Juillet 2022

La CAP peu représentative ce mois de juillet de mon activité

Juillet est réputé pour les vacances en tous genres. Je me suis tenu à l’écart du grand chassé-croisé estival, préférant laisser la place aux familles. Mais j’ai tenté tout de même le cyclo-camping pendant quelques jours. La surchauffe climatique n’est pas spécialement ce que je préfère. On dit qu’il va falloir s’y habituer et que le réchauffement de la planète va durer…plusieurs générations.

Fait notable pour les cyclistes, les maires ferment leurs fontaines publiques (comme à Bourbach-le-Haut) lorsqu’elles desservent de l’eau potable. On n’a plus qu’à se rabattre sur l’eau des cimetières. Arroser les fleurs tombales, oui…mais de l’eau pour les cyclistes, non! Cette discrimination n’est pas du meilleur aloi.

A pied 28 km

A VTT 44 km

En route 1035 km

du cyclo-camping en juillet? oui, mais un peu chaud

Seigneurie

Max nous a bien reçus à la Seigneurie
Bourbach-le-Haut

On a pris la route de Rammersmatt, Daniel et moi. Et comme ça allait bien, on a poursuivi jusqu’à Bourbach-le-Haut. Attention à Bourbach, la fontaine est fermée!

Après Bourbach, le Schirm est une formalité. Masevaux arrive vite.

Puis on prend la Seigneurie et un café. Merci Max! Les grosses carpes se dorent la pilule.

On rentre en longeant le Soultzbach jusqu’à Soppe-le-Bas. La grimpée de Soppe est casse-patte. Puis Michelbach, Cernay et Wattwiller pour finir. ça fait 700m quand même pour nos petites jambes.

A Wattwiller, la fontaine est ouverte.

https://www.openrunner.com/route-details/15250814

Une soirée à Mulhouse

J’ai fait « mon vélo » en soirée.

Hier soir, j’ai pris mon routier pour rejoindre la capitale mulhousienne.

A 19 heures, il fait bon. Je file même bon train le long de la Thur avant de bifurquer sur Wittelsheim et de rejoindre Pfastatt.

Après tout est question de flair. Je défie à quiconque de me dire quel est le meilleur chemin pour rejoindre à vélo la rue du Sauvage au centre de Mulhouse. Dans le passé j’ai révisé ce parcours avec mes amis du CADReS.

Il faut donc atteindre le fameux pont de Bourtzwiller qui enjambe l’A36 et qui fait tant causer les cyclistes…et ensuite se faufiler.

Une fois passé le pont de l’Ill, regardez où je passe…

vous voyez, c’est tout simple et tout droit et j’évite l’avenue de Colmar

J’emprunte un itinéraire fléché « centre historique ».

C’est tout simple et tout droit, c’est vite dit. Il faut compter avec les nombreuses intersections, une quinzaine (!), où vous risquez à tout moment la collision. ..et un chapeau de gendarme rue de l’Economie où l’on circule parmi les travaux. Donc avancer avec prudence.

Pour le retour de nuit, il faut être équipé en conséquence.

Lampes et gilet de sécurité. Avancer lentement pour quitter la ville car les jeunes riverains occupent souvent les rues. J’ai commis une erreur en prenant un sens interdit non autorisé aux vélos, la rue du Colombier et la voiture en face a été surprise…

remonter la rue du Colombier, c’est interdit

Une fois hors l’agglo, tout va bien. La piste de la Thur est fraîche et déserte sauf sur la passerelle occupée par les jeunes du voisinage. Seules les pompes à maïs achèvent d’assécher la rivière et au passage je me prends une giboulée impromptue.

Il est indispensable d’avoir un bon phare qui éclaire toutes les aspérités du sol…et aussi les noctambules.

Cette piste de la Thur a mauvaise réputation la nuit, à tort ou à raison. Elle est pourtant indispensable en tant qu’itinéraire vélo.

Rouler de nuit implique la limitation d’éléments sensoriels indispensables à vélo comme la vue, on a moins de perspective et le ressenti de l’équilibre peut-être faussé par les aspérités du sol, le surgissement d’ombres parasites. Toujours se méfier du surgissement d’animaux sauvages.

A vingt-trois heures, je suis arrivé.

Le Tour est-il dangereux?

Houlala, qu’est-ce que j’ai inventé ce matin pour démolir le Tour!

Mais non on se trompe, je ne démolis rien. Au contraire je suis un libre penseur, c’est à dire un partisan du laisser-faire. Bref, un vrai démocrate comme on les aime en France!

On n’a plus de courant à la rentrée? pas grave, éteignons la lumière

On n’a plus de pétrole? pas grave roulons à vélo

On n’a plus de moutarde? mais on a du vinaigre

On n’a plus de serveurs? mais on a des selfs

En France, on n’a plus de pétrole, mais on a toujours des idées

On a même des politiciens d’un imprévoyance totale et on se demande comment on va réagir si Poutine nous balance un missile perdu.

Donc dans ce Tour du Quart de France , que voit-on? des chutes en cascade de femmes à vélo parfaitement filmées depuis des hélicoptères et des motos. On en arrive à se demander si ces cascades à vélos ne sont pas programmées pour amuser la galerie. Notez bien que des cascades de chutes chez les hommes, il y en a aussi. Donc n’incriminons pas le sexe faible.

Chef, chef, y’a un problème!

Chacun y va de sa petite explication:

  • les freins trop efficaces
  • le manque de vigilance
  • le manque d’entrainement
  • la fatigue
  • l’impréparation à ce type de compétition
  • l’inégalité des niveaux

Sans doute un peu de tout à la fois.

Mais ce qui est spectaculaire, terme convenant parfaitement, c’est de voir cet enchevêtrement de jolies petites coureuses à vélo qui peinent à se relever empêtrées dans un amas de vélos rutilants. Manifestement ces chutes sont douloureuses, comme on l’imagine vu la vitesse à laquelle elles se produisent.

Sûr que le niveau d’audience de France Télévision doit grimper au fil des jours jusqu’à demain avec la fameuse Planche-des-Belles-Filles.

Sur les réseaux asociaux, l’heure est au dénigrement.

  • les femmes aux fourneaux
  • faut juste être lucide c’est un sketch de fou cette course
  • c’est pire que vidéo gag quand même
  • Et que dire de la championne australienne qui percute à pleine vitesse les coureuses au sol ! c’est fou de ne pas être lucide sur le vélo .  

Cependant dans cet océan de critiques souvent injustes pointe une mise en cause plus sournoise

  • Des chutes, des chutes… C’est lamentable a ce niveau. Aucune tactique d’équipe, des attaques individuelles qui ne débouchent sur rien…

Effectivement ce Tour des femmes ressemble à un match individuel sans stratégie d’équipe. Dès qu’une côte survient, on se tire une bonne bourre, puis une fois en haut on se regroupe pour faire amie-amie comme si on allait parler tricot ou prendre le thé.

Je suis acerbe.

Notez bien que moi je m’en fous de la stratégie de la course, ce que je vois en revanche, c’est ce grand n’importe quoi auquel on est arrivés en prolongeant le Tour de France d’une semaine pour amuser la galerie avec des jeunes femmes nullement préparées à cette clownerie à vélo.

Le vélo va t-il en sortir grandi?

Certainement pas. Au contraire, après avoir privatisé des routes entières au nom du vélo, là où l’on nous laisse à peine des bordures étroites et rapiécées le reste de l’année, les parents qui regardent ce cirque médiatique à la télé vont donc en déduire que, oui, le vélo est définitivement dangereux pour la vie de leurs enfants et qu’il ne faut surtout pas les envoyer au collège sur leur vélo.

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Au Tour des femmes

Aujourd’hui étape Bar-le-Duc/ Saint-Dié-des-Vosges

Classement général

Avant de parler, faire du vélo!

C’est le journaliste de France Info qui s’insurge qu’on puisse railler les femmes du Tour sur la toile. Bon alors je me tais.

Chef, y’a un problème avec les freins!

Samedi étape Sélestat-Le Markstein

voir les horaires de passage de l’étape

Où sera t-on le mieux pour voir passer l’étape?

J’avais imaginé aller au Markstein, mais on ne verra rien, c’est plat. A mon avis, depuis Thann, le mieux sera l’auberge du Ballon dans la montée du Grand Ballon. Il y a de la place…et l’auberge pour boire un coup. La caravane passe à 16 heures, il faut donc y être avant.

Attention la circulation sera interdite dès 8 heures à Goldbach

Pourra t-on passer à vélo à Goldbach? je ne sais pas

https://www.haut-rhin.gouv.fr/content/download/39709/242573/file/Arr%C3%AAt%C3%A9%20GOLDBACH%20ALTENBACH.pdf

– Fermeture de la RD 431 dans les deux sens de circulation à partir de 13h00 jusqu’à 18h30 entre son intersection avec la RD 430 au Markstein et le Grand Ballon au PR 7+056,

Finalement, on fait tout pour nous décourager. Je vais peut-être rester devant la télé.

Pour les amateurs de VTT, comment aller à l’auberge du Ballon sans prendre la route…

Avant dix heures

8h45, je suis à Gildwiller, j’ai de quoi rentrer avant 10 heures

Pour éviter la chaleur, partir tôt. L’inconvénient de partir tôt, c’est qu’on rencontre le flux des actifs qui partent travailler. Bien garder la bordure!

EGLISE NOTRE DAME DE GILDWILLER
Ce site de pèlerinage remonte au début du christianisme. D’après une légende, les communautés de Gildwiller et Falkwiller avaient d’abord voulu construire leur église dans le vallon, entre les deux villages. Les ouvriers qui travaillaient à la construction ont eu la surprise un matin de ne plus retrouver leurs outils: ceux-ci se trouvaient sur le Mont de Gildwiller. La deuxième nuit, le même déplacement nocturne a eu lieu. La troisième nuit, les villageois firent dormir des gardes sur place: ils se réveillèrent avec les outils… sur le Mont ! C’était un signe la vierge voulait que l’on construise l’église à cet emplacement.

Le chemin de Croix est interdit aux cyclistes, y compris aux impénitents

C’est cloche, alors…

Après un incendie en 1915, quatre nouvelles cloches ont été inaugurées en 1927. Elles pèsent respectivement 330, 275, 115 et 55 kilos. Richement ornées d’angelots et de frises, ces cloches ne sont malheureusement pas d’une grande justesse musicale. Il n’en reste pas moins que cette sonnerie est la plus grosse du canton de Dannemarie après celle de Balschwiller.

Un nanar de vélo en prime time

A 10 heures, j’ai éteint la télé.

Raoul Taburin ne m’a pas convaincu. Poolvoerde nous a habitué à mieux avec Le vélo de Ghislain Lambert en 2001.

Imaginez un scénario qui tient en sept mots « je ne sais pas faire de vélo ». C’est avec ça qu’on veut nous tenir en haleine pendant tout le film. C’est une fable à laquelle je n’ai pas cru.

Certes le moment marrant, c’est quand Tabourin fait un plongeon dans le lac avec son vélo à la sortie scolaire, obligeant la maîtresse à plonger toute habillée pour récupérer son élève.

Mais un type qui toute sa vie n’arrive pas à faire du vélo, non. Pour moi c’est de la contre-culture qui démolit l’image de la petite reine.

Je dois avoir les lèvres gercées.

Et en plus, on nous dit, hors écran, que Poolvoerde s’est viandé avec le single speed qui trône dans l’atelier et qui lui a valu une terrible triade du coude ainsi que 17 points de suture.

Tout au plus appréciera t-on la mise en scène années 50.

Maxouvélo

Goldbach depuis Freundstein

Salut à ce collègue qui au Vieil Armand m’a dit « salut Maxouvélo ».

