
Un incendie gigantesque?… où ça?…
A Rouen! C’est pas moins pire que Notre Dame. Et pourtant…
Il aura donc fallu attendre 48 heures pour qu’enfin les médias osent se pencher sur cette catastrophe gigantesque d’une usine classée Seveso à Rouen. La faute à qui?
La faute a une information de la plus haute importance, le décès de Jacques Chirac, celui que la rue bon enfant appelait « Chichi » mais qui au fond de moi-même ne me laisse aucun souvenir d’une disposition-phare pour la Nation. Chirac était ce qu’on nomme un radsoc bon teint qui faisait mine de s’inquiéter de sujets graves avec de bons mots comme « notre maison brûle… », mais qui ne faisait rien de concret. Mourir alors qu’une usine Seveso prend feu, c’est pas de chance. Je ne vais rien ajouter à ce concert de louanges qui ressemble à celui des républiques bananières lorsqu’elles perdent leur leader maximo.
Cette France là ne m’intéresse pas. Je la laisse à ses funérailles.
Je ne suis pas adepte des commémorations, on l’aura compris. Mais les œuvres humanitaires, oui. Sans en être militant d’une cause plutôt que d’une autre. C’est ainsi qu’il y a quelques mois, j’avais tenté d’apporter ma contribution aux Restos du Cœur. Nous sommes au grand complet, m’avait-on répondu. Bon de ce coté là, je n’ai pas insisté. Je sais que les bataillons de retraités se disputent les places. Tant mieux pour les Restos si ils ont du cœur à l’ouvrage et autant d’atouts à faire valoir. Comme notre pauvritude est appelée à prospérer, Coluche ne chômera pas.
Hier, je me suis indirectement intéressé aux Virades de l’espoir en participant à l’élaboration d’un parcours familial à VTT avec mon club local. Personne n’est venu. Alors nous sommes partis seuls.
Qu’en conclure? ce que j’en conclus, c’est que les gens ne veulent pas se faire suer le burnous pour une cause humanitaire. En revanche pour le repas de midi, toutes les places étaient retenues. Qu’en conclure encore? Bouffer oui, se décarcasser non!
Daniel est déçu. Qui ne le serait pas. Lui qui tente de recomposer un club vélo peine à réunir du sang neuf. Où sont-ils les gens? comme dit Mélenchon. Les clubs? ils s’en foutent, ils roulent avec le voisin du quartier, ou la voisine. Daniel croit encore aux traditions, au bénévolat, à la convivialité.
Que nenni! Les clubs ont vécu. Chez les marcheurs (à pied, pas ceux de Macron) ce n’est guère mieux. Cette corporation n’est plus composée que d’alertes retraités qui frôlent le quatrième âge.
Alors foutons-nous z’en en commun. Faites vos marches et votre vélo sans vous soucier de personne.
C’est le maître-mot du jour: chacun pour soi dans une France qui dévisse un peu partout sur ses libertés, sur ses fraternités. Une réflexion qui n’arrêtera pas les premiers de cordée. Pour sûr! Je vois chaque soir dans la lucarne un monde étrange, celui de nos jeunes marcheurs de LRM fraîchement élus dans le sillage de Macron. Je ne me reconnais dans aucun d’eux. Vous ne serez pas étonnés.
Rien dans leur allure, leurs certitudes, leur argumentation de bazar, leur arrogance à l’égard du vieux monde ne me séduit.
Pourtant j’ai cru être adepte de modernisme dans mes attitudes, mon mode de vie, mais non, rien à faire, les éléments de langage de la Macronie débités par cœur ne passent pas. Ce marketing politique aura du mal à convaincre dès lors qu’il s’attaque à des sujets de fond comme la PMA.
« Voila ma maman et voici ma maman » Belle perspective humaine!
Il va falloir que je fasse des efforts. Beaucoup d’efforts pour admettre la fin du patriarcat au nom d’un féminisme libéré.
Pour les retraites, on a déjà compris: faire retourner nos vieux à la retraite des vieux d’antan, c’est à dire à l’indigence. Au nom d’une France qui recule d’année en année après ses Trente Glorieuses.