J’ai 90 km et 1000m au retour en début d’après-midi. Après le pique-nique il me restait 30 km depuis Lalinde pour rentrer à Monpazier. Ce n’était pas le plus beau, juste une route de transit alors je me suis pas attardé d’autant que le soleil était haut et chaud. Soyons juste, le beau château de Bannes sur son piton rocheux est une pure merveille.
Mais sans conteste j’ai aimé Cadouin où j’ai pris un café place de l’Abbaye. Une abbaye massive qui témoigne du temps.
Puis à Limeuil, la Dordogne majestueuse et pleine de fierté et sa tumultueuse Vézère qui s’y jette. Je monterai au Cingle de Trémolat. La grande noue du fleuve est invisible au fond. Dommage!
Mauzac a des allures de station nautique avec son grand plan d’eau que constitue le fleuve. Je longe le canal et je passe devant le centre pénitentiaire.
A Couze et St Front je trouve un bel herbage au bord de la Couze pour le pique-nique. Je ne vois plus de randonneurs. Ils s’attardent certainement en chemin vu le grand beau temps qui s’est installé.
Nos randonneurs sont habitués à transporter leurs sacoches. Combien même les parcours tiennent dans une journée. C’est une tradition. Aujourd’hui visite de vieilles bâtisses, la pierre du Périgord. Avec Montferrand du Périgord, Molières, Saint-Avit-Senieur, les jambes ont été soumises à l’épreuve. Le relief plonge dans les abysses puis on galère pour remonter à la surface. A ce petit jeu, la dénivelée progresse sans qu’on s’en rende compte tout de suite.Monpazier
Chateldon est un joli bourg. On dit que Laval y avait acheté le château. Pratique pour aller chaque jour à Vichy!
Je pars à 8 heures, je rentre 14h30. Pas terrible pour faire 75 km et 1700m de dénivelé.
Je n’avais pas prévu que le col des Planchettes et celui de la Charme au-dessus de 1000m m’en ferait baver autant. J’ai fait du cyclo-cross autour du Puy de Montancel pendant bien 10km. La plupart à pied dans des dédales de cailloux.
Bon, mission accomplie, j’ai fait mes six cols prévus dans cette forêt qu’on nomme les Bois Noirs.me voilà sorti de ces chemins de cailloux et mon vélo est bon pour un nettoyage
Malgré un GPS et mon tracé sur carte, je me suis souvent trouvé dans des voies non goudronnées qui m’ont considérablement ralenties.
Le réseau routier de l’Allier et du Puy de Dôme est inextricable avec tous ces hameaux désertifiés sans âmes qui vivent.le joli village de Chateldon où j’ai passé la nuit
Celui qui tient les cordons de la bourse du CADRes, c’est moi (cliché L’Alsace)
Max Tissot, le trésorier de l’association, parcourt près de 8000 km à vélo par an. Il a ses petites astuces pour circuler en ville. « Déjà, il ne faut pas que le vélo soit trop beau, à cause des risques de vol , lance-t-il. Il faut avoir au moins deux antivols, un petit et un plus gros. Puis un porte-bagages pour la baguette de pain par exemple. Une petite sacoche à l’avant peut servir, la sonnette est indispensable, une lampe aussi pour être vu et puis surtout, le gilet jaune. D’ailleurs, nous en avons la paternité ! » , sourit-il. (journal l’Alsace du 28 mai)
8000 km/an. Pour l’heure je n’en ai que 3000…j’ai encore un peu le temps de relever le défi. Il est vrai que le mois de mai ne m’a pas aidé.
Elle est sympa Morgane SCHERTZINGER, journaliste à L’Alsace, de dévoiler mes secrets de cycliste en ville. C’est vrai que le vélo en ville, ça s’apprend et ça demande de l’adresse, de la compréhension et de l’anticipation sur ce que va faire l’autre pas toujours respectueux des mobilités douces. Ce qui aide le cycliste urbain, c’est la connaissance de ses itinéraires, souvent les mêmes quotidiennement, et de déjouer tous les pièges qui se présentent à lui. Tendre le bras avant de tourner et s’assurer que la voie est libre derrière et devant. J’ai cet avantage d’avoir (encore) de la motricité pour aller me placer sur l’axe médian pour tourner à gauche et ça m’aide beaucoup…plutôt que de faire le pied de grue sur le bas-coté en attendant que le trafic passe. Ne pas se méprendre: le Gilet jaune est un plus car il vous signale favorablement dans le spectre de l’encombrement urbain surtout quand vous êtes en attente au milieu du carrefour!
L’Alsace de ce jour (28 mai) consacre une pleine page au Cyclistes Associés pour le Droit de Rouler en Sécurité (CADReS) de Thur et Doller.