C’est la montée que je n’aime pas, celle du Vieil Armand. Dès Uffholtz, ça grimpe. Il me faut une heure pour effectuer les 10 bornes avec un cardio qui oscille entre 140 et 150. Je ne peux donc faire mieux. Ce qui est « angoissant » c’est de voir des athlètes vous doubler, souvent des quadras qui me laissent admiratif. Ils filent. Je manque de peu le cul d’une bouteille de Smirnoff. Je descends, je retire tous les débris. Et puis sur les 10 kilomètres de montée, l’inévitable ce sont les motos. Je ne mens pas, au moins cinquante motos dont beaucoup de Britanniques aujourd’hui. J’ai mis mon feu rouge clignotant. Si ça peut servir à quelque chose…

Devant moi un cyclo qui débouche au carrefour de Wattwiller; un cyclo « à ma main ». Je veux dire qu’il grimpe comme moi et je resterai trente mètres derrière jusqu’au petit pont en bas de la dernière ligne droite. Je suis dans sa roue et il me dit qu’il cherche un dernier pignon. J’aime les gars humbles qui se laissent surprendre dans la dernière bosse par un petit coup de moins bien.

Il s’arrête à l’ossuaire.

Et il me dit la semaine dernière j’ai fait le tour de la vallée de la Thur à pied (100km).

  • Avec la tente? ou en auberge?
  • Non en 24 heures
  • J’ai trouvé cette vidéo de 2015…
mon tour court du jour. seulement 37km et 735m

Au Tour des femmes

Le Tour de France féminin (organisation ASO) commence demain 24 juillet à Paris, c’est à dire le jour de l’arrivée du Tour de France hommes.

Il y a des étapes de plaine pour les sprinteuses et les baroudeuses, et d’autres pour les grimpeuses déclare sur France Infos la directrice Marion Rousse, cycliste elle aussi et chroniqueuse à France TV.

les étapes

Un Tour de France qui en fait se cantonne à une semaine dans le quart nord-est du pays avec une arrivée à La Planche-des-Belles-Filles (bien nommée) après Bar-le-Duc, Saint-Dié, Sélestat, le Markstein.

La favorite sera Annemiek van Vleuten.

Ambiance

acrylique sur toile 30×40

La gravelmania va t-elle tuer le gravel?

Un sentier comme celui-là, croyez-moi, ce n’est pas fait pour du gravel (Image Gravel Bike France)

Je pose la question sans y répondre.

En 2019 , il y a trois ans déjà, je m’interrogeais, faut-il s’équiper Gravel?

…et je disais ceci:

Friand de vélo route et VTT, vous êtes sûrement comme moi: ne peut-on pas trouver un juste milieu entre l’un et l’autre?

C’est à dire avoir un cheval roulant capable de faire le bourrin dans les sentiers vosgiens?

Vous le voyez, je faisais des efforts pour me convaincre comme ces fans de nouveautés qui bavent devant un nouveau truc qui vient de sortir.

le gravel polonais NS Rag+2

Trois ans plus tard, où en sommes-nous?

Où sont les Gravel? je ne les vois pas. En Alsace, je ne vois pas de phénomène majeur. Au contraire, je constate chaque jour que le schisme entre routiers et vététistes reste immuable. Chacun reste dans sa cour. Je fais même du VTT avec des amis qui n’imaginent pas devenir routiers. La fracture est culturelle.

Oui, j’ai vu un jour un type sur un gravel dans un chemin de l’Oberwald de Bretschwiller, mais le chemin était sec et sans ornières.

Sinon des routiers qui optent pour le gravel? et des vététistes qui passent au gravel?…je n’en vois pas.

L’explication tient en quelques mots: le gravel n’est pas adapté à nos chemins du massif vosgien et l’on peine à convaincre les pratiquants routiers ou vététistes à rejoindre cette pratique.

Tout au plus pourrait-on l’admettre pour plus de confort routier sur nos vicinales parsemées de nids de poules.

Pour me stimuler, je me suis abonné au groupe Facebook Gravel Bike France, mais rien n’y fait, je ne suis toujours pas convaincu…

Sur les hauteurs de Vic la Gardiole, un chemin acceptable pour le gravel

Thierry Crouzet qui pourtant ne manque pas de pistes adaptées au Gravel sur le littoral languedocien en est revenu lui-même: il préfère son VTT.

J’en ai ma dose des gravels à très gros pneus qui, par rapport aux VTT semi-rigides, ont pour seul différentiel d’être moins confortables (il n’y a pas plus de 600 g d’écart entre une fourche rigide carbone et une hydraulique performante). 

Alors que faut-il en penser? je ne ferme pas la porte au gravel mais je crains qu’avec l’âge, j’abandonne définitivement cette option.

En outre, il existe un autre explication qu’on n’ose évoquer, celle du marketing qui vient troubler le jeu. Je l’ai constaté, les fabricants développent des modèles « baroudeurs » dans l’air du temps, une forme de vélo nature souvent usurpée qui finit par être contre-productive.

La preuve, je commence à douter de la pertinence du produit. Ce que Thierry Crouzet résume ainsi

Je n’en peux plus de la mode gravel, des évènements gravel, des rapaces qui veulent faire du fric avec cette pratique. Tout ce marketing et ce business autour du gravel me sortent par les yeux

200 et les vacances

« 200, toutes les aventures à vélo » Le n°33 vient de paraître.

Dans ce numéro de 200 , un spécial « vacances à vélo ». Je viens justement de rentrer d’un voyage de cinq jours avec tente et bagages. C’est intéressant de voir comment 200 aborde le sujet.

Faut-il emporter des rayons de rechange, s’interroge Rim Mtibaa en préparant son voyage Paris-Arles?

Elle ne répond pas. Je n’élude pas la question. On casse très peu de rayons sur les roues modernes. Il est fini le temps où le cyclotouriste avait un rayon de dépannage collé sur le cadre. Si on casse un rayon c’est souvent parce que la chaîne a quitté le dernier pignon et grignoté le rayonnage ou parce qu’on s’est pris un corps étranger dans la roue. Un rayon cassé n’empêche pas de rouler sauf si le voilage est trop important, Dans ce cas on desserre l’écartement de frein ou on desserre le rayon opposé au rayon cassé avec une clé à rayon pour diminuer le voilage. Et le rayon cassé? soit on l’attache au rayon voisin en le tortillant, soit on le dévisse…mais vous risquez d’entendre l’écrou se balader dans la jante.

Rim ne s’est pas trop appesantie sur le contenu de son bagage, mais il semblait lourd. Une fois à Arles, elle est revenue en TER jusqu’à Paris.

Nathan en Norvège a pissé sur sa roue libre gelée

Nathan Pigourier a bouclé trois longs voyages de 13.000 km. Là, c’est du lourd aussi! Au début, il visait une tente trois places capable de loger son vélo, un ukulélé, deux livres et un tas de trucs inutiles qui n’ont jamais servi.

Mais avec lui, on rentre dans le sujet: si on choisit son vélo pour le voyage, mieux vaut l’essayer avant pour le régler. Elémentaire mon chez Watson.

L’entretien du vélo. Le néophyte ne sait rien mais il apprend un minimum. Qu’une chaine s’use, qu’il faut savoir la remplacer, monter une attache rapide, qu’une roue se dévoile avec une clé à rayon, qu’il faut savoir démonter une roue, changer une chambre, un pneu, gonfler sans casser la valve,…détordre une patte de dérailleur, régler un câble de frein, de dérailleur, …

Tout dépendra des contrées exotiques visitées et de la distance parcourue…

Ne pas compter trouver des pistes cyclables partout

Nathan le sait, des pistes, c’est pour les pays riches. Et même en France, il en manquera toujours un bout pour aller de A à Z. Alors l’idée de passer sous les roues d’un camion devient probable, mieux vaut s’en protéger. Gilet jaune? oui, feu rouge clignotant? oui, ça réveille les conducteurs somnolents dans les lignes droites, surtout qu’un cycliste ce n’est qu’un point minuscule dans le spectre du paysage. Eviter les sorties de ville à l’heure du boulot? ça c’est pas facile quand il faut partir tôt pour éviter la chaleur estivale.

Comment garer son vélo pour les courses?

J’y suis confronté aussi. Si on va à l’Aldi acheter des compotes, il faut mettre son vélo en évidence de telle de sorte qu’il soit en vue de vous depuis l’intérieur du magasin. Pas facile. Et poser vos antivols, un sur chaque roue. Même s’il n’y a pas d’ancrage possible. Nathan a une autre astuce, mettre le plus grand braquet avant de s’arrêter pour que le voleur n’arrive pas à partir vite. Moi, je préfère les antivols. Pour les bistrots et la pizzéria, c’est vélo en face et rien d’autre.

En camping, je rentre toutes les sacoches dans ma tente. Nathan dit la même chose, donc j’ai bon.

J’évite d’attacher mon vélo à la poignée de la caravane du voisin, surtout si c’est un Néerlandais qui part tôt le matin!

Je n’ai pas l’expérience du bivouac. J’avoue ne pas trop sentir la chose. Dormir sur terrain foot et être réveillé par l’arroseur automatique…Mais Nathan a cette expérience. Il dit ne rien craindre. Sauf les sangliers, les hérissons et les chouettes, personne ne vous dérangera.

Les chiens

Sujet classique pour un cycliste voyageur ou pas. On connait tous le phénomène. La littérature cycliste sur la conduite à tenir est abondante. Sachez qu’en dernier ressort, et avant de tomber, mieux vaut descendre et se protéger derrière son vélo…et attendre.

La pluie

Ben oui, la pluie mouille.

Voyageur, pense d’abord à t’arrêter avant d’être tout mouillé. Sous un porche ou un abribus. J’ai une bonne veste Vaude qui protège le haut. Le bas séchera en pédalant. Si vos chaussures font « glouglou », c’est embêtant. Dans ce cas le seul moyen de fortune, ce sont les sacs plastique, un dans chaque pied. Si vous êtes un « pro » du voyage, vous aurez enfilé vous surchaussures étanches avant la pluie.

Quel vélo?

Un vélo comme celui-ci me conviendrait parfaitement pour voyager avec des sacoches. Pour le reste, je ne saurais pas trop quoi en faire et vu l’investissement, mieux vaut réfléchir avant

Je suis d’accord avec 200, tous les vélos sont bons si on ne dépasse 50 km par jour. A une condition, c’est qu’il soit à votre taille et en bon état. N’achetez pas un vélo sans être conseillé, car il se vend beaucoup de camelote dans les bas prix. Je me tournerais davantage vers un vélo d’occasion vendu par un connaisseur.

N’achetez pas non plus un char d’assaut! Le vocable à retenir, c’est randonneuse, VTC ou Gravel qui sont des cycles voisins en conception, la randonneuse étant cependant assimilée à un cycle léger à ne pas trop charger.

Les Eurovéloroutes et Voies Vertes

Méfiance! sous ce vocable, on trouve de tout et parfois rien du tout. Certains tronçons sont parfois si mal entretenus que mieux vaut prendre la départementale voisine. Et savoir aussi que les Voies Vertes sont souvent des voies locales ouvertes à tous véhicules.

Les sacoches

Charger d’abord l’avant du vélo. 200 perpétue une pratique qui veut qu’on équipe d’abord l’avant du vélo avant l’arrière en sacoches. Dans la réalité on fait souvent l’inverse. Je ne prends position , je n’ai jamais essayé et mes sacoches avant sont encore dans leur emballage. Ma fourche carbone ne permet pas ce montage. Mon prochain vélo, peut-être…

Les itinéraires

A chacun son truc. La bonne vieille carte est toujours indispensable. J’y ajoute mon GPS sur lequel j’ai préchargé mon itinéraire. Mais je le conçois, un GPS demande une expérience et un investissement. On peut se contenter d’une feuille de route à l’ancienne.

Puis 200 rapporte une somme d’expériences à vélo vécues par des voyageurs. Les variantes sont nombreuses. Il faut adapter sa monture à son type de voyage et surtout à ses goûts.

Les 50 ans des Cent Cols

Deux cencolistes sans casque. La photo a fait jaser. En 2022, tout est objet à controverse. J’y participe aussi, à ma manière.

Je suis membre 6785 de cette grande organisation que sont les Cent Cols affiliés à la FFVélo.

Depuis une dizaine d’années, j’aligne mes cols glanés ça et là sur mes vélos. 1322 exactement, après les avoir comptés un à un avec une méticulosité notariale.

