Fessenheim, un astre mort

Fessenheim s’est arrêtée définitivement

Pour les cyclistes habitués des lieux, la centrale nucléaire de Fessenheim n’était rien d’autre qu’un grand bâtiment blanc qui brillait dans le lointain, depuis les hauteurs du Blauen allemand ou encore depuis la terrasse de Notre-Dame de Schauenberg à Pfaffenheim.

Pour les écologistes, purs et durs, c’est une victoire assumée. Avoir pu abattre cette carapace de béton radioactif après des années de protestations alors même que le nucléaire est devenu aujourd’hui un argument pour lutter contre le réchauffement climatique rend cette victoire beaucoup moins évidente.

C’est presque une victoire triste.

Car aux 1800 MW dont se prive la France, il faudra bien trouver une alternative un jour quand la croissance en berne voudra redémarrer. Les Allemands en font la cruelle expérience. En choisissant de fermer toutes leurs centrales nucléaires, ils peinent à desservir leur complexe industriel à l’aide de centrales au lignite qui dévorent le paysage et polluent gravement l’air et la santé.

La perte de quelque six-cents emplois à Fessenheim n’est qu’un épiphénomène des conséquences de la fermeture de la centrale. Dans l’océan des pertes d’emplois annoncés après l’épidémie de Covid, ces chômeurs ne seront qu’une goutte d’eau vite oubliée.

Les vraies conséquences de cette fermeture se feront sentir lorsqu’on aura besoin de mobiliser tout notre outil industriel pour faire repartir l’économie.

Finalement si Fessenheim ferme aujourd’hui, c’est parce qu’il fallait l’immoler au nom d’une idéologie qui est encore loin de convaincre. Le silence des écologistes nouvellement élus aux Municipales, tous fervents adeptes de la sortie nucléaire, est assourdissant. Comme un lendemain de victoire avec la gueule de bois.

Préparer son VTT au voyage

A VTT une machine bien préparée est un gage de réussite
https://contents.mediadecathlon.com/p1056291/k$840c9ea5a58f31470bdf16909e5d53c5/sq/CHAINE+SHIMANO+DEORE+10+VITESSES+HG54.webp?f=1000x1000

Révision avant le départ

Les pneus, les plaquettes de freins, la chaine…

Si vos pneus sont usés à plus de 75%, changez les avant d’aborder un grand voyage. Les miens ont 4500 km, je les change bien que j’aurais pu les garder encore un peu « en local ».

La chaine Shimano a une particularité, il n’y a pas d’attache rapide mais une goupille à la place.

Ne pas « se rater » avec cette chaine Shimano Deore car il n’y a qu’une goupille dans la boite et non deux comme dans la boite Shimano Ultegra.

Ma chaine VTT a mangé du sable pendant les trois jours des Vosges du nord, elle est bonne à changer. Comment le savoir? avec la jauge

Voila l’exemple d’une chaine bonne (normal puisqu’elle est neuve!). La jauge VAR ne s’encastre pas dans le maillon échelle coté 0.075mm. Dès qu’elle s’encastre de ce coté, la chaine est à changer. (j’ai fait 1285 km avec la précédente)

Si vous montez une attache rapide à la place, il faut l’acheter en plus. La vidéo de Décathlon qui montre le montage avec attache rapide ne convient pour cette chaine.

Avant de raccorder la chaine, vérifier que vous êtes passé au bon endroit autour des poulies. Monter la tringle crochetée ci-dessous et faire naviguer la chaine pour s’assurer qu’elle circule normalement

Il faut se référer à cette vidéo canadienne.

Quand vous coupez votre chaine alignez là à coté de la chaine démontée et vous serez sûr qu’elle est à la bonne longueur.

Pression des amortisseurs

Vérifier la pression d’air des amortisseurs avec une pompe adaptée. Consulter l’abaque des affaissements du constructeur en fonction de votre poids avec le sac à dos

Autopsie du contenu de votre sac à dos

De temps à autre, surtout quand vous partez plusieurs jours, penser à vérifier le contenu de votre sac

Le contenu de mon sac…

  • 2 ou 3 bombes d’étanchéité
  • une chambre à air (non crevée!)
  • une pompe
  • une boite de rustines
  • une attache rapide de chaine
  • des plaquettes de freins (usagées mais pouvant dépanner)
  • un trousse de secours avec pince à épiler et tire-tique
  • une couverture de survie
  • des démonte-pneus
  • des kleenex
  • un outil multiple
  • une sangle de cale-pieds
  • un chiffon
  • des gants cahoutchouc
  • du gel hydroalcoolique
  • un brassard rétroréfléchissant à scratch
  • …il manque une patte de dérailleur

Penser à recharger toutes vos batteries, lampes vélo, frontale et GPS. Pour l’iphone, j’emporte une batterie solaire. Pour le GPS, j’emporte 10 batteries AA assez pour tenir 5 jours.

Je suis en ordre de marche. Je peux partir tranquille mais j’essayerai quand même la machine en local avant de partir.

Il reste à peaufiner le contenu du bikepacking pour les vêtements…c’est un autre sujet

le contenu du bike-packing dépend de plusieurs paramètres dont notamment la durée du voyage

Articles en relation…

https://velomaxou.com/2013/10/17/vtt-jemporte-quoi/

https://velomaxou.com/2020/05/28/bikepacking-a-vtt/

https://velomaxou.com/2012/12/21/gps-je-ne-sais-rien-mais-je-dirai-tout/

en cas de tiques

Les potins du lundi

Électrifier l’accès aux Diables Bleus, la dernière trouvaille pour effaroucher le promeneur

Le Grand Ballon sous tension

La clôture électrique décidée au Grand Ballon pour obliger les touristes à suivre les itinéraires est une honte.

Qui plus est cette clôture habituellement réservée aux bovins n’est nullement destinée à un tel usage: dissuader les badauds, comme des baudets, d’aller là où bon leur semble!

Qu’on en arrive à une telle extrémité est pour le moins révélatrice d’une fracture entre les représentants des parcs régionaux et les usagers de la montagne. Nous prend-on pour des animaux? des ânes? au point de nous destiner des itinéraires sous haute-tension (4000 volts) sur les chaumes des ballons dès qu’on vient à s’en écarter? Sans doute la mesure sera t-elle retoquée pour des motifs de sécurité publique et rapidement mise en échec par des vandales éclairés, mais ce qui est plus grave c’est que l’imagination des administrateurs du Parc puisse s’inspirer de celle du monde carcéral. On sent partout poindre dans le monde patenté des défenseurs de la montagne des tentatives d’interdits diverses qui s’apparentent à un monde réac-écolos comme par exemple Alsace Nature qui s’offusque qu’on projette un Bike-Park au Markstein. Avant de s’attaquer aux descendeurs de montagne à vélo, Alsace Nature n’a t-il pas autre chose à faire au niveau de ceux qui prennent la route des Crêtes pour un circuit de vitesse?

Non la montagne n’est pas une prison!

Mieux vaut en rire…

les clôtures électriques mal entretenues ou mal conçues peuvent sérieusement blesser voir tuer les animaux comme les Hommes.(lire l’article qui devrait faire réfléchir le PNBV avant de mettre sa clôture en service)

De la distance sociale

Oui, peu à peu la distanciation sociale s’installe. Mais ce n’est pas vraiment celle à laquelle s’attendait les pouvoirs publics.

En fait cette fameuse distance sociale devenue distance physique ne s’applique que de façon différenciée. Je veux parler de toutes ces habitudes communautaires qui reprennent ça et là. Les restaurants, les rassemblements sportifs improvisés, les fêtes de quartier, les fêtes familiales…et les entreprises dont les back-office sont comme avant: des habitudes de travail inchangées, des pauses à la machine à café ou cigarettes sans restrictions.

Alors si je comprends bien les gestes barrières tant recommandés sont déjà oubliés et dans de nombreuse situations on fait comme avant.

A bas bruit, je sens le virus revenir. Sans qu’on le dise. Le cluster est devenu un terme passe-partout commode pour désigner ce qui n’est rien d’autre qu’une résurgence de la maladie dans des milieux où les gestes barrières sont absents. La contamination qui guette chacun d’entre-nous risque donc à nouveau de se propager et la période de relâchement des vacances d’été n’est pas de bon augure.

Du vélo à gogo

Pascal Bride, fameux baroudeur à vélo, et non moins violoniste alto à l’Orchestre Symphonique de Mulhouse ne cesse de nous rendre admiratif. A la condition de concevoir le vélo en mode +++, c’est à dire comme une succession de défis permanents. C’est son truc à Pascal Bride, se lancer le défi qu’il est cap de le faire. Pourquoi pas, si c’est son art de vivre!

Sur son fil Facebook il écrit…

4 jours en mode sacoches » Ultra Dénivelé « .

😜 1014 km / 21 000 m…découpé comme ceci :

jour 1 / 374 km .8000 m

jour 2 / 217 km .4500 m

jour 3 / 184 km. 3200 m

jour 4 / 239 km. 5000 m

1014 kilomètres de vélo en quatre jours!…et 21000 mètres de dénivelés! soit 21 fois la montée du Grand Ballon.

Chapeau l’artiste!

Pascal Bride organise du 6 au 12 juillet « La route du diable », une épreuve en autonomie totale qui comporte deux niveaux de performances soit 739 km soit 1424 km à réaliser dans des temps impartis.