Le col du Hundsrück est revêtu à neuf coté sud, c’est à dire dans la descente vers Bourbach.
Pourtant, c’était encore en bon état. Un riverain me dit pourquoi…parce que le Tour de France passe par là cet été. J’en profite pour gagner 1km/h de mieux dans la grimpée!
Des équipes s’affairent sur le macadam entre Bourbach et Masevaux toujours pour la même raison. Il faut donner une bonne image de la France profonde quand le Tour passe par là. Cela rappelle le Rallye de France qui avait entraîné la réfection de la montée de Soultz au col Amic. Depuis certains appellent cette route forestière la route Loeb. Loeb n’a bien sûr rien payé, il s’est juste contenté de faire des ornières dans les virages avec sa Citroën survitaminée.
Je prépare mes prochaines échéances vélo. Elles ne sont pas électorales. Tant mieux!
La différence entre la politique du vélo et le vélo de la politique, c’est que dans un cas on fait vraiment du vélo et dans l’autre on se contente de le faire croire.
Nous n’avons donc pas tous les mêmes moteurs selon nos croyances.
Donc mercredi je vais m’octroyer une petite dose de cols du coté de Thiers. Je peaufine l’itinéraire, histoire de ne pas me rater.
Finalement dimanche fut un plaisir simple assumé. Celui d’une randonnée à vélo autour de chez moi accompagné par le club Etoile 78 Vieux-Thann et empruntant tous les méandres improbables d’un parcours cycliste improvisé.
Je n’ai pas de priorité. Alors je prends le premier de la pile et j’attaque. Avec Changer l’eau des fleurs qu’on m’a offert, j’ai bataillé pendant 557 pages.
Je ne sais plus lequel m’a déjà fait le coup, Valérie Perrin fait des flash back continus de chapitre en chapitre. En somme elle mène deux vies de front et donne la migraine au lecteur que je suis.
Tantôt garde-barrière du coté de Nancy, tantôt garde-cimetière du coté de Dijon, Violette voit passer des trains et des corbillards.
Son mari volage, Philippe Toussaint, pendant ce temps là accumule les conquêtes lorsqu’il ne joue pas sur sa console vidéo.
Derrière cette vie de paumée, Violette va vivre un drame. Je n’en dit pas plus. C’est effroyablement humain et bien écrit comme un drame moderne.
Changer l’eau des fleurs Valérie Perrin (Albin Michel) ISBN 978-2-226-40304-9
C’était donc pour rire! Oui on peut vous le dire, toute cette mise en scène à la hâte autour des élections européennes, c’était pour de faux, comme disent les gosses.
Peu importe le nombre de listes, le pourcentage de votants, l’essentiel n’est pas là. L’essentiel est de savoir que nous sommes, nous les citoyens d’Europe, phagocytés dans ce grand machin qui broie la capacité des peuples à décider par eux-mêmes. Tout est déjà pensé, décidé et écrit à l’avance: nous allons continuer de progresser vers un libéralisme débridé marchand et MONDIAL dont on peut craindre le pire, pas encore arrivé, mais en bonne voie. Il suffit pour s’en convaincre de voir comment l’opinion prend soudainement la pétoche quand on lui parle de disparition de la bio-diversité et pour faire court de la disparition de la planète toute entière. Soyons clair: il n’y aucune raison que quoi que ce soit change dès lors qu’on nous parle de progressisme, de développement et de pillage en tous genres. Ni Trump, ni la Chine ne se sentent concernés par l’Europe et pour cause: l’Europe marche à fond dans le libre-échange planétaire, bousculant au passage toutes nos valeurs et livrant nos producteurs à la perte.
Journée citoyenne à Vieux-Thann, on plante des fleurs sur le rond-point. Le port du gilet jaune est de rigueur
Justement pour nous faire patienter avant ce grand saut mondialiste, la République nous a concocté des besognes autour de la citoyenneté. Samedi, en Alsace, comme ailleurs je présume, on appelle le quidam à nettoyer les rues, à repeindre les bancs publics, à décorer les ronds-points pour effacer les dégâts de tous ceux qui prennent plaisir à saloper notre environnement. En somme une sorte de journée de travail gratuit au nom de notre bien-vivre. On appelle ça la Journée Citoyenne. Curieuse façon d’encourager à la citoyenneté alors que les fauteurs ne sont jamais punis! J’ai le souvenir que dans le passé, cette journée s’appelait « Haut-Rhin Propre » et j’arpentais la route Peugeot à Sausheim dont les fossés étaient remplis de canettes, de bouteilles d’urine et de couches pour bébés…sans parler des cadavres d’animaux trucidés par les camions et les bagnoles!