Le fondateur du club, Jean Perdoux, dans son édito rappelle à juste titre que nous pouvons être fiers d’une telle vitalité mais que nous devons montrer l’exemple.

« Que de rencontres, que de découvertes, que de bonheurs! » s’exclame-t-il.

Jean Perdoux a raison, le concept du club a fait des heureux, dont moi, et il forme le vœu « que notre confrérie conserve intacts ses principes de base ».

Je ne sais pas si la formule du club perdurera encore 50 ans. Je le souhaite. Parmi nous, nombreux sont ceux qui par la force de l’âge doivent quitter les rangs, puis disparaître sur la pointe des pieds du fait qu’ils ne sont plus capables de grimper les montagnes à la seule force musculaire. Mais un renouveau est toujours possible même si la moyenne d’âge des membres grimpe année après année, un peu comme à la FFVélo.

Un autre écueil nous guette cependant.

Je veux soulever une question qui fâche, l’incontournable recours aux voyages motorisés pour se rendre aux pieds de montagnes de plus en plus éloignées de son chez-soi. Cela ne m’est plus tolérable. Je veux bien gravir des cols nouveaux mais pas au prix de grands rassemblements qui concentrent des dizaines et des dizaines de véhicules, et souvent des camping-cars comme sur les pentes du Tour de France.

Se réunir au Petit-Ballon à bord de camping-car, non je ne le supporte plus

Je souhaite que notre modèle pour rester exemplaire soit appelé à devenir plus vertueux sur le plan de notre sobriété à l’égard de la planète.

Camping à vélo, l’histoire

J’ai tenté l’expérience du camping à vélo à partir du 14 juillet dernier. Une séquence de cinq jours dans une atmosphère pas favorable au vélo…et au camping puisque nous étions dans une vague de chaleur avec de nombreux feux ça et là, notamment dans les Landes. J’ai moi-même assisté à l’embrasement d’un champ à Prez-sous-Lafauche.

Mais j’étais parti, il fallait donc assumer mon projet.

Pourquoi camper alors que les fois précédentes j’allais à l’hôtel ou en gîte?

Pour voir!

Pour mieux faire corps avec le plus basique des voyages, aller à vélo et dormir simplement. Pas à la belle étoile cependant comme le font certains baroudeurs à vélo seulement équipés d’un sac de couchage avec bivy et tarp.

Alternative à la tente

voila un bivy qui coûte 185 euros (poids 1130gr)
tarp, abri sommaire 24euris, 1.350 gr

J’ai donc emporté avec moi une tente basique et peu chère de chez Décathlon

tente MH100 Decathlon 30€ de 2.600gr
  • un sac de couchage 800 gr
  • un matelas autogonflant 800 gr
  • l’oreiller gonflable 93 gr indispensable pour dormir de coté

Etonnamment si, le miracle s’est produit. Arrivé fatigué, ce n’est pas une corvée supplémentaire. Le matelas remplit son office en soufflant juste pour ajuster la pression à votre convenance et la tente est montée instantanément du fait de ses tringles de soutènement sans être obligé d’installer tous les piquets et les galons d’arrimage.

C’était donc peu onéreux et je me doutais qu’il ne fallait pas en attendre des miracles.

Mon vélo de route à pneus fins chargés à l’extrême pesait 22kg, plus moi 78kg plus un sac à dos contenant mes vêtements 2.800kg.

  • soit au total 102 kg. C’est donc moi qui fait le poids!

Un vélo pas vraiment adapté à la formule cyclo-camping, je m’en apercevrai plus tard, mais dont la légèreté m’a permis d’assurer une certaine motricité. De façon régulière, j’ai voyagé à 18 km/h et pédalé en tout 36h30 pendant ces cinq journées. Autrement dit « j’ai fait » 7 heures de vélo tous les jours… Pour approfondir le sujet du vélo, il faudrait se tourner vers le gravel avec des pneus acceptant les pistes dégradées, pourvu d’ancrages sacoches à l’avant et plus facile à enjamber.

L’autre inconnue était: mes dérailleurs Di2 allaient-ils résister?

La réponse est oui. Je suis en effet équipé de dérailleurs électriques et il y a donc une batterie qui les alimente. Je l’ai chargée avant le départ et j’ai emporté le chargeur (très léger) avec moi. Je n’en ai pas eu besoin. Installés en 2014, ils me donnent toujours satisfaction. Ma crainte était leur forte sollicitation au cours du voyage. En vélo-camping, il faut jouer du braquet souvent.

Pourquoi je suis contre le cintre plat qui équipe de nombreux cycles de voyage?

Je tiens à mon cintre course car j’ai trois positions à ma disposition pour placer mes mains (je n’utilise pas la quatrième en bas du cintre). Avoir trois positions, c’est du confort pour les mains, les épaules et le dos car au bout de plusieurs heures de pédalage, on cherche à éviter les douleurs naissantes en changeant de position pour se décontracter

  • position classique
  • position cocotte
  • position bossage de cocotte pour un peu d’aérodynamisme

Je ne suis pas allé au bout de l’autonomie totale puisque je n’avais pas de quoi cuisiner. Je me suis donc approvisionné en nourriture au gré de ce que je trouvais le long de mon périple. Tous les campings ne font pas de restauration, il faut donc avoir de quoi manger froid avec soi ou retourner à la ville avec son vélo (ou à pied, cas rare)

14 juillet Thann-Besançon

https://www.openrunner.com/route-details/15171853

A vrai dire, je ne sais pas vraiment jusqu’où j’irai en quittant Thann. Besançon est un vague point d’aboutissement trop incertain en fonction des conditions rencontrées.

1/ je n’ai plus d’expérience telle depuis 2018 avec le vélo de route où je suis allé à Valjoly

2/ je ne sais pas comment va se comporter mon chargement nouveau avec la tente, le matelas et le sac de couchage…sans compter avec un sac à dos qui me rend la vie encore plus difficile. J’ai bien conscience que mon équipage est hors norme: un centre de gravité haut, pas de poids à l’avant contrairement à tous les préceptes du cyclo-camping.

3/ dernière inconnue: le cycliste. Mon entraînement physique avant de partir

  • 1481 km de route
  • 978 km de VTT
  • 169 km de CAP (course à pied)

et aussi un handicap lié à la chaleur rencontrée, et l’adaptation à gérer des braquets réduits en permanence. J’ai un 33×32 max. pour les pentes soit sensiblement un rapport de un tour de pédale pour un tour de roue. (développement approximatif en roue de 700 :2.10m, en roue de 26 : 2m)

Le camping le plus près de Chalindrey est à 10km

En 2018, j’ai réservé mes gites à l’avance; cette fois avec une tente, je me suis senti plus libre de mon itinéraire et de mon point d’arrivée. Cependant mieux vaut localiser les campings sur l’itinéraire avant le départ car j’ai dû parcourir parfois jusqu’à dix kilomètres en plus ou revenir sur mes pas. Enfin certaines petites villes n’ont pas de camping et c’est fâcheux de le découvrir une fois sur place comme à Chalindrey où le camping le plus proche (La Croix d’Arles) est à 10 km.

Dès que je quitte Thann, je monte Michelbach avec mon bagage arrière qui oscille dès que je tente de grimper en danseuse. C’est le défaut de cette sacoche Topeak fixée sur le tube de selle sur une plate-forme.

Donc rester assis!

Puis vient la côte de Soppe-le-Bas, redoutable! Une bonne côte qui vous permet de mesurer le poids de la bête. C’est mathématique, la composante poids vous ralentit dans les montées…et vous accélère dans les descentes comme si vous aviez un tandem.

Tout de suite, j’ai pensé à mes roues légères et à les préserver. L’accélération centripète sur les jantes, les moyeux et les rayons peut vous conduire à la casse du fait de la charge en passant sur les aspérités…et aussi en premier lieu à l’éclatement.

Autre phénomène connu, le guidonnage. Votre guidon se met à trembler par un défaut d’équilibrage des masses. Il faut donc le maintenir en permanence.

Mon premier apprentissage étant réalisé, j’atteins Sevenans au sud de Belfort et la fameuse « Coulée Verte » aussi dénommée « Eurovélo 6 » qui va me mener à Montbéliard.

Coulée Verte ou Eurovélo 6

Mon GPS me fait traverser Montbéliard.

Le Grand Hôtel et l’immeuble Lion Peugeot face à la gare de Montbéliard
Montbéliard, le château des ducs de Wurtemberg est un château fort français du xiiie siècle 

Puis je longe à nouveau le canal du Rhône au Rhin. Pas longtemps. A Bavans, je pars sur Lougres, j’ai du me tromper de coté…puis après L’Isle-sur-le-Doubs, je suis dévié, piste cyclable fermée. Au km 91, on nous dirige vers Soye qui comporte 150 mètres de dénivelée. Manifestement, les services de la voirie s’en foutent de la dénivelée infligée aux cyclistes.

Finalement à la sortie de Soye, je suis dégoutté et surtout mort de fatigue. Je n’arrive même pas à manger la pizza froide que je traîne sur le toit de mes sacoches. Je m’allonge par terre sous un arbre, mon sac à dos comme oreiller et je dors.

A Pompierre-sur-Doubs, je reprend goût à la vie

La petite mairie est à croquer

La maison commune des citoyens de Pompierre-sur-Doubs
Un crucifix et un clocher comtois

Me voici sur les rives du Doubs

Le Doubs devenu navigable

A Clerval, je cherche de l’eau

Il faut le savoir, les pistes cyclables souvent dénommées Voies Vertes ne comportent que très peu de services. Comme la délivrance d’eau par exemple. Comment faire du vélo en plein été alors que notre seul carburant, l’eau, est absent!

Alors on cherche. On quitte la piste, on cherche un cimetière ou une fontaine d’eau potable, ce qui est devenue très rare.

Je m’arrête au musée de Clerval…rien!

pas un point d’eau au musée de la mémoire et de la paix de Clerval

…alors je grimpe jusqu’au camping où je ne trouve que le robinet destiné à rincer les cassettes des WC de camping-cars. Bonjour l’hygiène!

Je reviendrai bientôt sur l’accueil des cyclistes dans les campings.

A Baume-les-Dames, je passe devant la Capitainerie, un gite agréable où j’ai fait une halte en 2015 avec mon ami Prosper

La Capitainerie, Baume-les-Dames

Rapidement, je viens à nouveau à manquer d’eau. J’ai un bidon de 800ml (j’ai calculé avoir consommé 4l/100 d’eau!). Tout est affaire de compromis et de spéculation. A VTT, méfiance, il faut prendre des réserves dans un Camelbag, en route on compte sur un point d’eau qui en définitive tarde à arriver.

Je quitte à nouveau la Voie Verte et arpente un village où tout est clos. Enfin une dame me signale une pompe à la sortie du village. J’y file.

Enfin une pompe! il faudrait signaler les points d’eau sur la VV comme on signale les pompes à essence sur autoroute.

J’arrive à Besançon. A l’entrée de la Voie Verte sous la Citadelle, je m’arrête. Il est déjà tard. J’ai 161km dans les jambes. Je n’ai qu’une envie, trouver un camping.

J’interroge mon internet. C’est compliqué. Je n’arrive pas à trouver vers lequel aller. Finalement j’opte pour celui qui se fait appeler « Camping Besançon Chalezeule ».

Celui-là, je ne l’ai pas tracé sur mon GPS…et je comprends qu’il faut faire demi-tour.

Et vlan! 8km de rab pour trouver le camping Besançon Chalezeule. Au total pour cette journée 169 km.

Je vous passe les détails pour rejoindre le camping.

Arrivé sur place, la queue à la réception. J’ai réussi à payer ma facture de 16,25€ à 19h10.

L’entrée du camping de Besançon-Chalezeule

Il faut que je vous conte l’épisode de la réception…

La réception du camping est à l’étage, idéal pour les voyageurs fourbus. Alors commence un scénario kafkaïen. Ce camping est un établissement public local (code NAF 5530Z) et j’imagine que son personnel relève de l’administration publique. On est donc réglo sur les horaires. Alors que les vacanciers arrivent, deux employés derrière le comptoir. Une personne attend au premier guichet, je me poste devant le second…rien ne se passe. Puis le premier employé lève la tête et dit à mon voisin  » j’ai fini mon service, c’est mon collègue qui va vous prendre« . Comme je n’ai pas encore commencé mes tractations, je laisse la place à mon voisin par amabilité et il me remercie.