Pascal Bride est entouré d’un groupe de zélotes fanatiques de l’exploit. Ils se définissent volontiers comme des fous furieux de vélo. Soyons donc fous avec eux: qu’ils réussissent encore une dernière fois à vivre le vélo qu’ils aiment.

Les grandes villes en Vert

Le mouvement écolo continue de séduire dans les grandes villes au lendemain des Municipales. Avec de nombreuses poussées de la couleur verte, EELV le parti de Jadot fait la nique à la droite, à LREM et…à la gauche.

Derrière cette votation d’une population CSP+ attachée au bien-vivre urbain, on comprend que le Covid 19 a laissé des traces dans les esprits. Beaucoup de citadins ont compris que la ville est devenue outre ses problèmes endémiques d’environnement, un repaire à clusters dans nombre de situations. Alors il faut vite mettre les bouchées doubles pour changer la ville. S’attaquer aux pollutions diverses, aux bouchons, à la malbouffe, au mal-être,…que sais-je encore! La ville pour les Verts a toujours été un terrain d’expérimentations diverses pas toujours convaincantes.

Hélas, à Mulhouse malgré un bon score de son jeune écologiste Loïc Minery (ex Modem), c’est la remplaçante de Jean Rottner, Michèle Lutz, qui garde le pouvoir. Il ne faudra donc pas s’attendre à de grands changements en matière de pollution et de mobilités urbaines.

Idem à Colmar où Straumann prend le fauteuil laissé vacant par le maire sortant. A noter le bon score du Vert Frédéric Hilbert (cycliste affirmé et membre du Cadres Colmar) avec 36% des voix.

Trois jours de VTT dans les Vosges du nord

La vallée du Falkensteinerbach et Philippsbourg, typique des Vosges du nord

Il existe soixante-dix cols au nord d’Haguenau. Je les ai comptés. C’est normal de compter lorsqu’on est membre des Cent Cols. Le but du jeu c’est donc d’être chasseur de cols à vélo et l’animal est un col, un minéral que l’on chasse à tour de rôle, sans jamais le tuer.

Au nord d’Haguenau, l’immense forêt des Vosges du nord qui est aussi un parc, le Parc Naturel des Vosges du Nord (PNVN).

J’ai déjà sillonné les lieux avec mes amis randonneurs et routiers. Il me reste les cols dits muletiers, ceux qu’il est préférable d’aller « chercher » avec un VTT ou à la rigueur un Gravel pour sacrifier à la mode du temps.

Pour moi, je reste un inconditionnel du VTT tout suspendu. Je ne vais pas mettre cette fois mes traces GPS à disposition. Trop de choses intolérables à beaucoup de mes confrères et dangereuses pour un habitué convenu du vélo, c’est à dire quelqu’un qui ne conçoit pas le vélo en mode marcheur. Moi je me définis comme un marcheur à vélo. C’est pourquoi je dénie à quiconque du Club Vosgien de m’interdire ses sentiers dès lors que je pousse ou que je porte mon vélo et que je respecte de bons principes: laisser la priorité aux marcheurs et descendre de mon vélo quand la place manque.

Montée au col de l’Ungerthal. Les marcheurs ont inventé la trace zigzag passant de la cote 215 à la cote 460. Je pousse comme je peux mon vélo…et je ne croise aucun marcheur ni cycliste

Je fais par ailleurs des choses condamnables.Une sorte de transhumance courte à travers des futaies quand le chemin des marcheurs a disparu dans le vent de l’histoire.

Descendre de 75 mètres pour atteindre un col me conduit parfois à construire une nouvelle trace quand le chemin des marcheurs est devenu inemployé.

Pour en revenir à mes cols du nord vosgien, j’en ai donc ajouté 22 au cours de ces trois derniers jours. Si mes comptes sont bons, il m’en restera 19.

Au départ de Climbach

Climbach 35km/1200m

Au départ de Philippsbourg

Philippsbourg 2eme journée 56km/1500m
J’ai compris pourquoi je n’ai pu atteindre ce col Windhals. Il est au coeur du camp militaire de Bitche.Ma tentative d’incursion au km 20 a été compromise par le son du canon.

Au départ de Zinswiller

Zinswiller 3eme journée 56km/1330m

Je commence par le col du Pigeonnier déjà franchi en 2010…et qui ne compte donc pas selon la règle « 100 cols » mais qui me permet d’accéder au col du Birkenthal non loin de là.

Au col du Pigeonnier, une statue de randonneur édifiée en 2012 (sculpteur Adrien Meneau) la carte et la boussole autour du cou et la baguette de pain qui dépasse du sac à dos
Me voici au premier col, Birkenthal. Un peu fébrile à l’idée de ce qui m’attend
La qualité de la signalétique est irréprochable, comme à l’accoutumée. Mais pour un cycliste, la somme d’informations glanées à la fin de la journée me donne le tournis. Pas de doute: nous sommes dans une région de marcheurs passionnés.
J’ai oublié de le préciser, les Vosges du nord, c’est de la forêt, rien que de la forêt. Et les chemins sont rarement pierrés, il sont souvent sablonneux. Dans les descentes, à vélo, il faut y prendre garde car certains endroits ressemblent à des bunkers de golf: si vous plongez dedans, vous prenez une belle gamelle
A Climbach, il y a deux ou trois belles demeures alsaciennes. Celle qui est devant nous à gauche date de 1821. Elle a la particularité d’avoir des fenêtres à verre bombé (lire ici les détails de ce verre bombé)
Les cols vosgiens sont tous signalés au moyen de ce rond blanc à liseré vert. C’est notre juge de paix pour savoir on est passé au bon endroit. Dans certains cas on cherche et on suppute…et chez les Cent Cols, les exégètes du bon endroit du col sont nombreux. Notez les digitales qui en cas de coup de mou peuvent vous remonter le cœur (je plaisante)
Les toponymes identiques d’origine germanique sont nombreux comme ici Lembach à ne pas confondre avec Leimbach et Markstein et Hochmarkstein. J’imagine qu’à l’origine le nom du lieu pouvait suffire aux autochtones qui se déplaçaient rarement au-delà de quelques lieues.Cela étant, appeler une vallée Muhlbach fait qu’on retrouve ce vocable presque partout ainsi que le radical Stein (pierre) ou Berg (montagne) ou Bach (ruisseau)

Les cols franchis

Les noms donnés aux cols sont souvent évocateurs d’une mythologie des lieux, les anges, font référence à des animaux, des loups, des ours, des chevaux,…ou le haut de village

FR-67-0472Stiefelsberg
FR-67-0502aLuchsenkopf
FR-67-0431Birkenthal
FR-67-0473Hohenbourg
FR-67-0374Hohmarkstein
FR-67-0440Riegelsberg
FR-57-0292Kachler
FR-57-0330Sandkopf
FR-57-0352Wolfs
FR-57-0349Pfalz
FR-57-0372Rondelle
FR-57-0362Molloch
FR-67-0406Angelsberg
FR-67-0461Borneberg
FR-67-0466Wolfenthal
FR-67-0304Buchwalderkopf
FR-67-0339aKachler
FR-67-0385Hochfirst
FR-67-0317aLangkirschbaum
FR-57-0291Grand Dunkelthal
FR-57-0380Grand Hirschthal
FR-57-0296Schlangenthal
La découverte d’un sentier. Même si j’étudie mes itinéraires avec soin, des déconvenues sont toujours à prévoir. Ici ça roule

La ligne Maginot

Au col du Gunstahl, je tombe sur ce blockhaus (il s’agit d’ouvrages de la ligne Maginot). Je vais descendre à l’intérieur jusqu’en dessous de la tourelle. Et je me prends une poutrelle en plein dans le casque. Comme quoi le polystyrène peut être utile même à pied!
Là idem, dans le noir la chute est assurée et personne ne viendra vous chercher. C’est pour ça que j’ai toujours une lampe de casque
Encore une belle bête inerte en béton

La verrerie

Le domaine de la verrerie est clair: pas de vélos!

Je contournerai…

Après le col du Hohwart, je tombe sur le hameau Disteldorf (S’Disteldàrf). Complètement détruit…et en reconstruction. Habités par des charbonniers dès 1651. 12 maisons en 1831. 100 habitants, ce qui suppose des familles nombreuses…en 1939, les Allemands bombardent le hameau.

Qui dit sable dit quartz. Qui dit quartz dit verre. Comment faire fondre du quartz? On saura tout dans cette vidéo

le hameau veut renaître
Une stèle pour signaler l’emplacement d’une maison et la mémoire d’une famille

Deuxème journée Philippsbourg (Moselle)

Temple protestant de Philippsbourg (architecte allemand Arthur Kickton dans le style de l’architecture gothique de l’Allemagne du Sud, en 1911) Wiki

Le riverain s’enquit de savoir où je comptais me rendre avec mon VTT…Faire les cols autour du village…Il sembla peu connaisseur de la chose, mais spontanément, il me cita l’étang de Honau. Je compris que l’étang de Honau était une référence touristique locale.