Celui-là est resté sur la route quand d’autres finissent dans les fossés.Le massacre des animaux sur nos routes est désolant
Ainsi donc voici que se dessine peu à peu une hiérarchie citoyenne européenne, en bas ceux qui rafistolent les façades lézardées de la République au Ripolin, en haut ceux qu’on élit à Bruxelles appointés à 10.000 euros par mois.
L’actualité est ponctuée d’évènements qui doivent tous mettre en éveil notre attention. Orwell nous y aide grâce aux caméras répandues partout dans notre quotidien. Les grandes agences de communication arbitrent et hiérarchisent ce qui doit occuper notre temps de cerveau disponible. L’essentiel étant que le citoyen de base ne puisse pas penser à autre chose.
On dirait moi.J’ai intérêt à avoir un bon alibi le 24 mai vers 17h30 sinon mon compte est bon
On a eu le grand épisode Gilets jaunes qui dure depuis six mois, puis le Grand Débat et pour faire raccord avec les élections une mini-campagne européenne focalisée autour de la course Macron-Le Pen. Un petit grain de sable est venu gripper cette belle occupation du débat public, celui d’un cycliste lyonnais avec sa bombinette remplie de plombs de pêche. Qu’un cycliste puisse devenir terroriste devrait tous nous rendre notre fierté. Enfin le vélo accède à la notoriété!
Et puisque l’écologie a le vent en poupe ce matin, profitons-en pour assurer la promotion du vélo à la place de la bagnole. Nul doute que nous serons entendus par les cercles parisiens d’EELV! Je me marre bien sûr.
Brompton, le vélo pliant qu’on surnomme parfois la Rolls du pliant.
Est-ce usurpé? J’en ai essayé un. Autour du Brompton se greffent toutes sortes d’accessoires et de développements. Avec dérailleur, avec boite de vitesses, avec sacoches,…vous composez vous-même l’équipement de votre Brompton sur le site du fabricant installé à Londres. C’est du sur mesure à condition de ne pas se planter à la commande et de savoir ce qu’on veut à l’avance. Si vous l’achetez chez un pro, mieux vaut s’adresser à un revendeur qualifié qui connait ce type de machine.
J’avais envisagé de prendre la route jusqu’à Thann, mais j’ai préféré lui faire prendre le train par flemme.
Au final, vous devez avoir le pliant tant désiré moyennant une somme rondelette car le « fait-main » british à un coût non négligeable.
Le mien coûte 1500 euros. Un vélo prêté par CADRes Mulhouse que je remercie.
Poids 13,500 kg avec dynamo au moyeu et boite de 6 vitesses. Je vous le dis tout de suite, le confort n’est pas au rendez-vous. Comme tous les pliants, vous êtes assis « debout » et vous avez de quoi admirer le paysage. Coté roues, des 16 pouces qui vous font tressauter sur les inégalités des infrastructures urbaines. Et coté direction aucune inertie de trajectoire, ne pas tenter de se lâcher. Prudence cependant, ce vélo m’a été prêté, il ne correspond donc pas forcément à mes besoins.
Mais le reste est tout bon. C’est un vélo de ville vendu comme tel. Ne pas chercher plus. D’ailleurs Brompton ne s’en cache pas, le citadin est son cœur de cible.
Libérez-vous du confinement des autres moyens de transport et immergez-vous en plein cœur de la ville. Besoin de changer d’air ? Emportez votre vélo pliant compact Brompton en avion, en train ou en voiture et vous pourrez explorer encore plus loin.
(Pub Brompton)
Pourtant certains utilisateurs font du cyclo-camping en Brompton!
Et le pliage?
L’avantage du Brompton, c’est ses roulettes qui permettent de le tirer une fois plié en le tenant pas la selle.
Seules quelques secondes suffisent pour transformer votre vélo en un ensemble bien plié et facile à transporter. La petite taille de l’ensemble plié vous permettra de l’emporter en transports publics (y compris durant les heures de pointe) et dans vos bâtiments de travail ou autre pour vous assurer qu’il soit bien gardé. (dixit Brompton)
Quelques secondes…oui peut-être, mais j’ai galéré un sacré bout de temps avant d’y arriver les premières fois.
Mieux vaut donc bien regarder la vidéo avant de tenter la manœuvre.Vous retiendrez qu’en 1/ c’est l’arrière qu’on rabat, en 2/ c’est le cadre qu’on plie et en 3/ le guidon
Faire attention quand vous commandez. Celui que j’ai essayé comporte des développements de malade et vous ne pouvez utiliser que la première vitesse si vous n’avez pas des cuisses de sprinter. Le plateau de 50 dents pourrait être réduit, j’imagine…
Quant aux options, elles font vite grimper la facture! Le Brexit ne va pas simplifier le problème.
