulu voir si ce mimétisme absurde qui consiste à applaudir les soignants allait se propager jusqu’à notre lotissement… Oui, il y a en avait un. Je l’ai applaudis. Je ne veux pas paraître rabat-joie mais je ne crois pas à ces gestes de solidarité, je dois avoir un déficit d’empathie. En revanche, je crois à une rémunération dérogatoire des personnels de santé identique à ces médecins intérimaires que le centre hospitalier recrute à tour de bras depuis des mois et payés 5000 euros par jour. Mille euros de prime par jour pour les infirmières, oui elles le méritent, les ambulanciers aussi.

Le Drive Super U, allez voir ailleurs!

J’ai tenté en vain le Drive. C’est un type qui fait vos courses pour vous dans les rayons et qui vous distance socialement conformément aux recommandations.

C’est fatal, ça ne marche pas, les serveurs sont surbookés du fait qu’à l’origine, le Drive, c’est fait pour les actifs pressés, pas pour les retraités. C’est dommage car l’enseigne qui a un Drive pourrait récupérer une nouvelle clientèle qui va dans les Intermarchés, les Lidl ou les Aldi et donc gagner des clients nouveaux et des ventes.

Après ce premier set de confinement, il ne reste plus qu’à attendre le décompte funeste de la maladie qui gagne inexorablement, jour après jour.