Mais un nouveau problème surgit. Etant déjà installé dans les lieux, le client voudrait simplement qu’on lui délivrât la prise électrique adhoc qui permet d’obtenir le courant électrique sur sa caravane…

  • à louer ou à acheter? lui demande l’employé
  • à acheter, répond le vacancier
  • ça ne va pas être simple car les prises sont nouvelles et elles sont plus chères, c’est 12 euros au lieu de 10
  • ce n’est pas grave, je suis prêt à mettre 12 euros dit le vacancier
  • oui, mais sur mon écran c’est toujours l’ancien prix…
  • ce n’est pas grave, je vous donne 10 euros et je vous donne une pièce pour vous de 2 euros
  • !!!vous n’y songez pas Monsieur, j’ai des enfants, je ne mange pas de ce pain là

La situation semble bloquée quand le deuxième employé sur le départ vient débloquer la situation, le monsieur paiera 10 euros et il aura la prise à 12 euros.

Ouf! mon tour arrive alors que les Néerlandais derrière moi s’impatientent

D’abord présenter sa carte d’identité et attendre que l’employé rentre toutes vos cordonnées dans sa base de données…je m’interroge est-ce légal? La réponse est que les fiches de police ne sont applicables qu’aux étrangers (plus de détails ici sur le site de la CNIL)

Je paie donc 16euros 25 et je dois attendre l’impression de ma facture sur deux pages format A4, la deuxième page servant à imprimer la mention « Merci de votre visite, à bientôt ».

Je vais pouvoir expérimenter le montage de ma tente pas encore déballée de son étui.

Hourra! j’ai réussi à monter ma tente du premier coup et j’ai un excellent appui pour mon vélo où je peux y accrocher les antivols.

Se doucher vite car le resto n’attend pas. Aujourd’hui, 14 juillet, c’est repas amélioré, c’est à dire 20 euros…pour une fricassée de poissons avec des frites. Sur la terrasse, c’est possible? non, c’est complet. A l’intérieur.

Dehors une bande sons des années 70 défile avec la voix du DJ qui s’époumone. Parfois sa compagne vient à son secours.

Je vais m’endormir vers minuit avec Polnareff qui me crie qu’on ira tous au paradis. Même moi.

Cinq heures du matin, je sursaute. J’ai pas fait gaffe, le camping est au bord de la voie rapide D683. L’activité routière sous les pétarades des motos et des camions démarre à fond comme s’il fallait rattraper le temps perdu du 14 juillet.

Je démonte la tente. Je fuis.

15 juillet Besançon-Langres

https://www.openrunner.com/route-details/15171856

Plus question de Voie Verte. Quitter Besançon vers le nord est un parcours du combattant. J’arrive enfin à traverser la A36 et à rejoindre les Auxons.

J’ai entretemps avalé un café et mangé un croissant en quittant la périphérie de la ville non loin de Carrefour.

quitter Besançon par le nord, un parcours du combattant

Comment le dire? Traverser à vélo la Haute-Saône dans le sens sud-nord n’a rien de folichon.

je vais affronter de longues rampes sans âme

Pas grand chose pour satisfaire le voyageur à vélo. Quelques autos me dépassent à des vitesses folles, bien au-delà de ce qui est permis.

A la Chapelle-Saint-Quillain, la fontaine-abreuvoir a été mise en valeur.

Finalement au km 55, je vais trouver un endroit sympa où déjeuner, le port de plaisance de Savoyeux sur la Saône.

A Seveux-Mothey, peu avant le port, la boulangère m’a chauffé une pizza, encore une! et a consenti à me vendre sa dernière banane ainsi qu’un paquet de madeleines longues.

Au port, une pizza rectangulaire, une banane…et de l’eau aux sanitaires du port.

Puis je sors mon linge mouillé je le fais sécher sur le plan et je fais la sieste.

A propos de linge, j’ai emporté deux tenues cyclistes avec casquette et manchettes (les manchettes évitent les coups de soleil quand il est au zénith) dont une portée sur moi et une tenue « civile » ainsi qu’une paire d’espadrilles. Pour compléter le sujet des bagages, j’ai à l’avant dans le sac de guidon le matériel électrique, batteries, cordons divers, chargeurs; dans le sac de cadre le téléphone, le matériel de réparation sommaire; dans le sac à dos les vêtements; dans les sacoches: la tente, le matelas, le sac de couchage, les espadrilles, la trousse de toilette, les antivols; dans la boite ronde de porte-bidon l’imperméable. Penser à vous enduire de crème solaire plusieurs fois chaque jour. Le bandana avec rabat sur la nuque protège aussi du soleil. Ne discutons pas, j’ai fait mes 650km avec le casque.

Je ne rentre plus dans cette polémique qui resurgit périodiquement entre les pro et les anti-casques. Il est vrai que nombre de cyclo-campeurs voyagent avec des chapeaux de brousse sur les Voies Vertes.

Avant de partir, je réussis à recharger mon téléphone sur la prise du lavabo. Recharger son téléphone est un vrai problème si on ne dispose pas d’une source additionnelle. Ma batterie solaire s’avère insuffisante et mon vélo n’est pas équipé d’un alternateur de moyeu.

Pour mon GPS, c’est différent. C’est un Garmin 62S équipés de batteries amovibles. J’ai avec moi 10 batteries qui m’assurent largement le voyage sur cinq jours. En dernier recours, je peux me procurer des piles AA dans le commerce.

Puis mon parcours se poursuit dans la même monotonie sous un soleil de plomb

Larret, une minute…d’arrêt

Larret

A Grenant, il me faut absolument trouver de l’eau

Mes forces manquent et j’épargne mes dernières gorgées d’eau déjà depuis plusieurs kilomètres. Le signe qui ne trompe pas, c’est la sécheresse de la bouche et des lèvres. Il faut vite agir. Les gens m’observent, les chiens aboient. Un touriste à vélo ici, c’est incongru.

Généralement, le cimetière est à coté de l’église. On n’a donc pas loin à aller pour le dernier voyage. Là c’est le cas. Un tuyau et un robinet m’attendent. Je fais couler. Au centre du village, on a de l’eau plutôt correcte tout de suite sur le plan bactériologique. A la sortie des villages, faire couler pour purger les moisissures qui s’accumulent dans la conduite et qui conviennent très bien aux défunts mais pas aux cyclistes.

L’eau salvatrice de Grenant

Je suis au km 83 soit 5 heures de pédalage. Je reprends ma route.

Enfin Langres!

J’avais envisagé faire halte à Chalindrey mais aucun camping signalé. Alors ce sera Langres.

Langres, 8000 hab., ville d’histoire et sous-préfecture de la Haute-Marne

Je ne vais pas monter là-haut, je suis trop fatigué. Comme à Besançon, je vais chercher un camping. Je suis au km 105. L’internet me signale Hautoreille à Bannes. Je n’ai pas vu le camping de la Liez tout près.

Résultat, 10 km de plus. Ce qui me fera 115 km aujourd’hui.

A Hautoreille, je suis content d’être arrivé. Deux caravanes hollandaises me précèdent devant la barrière. Je me dis qu’attendre sur mon vélo va prendre du temps. Surtout que la borne automatique semble rétive aux Bataves*

*Les Bataves sont vus à tort comme les ancêtres des Néerlandais..

Camping Hautoreille à Bannes occupé principalement par des Néerlandais et des Allemands

Je me faufile jusqu’au bar. Assoiffé, on me sert une bière de la Choue excellente.

Puis je somnole, attendant la fin du bouchon de caravanes. La réception est juste à coté de moi. Plutôt que la borne automatique, je tente l’accueil physique…

  • Une tente, une personne, un vélo, s’il vous plaît…
  • 11 euros, un croissant demain matin?
  • oui
  • 12.50

Je règle avec mon Apple Pay

  • vous vous installez où vous voulez

J’ai rarement vu plus efficace et aussi peu formaliste. C’est le groupe Pitchup

Wifi poussif comme dans tous les campings. Dommage (!) et toujours pas de courant pour recharger les téléphones ailleurs qu’aux sanitaires.

16 juillet Langres-Saint-Dizier

https://www.openrunner.com/route-details/15171867

C’est un itinéraire réputé facile que j’aborde ce matin, la traversée de la Haute-Marne du sud au nord en longeant le canal de la Marne à la Saône appelé désormais canal entre Champagne et Bourgogne. C’est donc le sens descendant et je perds 50 mètres d’altitude sur les 119 km.

Longer un canal sur l’ancienne voie de halage des bateaux a ceci d’intéressant, c’est qu’on rencontre peu de carrefours routiers, en théorie et qu’en pratique on a rarement vu le canal monter et descendre comme une route vosgienne. Sauf à l’écluse d’Arzviller.

Au préalable je dois quitter Bannes, où j’ai dormi, en longeant le réservoir de Charmes, l’un de quatre réservoirs qui alimentent le bief supérieur du canal de la Marne à la Saône

je pars de bon matin de Bannes et je profite de la fraîcheur
le barrage-réservoir de Charmes tôt le matin
le niveau semble bien bas

Le canal comporte 71 écluses coté Marne, toutes automatisées pour la navigation de plaisance. Chaque navigateur dispose d’un boitier de télécommande à distance à l’approche de l’écluse.

Entré à Rolampont sur la Voie Verte, il me faut vite déchanter car l’infrastructure est en jachère et impraticable avec mon vélo à pneus fins

Une infrastructure où il est mentionné des travaux mais impraticable avec mon vélo

Travaux ou pas je suis obligé de sortir au plus vite si je ne veux pas crever un pneu, chuter ou me ralentir à l’excès.

Je quitte la VV au km 21 à l’écluse de Marnay et je me retrouve sur la route D619 jusqu’à St Gall où je tente à nouveau la voie verte.

A Chamarandes-Choignes (non loin de Chaumont), un paysage agréable

J’arrive à Condes. Ô surprise, les cyclistes ne peuvent pas passer. Etrange pour une Voie Verte. Je passe quand même.

C’est le tunnel de Condes. Les lampes s’allument sous le tunnel rien que pour moi.

Tunnel de Condes
Manifestement, la gestion de cette voie est perfectible puisque rien n’explique l’interdiction de passer sous ce tunnel ni même comment se dévier

Les grands silos à grains de Bologne sont-ils toujours en service? je ne vois aucun bateau

silos de Bologne
tourisme fluvial
église de Roôcourt-la-Côte
famille en vacances fluviales

Joinville-en-Vallage

Une petite ville qui m’est chère. Dans les années 90, j’y étais employé et la ville comprenait 4700 habitants. Elle n’en compte plus que 3000 (en 2019). La désertification du monde rural s’attaque même aux bourgades.

le centre est irrigué par un bras de la Marne, le quai des Péceaux

Le pont dit du Poncelot est un petit pont à quatre arches en pierre de Savonnières. Il est aujourd’hui le plus ancien pont de Joinville, puisqu’il date de la deuxième moitié du XVIe siècle. Dommage que l’immeuble hideux à droite ne le mette pas en valeur.
le château du Grand Jardin et son jardin « à la française »

Entre 1533 et 1546, Claude de Lorraine, premier duc de Guise, construit le château du Grand Jardin, grand pavillon dédié aux fêtes, un des fleurons de l’architecture de la Renaissance. Il constituait une annexe du château fort situé sur les hauteurs de Joinville et qui fut détruit à la Révolution. C’est là que le duc donnait ses fêtes, et où les artistes de sa cour se produisaient.

Saint-Dizier, 7 km

J’arrive au terme de ma journée. A Saint-Dizier 119km parcourus.

17 juillet Saint-Dizier- Vittel

https://www.openrunner.com/route-details/15171863

Aujourd’hui plus de Voie Verte. Je vais me diriger vers Vittel, la ville thermale plus connue pour ses eaux minérales commercialisées par Nestlé-Waters, la société suisse.