De nouveaux gérants, Lætitia et Martial Ott, prennent la direction du Gazon Vert, ce chalet-refuge entre Storckensohn et Rouge-Gazon. On n’y accède pas en voiture. Tant mieux!
L’endroit est magique pour celui qui recherche la nature vosgienne à l’état sauvage.
On peut y dormir et manger pour 55 euros en demi-pension. 20 couchages -7 chambres.
Mes parcours à VTT qui passent à proximité de Gazon Vert sont ci-dessous…
Montée au Grand Ballon, vue sur les Vosges depuis le Sudel
On a plusieurs possibilités pour grimper au Grand Ballon aussi appelé Ballon de Guebwiller. Le sommet du massif vosgien culmine à 1424 mètres, mais seulement 1325 mètres par la route au panneau (sur la carte IGN c’est 1343). Pour grimper au monument des Diables Bleus ou au radar en forme de …ballon, il reste donc une centaine de mètres par les sentiers piétons qui y mènent.
Je le précise, le Grand Ballon n’est pas un col…et aucun édile en quête de publicité n’a encore réussi à y planter un panneau « col » comme au Petit Ballon, son petit frère au-dessus de Wasserbourg.
On accède au Grand Ballon soit depuis Willer-sur-Thur, soit depuis Uffholtz, soit depuis Soultz. Dans ces trois cas on rejoint d’abord le col Amic avant de grimper les 7km restants.
Ensuite, on peut accéder depuis Moosch ou Saint-Amarin et ensuite Geishouse, ou depuis le Markstein.
Aujourd’hui je grimpe depuis Willer-sur-Thur. Soit 16 km et 970 mètres de dénivelé positif comme disent les marcheurs.Ce qui fait une pente moyenne de 6%.
En fait ceux qui montent par Willer-sur-Thur voient la pente varier entre 7, 8, et 9% jusqu’au sommet.
On quitte Willer par cette longue ligne droite en direction de Goldbach. Vous avez vu la faute sur le panneau?…
1/ Monter à Goldbach: la grande ligne droite à la sortie de Willer-sur-Thur impressionne. Ceux qui montent comme moi avec de faibles ressources ne doivent pas s’emballer et caler leur cardio. Après le moulin on aborde les lacets moins difficiles et un relatif replat nous amène à Goldbach.
A hauteur du moulin, vous abordez les virages avant Goldbach et en ligne de mire le Grand Ballon apparait sur la gauche
2/ Goldbach s’étire en longueur avec son écart du Blanschen. De la cote 565 à Goldbach, on passe à 828 m une fois au col Amic. Il ne faut donc pas se laisser abuser par le profil qui parait plat.
Au col Amic, en cas de manque de ressource, on peut toujours continuer par la descente de la route forestière qui mène à Soultz ou monter au Hartmannswillerkopf pas très difficile depuis le col Amic
3/ Au col Amic, il n’est pas interdit de reprendre ses forces pour achever la montée restante de 7 km. 7 km et 515m de dénivelé. Pente moyenne 7.3% D’abord passer les deux tronçons pavés vous amène au col du Sudel avec un beau point de vue à gauche sur la vallée. On entend parfois les randonneurs pédestres qui longent la route dans la forêt. Mais souvent ce sont les motos qui viennent troubler ce cadre bucolique. Quand vous sortez du bois, vous avez de la lecture avec les panneaux publicitaires annonçant le restaurant « Vue des Alpes » et l’auberge du ballon de la famille Brunner. Quand vient le chaume de la ferme-auberge, vous allez soit vous faire rafaler par le vent de sud-est soit le vent frais du nord. La pente est sévère et le grand parking vous sert de refuge pour pédaler. Une fois devant la ferme-auberge du Ballon, il ne vous reste plus que 3 kilomètres. Je vous recommande la tarte aux myrtilles si vous avez un coup de mou…
Après le col Amic, des panneaux informent les grimpeurs (un peu flou, dommage)
4/ Ramassez vous dernières forces et n’en oubliez pas en route, vous êtes à découvert. Le paysage est grandiose. Vous avez des méandres qui vous sauvent la mise avec quelques répits de pentes et les petits panonceaux qui font le point de votre avancée tous les kilomètres. Ne vous laissez pas impressionner par le sommet, vous allez avoir une remise de peine en virant sur la droite, on passe au nord du sommet. Au dernier kilomètre, vous allez dépasser le petit parking des promeneurs qui montent au monument et la dernière ligne droite est devant vous. Vous allez apercevoir le panneau devant lequel tant de cyclos font une photo-souvenir.