A la longue liste des parcours pédestres s’ajoute à présent le flash-code vous permettant d’accéder aux parcours.
Et voici le fameux étang de Hanau, aussi base de loisirs, avec au fond le château du Waldeck
Le col du Kachler n’a pas droit à son panneau habituel. Peu importe.
En bordure de la D35 qui mène à Bitche, le terrain militaire. Je n’irai pas chercher le col qui me manque, le Pfalzloch. J’imagine que cette carcasse de tank sert de cible…
Rare de trouver un col à consonance française
J’ai fait un détour pour aller prendre mon pique-nique ici, devant la chapelle Notre Dame des Bois.
cette chapelle me rappelle Notre Dame des Bouleaux à Guewenheim
Je crois me souvenir qu’ici le Cent Cols avait organisé une concentration de cyclistes sous un temps effroyable
Image 19 aout 2010
les centcolistes adorent photographier les panneaux de cols pour pouvoir ensuite en tapisser leur chambre à coucher et faire de beaux rêves (08/2010)

Zinswiller, troisième journée

C’est mon troisième jour de pédalage et la fatigue s’accumule.

Après avoir quitté Zinswiller, j’aborde Offwiller par la route, puis je grimpe
Je tente parfois de couper au plus court, mais je ne suis pas toujours gagnant. Achrrrr!
Et voila le col! Nul panneau, juste une pierre qu’un aimable confrère aura peut-être déposé là en guise de sépulture? je tourne autour…j’actionne la recherche de waypoint...
ça faisait longtemps que je n’avais pas crevé. A VTT, le pneu est vite à plat si la fuite est importante. Je regonfle avec une bombe qui en principe étanchéifie la fuite. Mais ici ce n’est pas gagné, le liquide sort en gros boudin. Je mets mon doigt dessus…la fuite se colmate. Pas longtemps! après 100 mètres nouvelle éruption! Puis c’est le calme. J’ai encore assez de pression pour rentrer. Je suis un inconditionnel des pneus sans chambre (comme pour les voitures). A VTT, le « sans chambre » doit toujours comporter un liquide d’étanchéité à l’intérieur du pneu. En dernière ressource si l’entaille est trop large, il faut démonter, mettre une chambre après avoir retiré toutes les épines accumulées et gonfler…en priant. Il existe aussi des bouchons de pneus
quand je ne vois ce qui m’attend dans la grimpée, le GPS me dévoile tout. Tous les 100 mètres à pousser le vélo, je m’arrête pour souffler et je regarde mon écran et quand le cardio est redescendu à 100 pulsations, je redémarre. Ici c’est la montée à l’Ungerthal qui est redoutable pour moi. A chaque épingle je porte l’arrière pour le remettre dans l’axe et vu l’étroitesse du sentier, je me méfie de ne pas cogner le tibia dans la pédale
Zinswiller et sa petite mairie marque le terme de mon périple de trois jours dans les Vosges du nord.

Les Vosges du nord sont un paysage attachant qui recèle de nombreuses possibilités de visites touristiques pour ceux qui aiment la nature. Et en plus, on a de l’ombre pour se protéger des jours de canicule!

Un dernier mot si l’aventure vous tente:

Si vous êtes tenté par la balade à VTT, ne vous embarquez pas sans dire où vous allez si vous partez seul. Ayez de l’eau en quantité au moins deux litres et des provisions de bouche car vous pouvez être retardé, avoir une panne, ne pas trouver votre chemin…et pire ne plus savoir où vous êtes. Ne comptez pas sur les autres! Vous pourrez faire des kilomètres en forêt sans voir personne. Ayez de quoi réparer, une chaine cassée, un pneu crevé, un dérailleur déréglé,…attachez correctement votre sac à dos, attachez tout les objets perdables, appareils photos, GPS. Ayez des dispositifs électroniques redondants si vous voyagez sans carte (ce qui est mon cas). En plus du GPS au guidon, j’ai un iphone qui fait également GPS où je peux retrouver mes parcours hébergés, des photos de mes traces, une liste des cols à rejoindre dans l’ordre du parcours. N’oubliez pas qu’en de nombreux endroits, il n’y a pas de réseau sur votre portable. Portez toujours votre casque bien ajusté. Il n’y a pas de honte à rebrousser son chemin, la trace du GPS vous y aidera.

Enfin savoir déjouer les pièges à VTT: les branches au sol en travers, les cailloux, les branches basses, les zones de marécage, les ornières.

Avoir une torche avec soi telle que lampe de casque peut vous aider à rentrer dans la pénombre. Sachez vous servir de votre lampe d’iphone ou d’appareil photo.

Le numéro d’appel international est le 112, il passe même là où le réseau est faible. Ne bloquez pas la géolocalisation de votre iphone, les secours pourront vous trouver facilement.

attention les Vosges du nord sont infestées de tiques. j’en ai rapporté trois.

Pour vous localiser, sur le GPS Garmin, vous avez la touche « mark »…et si vous devez vous préparer à passer la nuit dehors, ayez une couverture de survie.

Si vous aimez ce challenge des cols à vélo, adhérez à l’association du Club des Cent Cols

Vélomaxou Cent Cols 6785

Comme Bach

Wissembourg 2013

C’est comme Bach qui aimait revenir dans sa Saxe natale au nord du pays, je pars faire un come back à Wissembourg au nord de l’Alsace. Bon ok, vanne foireuse.

Je vais me mettre au vert. La forêt y est protectrice, elle nous protège du soleil dardant annoncé.

quatre collinets à Climbach que je vais escalader

J’ai prévu des mini-circuits de cols à grimper que je mettrai bout à bout au gré de mes ambitions.

Pour l’heure, mes circuits se résument à des post-it griffonnés.

Freinage exponentiel

Les plaquettes de freins, faut penser à les changer avant le grand raout des cols de l’été

Entre vous et moi, nous avons le choix.

Le choix de la définition mathématique qui s’exprime ainsi…la fonction exponentielle est la fonction notée exp qui est sa propre dérivée et qui prend la valeur 1 en 0. Elle est utilisée pour modéliser des phénomènes dans lesquels une différence constante sur la variable conduit à un rapport constant sur les images.

…et le choix de l’internaute benoit…

Exponentiel: qui augmente de façon rapide et continue dans des proportions grandissantes, au-delà de tout ce qui était attendu.

Je présume que c’est pour ça que mes plaquettes de feins me reviennent à 21 euros, soit beaucoup plus chères que celles de l’année passée. Le Corona est sûrement passé par là, me dis-je. Finalement, je crois que je vais modérer ma vitesse. Pour freiner moins.

Tout ça pour dire que plus vous allez vite, plus vous allez bouffer vos plaquettes de freins rapidement. Ce qui s’exprime aussi de la façon suivante

« moins je vais lentement, plus mon porte-monnaie se vide vite »

Les Français qui n’aiment plus beaucoup aller voter seront donc conviés à dire par referendum s’ils aimeraient rouler moins vite sur autoroute pour moins user les freins dans les bouchons. Succès garanti comme le 80 de notre cher Philippe! Je plaisante, jamais le gouvernement n’oserait se tirer une telle balle dans le pied. Surtout sur celui chargé de stimuler nos ardeurs démocratiques.

Ah ben non alors, on en veut pour nos sous. Il est clair que la mesure passe mal avant même d’avoir été discutée depuis qu’un Comité Théodule de citoyens désignés au hasard (mon œil!) s’est penché sur la façon d’emmerder le monde.

Ralentir les bagnoles sur autoroute! Voila une idée qu’elle est bonne aurait dit Coluche.

Et les DNA ce matin de s’insurger: Autoroutes à 110 km/h : ça freine déjà des deux pieds !

Avec une mesure comme celle-là, il y a de quoi renverser trois gouvernements. Au moins!

Remarquez, moi je m’en fous, je prends rarement l’autoroute avec mon vélo. Sauf quand il voyage sur la boule d’attelage!

Comment choisir son VTT électrique?

Je ne suis pas un spécialiste de la chose. Mais je sais que nous sommes nombreux à nous poser la question.

Comment aborder le VTT électrique sans trop se tromper car l’investissement de base n’est pas donné?

Se souvenir que plus une machine est sophistiquée, plus elle risque d’aller au garage et donc d’entraîner des frais. Mieux vaut donc s’assurer que l’après-vente suivra!…

Entendons-nous: il s’agit de mountain bike, pas de l’enduro, ni de la piste le long du canal. Il y a donc un juste milieu à respecter lorsqu’on choisit son VTTAE.

Se souvenir des points-clés importants:

  • une motorisation centrale réputée comme Shimano ou Bosch ou Yamaha
  • des freins à pistons sur disques de 220 mm
  • un cadre tout suspendu
  • des roues de 27.5
  • …et des batteries interchangeables de grande capacité
  • …un SAV compétent et outillé

Les potins du lundi

Les gros cubes en vadrouille à Thann samedi

Qui se ressemble s’assemble.

Ce serait réducteur de n’imputer qu’une vision négative à des communautés qui partagent les mêmes passions, voire le même mode de vie.

L’effet motard est en lui-même exemplaire des besoins de notre société car à travers ce mimétisme des apparences, même moto, même habillement, même casque, cette anonymisation du motard le rend presque suspect à vouloir ressembler à son autre. Ceux-là ne semblaient pas en colère; au contraire, ils semblaient plutôt pacifiques.

Oui mais le problème demeure; je veux parler des itinéraires pris par ces gros cubes tous ensemble réunis. D’où viennent-ils? où vont-ils? je vous laisse deviner…Sur les routes des Crêtes vosgiennes. On comprendra donc que plus le phénomène se réitère, plus la réaction avec les autres usagers de la nature sera frontale. Le relâchement observé après l’épisode confinement est particulièrement marqué cette année. Tout le monde veut sa part de montagne. Comme on le comprend!