Pour y parvenir, mon traceur de route me fait passer légèrement au sud de Neufchâteau.

Encore faut-il arriver jusque là. La chaleur sévit toujours autant que les jours précédents. Je quitte Saint-Dizier à neuf heures du matin.

Poissons
Poissons

D’abord je crois être rapidement dans les Vosges. Non, il me faut auparavant revenir à Joinville où je suis passé la veille, puis rejoindre Poissons (jumelé avec Avril en Meurthe et Moselle!), puis, puis, puis,…je n’en finis pas.

je n’ai pendant longtemps rien d’autre comme horizon qu’un parc éolien qui témoigne que je dois atteindre une crête qui n’en finit pas. J’ai l’impression de faire du sur-place tellement j’avance lentement

A Leurville km 57, je fais une pause à l’ombre d’un joli lavoir.

j’ai deux croissants à manger et c’est tout. Pas vraiment car j’ai aussi de petites gourdes de compote bien sympas au palet
la 2eme DB est passée par là. (Leurville)

Je salue ces communes isolées peu portées sur le tourisme par manque de sites remarquables qui font malgré tout des efforts pour aménager des endroits historiques peu connus.

Le taon

Cette bête est diabolique. La femelle du taon (le mâle n’attaque pas) vous accompagne dès que vous vous arrêtez ou que vous peinez dans une pente. J’en ai encore fait l’expérience sur les hauteurs de Poissons. Elle se pose sur votre cuissard noir, puis vous mord. Inutile de frapper, c’est trop tard. Il faut donc s’en apercevoir avant et la chasser. Pas facile en pédalant. Si vous regardez au sol, vous la voyez vous suivre au niveau du pédalier. Votre odeur de transpiration l’attire. Ce n’est qu’en accélérant qu’on peut s’en débarrasser. Pour en savoir davantage

Mais voici le fameux Cul du Cerf, bien connu des visiteurs locaux. D’un tracé presque circulaire, le ravin large de 200 m, profond de 65 m, avec des pentes supérieures à 45 %, s’ouvre vers le sud. Dans le fond, on trouve l’entrée du gouffre et la source supérieure et temporaire de la Manoise qui s’enfonce ensuite à plus de 70 m de profondeur dans une circulation souterraine.

Le Cul du Cerf à Orquevaux

Me voici à Prez-sous-Lafauche où je trouve un robinet d’eau à coté de la fontaine sur la place du village. Merci d’avoir pensé à moi.

En quittant Prez, j’aperçois un champ en feu, route de Goncourt. Personne sur les lieux, beaucoup de vent qui attise les flammes. Je compose le 18 et j’ai droit à un interrogatoire en règle, le champ est-il déjà coupé ou pas? je dois m’approcher tout en me méfiant. Parlez plus fort je ne vous entends pas avec le vent! C’est un champ coupé? oui!…alors ça semble moins intéresser mon interlocuteur. Des jeunes arrivent et constatent le sinistre.

le feu semble mineur
Le feu s’est propagé à grande vitesse pendant que j’appelais les pompiers

Je pars. Une demi-heure plus tard, je croise un camion de pompiers venant de Goncourt. Et si on me soupçonnait d’avoir mis le feu? un type à vélo en pleine canicule et de passage, c’est louche.

les agriculteurs ont fort à faire avec leurs champs. Des tonnes de paille à ramasser après la moisson

Me voici à Goncourt, le village des frères du même nom (le grand-père s’appelait, Jean Antoine Huot de Goncourt) 

J’ai trouvé le tabac du prix Goncourt

J’interroge une riveraine qui passe. Sait-t-elle où se situe la maison des Goncourt?…inconnue au bataillon! Allez à Neufchâteau!

La rue s’appelle Goncourt, la médiathèque aussi…

Ce n’est qu’à Outremécourt après 86 km et 800m de D+ que j’entre dans les Vosges à Médonville.

Médonville

Elle est mimi mon église de Médonville. J’ai tout de suite remarqué son élégance et sa valeur en arrivant devant.

L’église est citée dès 1043 dans les archives de l’évêché de Toul. L’église fut terminée au xiie siècle. Un incendie a détruit l’église au cours du xviiie siècle et elle fut restaurée tant bien que mal.

C’est après qu’une nouvelle église, de style néo-gothique, fut construite au centre du village, en remplacement de celle-ci, que la nef fut détruite. À son emplacement se trouve aujourd’hui le cimetière de la commune.

Me voici arrivé à Vittel complétement décomposé par la fatigue et la chaleur

112 km et 1050m de D+

Je cherche le camping. Quand vous arrivez à Contrex, on voit que le cycliste n’est pas le bienvenu, juste du menu fretin. Des injonctions de prises de trottoirs sans continuité avec le panneau B22a (rond bleu). Bref, les vélos n’ont rien à foutre ni à Contrex, ni à Vittel.

Comme de juste, le camping est à l’autre bout de la ville près du champ de tir où raisonnent les déflagrations. Super!

Le monsieur à la réception dans sa cabane procède à la même inquisition qu’à Besançon, (nom, prénom, âge, taille, poids) pendant que la queue se forme dehors en plein cagnard.

Comme le receveur n’y pige que couic en Batave, il fait écrire le code postal et la ville sur son clavier par le client. C’est plus sûr.

9 euros 40 la place 44.

Je peine à trouver la parcelle 44. Le camping comporte trois giratoires. Hallucinant! Le 44 est coincé entre deux caravanes et derrière se trouvent des tentes de chahuteurs. Des buissons de séparation. Mon vélo s’enfonce à l’intérieur du buisson sous le poids des bagages. Le soir, la voisine discute au téléphone pendant une bonne demi-heure. Je pars diner en ville. Une pizza. Encore ! Chez tout feu tout flam’ qui est bondé (groupe Restoland) mais qui a consenti à recharger mon portable.

Demain je visiterai Vittel, reposé. J’espère.

18 juillet Vittel-Thann

https://www.openrunner.com/route-details/15171832

Finalement j’ai très mal dormi.

A 10 heures mes voisins qui avaient du forcer sur l’eau de Vittel alambiquée faisaient du raffut. A cinq heures du matin, je me lève ou plutôt je rampe dans ma tente en tentant de rassembler mes affaires dans la pénombre. Le bruit du trafic routier sur la route d’Epinal a eu raison de moi.

En douce, je me barre. Ma tente est rangée à la va-vite. Le camping est silencieux. Il est 5h18.

Je déambule dans les rues de Vittel comme un ethnologue.

J’ai vraiment visité Vittel à l’heure du laitier. Idéal à vélo. Aucun double sens cyclable, des sens interdits partout. Des trottoirs mixtes sans entrées et sans sorties

Et je découvre horrifié que la ville où mes parents m’emmenaient promener il y a soixante ans est morte.

les thermes déserts, à cette heure matinale, c’est normal

Tous les grands hôtels majestueux qui faisaient la richesse de la ville thermale sont en décrépitude. Même le Club Méd, un temps repreneur des Thermes s’est retiré.

Villa Saint-Louis
Le spectre du grand hôtel des Thermes et de sa potentielle résurrection rôde toujours sur la cité thermale. Alors que le sujet revient régulièrement sur la table parmi les grands projets de rénovation, la ville de Vittel a tenu à faire savoir que celui-ci est toujours d’actualité.(Vosges Matin)
Fermé
Fermé
Fermé

Un désastre.

Je n’ai vu que l’Hôtel d’Angleterre ouvert.

Puis j’ai pris la route en direction de Remiremont

La 2eme DB est aussi par là à Escles. Ces bornes s’appellent « borne du serment de Koufra » à lire ici

Je ne suis alors qu’au km 26 en direction de Xertigny.

Je commence à affronter des rampes qui me ralentissent

Regarder derrière, c’est le signe qu’on cherche à comprendre pourquoi on peine à grimper…et aussi une forme d’abattement. J’ai très mal dormi et je suis en train de le payer sans encore avoir rien mangé depuis le départ.

Encore 19 km avant d’atteindre Xertigny. J’aborde la forêt de Charmois L’orgueilleux

En quittant la forêt, une exposition de pompes à essence, symbole précurseur de la fin de la voiture thermique?

Un p’tit coup de pompe?

Enfin Xertigny!

Xertigny, je visite le parc botanique en contrebas de l’hôtel de ville
quitter Xertigny

En fait, j’hésite à quitter Xertigny, je tente de dormir sur un banc.

La sortie de Xertigny en direction de Bellefontaine est une épreuve douloureuse. Je pédale assis désaxé car j’ai le périnée entamé. Dans la montée de la ville un ensemble tracteur me frôle et je manque d’être déséquilibré sur le bas côté de la chaussée dégradée.

Enfin Remiremont!

Un panaché, un sandwich que je dévore au plan d’eau. Pas de robinet, les toilettes fermées. Eviter Remiremont.

Mon sandwich au poulet va me remettre en forme

A présent, la Véloroute des Hautes-Vosges m’attend. Une ancienne voie ferrée qui conduisait à Bussang et à Cornimont. Elle monte lentement, elle est de bonne qualité mais son inconvénient, ce sont les intersections nombreuses où nous ne sommes pas prioritaires.

J’entre sur la Véloroute des Hautes-Vosges
La véloroute est en fait une Voie Verte
sur le giratoire à vélos, ne pas se tromper: à droite Bussang, à gauche Cornimont

Je craque toujours devant la petite gare de Hielle, avant Maxonchamp

Elle a un petit air penché qui la rend encore plus sympathique

Mais je chasse à nouveau après de l’eau, je résiste à entamer ma bouteille de secours de 33cl depuis Saint-Dizier.

Enfin une pompe!

Puis je reprends. Lentement. M’arrêtant dès qu’une ombre m’y invite.

Je vais perdre au cours de cet itinéraire 0.3km/h sur les 500 km précédents tellement je suis fatigué. La chaleur est assommante. On annonçait jusqu’à 39°C aujourd’hui. Je ne sais pas. Puis je sens un gravier dans ma chaussure. J’en profite encore pour m’arrêter. Tout est prétexte. J’inventorie la semelle, la chaussette en la retournant. Rien! C’est une ampoule sous la plante du pied droit.

Voici mes Vosges que j’aime tant qui se profilent devant moi
La Moselle est à sec
Mon destrier me voit songeur. Il compatit. Il reste bien droit. C’est grâce à lui que je suis là. Il attend.
Je lui dois bien mes remerciements

Il est difficile de comprendre son attachement quasi charnel à sa bécane, tellement elle fait corps pendant des heures avec soi. Seuls les connaisseurs comprendront.

Bussang. Fin de la Voie Verte.

Bussang a rénové sa gare comme si l’on entretenait une sépulture, celle de la ligne défunte. Imaginons que ce tortillard comportait trois classes de voyageurs!
A la source Marie, berceau de la Moselle, le cœur n’y est plus.

Je franchis le col de Bussang…et je me laisse glisser jusqu’à Urbès, le vertige à l’âme.

Mon GPS affiche 4652m de D+

Garmin Connect 4193 D+

Openrunner 5606m de D+

Aujourd’hui 134 km

on se repose, les bagages attendront

Ne nous racontons pas de mauvaises histoires: toutes les pratiques de vélo sont bonnes à vivre.

Certains prennent le train, l’avion, le camping-car pour se rendre sur le site où ils veulent voyager. D’autres prennent le vélo de A à Z ou préfèrent faire le retour en train une fois le raid à vélo terminé.

J’apprécie réaliser des boucles, c’est à dire partir et revenir avec mon vélo.

S’agissant de ma pratique, je préfère voyager léger, emporter peu de choses avec moi et donc sacrifier certaines doses de confort au profit de ma motricité.

Mon confrère Thierry Crouzet vient de terminer à VTT son Paris-Sète. Il a parcouru 1 140 km pour 16 000 m grimpés en 10 jours à la vitesse de 13.4km/h. Une prouesse dont je serais incapable car il bivouaque sans dire d’ailleurs comment il assure son hygiène corporelle quotidienne...et j’imagine qu’il dispose d’une capacité physique supérieure

Camping à vélo, en route

Je ne vous oublie pas. Mais le wifi en camping est comme l’eau: rationné. Pas assez d’internet. Sans compter la recharge du téléphone sur la prise du lavabo! Sans parler du lavage de linge, du séchage compliqué sur les haies…de la reptation dans ma tente .