Vue sur la vallée de la Thur et la plaine d’Alsace au loin
Au sommet l’apiculteur Riche, un hôtel et le restaurant de la Vue des Alpes.
Le selfie-souvenir, essayez de ne pas faire la gueule… »cheeezzz »
Le reste est à l’avenant. L’hiver les locaux redescendent par le même chemin ou on peut poursuivre sur la route des Crêtes jusqu’au col de la Schlucht et plus si affinités.
Je rentre par Kruth. Ici Oderen en contrebas depuis le TrehLe lac de Kruth-Wildenstein attend ses touristes
Régis repart à l’assaut des provinces françaises sur son vélo
Régis est besogneux. Il repart à l’assaut de ses BPF commencés en 2016.
Régis Paraz, c’est notre sympathique ex-président du club des Cent Cols. Il se concentre désormais sur le parcours de la France à vélo en long, en large et en travers.
Son but est de participer aux challenges du Brevet de cyclotourisme national ou au Brevet des provinces françaises (BCN – BPF).
Ce quatrième voyage itinérant en cyclo-camping, va m’emmener cette fois dans le centre, le nord et l’ouest de la France. Le parcours prévu fait 2600 km et passe par 61 BPF.
Cette année, Régis se concentre sur la Normandie
Miracle de l’internet, Régis nous conte chaque jour sa journée, une fois installé à son bivouac d’un soir. Il ne faut rien rater des sites répertoriés dans chaque département, c’est un travail de fin limier.
Etablissement de santé Saint-Nicolas (Rougemont-le-Château)
Je pousse rarement jusque là-bas. Mais le temps, médiocre pour la saison, s’est maintenu sans pluie. Le cadre de verdure de Saint-Nicolas est magnifique.
A Sentheim, j’ai pris Rougemont. (la route de la Seigneurie est fermée pour travaux). Une fois là, atteindre Saint-Nicolas n’est pas trop difficile. Puis on rejoint Etueffont. Retour à Rougemont, puis Petitefontaine.
Etueffont, les gilets jaunes font de la surimpression sur les panneaux électoraux.Pourtant ils ne veulent pas s’inscrire dans le processus électoral
A Bréchaumont, je commence à tourner vers le retour. Traubach-le-Haut, Diefmatten, Burnhaupt.
Ce petit passage piétons à la sortie de Diefmatten est magnifique avec sa rampe vernie. Direction Le Buchwald, bigre!
Bouchon occasionné par le passage du convoi de la turbine électrique venant de Belfort. Je m’accorde une pause le temps de voir passer cet immense attelage.
la turbine venant de Belfort aborde Scheighouse
78km/860m la succession de bosses se fait sentir à l’arrivée.
C’est donc dimanche que nous allons voter aux Européennes. Quand je dis nous, j’exagère. Nous ne serons au mieux que la moitié et au pire 4 sur 5 à nous déplacer. C’est dire comme l’Europe nous inspire peu d’enthousiasme et beaucoup de désaveu.
En cause l’esprit européen. Celui de Jean Monnet, promoteur de l’atlantisme et du libre-échange, était d’abord économique en réponse au modèle communiste qui faisait loi au-delà du rideau de fer.
Du modèle économique au modèle culturel, au modèle social, quarante après on attend encore. Le modèle s’est arrêté là, à l’Europe du fric, à celle qui s’apprête à livrer en pâture nos paysans aux Chinois, aux Américains, aux Australiens. Celui qui met les peuples en concurrence et qui étrangle vers le bas, cassant nos systèmes de solidarité, nos services publics.
Mais le pire c’est de voir dans quel état se trouve la France 40 ans après: une vaste friche où tous les corps publics, un à un, (La Poste, EDF, l’Equipement, France Télécom) ont dévissé face à nos voisins. La France, notre France, est une France en péril. Certes les grandes métropoles font comme si tout allait bien. C’est la France qui a voté Macron, celle qui feint de ne pas voir le monde interlope qu’elle a généré, les petites gens qui tard le soir retournent fourbus dans leur banlieue.
Non, il faut venir ici au pied des collines sous-vosgiennes pour constater les dégâts. Les équipements publics délabrés, les routes défoncées, les trottoirs en ruine, les magasins abandonnés, les écoles fermées, les hôpitaux menacés, …les ouvrages cyclables en jachère.
Alors les quatre dixièmes qui vont se déplacer dimanche devraient songer à mon humble avis à bouter dehors cette bureaucratie bruxelloise qui met en danger nos forces vives et nos lendemains.
Ce matin, tractage du CADRes Thur-Doller au marché de Thann. L’occasion de faire connaître la toute jeune association de défense des cyclistes…et des piétons.