Les cyclos, eux, préfèrent les tenues chamarrées capables de les distinguer les uns des autres.

Ils ne fondent d’ailleurs pas une communauté comme celle des motards puisqu’il existe une grande variété de cyclistes dont la plus représentative en France est celle des coureurs cyclistes.

Heureusement, il y a tous les autres. Et j’en suis. Ceux-là sont souvent discrets. Ils prennent des chemins fous où personne ne va, des ruelles secrètes, évitent les sentiers battus et les grands axes urbains et se saluent silencieusement d’un bonjour complice de la main ou d’un hochement de tête.

Nulle communauté en vue! Et c’est tout le problème, on l’aura compris. Comment partager sa joie et son art de vivre le quotidien à vélo sans représentation affirmée?

Devrons-nous aussi inventer une mutuelle comme les motards? une mutuelle des cyclistes enchantés?

Cliché Pierre Brunner

Un dernier mot. Vous l’avez vu, le blog Vélomaxou a reçu un nouvel environnement graphique avec un fond coloré. J’espère qu’il plaira à mes lecteurs. J’ai également en projet une refonte de mes rubriques afin de mieux rassembler mes parcours à VTT et routiers.

Combien de kilomètres avec un VAE route?

Le VAE Look Optimum (6500 euros) tient-il la distance?

Combien peut-on parcourir de kilomètres avec un vélo à assistance électrique? Cette question là, beaucoup de monde se la posent. Cette vidéo fait le point et compare deux vélos électriques, un Lapierre et un Look. Sans grande différence sur le plan performances.

Cette vidéo, un peu longue, vous propose de tester leurs performances. Au bout de 75km et 1000 m de dénivelé en Suisse Normande, la batterie de votre VAE va crier famine et vous allez devoir traîner « la bête » de 14 kg à la force du jarret pour finir le parcours. Sauf si vous emportez dans votre poche dorsale une deuxième batterie!…Je plaisante.

Fatalement après cette vidéo, on pourra se dire déçu. Si l’on espérait enchaîner le Firtsplan, le Petit-Ballon et le Platzerwasel avant de rentrer chez soi les doigts dans le nez, on pourra oublier!

Cela dit, pour faire 50 kilomètres le dimanche matin avec le Grand Ballon au programme, la batterie devrait pouvoir vous ramener à domicile à condition de bien la charger la veille.

Du plat et des bosses à VTT

Ferme Labussière Staffelfelden
Première partie du voyage, le circuit de Pierre Brunner

J’ai commencé par le circuit de mon ami marcheur Pierre Brunner. J’ai pris son tracé Openrunner en sens inverse dans l’espoir de le rencontrer.

Banco! Pierre terminait son parcours pédestre de 16 km sur la piste de la Thur non loin de Cernay.

Puis j’ai poursuivi.

A Staffelfelden, le ciel sur le Vieil Armand est menaçant

A Staffelfelden, un sentier sympa dont Pierre a le secret dans la forêt de Furstenwald qui est remplie de blockhaus.

Un sentier rond rouge sympa pour rejoindre la ferme Labussière

A l’approche de la ferme Labussière, je prends une photo. Ne pas hésiter quand la perspective est plaisante!

Un angle de vue inhabituel sur la ferme Labussière

Ensuite retour sur Cernay en longeant la D83. Un peu fastidieux.

Deuxième partie, une montée dans le vallon minier du Silberthal

Uffholtz, Cernay. Je prends Saint-Morand alors que le temps se dégrade sur le massif derrière moi.

Je grimpe à Saint-Morand sans trop savoir comment poursuivre

Je vais à la mine du Schletzenburg, mine de plomb du Moyen-Age, plus exactement de la pyromorphite.Il faut grimper un escalier de rondins, puis redescendre. En bas un autre puits de mine moyenâgeux dont les travaux exploratoires sont arrêtés.

Je tente le sentier minier derrière Steinbach
Une fois dans la galerie, au bout d’une quinzaine de mètres, je fais demi-tour car ma lampe de casque ne suffit pas
Les mineurs devaient bien dormir le soir.On a l’impression que les masses sont équipées de manche en caoutchouc. Notez les suspensoirs sur les culottes…
Les trolls ont abandonné le chantier

Je prends mon courage à deux pieds et je commence à grimper le long de l’Erzenbach, puis je tourne en direction de l’Amselkopf. Un vététiste devant moi qui grimpe ferme et que je ne tenterai pas de rattraper.

Photo souvenir

A Waldkapelle, la photo souvenir, puis je descends à Thann par la Croix du Rangen. Personne dans le single, je ne dérangerai donc aucun promeneur.

Me voila presque à destination

Dans la descente du Kattenbach, un arbre en travers.

Je le franchis à pied en portant la bécane…et me voila à terre. Je manque d’adresse dans ces cas là car je suis fatigué. Entre les branches, le vélo et mes genoux, j’ai du mal à faire le tri. J’essaie de procéder dans l’ordre mais c’est pénible car l’arthrose du genou m’empêche de me relever facilement. Tout ça est une affaire de vieillerie avec laquelle je dois apprendre à faire « mon vélo ». Ce n’est plus vélomaxou, c’est vélovieuxmaxou .

La trace GPS

C’est un parcours qui fait 34km et 450m

Le VAE est-il un cyclomoteur?

Avec le VAE, de nouveaux horizons s’offrent à vous

Imaginons un marcheur à qui l’on greffe des jambes électriques!…Ce serait révolutionnaire…mais rapidement les jambes du marcheur vont perdre du muscle et s’atrophier.

Sans aucun doute, tous les culs de jatte vont se précipiter pour retrouver leur motricité perdue.

Avec un vélo électrique si vous êtes handicapé physique, idem vous allez retrouver la joie de chevaucher un vélo.

Mais tous les autres, ceux qui peuvent pédaler?…quelles sont les motivations qui les poussent à opter pour l’électrique?

J’ai ma petite idée sur la question. Beaucoup font ce choix par facilité car le vélo est un sport difficile surtout au début. Il faut parfois de longs mois avant de pouvoir s’offrir de vraies balades de plusieurs heures au guidon et encore davantage si vous avez l’ambition de faire de la montagne. En ville, c’est différent; le vélo est peu sécurisé à cause des infrastructures imparfaites. Passer au VAE en ville est encore plus anxiogène car le vélo électrique est plus lourd à manier et la vitesse atteinte peut s’avérer mal maitrisée. Tout naturellement, le VAE s’impose donc à ceux qui veulent tout de suite disposer d’un moyen silencieux de se déplacer, sans contrainte réglementaire telle que casque, assurance, immatriculation.

Et puis il y a tous ceux qui espèrent prolonger leur passé de cycliste avec une petite aide électrique.

BB103 Peugeot (1959) 3CV (1500 à 2200 watts). Le VAE est dix fois moins puissant mais ne peut dépasser 25 km/h. Le jour de mes quatorze ans, j’ai eu cet engin en mains. J’ai mis dix ans avant de remonter sur un vélo.La France a ringardisé ses vélos au profit des Solex et Mobylette, puis de la voiture.Aujourd’hui on éprouve beaucoup de mal à éviter de prendre sa voiture pour moins de 5km.

Je ne sais pas pourquoi l’inventeur du VAE a appelé sa machine VAE, vélo à assistance électrique, puisqu’en fait il ne s’agit ni plus ni moins que d’un cyclomoteur avec des pédales. Au moins un cyclomoteur, on sait ce que c’est, mais un VAE?…

Si on regarde dans le passé, ce genre de machine où l’on associe moteur et pédalage existait sous le nom de Derny. Il servait à entraîner les coureurs cyclistes.

Le Derny, ancêtre du VAE

Il reste que l’engouement pour le VAE dans le domaine des loisirs va à brève échéance mettre en question l’usage des chemins. En montagne, les maires sont tentés de réglementer sous la pression des marcheurs qui estiment que le VTT, AE ou pas, détruit les sentiers, et met leur sécurité en jeu.

La montée en puissance du VAE sur les sentiers vosgiens ne va t-il pas déclencher la guerre?

Avec ce sujet, mes lecteurs découvriront le nouveau look de Vélomaxou. Un look plus coloré, une graphie modernisée.Deux colonnes de menus regroupés à droite des articles.

Plus clair et plus aisé à lire, c’est ainsi que je le conçois.

Les potins du lundi

Un beau challenge commencé en 2006

La fin du blog Vélomaxou, j’y songe depuis plusieurs années.

S’arrêter est plus difficile que commencer. On a toutes sortes de scrupules à le faire car un blog n’a pas de raison sociale: on ne peut pas nommer un liquidateur et un tribunal ne peut pas procéder à sa dissolution faute d’actifs. C’est donc le titulaire qui est maître des lieux.

Mais j’ai toujours quelques réticences au moment de mettre un terme à l’expérience commencée en octobre 2006. De sursauts d’estime, le sentiment d’avoir encore à dire, de ne pas avoir épuisé le champ des expériences. Et des lecteurs fidèles qui aiment me lire, suivre mes balades, partagent mes points de vue…quand d’autres y trouvent matière à être confortés dans leurs thèses.