Je vous rapporte de nombreuses images dès mon retour. Ce matin j’ai parcouru 505 km lors de mes trois premières journées.

J’entame mon quatrième jour de vélo chargé comme une gazelle car j’ai voulu voyager léger pour garder une relative motricité.

Le 14 juillet, au départ d’Alsace, j’ai donc longé le Doubs à partir de Montbéliard jusqu’à Besançon. Magnifique mais éprouvant de chaleur. Ne parlons pas de la nuit en camping au bord d’une rocade!

Le 15 juillet destination Langres. Ce qui me fait traverser la Haute-Saône agricole et vallonnée toujours sous le soleil brûlant. Les moissons se hâtent avant que le blé ne s’enflamme,

Le 16 juillet Langres-Saint-Dizier. Ce qui équivaut à descendre le long de la Marne. Moi qui croyais profiter de la Voie Verte, j’ai été déçu, seulement quelques tronçons accessibles avec pneus fins. J’ai craint la crevaison. J’ai repris la route. Je vous reparlerai de ces fameuse voies vertes ou l’on ne trouve rien d’essentiel comme de l’eau. Donc je sors et je « fais » les cimetières.

Aujourd’hui après une nuit dans ma famille éloignée, je reprends la route pour traverser les Vosges d’ouest en est. Je crains la chaleur annoncée et la macération de la selle qui est redoutable au fil des jours.

Je ferai de mon mieux en espérant trouver un camping accueillant à partir de Neufchâteau.

On peut toute suivre sur ma page Facebook en attendant. Bonnes vacances à ceux qui le sont. Allez voir comment Thierry Crouzet sur le net décrit sa traversée Bike packing à VTT de Paris à Sète, c’est passionnant.

A un lecteur qui me demandait ce qui me motive, je répondrais le besoin de découvertes. Celles de nos paysages mais aussi de soi-même. Il y a dans le voyage à vélo une forme de mystique. J’ai même croisé des voyageurs avec des chevaux et un autre sur une planche à roulettes.

Camping à vélo

Cette année, j’ajoute 5kg de bagages. Comment les loger?

Le vélo avec sacoches, je l’ai déjà expérimenté tout en dormant à l’hôtel ou en gite. Essayer le cyclo-camping, c’est mon challenge de l’été. Je devrai en plus emporter le matériel de couchage.

Trois expériences antérieures

J’ai connu trois expériences du voyage avec sacoches au cours des dernières années.

Lors de mon tour du Haut-Rhin, j’ai voyagé léger pour garder de la maniabilité à VTT

Cette année, je vais monter en gamme en essayant le vrai vélo-camping.

Qui dit camping, dit tente, matelas et sac de couchage.

Je ne parle pas encore du matériel de cuisine, je verrai ça une autre fois.

Je tente de rester léger pour ne pas me traîner sur la route. Pas simple. Je sais que fatalement, j’aurais moins de confort à l’arrivée en sacrifiant pas mal de choses dont un lit douillet.

Sans le matériel de camping, j’embarquais avec moi 10kg de bagages.

Cette année, j’ajoute:

  • une tente 2 places: 2.600 kg
tente MH100 Decathlon 30€
  • un sac de couchage 800 gr
  • un matelas autogonflant 800 gr

J’ajoute donc 5,200 kg à mes bagages.

Maintenant il reste à trouver une place pour les loger ce matériel supplémentaire sur le vélo…

Destination?

J’y réfléchis encore. Une étape à Besançon, puis Gray ou Vesoul…Langres…et retour par les Vosges.

Je vais encore affiner le projet.

J’espère avoir assez de courant pour faire tourner mes merdouilles électroniques. J’ai un chargeur solaire mais je ne sais pas s’il suffira…

Prêt à partir

vélo + bagages: 22kg

en sus sac à dos: 2.8kg

Fleurs bleues

acrylique sur toile 46×38 8F

Ce matin, course à pied

Bien calculer son coup pour passer avant l’arrosage du chemin

Ce matin, je suis parti tôt, avant huit heures, pour échapper à la chaleur. Et j’ai couru 10 km tout rond en 1h08.

Je tente de varier mes itinéraires de course à pied. Pas facile. Le plus pénible ce sont les jonctions entre chemins qui obligent à prendre la route sans accotement. A chaque véhicule venant en face de moi, je me gare dans l’herbe. Impossible de courir là-dedans!

Puis je repars.

A la sortie de Thann en direction de Roderen, la D35 est très empruntée; je me gare six fois sur 700 mètres.

A Aspach, je me suis un peu perdu dans le lotissement pour trouver une jonction avec la D34.

Se perdre en courant en agglo m’oblige à faire des demi-tours sur les chapeaux de roue, et je n’aime pas.

Le long du haras d’Aspach, bien calculer son coup face aux maïs en cours d’arrosage. Un automobiliste pourra trouver un lavage providentiel en emportant un peu de shampoing pour la carrosserie.

Et enfin j’ai encore un tronçon routier sur la D103 pour atteindre la ZI d’Aspach et la rue Scheurer Kestner.

En approche, je louvoie un peu pour affiner mon score à 10km.

A 9 heures, j’étais à la maison.

GFNY, le classement

Michel Minnaert

Le Belge Michel Minnaert a pulvérisé le parcours de la cyclosportive GFNY du Grand Ballon en 4h32. Soit à la moyenne de 32,4 km/h!

La première féminine est Janine Meyer, 35eme position en 5h15.

Janine Meyer

Dans ce genre de rencontres que sont les cyclosportives, tout le monde court pour soi-même. Il n’y a en principe pas d’équipes, mais il n’est pas interdit de s’entendre pour rouler ensemble et les couples sont admis au règlement de GFNY.

Plus de 400 participants, forcément ça démontre la popularité et le succès de ces formules sportives qui ne disent leur nom que du bout des lèvres. Oui, ce sont bien des courses, mais il faut se fondre et se confondre sur les voies ouvertes à la circulation publique et donc respecter les règles de circulation. Chacun est donc responsable de ses écarts avec le code de la route.

Si le premier a réalisé l’épreuve en 4h32, il y a une grande profusion d’exploits personnels selon que l’on est entraîné, préparé ou pas à ce type d’épreuve. Ainsi les derniers ont mis plus de neuf heures à parcourir le circuit de 145 km et comportant 4000 m de D+ (ce qui correspond à 16km/h, une vitesse courante en allure cyclotourisme de montagne)

Notre champion local Jonathan Gubello est arrivé 66eme/420 en 5h30…C’est un succès mérité.

Jonathan Gubello, Thannois et membre du club Etoile 78 de Vieux-Thann
Le palmarès des 127 premiers (DNA 11/07)

Pour bien appréhender la difficulté d’un tel parcours, il faut connaître les lieux ou disposer d’un capital athlétique hors norme.

D’abord monter au Plan Diebold (à froid!) par le Steinby, puis grimper à Goldbach, le col Amic, puis le Grand Ballon, …filer au Markstein, descendre à Buhl, grimper le col du Bannstein, puis le Firstplan, puis le Petit Ballon, puis le Platzerwasel, …rejoindre le Grand Ballon et finir par le Vieil Armand avant de rejoindre la vallée de Thann.

Arithmétique sportive

La performance avec l’âge doit être sérieusement encadrée.

Combien as-tu de kilomètres?

Je me le demande parfois. D’autres aussi.

la montée redoutable du Molkenrain

Au palmarès des cyclistes sur route, la jauge est constituée des km parcourus et de la D+… et on pourrait ajouter la vitesse quoique en prenant de l’âge il ne faut pas trop user de ce paramètre vitesse.. Ce matin, je rencontrais l’ami José qui tout bonnement affichait 14.000 km au compteur le 10 juillet (en roulant tous les jours me précise t-il). Heureusement, il ne paie pas d’essence!

Savoir avec qui on roule permet souvent de se situer soi-même: normal que je souffre dans la grimpée, il a 2000 km dans les jambes alors que je n’en ai que la moitié.

Grimper le Hundsrück est souvent une simple formalité pour un grimpeur alors que c’est un jour critique pour celui qui ne connait pas la montagne.

pensez à s’hydrater

Moi qui pratique à mon modeste niveau route, VTT et CAP, je réponds souvent par une pirouette en expliquant qu’additionner des choux et des carottes ne conduit à rien de consistant.

Firstplan 2010

Je me livre tout de même à l’exercice de comparaison inter-sports puisqu’encore hier on me l’a demandé.

Au 10 juillet j’ai:

  • 1481 km de route
  • 978 km de VTT
  • 169 km de CAP (course à pied)
  • et le tout fait donc 2628 km
aquabike

J’ai parfois tenté d’établir une correspondance pour rendre l’ensemble homogène, mai ce n’est pas facile.

On peut tenter de le faire avec les calories consommées fournies par Garmin

Par exemple,

  • 11 km de CAP équivalent à 880 kcal soit 80 kcal/km
  • 72 km de route hier au Bannstein 974 kcal soit 14kcal/km
  • en VTT, Garmin ne mentionne rien. Mais je sais par expérience que le VTT est extrêmement énergivore selon les configurations de terrain.

On pourrait conclure que la CAP est 6 fois plus énergivore que le vélo de route…et que donc quand vous courrez à pied 10 km, c’est l’équivalent de 60 km de vélo.

pensez à se restaurer

Le départ de la course GFNY est donné

En attendant le départ

Le directeur de la course attendait le feu vert pour donner le départ. Puis le passage à niveau de la rue Kléber s’est abaissé et le TER est passé.

A 8h05, le départ de la course GFNY Grand Ballon est donné à Thann (Haut-Rhin). On renoue un peu avec la défunte Vosgienne.

la ferveur cycliste était au rendez-vous

Les coureurs piaffaient d’impatience place du Bungert, certains depuis au moins une demi-heure.

les engagements, je compte environ 320 signatures (noter le feutre unique à gauche, idéal pour transmettre les virus)

Je n’ai pas su les compter (200 à 300), la rue Anatole Jacquot ressemblait à une longue chenille verte aux couleurs de l’entreprise américaine GFNY Inc.

Pour mémoire l’engagement de dernière minute est à 98 euros.

Le maire de Thann adresse ses encouragements aux coureurs

Le maire de Thann, Gilbert Stoeckel, est venu dire quelques mots d’encouragements et de bienvenue aux participants.

sécurité course

Les motards de la sécurité s’approchaient de leurs machines, tandis que les familles attendaient avec fébrilité le départ du fils, de la cousine ou du papa.

Très peu de féminines dans le peloton.

José de Steinbach qui roule chaque jour, reconnaissait ne plus pouvoir s’aligner sur ce type de manifestation en dépit de ses 14.000 km depuis le début de l’année.

Nous qui sommes du lieu, on sait ce que représente en difficulté cette épreuve de 145 km et de 4000m de D+

  • Monter au plan Diebold par le Steinby (!) puis redescendre à Bitschwiller
  • Monter le col Amic, puis le Grand ballon
  • Au Markstein, descendre à Buhl et monter le col du Bannstein
  • Puis Wintzfelden, Osenbach, le Firstplan
  • Puis le Petit Ballon (que les organisateurs ont dû balayer hier)
  • Puis le Platzerwasen, le Markstein, le Grand Ballon
  • Le Vieil Armand, Cernay, Thann

Après le passage du TER, le départ est donné

Sur le plan touristique, c’est une belle opération pour le commerce local qui a vu ses hôtels et ses restaurants se remplir la veille. On notait aussi la présence de nombreux camping-cars sur les parkings de la ville.

Bannstein-Osenbach

les trois du jour

Certains l’aiment dans l’autre sens. Aujourd’hui j’ai essayé le parcours en commençant par le col du Bannstein et Osenbach ensuite. Le parcours fait 72km et 600m de D+

Soultzmatt et Westhalten

Nous étions trois à explorer tous les ouvrages cyclables de ma connaissance, de façon à éviter les voitures.