On distribue nos tracts et on annonce la prochaine fête du vélo du 2 juin.
Les habitués du marché viennent soit à pied soit en voiture. Je cherche les cyclistes. Ah, j’en trouve un qui a garé son vélo près des toilettes municipales. Avec moi nous serons donc deux cyclistes.
A 10 heures, les habitués sont déjà repartis
C’est un début.
J’ai mis le Gilet jaune. Les gens ont la trouille, ils s’écartent.
Mais non, le Maxou y mord pas.
Puis nos amis du CADRes Thur-Doller arrivent un à un sur leurs draisiennes. Je me sens mieux représenté. On parcourt les allées dans les odeurs de poulets, d’ail des ours et de munster fermier. « ne laissez pas Macron décider à votre place ». Mon président commence à s’engueuler avec la France Insoumise, « c’est l’Europe, c’est pas Macron! » Bon après, on va sympathiser avec la Croix Rouge qui collecte des fonds.
« encore une association! y’en a trop! »
« non merci, à mon âge je ne vais pas commencer à faire du vélo »
Les habitués ne sont pas franchement pro-vélos. La moitié de la place Bungert est remplie de bagnoles, les maraîchers doivent se serrer. Normal, leurs clients viennent en bagnoles.
Finalement, je vais au parc des camping-caristes, « Nein danke, on est hâlleumons de passage… »
trike qui attend son patron parti faire le marché
Bon, alors j’aperçois trois vélos enchaînés, je glisse mon tract plié sous la selle.
La journaliste nous attend. On va pouvoir se détendre. Je lui montre tous les avantages de mon vélo, l’antivol de roue, l’antivol en U, les lumières, la sonnette, le porte-bagage, oui madame, ça s’appelle toujours un porte-bagage, puis je lui décris la dangerosité de la ville coupée en deux par la nationale, les élus qui ne font rien ou qui s’en foutent…bon maintenant la photo…souriez!…cheeseeeee.
Cheeesssse….le comité de Cadres Thur-Doller
Bon, c’est l’heure de l’apéro, je range mes tracts sous la pince. Le tractage est terminé.
J’ai pris la route. Inutile de finasser, je suis dans les choux par rapport à 2018. Je ne me décourage pas, sauf que les grands cols vosgiens attendront encore un peu. Je n’ai pas la ressource suffisante.
Je me disais aussi que les mômes du village étaient bizarres. On est maintenant prévenus. (Hartmannswiller)
Alors aujourd’hui « j’ai fait » Osenbach et le Bannstein, un truc accessible. Ceux qui connaissent ça savent qu’il faut quand même pédaler. Si Osenbach pointe vite son nez, le Bannstein joue avec nos nerfs avec ses courbes qui masquent la pancarte salvatrice.
les grosses carpes de la fontaine d’Osenbach
Je me suis arrêté chez les Gilets jaunes du Nouveau Monde. Ils peaufinaient la cabane en bois. On ne sait pas si ces campements préludent des choses plus durables et d’un meilleur concept architectural…
Dominique Faillet travaillait à l’Euroairport de Mulhouse avant de prendre sa retraite il y a peu en Charente-Maritime d’où il était originaire. C’est pourquoi lors des séjours organisés par notre Club des Cent Cols, il faisait un peu partie des « régionaux » alsaciens.
Dominique était adepte de VTT et il aimait la montagne comme nous tous. Je l’accompagnais parfois, mais c’était comme on dit « une pointure », plein de pugnacité et j’avais du mal à le suivre. On le reconnaissait entre tous avec sa queue de cheval. Il avait l’habitude de voyager souvent avec son camping-car pour se rendre sur ses parcours de montagne favoris.
Cette semaine, lors du séjour 2019 de Propriano, Dominique s’est plaint d’une fatigue inhabituelle à l’issue de la journée de mardi. Il a été aidé pour rejoindre son véhicule.
Notre président Bernard Giraudeau écrit: Vendredi matin, lors du petit déjeuner, vers 8 h, il m’a confié qu’il avait passé une mauvaise nuit et qu’il allait se rendre par lui-même à l’hôpital de Sartène. Puis très rapidement, il s’est plaint de douleurs à la poitrine, et a demandé que quelqu’un le conduise à l’hôpital.
Mais son état s’est très vite dégradé et malgré l’arrivée du SAMU, il était trop tard.
Dominique avait à son actif 2299 cols. Il était âgé de 66 ans.
Nous pensons à l’ami parti trop tôt, à sa famille et à ses proches.
Selon une source officieuse, le Club des Cent Cols qui organise actuellement son séjour annuel à Propriano en Corse a perdu ce matin un de ses membres. C’est alors même que les parcours du jour n’avaient pas encore commencé que l’un des participants se serait effondré sans pouvoir être ranimé.