Je me souviens qu’à l’origine, j’avais eu droit à un article de presse dans les pages locales. Mon cheminement de cycliste a été long. J’ai d’abord abordé le vélo sous l’angle du cyclotourisme dominical, puis je l’ai poursuivi avec une prise de conscience écologique, celle qu’on ne pouvait pas être écolo le dimanche et en bagnole tout le restant de la semaine en ville. En passant j’ai pris en marche le mouvement VTT adoptant le tournant un peu tard. Je n’ai pas quitté la route mais presque! Car la France n’a pas cette âme à favoriser le vélo outre mesure. Promouvoir le vélo, c’est un peu comme les danseuses de la République, on y croit pour s’amuser. Les clubs dont j’ai longtemps été membre se sont peu à peu délités et leurs fédérations discréditées lors de l’épisode Covid; nous en sommes tous à la fois victimes et la cause. En cause le modèle de la sortie groupée qui ne convient plus; en cause aussi un vieillissement des équipes qui n’ont pas su se renouveler à temps, séduire de potentiels successeurs.

Tout a une fin. Il faut savoir s’arrêter lorsqu’on a le sentiment d’avoir tout dit, même l’indicible, tout raconté et tout photographié.

Et puis, il faut accepter un déclin naturel de son enthousiasme, de sa force physique naturelle et de sa force de conviction.

Non ce n’est pas un coup de mou comme on dit dans les grimpées sévères. C’est une réalité, le vélo d’aujourd’hui n’est plus à ma mesure, à celui du temps. J’ai achevé ma révolution. Le regard des plus jeunes n’est plus le même: ils ont leurs objectifs qui ne sont plus les miens, leurs propres conceptions du vélo qui n’est plus la mienne.

En ville?

J’ai illustré encore une fois l’incapacité des corps urbains à maitriser les infrastructures cyclables qu’ils diligentent On a l’impression que le mal est endémique et qu’aucun concepteur d’ouvrages urbains ne comprend les impératifs à réaliser pour rendre le vélo facile en ville. Aujourd’hui je m’en prends à Vieux-Thann près de chez moi qui vient de réaliser un aménagement de voirie complètement raté au centre de la commune. A un point tel que face à la mairie, on a du mettre en place une balise en plastique pour signaler le décrochement anguleux d’un trottoir.

Une image pauvre ou une pauvre image? les deux! C’est ainsi que va le vélo de ville en France. Ici une signalétique qui ne conduit…nulle part.

Profitons de cet engouement pour le vélo post-covid puisque c’est presque devenu un slogan, vous avez peur du covid? après le restez chez vous on a à présent faites du vélo.

Étrange société!

Alors les municipalités se lancent dans d’improbables circonvolutions de leurs chaussées pour dérouler un tapis jaune au vélo. Ne soyons pas dupes, la France a plusieurs décennies de retard en terme de « mobilités douces » et à la rentrée prochaine, on verra les bornes de jalonnement en plastique disparaître puisqu’il faudra bien relancer le commerce atone de la bagnole et du SUV capable de faire fi des dos d’âne.

Les ouvrages cyclistes bâclés continuent de prospérer dans nos collectivités aux frais des contribuables. Ces réalisations attestent que le mouvement vélo dans son ensemble n’a pas su s’imposer, s’impliquer, prospérer dans nos modes de vie urbains.

Vieux-Thann vient de renouveler la rue Berger-André. La bande cyclable qui tient lieu de trait d’union avec la Voie Verte a disparu, elle a été remplacée par un improbable parcours sur trottoir. Encore une fois, il manque un échelon de coordination entre les intercommunalités pour assurer un avenir aux Voies Vertes lorsqu’elles traversent une agglomération. Pour l’heure les élus font ce qu’ils veulent. C’est le cas à Cernay, à Vieux-Thann et à Thann.
Après travaux dans la rue Berger-André à Voeix-Thann, les cyclistes qui quittent la Voie Verte de la Thur tomberont toujours sur le même sac de nœud avant de savoir vers où se diriger pour rejoindre Cernay. Ce carrefour avec deux stop successifs est éminemment dangereux. La piste sur trottoir supposée bidirectionnelle à gauche n’est pas signalée. Bref tout est raté. Comme d’hab!

Les clubs?

Je leur ai déjà dit au revoir, successivement, comme beaucoup de ma génération l’ont déjà fait puisque l’objet d’un club cycliste n’est pas de gérer des cyclistes déclinants sur le plan physique.

Le plan physique, il faut l’adapter à soi-même et surtout ne plus le comparer à d’autres dans de dangereuses chevauchées le long des départementales anxiogènes.

Il faut tenir compte de tout. J’en tiens compte.

Comme un malheur

Comme un malheur n’arrive jamais seul, après le drame Covid dont la France sort plutôt groggy, voici qu’elle se prend en pleine figure l’affaire Traoré. En écho à l’affaire George Floyd aux States. Les Traoré sont d’habiles metteurs en scène, je n’en disconviens. Ils sont animés d’un discours racialiste qui nous prend à contre-pied de nos valeurs.

Un État faible comme l’est la France politiquement n’avait pas besoin de cela en même temps.

Les questions raciales américaines n’ont rien à voir avec celles de la France et de sa police. En revanche, elles portent en germe une idéologie de la violence qui se sanctuarise grâce aux forces néolibérales mondialistes.

En France le racisme est ordinaire. Inutile de le nier. Notre histoire en est jalonnée. Mais ce racisme est rentré en nous et il ressort de temps à autre dans des périodes critiques. On sait très bien que l’autre, celui qui est différent, incarne nos périodes douloureuses. Celles du colonialisme, de la collaboration…et celle actuelle de l’ouvrier Peugeot venu de Pologne épauler les travailleurs français. Il ne manquait plus que celui-là pour déchaîner les passions d’une France soupçonneuse.

La période actuelle est critique car le pays est atteint sur le plan sanitaire et dans sa dynamique de croissance alors elle est favorable à l’expression de ceux qui s’estiment lésés. Les minorités de tous poils. Lésés d’une politique qui étouffe, pour ne pas dire qui étrangle les expressions, sous le boisseau de la République et de ses hommes de mains.

La police est l’instrument d’un pouvoir fragile et l’on voit la faiblesse de l’Etat qui n’arrive pas à la tenir. Période dangereuse qui se renouvelle après la surprenante affaire Benalla, l’épisode des Gilets jaunes, des yeux crevés, des mains arrachées sans que la classe politique ne s’en émeuve.

L’Etat a donc sombré, cédé à l’usage de la force, renoncé au débat démocratique.

On en voit le résultat et l’on ne sait pas comment en ces jours incertains on va pouvoir remettre le pays sur les rails d’un début de concorde.

Geishouse Höh

Ce matin, il faisait gris sur le massif et j’ai du forcer sur les pixels pour avoir de la lumière à Geishouse

Je monte rarement de ce coté à Geishouse. Par Mehrbächel.

A Saint-Amarin, on monte tout droit la vallée du Finsterbach/Vogelbach à partir de l’hôtel du Cheval Blanc

Les orthographes varient, mais la pente reste la même. On écrit Meerbaechel, Mehrbächel, …et ce matin dans les DNA (14/6), Joseph Peter du Club Vosgien écrit Mehrbachel…C’est au bout de cette grimpée que se trouve l’auberge du Boskopf.

Dans le passé, on venait avec les copains depuis Mulhouse y boire une bière, puis on rentrait par Geishouse.

La montée par Saint-Amarin est réputée difficile car la pente plutôt régulière varie entre 9 et 12% sur 4 km environ.

Le col de Geishouse Höh est discret juste avant la rue du Panorama à l’entrée du village.

Mehrbächel juin 2009
Beau panorama à Geishouse avec le Grand Ballon en arrière-plan

Une fois redescendu dans la vallée, je prends Kruth. Pour voir les travaux.

A Kruth, la digue est en travaux et l’accès au tour du lac est totalement interdit y compris aux piétons. Le parapet a été démonté.

La trace GPS

Les plaisirs simples à vélo

Des chasseurs de cols inoffensifs (2010)

C’était en 2010. La citadelle de Bitche nous accueillait. Sous la pluie comme d’habitude!

J’ai entrepris d’y retourner car je n’ai pas terminé d’exploiter le gisement de cols muletiers que renferme le territoire du nord vosgien.

J’ai compté cent à cent-vingt cols encore disponibles. Un excellent terrain de chasse depuis que je me suis mis au VTT.

L’Alsace renferme des trésors d’architecture dont je ne me lasse pas. Qui saura reconnaître cette localité?

Avant de partir, je cogite des parcours. Ceux qui me conviendront en distance et en dénivelé. Je ne suis pas fou: plus de 1000 mètres de pentes cumulées à VTT, non! Alors je finasse avec mon traceur, je tente des contournements de relief, de pics, de buttes. Car une fois sur place, je veux avoir la vie tranquille, ne plus avoir qu’à pédaler.

Autour de Niederbronn-les-Bains, un dernier paquet de cols m’attendent
En 2010 avec Jean, fidèle compagnon
Tracer son parcours sur une carte 3D permet de mieux appréhender les difficultés. Le col du Schlossberg (FR-067-0473) à la frontière allemande m’obligera à un aller-retour
Si, c’est la bonne route
Le col de Schimberg, chèrement acquis
Breitenstein, ancienne frontière, monument païen christianisé entre Lorraine et Alsace

Parcours de mémoire à VTT

Loin du tohu-bohu de la reprise « après-covid »

C’est un parcours « pépére » qui sans aucun doute décevra les compétiteurs dans l’âme et qui en outre n’ont nullement envie d’associer VTT et histoire des lieux.