Beau temps avec 28°C.

Petit détour par Le Val du Pâtre et arrêt sur les hauteurs d’Orschwihr pour admirer le vignoble et aux sophoras du Japon à l’église

A Osenbach, on a bu l’eau de la fontaine…

voir le parcours téléchargeable

Dimanche 10 juillet, course cycliste

Les panneaux sont déjà en place.

C’est GFNY qui organise cette course du Grand Ballon qui part de Thann dimanche à 8 heures, place du Bungert.

GFNY est une entreprise internationale

Voir le détail de la course

145km/4000m pour le circuit long

Dans le règlement, il est dit: (voir le règlement)

GFNY (« GFNY ») est une balade à vélo où les coureurs sont chronométrés individuellement.

Le terme de course ou de coureur apparait partout dans le règlement, il faut donc néanmoins respecter le code de la route.

Que signifie GFNY?

= Gran Fondo New York Inc.

voir le départ de la course- sehen den Start-zie het begin

Une passerelle à Thann

la passerelle sera située non loin de la traversée aérienne de la conduite de gaz

Une passerelle devrait voir le jour à Thann pour traverser la Thur à hauteur de Super U Bitschwiller.

 La cote de la crue centennale nécessite surélévation de l’aboutissement rive gauche sur une hauteur estimée à un mètre.

Coût estimé 300 k€ dont 80% de subventions. (source Ville de Thann)

La passerelle prévue sera en amont de Thann à 1.5km. Destinée à permettre aux usagers de rejoindre la zone commerciale à vélo ou à pied par la voie verte sans emprunter la D1066

Grand Ballon

Les Vosges que j’aime (dans la descente du Grand Ballon)

C’est un truc de moins en moins facile pour moi avec le temps qui passe. Pour gravir le Grand Ballon, il faut de bonnes dispositions physiques et mentales.

C’est à dire s’entraîner à grimper des choses plus faciles les semaines qui précèdent, comme par exemple le col du Hundsruck, le col Amic, et le jour J il faut se sentir prêt. Choisir un jour pas trop chaud, pas trop venteux et partir tôt pour éviter les flux de véhicules, les motos notamment.

En saison estivale comme aujourd’hui, on croise de nombreux cyclistes venus « faire les Vosges », des Néerlandais notamment. En plus, dimanche il y a la Course du Grand Ballon et fatalement certains sont déjà là en repérage.

Lorsqu’on arrive à Goldbach en montant par Bitschwiller, on a déjà fait un bon segment. Pour moi depuis Thann, 12 km et 330m de D+ soit un 1/3 de la dénivelée totale.

je ne savais pas que l’eau était potable à Goldbach

A la sortie de Goldbach, il me dit « salut Maxou! ». C’est Raymond de Baldersheim qui s’apprête à redescendre dans la vallée. On échange des souvenirs sympathiques. Puis je reprends.

Au col Amic, on a droit à l’alternative, soit poursuivre soit redescendre à Soultz soit à Uffholtz. Il faut juger de l’état de ses réserves…je suis à 16km du départ et 550m de D+.

Il ne faut pas se mentir, il reste 7 km et (1050-550) 500 m de D+. Faites le calcul, ça fait du 7% de moyenne et à partir de la ferme-auberge du Ballon, prévoir des rafales de vent éventuelles.

un peu de lecture passe le temps

Je monte. Et je ne prive pas de prendre tous les pignons. On pourrait dire que je monte à l’économie ou que je gère le bonhomme et je m’interdis de dépasser 150 au cardio.

Un cyclo me dépasse. Je l’admire. Il est lourd, âgé, et puissant à la fois. Je ne cherche pas à m’accrocher. Un autre plus svelte passe…il restera derrière jusqu’au bout. Puis un troisième, affuté, mais qui compatit et qui me dit qu’il souffre aussi. J’aime ces cyclos qui se respectent dans l’effort.

la photo souvenir vintage

Je mets l’imper et je file vers l’abîme (Garmin m’enregistre entre 50 et 55 km/h).

Au col Amic, je n’ai plus d’appréhensions, je sais que je peux monter jusqu’à Freundstein sans me presser. Uffohltz, Cernay et la maison.

https://www.openrunner.com/route-details/15092406
mes modestes paramètres

La fin du vélo

qui peut encore être conquis par cette machine insolite et moche?

Mon titre paraîtra provocateur et en même temps plein de sous-entendus. Qui déclare la fin du vélo? et pourquoi? quand la fin arrivera t-elle? ou est-elle déjà arrivée? de quel vélo parlons-nous?

Je ne le verrai peut-être pas, mais je le sens. La fin du vélo en tant que moyen de déplacement utilitaire semble venue hormis dans quelques cas spécifiques comme le vélo-cargo en milieu hyper-urbain

Tous les militants de la cause seront déçus. Ceux qui jurent depuis des lustres que le vélo est notre avenir en ville sur de courts déplacements, qu’il est la panacée contre les encombrements et la pollution, ceux qui réclament à cor et à cris des pistes pour encadrer, jalonner, promouvoir le vélo et protéger les cyclistes. Tous ceux-là seront déçus d’apprendre qu’ils sont coiffés sur le poteau par l’avènement de l’engin personnel de déplacement motorisé (EPDM).

même les enfants sont adeptes (source) alors que c’est interdit au moins de 12 ans

La face sombre de l’EPDM

Soyons objectifs: avec les EPDM que sont les trottinettes électriques, les gyropodes, les patins à roulettes, il est clair que la donne du déplacement urbain est en train de changer à grande vitesse. Les EPDM attirent un nouveau public parmi lesquels des utilisateurs que le vélo n’a pas su convaincre. Est-ce que le nombre de voitures diminuent pour autant? non! Car on nous dit que les utilisateurs d’EPDM sont des gens qui auparavant allaient à pied. Soit! Parmi ces nouveaux utilisateurs, souvent des jeunes sans permis, sans voiture, et sans transports en commun là où ils sont.

Je ne méconnais pas le coté sombre des EPDM: ils sont polluants aussi comme le sont les voitures électriques. Ainsi Extinction-Rebellion a saboté 3600 trottinettes électriques le 5 décembre 2019 au motif que « les trottinettes électriques sont une catastrophe écologique. En raison de leur production très énergivore, de leur faible durée de vie, et de la nécessité de les transporter tous les soirs pour les recharger, elles émettent en moyenne 202g de CO2 [1] par passager et par km parcouru. Cela représente 25 % d’émissions de gaz à effet de serre de plus qu’une voiture en voyageant seul, et 40 fois plus qu’un trajet collectif en tram ou métro par km parcouru [2].« 

Cependant en dépit de cet acte imbécile d’Extinction-Rébellion (qui se garde au passage d’évoquer le vélo à assistance électrique qui, lui, serait plus vertueux?) le marché de la trottinette continue de prospérer. Je n’invente rien: en 2021, 908 000 trottinettes électriques ont été vendues dans l’Hexagone, contre 640 000 l’année précédente, soit un chiffre en hausse de 42 %. il s’est vendu environ 2,7 millions de vélos en 2020, dont 510 000 à assistance électrique. (source)

Les pouvoirs publics ont senti l’urgence: ils se sont empressés de légiférer pour donner un statut à ces engins qui révolutionnent le déplacement en ville en s’affranchissant des règles, toutes les règles. (voir la réglementation à observer par les EPDM). Pas seulement les règles du code de la route ou de la rue, mais aussi les règles de la bienséance qui font qu’on se comporte avec fair-play vis à vis des autres. Des quoi?… des autres! Vaste sujet sociologique qui veut que nos comportements individuels prennent le pas aujourd’hui sur la vie communautaire.

une réglementation peu connue et peu suivie. on voit des trottinettes occupées par deux personnes fréquemment.

Prenons la trottinette électrique, le cas le plus emblématique de la supériorité de l’engin face au vélo (avec ou sans assistance). Sur un déplacement individuel de moins de 5 km, la trottinette est imbattable.

Trottinette électrique UrganGlide Ride 100XS, 329 euros (modèle entrée de gamme)

Voici un « copié-collé » du descriptif de la trottinette UrbanGlide vendue par Décathlon (image ci-dessus)…comment ne pas convaincre!

La trottinette électrique UrbanGlide 100XS sera votre alliée de tous les jours, facile à manier, précise et confortable, elle a été conçue pour vous garantir une stabilité et une sécurité lors de vos déplacements urbains. Elle est idéale que ce soit pour une première trottinette électrique comme pour les utilisateurs déjà confirmés.

Des roues grande taille 10 alvéolés et une double suspension arrièrepermettra d’affronter sans difficulté les dénivelés avec une adhérence optimale et une grande souplesse.

Vitesse 25Km/h : laissez vous porter par le dynamisme de son moteur 350W lors de vos trajets quotidiens, avec 3 niveaux de vitesse Eco, Mid ou Sport.

Sa batterie de 7,5Ah 36V vous offrira jusqu’à 30Km d’autonomie.

Plus de sécurité avec un puissant frein à disque progressif associé à un frein moteur.

Roulez plus sereinement sur la voie publique grâce à ses équipements : phare avant, éclairage / feu stop arrière,plusieurs réflecteurs, sonnette, grip antidérapant sur le plateau.

Le guidon a été pensé pour offrir la meilleure expérience de conduite, avec un écran 100% intégré affichant la vitesse, le niveau de batterie et le mode de conduite, et un bouton unique multifonction.

La gâchette d’accélération ultra-sensible ainsi que le levier de frein à disque, vous procureront un contrôle précis de la puissance moteur et du freinage.

Ergonomique et pratique dans les transports avec à son système de pliage rapide et sa légèreté, elle se range et se gare facilement sur la béquilleintégrée.

Les garde-boues avant et arrière protègent parfaitement contre toutes projections d’eau, la UrbanGlide 100XS répond également à la norme d’étanchéité IPx4.

Robuste : sa structure renforcée supporte un poids maximum de 120Kg.

La trottinette électrique, c’est fun

Il suffit de voir comment les jeunes générations s’emparent de la trottinette alors qu’elles délaissent le vélo. La trottinette, c’est simple, une plate-forme sur laquelle vous posez vos pieds, vous appuyez sur un bouton et ça roule, ça roule même très vite et c’est capable de doubler tous les autres modes de transport individuels ou collectifs en intra-urbains.

Pourquoi la trottinette?

Slowup Bâle 2015, la trottinette, prémices d’une nouvelle mobilité?

Tout simplement parce que la trottinette électrique est l’engin le plus pratique, sans se fatiguer, pour se rendre du point A au point B en ville en se déjouant de toutes les contraintes urbaines et en premier lieu celle du code de la route, car la trottinette à cet avantage de passer de la route au trottoir sans difficultés, de se faufiler dans les galeries marchandes et de vous accompagner là où vous allez dans le magasin ou au bureau sans craindre de se la faire voler. S’aventurer sur le plan moraliste d’une contre-culture hygiéniste, je ne le ferai pas. Qui peut encore s’ériger en donneur de leçon puisqu’il est convenu que la sédentarité doit aussi s’appliquer aux mobilités.

Onewheel (planche monoroue électrique 2018)

Aucune police ne pourra jamais contraindre ce nouveau mode de transport à adopter les règles du code de la route qu’elle peine déjà à faire appliquer aux autos et aux motos. Les cyclistes sont à la peine, eux qui bataillent pour faire adopter des ouvrages différenciés, sécurisés auprès des pouvoirs publics, voici un engin concurrentiel qui ne demande rien et qui s’adapte à l’environnement ambiant.

Le vélo en ville: une somme d’inconvénients

Moi qui suis un utilisateur « confirmé » du vélo, je suis obligé d’admettre que le vélo est resté un objet désuet dans sa conception avec ses tares incontournables: des grandes roues, pas facile à enfourcher, une maniabilité délicate dans les encombrements urbains, une mécanique dissuasive pour la plupart des néophytes, une grande vulnérabilité aux dégradations et aux vols, des prix peu compétitifs et des S.A.V. peu efficaces…sans compter avec la stigmatisation grandissante des cyclistes par les inconditionnels de la voiture et les logiques urbaines de transports en commun où il est perçu comme antagoniste.