Comme on l’imagine cet accident a plongé les participants et les organisateurs de la Confrérie dans la stupeur alors que le séjour doit prendre fin demain 18 mai.
Ce jour là, cyclo-nudisme à Otterlo. La cycliste se fait renverser et reste de marbre. Ils ont la peau dure les cyclos hollandais même à poil (sculpture Aristide Maillol musée Kröller-Müller)
L’autre jour j’ai assisté à un accident de cycliste. Pas grave, il portait un casque. Donc son gémissement ne pouvait être qu’une simulation destinée à intimider l’automobiliste qui l’avait renversé.
Moi, imperturbable, j’arrive tout habillé pour pas m’enrhumer
Allez, relève-toi, tu simules! lui dis-je… Mais elle persistait à geindre sans bouger. Puis subitement, dans un sursaut, elle tenta de se relever.
Ah bobo! cria t-elle en hollandais, puis s’affala à nouveau pour mieux se plaindre.
Dire bobo en hollandais est imprononçable en français car le hollandais est un mix d’anglais et d’allemand avec des r roulants dans le fond de la gorge.
Elle avait un drôle d’r roulant ma Hollandaise à terre.
Puis alors que la maréchaussée arrivait, j’ai repris ma route jusqu’à la station la plus proche.
Le gasoil était à 1.339 le litre, beaucoup moins cher qu’ici et sans gilets jaunes.
Moralité: il n’y a pas de corrélation entre les accidents de cyclistes et le prix des carburants.
J’ai failli l’acheter. Mais le gars de la Confrérie des 650 qui l’a mise en vente sur le Bon Coin est pressé. Alors je renonce. Dommage!
Je voulais en faire mon vélo de voyage avec sacoches. C’était dans mes prix. Et en plus je suis persuadé que le pneu 650 B et sa roue sont mieux adaptés à la charge que le 700.
Au programme, le VTT. La fédé a décidé de recoller à l’air du temps. La FFVélo a d’abord boudé ces nouveaux cyclistes capables de se rassembler, parfois par milliers, pour des manifestations organisées par nos adhérents, sans pour autant rejoindre notre Fédération. Gérard Pliquet dans son édito en fait le constat: la différence entre individualité et individualisme est ténue. Sachons y veiller.
A force de voir fuir les forces vives du vélo, il serait temps que la fédé reprenne les choses en main.
Idem pour le VAE. Après le routier électrique, le VTT à assistance électrique taille des croupières au VTT « sec » sur le marché. Cette nouvelle discipline ne va pas être facile à conquérir car ses adeptes sont souvent des électrons libres qui s’affranchissent du jeu collectif.
On trouvera aussi dans Cyclotourisme de ce mois un article intitulé « Et du coté du cœur ». Du coté du cœur, on déplore toujours des accidents. Les prévisibles de ceux qui se font des « pancartes »* (dixit le docteur David Le Saux interviewé par la revue Cyclotourisme) le dimanche matin et qui détachent une plaque d’athérome fatale (calcaire et cholestérol) dans les artères…et les imprévisibles de ceux « qui se suivent » médicalement et qui le lendemain du test d’effort font un malaise cardiaque sur le vélo. (* je ne connais pas le terme « pancarte », mais il s’agit de faire des exercices à puissance maximale aérobie lorsque la consommation d’oxygène atteint son maximum et se stabilise. C’est aussi appelé la VO2maxet ça s’exprime en watts )
La mort subite est une loterie. Pour en retarder l’échéance, faisons le point régulièrement et évitons de « se mettre dans le rouge » par forfanterie.
Je ne comprends pas. Malgré mon diplôme élémentaire d’électricité, je sèche. On sait à peu près tous comment est branchée une dynamo sur un vélo (entre parenthèses, une dynamo est impropre, c’est en fait un alternateur)…un conducteur actif et retour de courant par la masse métallique du vélo.
le pôle + de la dynamo est connecté au garde-boue en alu lui même fixé au cadre avec un collier métallique
Dans mon cas, le garde-boue sert de conducteur actif…alors que celui-ci est également à la masse.
le feu arrière connecté au garde-boue
Je me m’explique pas comment c’est possible. Pourtant ça marche! Un lecteur diplômé en courant vagabond va certainement soulever le lièvre…
La Meuse à Givet. En 2018, j’ai traversé la Meuse au pas de charge. Trop vite pour en apprécier les contours.