A ceux-là, je déconseille donc cet itinéraire qui plus est est plat!

quiétude et ordures absentes

Pas de route= pas de voitures! cela nous évitera d’être renversé.

Je commence par aller revoir la retenue de Michelbach. Elle est toujours là. Elle m’a manqué depuis qu’elle était fermée à cause du Covid-19.

Puis après je rejoins la Doller…

Des single sympas pour les amateurs de verdure
Je longe la Doller jusqu’à l’échangeur d’Aspach et je contourne l’ancienne minoterie

Ensuite je m’enfonce dans la forêt pour voir les blockhaus de la Hartdwald, puis je longe le canal d’alimentation du lavoir du Dick. On peut faire à partir de là le circuit des Bunkers de Burnhaupt

Le maillage des Bunkers allemands de 14-18 est impressionnant
ancien lavoir du Dich

Une fois arrivé à Reiningue, prendre l’allée des Chênes. Un nouveau circuit circulaire de bunkers est accessible dans la forêt

Dans la forêt de Reiningue, encore des Bunkers!

On terminera la balade par les plans d’eau de Cernay.

Circuit similaire https://velomaxou.com/2019/11/10/bunkers-bis/

Trace GPS de ce parcours https://www.openrunner.com/r/11463837

Mardi ordinaire

Col du Hundsrück. Grisaille et moutons qui nettoient le chaume. Deux molosses assurent la surveillance.

C’est ce qu’on peut appeler un mardi ordinaire. Un mardi moche. La météo annonçait de la pluie sur l’Alsace. Je ne l’ai pas attendue. Parce que si vous attendez la pluie et qu’elle n’arrive pas, vous êtes marron, c’est à dire dupé, berné, déçu et votre sortie est perdue. mais à ce jeu, on ne gagne pas à chaque fois car il arrive qu’on parte au sec et qu’on rentre mouillé.

Je suis parti vent dans le dos. Avec fainéantise, mon copain des mauvais jours. J’ai cherché à biaiser dès les premiers carrefours. Et je me suis dit « allons, un peu de courage! » C’est comme l’appétit, il vient en mangeant. Alors j’ai rallongé à Soppe pour aller jusqu’à Masevaux.

Enterrement à Masevaux, les cloches sonnent. Un lieut-colon de gendarmerie masque sur le nez dans l’assistance. Sûrement les obsèques d’un dignitaire…

A Masevaux, j’ai pris Schirm. Schirm était notre hantise dans les clubs. Si on avait monté le Schirm en club, on méritait le respect.

Finalement je suis incapable de dire si je monte le Schirm plutôt mieux qu’il y a vingt ans. Je devais affoler le cardio, sans aller plus vite pour autant. Comme je monte tout seul, pas facile à dire si je grimpe mieux ou plus mal.

Finalement ce Schirm ne me semble plus aussi redoutable. Je pense qu’il faut le monter « au mental », le dompter comme tous les cols, c’est à dire anticiper chaque variation de pente et découper le parcours en tronçons.

Lorsqu’on aperçoit le portique de poteaux EDF , c’est qu’on a bon!

La sortie de Bourbach s’étire en longueur…et après on a un passage à 7/8% avant d’atteindre la première boucle. Mais rien de tout cela ne me semble fastidieux. Quand les deux boucles sont passées, on n’a plus qu’à se laisser pousser jusqu’en haut de la ligne droite.

Ce qui est sûr, c’est qu’être « un local » vous avantage parce que vous savez toujours à l’avance ce qui vous attend.

Fatalement, les gens de mon âge, à moins d’être des athlètes bodybuildés, doivent composer. Ce sont des petits diesel qu’il ne faut pas malmener.

https://www.openrunner.com/r/11451811
On fait trois petits cols à chaque fois. Le Schirm, le Hundsruck,…le Diebold -Scherrer en prime.

Ma p’tite reine

Chanson écrite et interprétée par un régional de l’étape bien connu dans le monde de la musique à Mulhouse, j’ai nommé Jean-Louis Frick

Le Haag, réfection en vue

Le Haag, une épreuve pour ceux qui aime grimper à vélo

Ce matin dans la Presse locale (DNA 9 juin 2020), il y est question du Haag. Cette route qui relie Geishouse au col du Haag, non loin du Grand Ballon.

Le Tour de France 2021 y est envisagé et fatalement il faudra refaire cette route forestière en piteux état.

Les cyclistes locaux en seront ravis puisque les nids de poules nombreux les dissuadent d’emprunter ce parcours réputé pour être à l’abri des flux de circulation et en même temps très physique par sa pente.

la route du Haag en septembre 2019 lorsque je l’ai montée à VTT

En outre, la montée du Tour par Meerbachel pourrait voir aussi ce tronçon amélioré. L’inconnue reste le financement qui devrait être partagé entre Amaury-Sports et le Conseil Départemental du Haut-Rhin.

Gardons-nous de tout triomphalisme, dès qu’une route est refaite, elle attire un nouveau public, les motards et les automobilistes, puisqu’il n’est pas question d’en réserver l’usage aux mobilités douces et aux forestiers . Se croiser dans le Haag sera donc « sportif ».

On se souvient que c’est grâce au Rallye de France automobile que les pouvoirs locaux avaient renouvelé le revêtement de la montée au Col Amic en 2010.

Il faut donc admettre que la qualité de nos routes se détermine d’abord en fonction d’évènements sportifs nationaux avant même le besoin des usagers locaux.

Dans la même veine, on a eu droit en 2019 à la réfection de la route Joffre entre Bitschwiller-lès-Thann et Masevaux pour le Tour de France

Comment perdre son surpoids?

Trinquer mais avec modération

Voila cinq mois que j’ai repris mon régime « minceur » avec l’aide de Yazio. Yazio ne vous dicte rien, il compte juste les calories ingurgitées…et vous discipline. Un type comme moi doit tenir le coup avec 1850 kilocalories journalières…auxquelles il est permis d’ajouter les calories dépensées en exercice physique. Par exemple courir une heure vous offre un bonus de 450 kcal.

Parmi nous, beaucoup ont la force de caractère suffisante de se contrôler sans aucune aide extérieure. Moi pas! j’ai un fin cordon bleu à la maison, cela explique peut-être cela et je tiens à rester un commensal fidèle.

J’ai fait la présentation de Yazio en 2018 et mon billet a encore du succès puisqu’il figure parmi les plus lus encore aujourd’hui.

Ne nous racontons pas d’histoires: pour maigrir il faut de la volonté et parfois trouver des astuces pour faire la jonction entre deux repas. Comme boire de l’eau.

La sensation de faim c’est souvent une question de mal-être et c’est autant dans la tête que dans l’estomac.

C’est contre ça que je lutte en permanence, vaincre une boulimie naturelle faite de grignotages, une tendance compulsive qu’on paie cash sur le vélo…et aussi si vous faites du jogging où le facteur surcharge est encore plus pénalisant.

Je sais que parmi mes lecteurs, il est des sportifs disciplinés qui n’ont naturellement aucun problème de surpoids ou alors que le surpoids ne dérange pas. Le surpoids se mesure avec l’Indice de Masse Corporelle dès lors qu’on dépasse 25.

On calcule l’IMC en divisant son poids par sa taille (en mètre) au carré (P/TxT)

Un IMC normal, c’est de 18 à 25….l’obésité commence à 30.

Je ne fais la leçon à personne car je sais que l’obésité est source de souffrances chez certaines personnes dont le métabolisme est déréglé . Notre poids est souvent à l’image de la société, de la malbouffe et génère toutes sortes de maladies, cardiaques, vasculaires, articulaires, le diabète ,…et le reste.

La pratique d’un sport est un argument « de poids » pour éviter le surpoids mais il déglingue aussi pas mal le corps lorsqu’on en abuse. J’ai des problèmes articulaires qui ne doivent pas être étrangers au sport.

Je sais aussi que si vous rentrez affamé du votre sortie vélo, mieux vaut faire gaffe à ne pas se vautrer dans le pot de rillettes ou de confiture!

Le 2 janvier 2020, catastrophe: mon IMC est à 27.9. J’ai fait semblant de ne pas le voir arriver, j’ai oublié jusqu’au jour où j’ai dit stop.

Le programme Yazio gère toutes sortes de paramètres comme le poids, le nombre de pas, les calories brûlées, les vitamines,…

Avec Yazio, j’ai donc déclenché le signal d’alarme au lendemain des fêtes de fin d’année, la période était propice! Et j’ai mesuré tout ce que je mangeais, converti en kilocalories, en protéines, en glucides, en lipides. Un travail avec la balance à coté de soi qui vous permet de manger moins vite pendant que vous pesez et qui vous apprend à gérer la fin du repas quand on voit le seuil haut approcher. Choix cornélien: fromage ou tarte?

Mon toubib est beaucoup moins compliqué, il m’a dit « réduisez la taille des assiettes ». Pourquoi pas!

Moins 10 kg en 5 mois. Suivre la décroissance de son poids quotidiennement, une nécessité incontournable

Cette semaine, je vois le bout du tunnel, mon IMC est à 25.5 et j’ai perdu 10 kg.