Transport combiné avec la voiture, le train, le bus

Essayez d’emporter votre vélo dans la voiture, dans le train et vous comprenez rapidement que les tracas commencent. Surtout avec la SNCF qui s’ingénie à mettre des bâtons dans les roues pour ne pas embarquer les vélos. Dans le bus? hors de propos.

Avec la trottinette, l’engin sait se faire discret et vous accompagne sans difficulté.

Gyroroue, l’auto-mobilité individuelle. Gyroroue Inmotion V8S 1000 W Noir (70km d’autonomie, 1500 euros, 15kg, vendu à la FNAC)

La fin du vélo est-elle inéluctable?

Nous n’en sommes pas là. Pas encore. Le vélo garde ses lettres de noblesse en représentant de la mobilité douce, du voyage apaisé, du sport cycliste. Mais dans les agglomérations urbaines il sera de plus en plus concurrencé par des engins électriques plus faciles à mettre en œuvre et d’une meilleure modernité sur le plan conceptionnel.

Le vélo continue de souffrir d’une image dépassée, celle d’un autre siècle. Les militants de sa cause s’ils sont légitimes en terme d’éco-mobilité n’ont-ils trop attendu des pouvoirs publics? Souvent, je m’interroge, notre intransigeance à défendre des espaces différenciés dans le spectre urbain n’a t-elle pas joué contre nous.

A l’heure où la voiture électrique est encouragée à l’excès et de façon honteusement malveillante sur le plan environnemental, elle va pouvoir reprendre sa suprématie en ville puisqu’elle sera décarbonée et donc propre aux yeux de ses défenseurs, sa légitimité ne sera plus combattue.

Pourquoi faudrait-il donc s’en prendre uniquement aux EPDM?

Ma course, mes projets

Mon parcours du jour fait 7km

Je cours dans un univers clos.

Dès lors qu’on part de chez soi, la course à pied permet de s’éloigner encore moins qu’à vélo. C’est une évidence. Et pourtant c’est un univers de liberté. Bien sûr, je pourrais m’éloigner à vélo et courir ensuite sur des chemins nouveaux. Mais je ne sais pas ou garer mon vélo en sécurité pour être sûr de le retrouver au retour.

Je ferais en somme du biathlon sans le savoir.

Prendre la voiture pour aller courir? cela m’insupporte.

Le chemin est long, tellement long que je renonce à compter mes pas.

Je vois au loin une silhouette. Marche t-elle? court-elle?…c’est un sujet de distraction qui m’occupe l’esprit.

Je distingue une petite chose qui bouge à coté de la dame. Un micro-chien qui joue avec sa balle et qui n’est pas emballé par la marche.

Ces petits animaux court sur pattes doivent faire beaucoup plus de pas que nous lors de la promenade.

Je m’arrête pour dire bonjour et échanger quelques mots. Puis je repars.

Il faut m’ingénier à trouver un itinéraire plat qui évite la route et les grimpées qui me sont inaccessibles sur le plan cardiaque. Sauf à marcher. Guidé par un score? un peu mais avec modestie. Je sais courir 10 km et c’est donc un repère dans l’élaboration de mon circuit. Aujourd’hui, je dois monter à Leimbach en fin de parcours. Une épreuve! Je finis par marcher rue des Vignes. Et je reprends une fois arrivé sur les hauteurs.

enregistrement du rythme cardiaque sur mes 7 km. ne pas se faire violence.
rythme moyen 140 Pls/s

Mon prochain défi serait d’atteindre le tour du lac de Michelbach en partant de chez moi. Compter 16 km.

Inenvisageable à court terme et avec un temps aussi chaud.

Avant que les forces me manquent de façon définitive du fait de l’âge, je peux encore raisonnablement atteindre le demi, comme disent les runners, c’est à dire 21 km soit un demi-marathon. On a bien le droit de rêver. Pour y parvenir, je dois apprendre à courir pendant 150 minutes soit 2h30. Vaste entreprise.

J’ai pesé ma perte en eau sur la balance, 600 grammes et j’ajoute ma boisson 350 grammes. Presque un kilo, vite repris avec ce que je vais boire dans la journée.

7 km et 48 minutes. Bien assez pour me contenter.

Bloc-notes 4 juillet 2022

Made In (apprendre l’oubli) à Thann

C’était hier.

l’atelier théâtre Double Sens vous convie au Relais Culturel de Thann, le dimanche 3 juillet à 18h30, pour un spectacle au goût de notre époque, de nos solitudes en manque de présence, de ces atomes que nous sommes, assoiffés de se rapprocher, de nos corps en manque de se toucher, de s’embrasser.

J’étais dubitatif. Le titre « Made In (apprendre l’oubli) » ne me disait rien. Mon vélo garé là où faut pas car le rack à vélos est sur le coté du Relais Culturel et je ne l’ai pas vu.

Les spectateurs arrivent doucement et on nous recommande de s’installer à l’avant pour mieux entendre. La salle est spacieuse et les sièges confortables. Une petite centaine de spectateurs. De quoi ravir l’organisation qui semblait inquiète pour ce spectacle programmé à 18 heures un dimanche soir très chaud.

Finalement mon seul inconfort sera de porter le masque pendant près de deux heures car je sais ces rencontres propices.

J’ai mis un bon quart d’heure pour comprendre où l’on voulait en venir. Un décor sobre, onze acteurs tous épatants.

Vient parfois une farandole, en forme de virgule, qui donne du rythme aux acteurs assis au fond de la scène et qui interagissent comme s’ils étaient éloignés l’un de l’autre. Les écrans ne sont pas là, mais on les devine.

Il s’agit d’une satire du monde moderne, de son économie mondialisée et de l’effrayante déshumanisation et parcellisation des tâches productives d’un bout à l’autre de la planète…et l’incontournable verbiage du marketing américain.

Bon, on a rit, mais les lèvres serrées. Peut-être un peu long sur la fin. Pas sûr que tout le monde aura compris.

Bravo pour un tel spectacle de qualité!

Avec Elodie Bocher-Rajalu, Nathalie Quatrelivre-Lefebvre, Séverin Arnold, Céline Marsibez , Edouard Cousin, Sly Sylvestre , Mathieu Grosjean, Sandrine Ribeiro, Marion Schimpge, Kévin Peter et Sarah Delabesse Boursier .

Proust (Marcel)

A 42% de ma lecture, je dors. Même si la phrase est interrompue

à ne pas confondre avec la selle Proust du même nom. (voir à dimorphisme sexuel)

Je suis à Combray dans le Calvados. Un village imaginé par Proust fortement inspiré par Illiers, devenu Illiers-Combray depuis. En matière de campagne, je m’y connais, j’y suis né.

La côte de la carrière, sa roche creuse à mi-chemin qui héberge un monstre, le tas d’ordures, le champ de petit-pois, le chemin de l’église, la maison à Mimile, le bouif et sa fourche maléfique…je connais tous les registres de mon enfance villageoise et ses imaginaires gravés à jamais dans ma mémoire.

Proust est orfèvre, il est capable d’écrire de longs monologues sur son enfance.

Proust c’est le temps qui passe. Or, au lit le soir, mon temps d’éveil passe vite. Si bien que j’avance comme un âne au pas dans la Recherche du temps perdu de Proust. J’ai commencé par le début, Du côté de chez Swann. Je crois toujours être au début à 42% du livre…et le temps passe.

Pendant toute la journée, dans ces promenades, j’avais pu rêver au plaisir que ce serait d’être l’ami de la duchesse de Guermantes, de pêcher la truite, de me promener en barque sur la Vivonne, et, avide de bonheur, ne demander en ces moments-là rien d’autre à la vie que de se composer toujours d’une suite d’heureux après-midi.

(extraits Du côté de chez Swann)

Proust, tu m’énerves avec ta prose!

Et pourtant je m’y attache. Car Comme Proust, je suis un furtif. Le soir, sort-il du coté Guermantes ou du coté Swann? Parfois je renonce. Je renonce à aller au bout de la phrase. Où est le point de départ? le point d’arrivée. C’est comme un marathon. Mais lent. Proust fignole. J’avoue: parfois je zappe. Mais il ne le sait pas.

Je ne suis qu’à la campagne, celle de Combray, et ses transports à pied et à cheval en cette fin de siècle. Mais les salons parisiens viendront et ce théâtre de sentiments et d’échecs me ravit.

J’ai le côté de Guermantes en version papier qui m’attend sur le bureau depuis des semaines. (imprimé en 94 par Brodard et Taupin ISBN 2-87714-209-4)

La recherche du temps perdu comprend sept tomes! Impossible d’aller au bout?

Etre club ou pas?

Dépité de ne pouvoir suivre le train. A qui la faute?

Entre les deux, mon cœur balance. J’ai écrit des dizaines de billets sur les clubs vélos. Souvent critiques mais toujours bienveillants. Parfois j’ai été jusqu’à la détestation, et je suis revenu sur mes pas

Je me force à rester en club, à en garder l’esprit. Mais le club a t-il encore de l’esprit? ces valeurs de partage, de solidarité, d’amitiés, de bienveillance?

Parfois j’en doute. Un club au départ est une association de membres partageant des intérêts en commun. Par exemple le vélo.

Je m’applique. Je fais des efforts pour m’adapter au groupe.

Mais le vélo, c’est vague. Il faut aussi une homogénéité de pratique pour faire club. La route, le VTT, le VAE, … A trop vouloir rassembler les pratiques, on en arrive à ne plus comprendre le vélo de l’autre.

S’accorder au départ sur la physionomie du parcours, plaine ou montagne ou panachage, semble parfois impossible tant les niveaux sont diffus.

Dans les grand clubs, la notion de groupes de niveau satisfait tout le monde. Dans les petits clubs c’est plus délicat, il faut négocier au cas par cas en fonction des présents, parfois inattendus.

Publier un calendrier des parcours pourrait résoudre le dilemme. Mais on n’est jamais sûr que la difficulté affichée ne va pas en dissuader.

Entre celui qui comme moi fait du vélo trois fois par semaine (la chance!) et celui qui vient au club une fois l’an, de quel club est-il question? il faut que celui qui n’a aucun entraînement ne vienne pas le 3 juillet au club en espérant pouvoir suivre le train. Peut-on rouler ensemble lorsqu’au bout de trois kilomètres, un membre du groupe fait demi-tour? un autre caracole en tête? un troisième a pris son VTT pour faire la sortie routière?

Je m’interroge et me demande si le club a encore sa raison d’être.

Mon tour de West Highland

Curieux titre. C’est pour mon accroche. Il est Mimi mon West Highland.

Sûrement un bricolage génétique des english pour aller chasser dans les terriers. Cette race est reconnue par son utilisation comme blason pour la marque de whisky écossais Black & White, ainsi que sur l’emballage de la nourriture humide Cesar pour chiens.

Aujourd’hui, nous montons donc sur le dos du chien, c’est à dire le col du Hundsruck. Ouf, je suis retombé sur mes pattes avec mon histoire de chien.

Mon circuit ressemble avec un peu d’imagination à un West Highland.

A Bourbach-le-Bas, un bref passage au Jardin d’Eole

le Jardin d’Eole de Francis Willmé

Un coté montagne et un coté plat. Comme si grimper le col n’était pas en soi une épreuve suffisante!

A la Fourmi l’excitation est à son terme, on plonge jusqu’à atteindre 75km/h dans la descente, histoire de gommer mes patins neufs, on fonce sur la voie verte jusqu’à Vieux-Thann. Avec une incorrection totale vis à vis des promeneurs en ce dimanche matin.

Puis on prend Schweighouse-Reiningue, Wittelsheim. Je traverse Wittelsheim à 35/40…il est déjà midi. Je vais être en retard à l’apéro, dirait l’autre.

Il y a des jours comme ça où l’irrépressible besoin d’aller vite me prend tellement les déconvenues s’accumulent tout au long de cette sortie depuis le départ.

Je n’en dirai pas davantage.

Le vélo est un sport de résistance. Et aussi de tolérance. Heureusement j’ai du métier.

Couchant

acrylique carton toilé30×40