Je suis passé de 83.5 kg à 73,5 kg. Pour atteindre l’IMC de 25, je devrais encore perdre 1,5 kg.

Le plus difficile sera après: garder ses bonnes habitudes alimentaires!

Deux morts en Charente

image d’illustration

A lire dans La Charente Libre

La vélorue, un nouveau concept

Mulhouse (image Cadres)

Le CADRes Mulhouse consacre ce matin sur son site un article à la Vélorue.

On peut y accéder ici

Ce nouveau concept de mobilités urbaines vise à donner la priorité aux cyclistes dans certaines voies, les voitures devant rester derrière.

Dit comme ça, voila de quoi faire rugir les moteurs des 4×4, SUV et autres turbos coincés derrière. C’est un peu comme les sas au feu rouge mais là il est question de circuler à vélo devant les voitures.

Je vous le dis tout net, je n’aimerais pas me trouver sur ma bécane derrière un cortège d’automobilistes vociférants. Mais l’objet de la Vélorue semble séduisant puisqu’il s’agit d’inverser la tendance en faveur du vélo et tout en favorisant la baisse de la vitesse.

A Mulhouse, l’avenue Kennedy et l’avenue de Colmar s’apprêtent à devenir Vélorues. Des avenues nullement indiquées à le devenir puisque comme le soulignent mes confrères du CADRes la vélorue est une rue à faible circulation de voitures.

A Thann, on pourrait imaginer que la rue de la Paix, la bien-nommée, devienne la première Vélorue de la ville.

Les potins du lundi

mai 68.

Alors?… c’est comme avant?…

Presque! En province, comme on dit dans les grandes métropoles, le virus ne fait plus beaucoup parler de lui. On ne sait pas si les jardins sont ouverts. Il suffit de constater les lambeaux de guidoline qui flottent au vent abandonnés par les services municipaux pour s’interroger. Est-ce ouvert? ou pas?

Après tout, je m’en fous, j’ai repris ma vie d’avant. Vexé d’avoir du me plier à ces injonctions attestant de mon bon comportement citoyen pendant des semaines. Quand d’autres se trouvaient ici ou là selon leur bon vouloir sans être inquiétés. C’est une humiliation citoyenne rentrée qui tôt ou tard rejaillira.

Je ne dirai pas « tout ça pour ça », mais il subsiste des doutes parmi la population. Si les morts affreuses et en nombre sont incontestables, les dégâts « collatéraux », l’immense recul de notre économie, les milliers de défaillances et d’emplois perdus sont un prix cher payé.

Voila maintenant comme un contre-coup, la société qui se venge.

La reprise des mécontentements, des contestations, des incivilités en tous genres. Pour le pouvoir, le désaveu persiste. Il n’a pas été à la hauteur, on le sait déjà, mais il ne peut que continuer à ne pas l’être.

Comment changer de politique avec une démocratie libérale et mondialiste qui délibérément a choisi de basculer par-dessus bord nos dogmes? Ceux des services publics à l’abri des surenchères mercantiles? ceux de la santé qui protègent au lieu de sabrer dans les effectifs, les lits, les moyens?

Oui, la société se venge.

En ordre dispersé! Les voyous excellent, jettent leurs ordures n’importe où, mieux qu’avant depuis que les masques jetables rivalisent sur nos routes avec les emballages de McDo. Les motards ont été les premiers de cordée à gravir nos cimes vosgiennes dans un grand raout pétaradant. Comme avant et même mieux!

Mais le plus insidieux n’est pas là.

Oui, le plus insidieux c’est cette sorte de silence qui s’installe autour du traitement des soignants. Encouragés chaque soir, reconnus pour leur dévouement, réhabilités dans leur statut, le gouvernement tergiverse; non il n’est plus question d’ouvrir les vannes budgétaires en grand afin de rattraper les écarts avec nos voisins. Cet abus de confiance de l’Etat restera dans les mémoires.

L’école est finie. Les enseignants semblent débordés par la vague de désaffection et le ministère peut peu d’ici fin juin. Revenez au moins un jour en juin déclare le ministre. On se pince pour entendre ça. L’énorme machine de l’Éducation semble à l’arrêt au milieu de l’océan. En panne de moteur.

Venons-en à cette nouvelle vague de protestations qui prend de court nos mesures de précautions sanitaires. Celle de la contestation contre le supposé racisme policier.

Pas facile d’en parler lorsqu’on est blanc et qu’on n’a pas connu de traitements circonstanciels appliqués à son statut de « nègre », de « black », de « clodo », de « pute », voire même de voyou. Moi qui suis un citoyen « de base », je subodore. Subodorer n’est pas une preuve. Je subodore cependant un climat relatif à notre histoire politique et sociale. La France n’est pas bien placée pour donner des leçons d’anti-racisme en dépit de son histoire révolutionnaire.

Qui peut douter aujourd’hui qu’on ne parle pas dans la police de viet, de jaune, de black, de pédé, de basané,… pour désigner des citoyens sous une forme qui implique des traitements différenciés et les stigmatiser, voire plus, d’une façon ou d’une autre avec le consentement tacite de la hiérarchie?

Il serait intéressant de voir comment sont recrutés nos policiers et les valeurs qu’on leur enseigne.

L’esclavage auquel la France a activement contribué, son passé colonialiste, ses ratonnades au moment de évènements d’Algérie sont dans les esprits. Au moins dans le mien. Souvenons-nous qu’en Afrique coloniale, seul le blanc votait, loin de l’Égalité affichée par la République!

On n’en a pas terminé avec nos vieux démons coloniaux. Le communautarisme, qu’on nie, est pourtant là dans la République, il faut en convenir et il est le résultat de chocs culturels permanents. L’assimilation ne s’est pas faite comme on aurait pu le souhaiter. Alors la police a fatalement à faire face dans ses rangs à une rémanence de nos comportements passés.

Ça ne nous excuse pas.

Sudoripare

C’est un nom étrange sudoripare. Il me rappelle les sciences naturelles à l’école avec le derme, l’épiderme et la transpiration.

Les glandes sudoripares fonctionnent à fond les manettes quand je fais mon jogging. Ce matin encore, 13° au thermomètre, je me pèse au retour….1 litre de sueur!

Autant que si j’avais monté le Hundsrück en quatrième vitesse à vélo!

Et mon appli Yazio est avare, elle ne m’accorde royalement que …425 kcal brûlées. Alors même qu’une heure de vélo est comptée à l’identique ou presque avec 485 kcal.

J’ai un vrai respect pour ceux qui courent car j’ai découvert combien le jogging mobilise de potentialités physiques. C’est vrai, courir rend le vélo plus facile.

Je me suis habitué à un format de jogging facile, pourrait-on dire, qui tient en une heure sur des sols revêtus urbains.

Aujourd’hui, j’avais de bonnes sensations avec 8 km en 58 minutes. Je ne cherche pas à faire mieux. Mon cardio s’est stabilisé à 133. Je crois que ce sera ma norme.

Je pousse un peu sur les pédales pour mon dernier km rien que pour voir…étonnamment il m’en reste un peu sous la semelle. J’en suis presque surpris.

Néo-Tudor

La filature Gast d’Issenheim est devenue une pizzeria

Je suis retourné à la filature Gast à Issenheim avec sa façade extravagante, bien conservée, de style néo-Tudor. Les lieux ont été transformés en restaurant.

Le reste, c’est du vélo de plaine pour éviter autant que possible les bruines des collines.

J’ai poussé jusqu’à Ensisheim, puis je suis revenu par Soultz.

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Le Saint Népomusk d’Issenheim a fière allure
Seuls les habitués du lieu sauront dire où se trouve ce cycliste, à moins que vous soyez perspicace…
Encore un dos d’âne non réglementaire qui nous martyrise le dos. C’est à Cernay. Cet itinéraire est pourtant bien commode pour éviter de passer au centre-ville.ici le rampant fait tout au plus 50 cm.Les automobilistes ont trouvé la parade aux carters qui tapent: les SUV. Voila comment deux conneries s’accumulent!

Un ralentisseur doit avoir un rampant compris entre 1m et 1m40 et ne pas dépasser 10 cm de hauteur. La plupart des ralentisseurs sont non conformes.

Voir mon article à ce sujet

Le problème avec les ralentisseurs, c’est que les usagers n’arrivent pas à attaquer la puissance publique comme dans bien d’autres domaines.

Au retour, je suis un peu humide. Ce qui me fait enrager, c’est de ne plus pouvoir retirer mes chaussettes mouillées en restant sur un pied. C’est l’âge!

Et en plus je rentre en boule. Je rencontre le fondateur des chiens-guides de Cernay avec son Golden, je discute, je repars, une voiture me cède le passage en quittant la piste, mon pied dérape de la cale et je me prends un grand coup de pédale dans la cheville. Je termine la traversée de la rue à califourchon sur le cadre. Très agréable!

Roseanna

J’ai vu une femme dans une piscine. Alors je l’ai acheté. Pas la femme, le roman de M.Sjöwall et P.Wahlöö.

Vous avez vu? les auteurs ont des noms de meubles Ikéa. Normal, ils étaient Suédois. Ecrire une série d’umlaut à chaque nom est une torture.

Bon, j’achète souvent un bouquin sur un coup de cœur, une couverture bien faite, un titre accrocheur.

Mais là, je me suis méfié. Je voulais suivre une ligne de lecture, un cheminement de pensée, comme une route à vélo. Découvrir des auteurs étrangers qui marquent leur temps. Le temps qui passe maintenant que le grand bout de ma vie est déjà derrière.

Avec la pandémie, j’ai voulu lire les romans « d’épidémies ». J’ai commencé avec Camus et « sa » Peste à Casablanca. J’avais déjà lu avant Giono. Puis je suis passé à L’aveuglement de Saramago, un portugais. Pandemia de Thilliez? j’hésite, c’est un gros truc à avaler. Finalement je suis passé à L’année du Lion de Deon Meyer, un Sud-Africain avec un nom alsacien. L’année du lion se lit comme un roman policier, il y a du suspense tout le temps et retenir tous les noms des intrigants n’est pas difficile.

Puis je suis sorti de ma pandémie. Faut bien!

J’ai poursuivi avec l’Italien Erri De Luca et son Montedidio. C’est la vie napolitaine et sa pauvreté au lendemain de la guerre. Très humain, un livre d’espérance. Presque un conte.

Et maintenant?

Comprendre la fameuse social-démocratie suédoise décortiquée par ceux qui l’ont vécue de l’intérieur avant qu’elle ne plonge dans le grand bain capitaliste. Tout ça est romancé dans une dizaine de polars dont Roseanna est le premier de la série. Mieux vaut commencer par le début lorsqu’on ne sait pas où l’on met les pieds.

Avec le clic chez Amazon, le livre est déjà là. Instantanément sur ma Kindle.

Je sais que les puristes de la lecture trouveront la liseuse offensante sur le plan des principes. Mais j’ai déjà tout dit à ce sujet.

Good Move

C’est vexant un temps comme ça. On attend une éclaircie toute la journée, et elle ne se produit pas.

J’ai sacrifié ma balade du soir à vélo en ville et j’ai chaussé les baskets.

Good Move dit l’appli. Courir après le diner et juste avant la nuit, je ne l’avais pas encore fait. On croise peu de monde, on voit les lucarnes allumées à travers les fenêtres. Koh-Lanta? Peut-être!…

Je suis d’une nullité crasse à l’égard de ce genre d’aventures télévisuelles. Claude, Inès et Naoil se disputent le titre du meilleur aventurier de « L’île des héros ».

Je n’en saurai pas davantage. Dans le passé, j’aimais bien regarder La Chasse au Trésor avec Philippe de Dieuleveult juste pour les hélicos, mais c’était il y a quarante ans.

Croisé un joggeur, une voiture de gendarmerie. C’est tout.

Quand j’arrive à la maison, l’imper en plastoque a fait son œuvre. Je suis mouillé dedans et au dehors. Une sudisette qui je l’espère favorisera mon sommeil.

J’ai dépassé mes 300 km de jogging. Bien arrosés avec la pluie.

En vert et contre tout

Ce matin mon journal local s’est peint en vert. D’habitude il est rouge.

Dix-sept pages d’environnement avec les recettes des uns et des autres pour mieux user la planète. Je n’ai pas tout lu.

Le journal qui accompagne quotidiennement le train-train de la vie publique alsacienne s’est mis en tête de donner dans le people-vert. Le people-vert, c’est comme un bazar de l’Hôtel de Ville, un club Emmaüs où l’on trouve pêle-mêle des Géotrouvetout qui y ont déposés leurs inventions avortées et des bizarreries alternatives dont personne ne veut.

On trouvera les inénarrables professeurs Tournesol qui font par eux-mêmes, ceux qui héroïquement boivent l’eau du robinet (tu parles Charles!) et qui de temps en temps achètent de l’eau de Soultzmatt en bouteilles…Consignées les bouteilles, cela va de soi. Et puis aussi des yaourts en pots de carton.

Ceux qui cultivent de l’herbe en pots pour végétaliser les toits.

Ceux qui font un grenier au-dessus du garage pour stocker les nourritures de l’hiver.

Ceux qui élèvent des cochons en plein-air dans l’Alsace Bossue.

Ceux qui veulent utiliser un mini-train entre Sélestat et Bois l’Abbesse sur l’ancienne voie ferrée de Saint-Dié.

Ceux qui veulent réparer les vieux fers à repasser, les vieux ordis, les vieux robot-marie,…

Un petit entrefilet sur le vélo. Mais pas trop, les cyclistes ça commence à bien faire aurait dit Sarko. La France est 19eme sur 28 en Europe pour l’usage du vélo. Mais on a le Tour de France, alors ça compense.

Et pour clore le chapitre, Bertrand Piccard, le Hulot Suisse pété de thunes qui veut nous faire voler dans des avions solaires recouverts de silicium.

Le rêve d’Icare!

Bon, vous l’avez compris c’est la Journée Mondiale de l’Environnement. Un truc de riches pour se donner bonne conscience.

Comme tout cela m’apparait dérisoire face au changement de modèle que certains appellent de leurs vœux au lendemain du Corona.

Les voiliers

Acrylique sur toile 120X40 (tableau proposé par Nelly Lestrade)

L’histoire des voiliers

J’avais ce cadre rectangulaire depuis longtemps chez moi en réserve pour le jour où je me sentirais en état de peindre cette grande surface de presque un demi-mètre carré!

J’ai commencé à enduire de Gesso blanc et j’ai laissé sécher tout en me demandant si j’allais réussir ce challenge consistant à peindre un bord de mer avec des voiliers sur un format panoramique

Aujourd’hui, orage prévu, je m’y attaque.

Je réunis mes tubes dans l’ordre…

Faut pas s’dégonfler lorsqu’on débute en face d’une surface comme celle-là, moi qui suis habitué au 24×32 de l’aquarelle. On a tous les problèmes en même temps.

  • le tableau qui gigote
  • « la sauce » à rallonger
  • on en a plein les doigts
  • ça tombe par terre, on marche dessus, on suit mes pas dans toute la maison

A l’acrylique, on a le droit de fignoler « au doigt » pour les bords ou pour adoucir des fondus comme le sable et l’eau de la mer.

Au bout de deux heures, je suis vidé. Plus dur que de monter le Bannstein à vélo! Et pour clore le tout, à la fin il faut peindre les voiliers! J’ai pas intérêt à les louper car je n’ai pas encore les couteaux bien en mains.

Finalement l’orage n’est pas venu. Mais mes voiliers filent au moins à dix nœuds.

La belle montagne

Je suis monté avec confiance.

Opiniâtre restait derrière pour le cas où un coup de mou surviendrait. Mais non!

Dans la boucle serrée qui descend du Hundsrück au plan Diebold Scherrer, il y a les marques de la collision entre une moto et une voiture survenue dimanche.

Ce virage là surprend dans la descente.

Beaucoup de monde sur nos routes. Pas rassurant pour le vélo.

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Demain grosse pluie attendue.

Etes-vous VAE?

La Rolls du VTT, le Pivot à 9000 euros. Quand on aime on ne compte pas.

Il faut bien que j’en parle puisqu’on le rencontre de plus en plus.

A la ville, à la campagne, à la montagne. C’est à la montagne que j’en rencontre le plus. Ce n’est pas mon domaine, mais on se côtoie dans les enseignes et sur les chemins. Ne cherchons pas la supercherie même si le champion de VTT Julien Absalon s’est mis au guidon des VAE Moustache et en assure la promo, il faut admettre que le VAE est une autre discipline qui fait fureur dans le monde du vélo.

Deux types d’usagers…

  • les cyclistes qui abandonnent le muscu pour le VAE (muscu pour musculaire) Je sais, muscu, ça fâche certains, souvent ceux qui mutent pour raisons médicales et qui ne peuvent faire autrement et d’autres qui mutent par intérêt. Ils mutent par intérêt, je n’irai pas jusqu’à dire par faiblesse, pour se lancer dans de grands défis sans gloire qui les assurent de rentrer après des dénivelés de oufs, c’est bien leur droit. Même s’ils ne font pas la meilleure pub auprès des marcheurs du Club Vosgien.
  • les nouveaux venus au vélo. Ceux-là spontanément se lancent à corps perdus dans le VAE, persuadés qu’ils ne sont pas faits pour se faire suer le burnous. Le vélo, c’est dur. Surtout au début. On a vite mal aux fesses, aux jambes, et ailleurs pour peu qu’on ait acheté un vélo pas à sa taille. Je les comprends les nouveaux venus, ils n’ont pas envie d’attendre, ils veulent tout de suite goûter aux cimes. C’est bien leur droit aussi.

Faut dire que le marché en a fait son nouveau fonds de commerce.Le VAE, c’est souvent ce qui va maintenir en vie l’artisan du vélo. Sur un VAE, on « marge » un max et on flingue du matériel. Des chaines, des batteries et de l’électronique qui n’aime pas l’eau. Alors forcément, le client revient vite.

La cohabitation?

Méfiance, le VAE est une autre discipline qui ne se mélange pas facilement. D’abord parce que quand on pousse le muscu dans les cailloux, le VAE vous propulse en haut…et on vous attend avec compassion.

Alors ne pas s’aventurer avec n’importe qui!

J’ai été d’une mauvaise foi évidente, je le confesse. Ce n’est pas grave car dans le VAE, il n’y a aucune morale à rechercher. Juste le plaisir de se déplacer sans bruit.