Un matin en se levant, l’envie de voyager. Besoin de changement, besoin de vélo renouvelé. Alors on se penche sur les cartes, les images, les récits…
Je tombe par hasard sur la Meuse à vélo. Pourquoi pas! La Meuse fait l’objet d’une promotion de bon aloi de la part des sites de tourisme à vélo comme Citycle qui y consacre un long article sous la plume de Jean-Baptiste Lasserre .
Pourquoi ne pas se laisser aller le long de cette Eurovéloroute 19 qui chemine le long des boucles du fleuve? Partir du Plateau de Langres jusqu’à Rotterdam?
Rétroactivement je me dis que j’ai loupé quelque chose en mai 2018 lorsque j’ai traversé la Meuse à Givet lors de mon raid aller-retour à Valjoly.
Travailler son itinéraire pour éviter ces grandes routes désertiques sans âme
Oui je n’ai pas assez « travaillé » mes itinéraires, empressé par le calendrier de la rencontre et la crainte de manquer d’autonomie. Manquer. Oui, manquer, c’est ma peur de cycliste itinérant, manquer de ressources physiques, l’incertitude du ravito, de l’hébergement, du matériel embarqué. C’est tout un art et j’ai appris.
prêt à repartir, reste à maîtriser son calendrier
Après avoir parcouru la Meuse depuis sa source, il faudra bien rentrer.
L’idée du train m’insupporte. Soit revenir par le Rhin à vélo ou sur un tanker.
Le vélo bambou va t-il nous réconcilier avec la planète? In Bô FatPamir 7800€
Le bio est devenu à la mode.
Manger bio, c’est ce qui se fait de mieux aujourd’hui. Histoire de dire que tout le reste c’est de la m…. Mais derrière le bio se cache en fait une vaste entreprise commerciale pour faire croire qu’avec le bio on en a pour son argent, c’est à dire qu’on va pouvoir enfin se réconcilier avec son futur. Sous-entendu, mieux manger, c’est vivre plus longtemps dans un corps sain avec une conscience en bonne santé. Les rayons spécialisés des supermarchés font florès et tentent de redorer leur blason terni par la malbouffe dénoncée dans le passé par Jean-Pierre Coffe.
Pourtant le bio peine à convaincre tellement de sous-entendus se propagent: le bio ne serait pas aussi bio que ça et les pesticides tant décriés toujours présents, les méthodes de culture pas aussi exemplaires qu’on le dit.
Cela dit, voici que s’invite à coté de la malbouffe un autre danger autrement plus préoccupant, celui de la disparition de la biodiversité.
La biodiversité? quezaco? il y aurait plusieurs bio? on nous aurait menti?
A coup de Roundup Monsanto, on aurait tué toutes les petits bêtes qui peuplent la planète, sans compter les orangs-outans victimes de la déforestation. Que va t-il nous rester, à part les cigognes?
Du coté du climat, ce n’est pas mieux. Avec cette succession de grains qui passent en ce mois de mai, notre bilan vélo carbone est en chute libre. Au moins 30% de pertes kilométriques par rapport à l’année dernière.
Vivement une sécheresse!
Petit à petit, les élections européennes avancent à visage masqué. Les postulants sont nombreux à vouloir se faire une place dans l’hémicycle bruxellois mais on se garde bien de dévoiler les programmes. Des programmes? En ont-ils seulement des programmes, ceux qui briguent des postes de députés européens? A quoi bon: les coalitions de droite tirent les ficelles à Bruxelles. Du coté des électeurs, l’abstention risque une fois de plus d’être massive. Pourquoi? parce que l’Europe est devenu un repoussoir qui opprime les peuples. J’entendais hier à la TV un de ces politiques bien en vue, candidat lui-même, affirmer haut et fort quelques vérités qui font mal à l’idéal européen et de citer trois exemples à l’appui …
La France peut-elle interdire le glyphosate unilatéralement? non, l’Europe l’interdit
La France peut-elle introduire le RIC (Référendum d’Initiative Citoyenne) des Gilets Jaunes dans sa Constitution? non, l’Europe l’interdit
La France peut-elle s’opposer à la concurrence du rail? de l’énergie? non, l’Europe l’interdit
A la lumière de ces quelques exemples, les Français comprennent que nous sommes en vérité corsetés par Bruxelles dans un arsenal de lois d’inspiration libérale qui nous privent de notre libre-arbitre. On comprend mieux alors pourquoi l’Angleterre a choisi de fuir l’Europe.
C’est mon collègue Alain2pau qui me souffle l’info, un sénateur suggère de fusionner la Fédération Française de Cyclisme et la Fédération Française Vélo (ex FFCT).
Selon le sénateur Jean-Jacques Lozach (Creuse) « dans un contexte où l’État rationalise son engagement financier auprès des fédérations sportives, les ressources que constituent licenciés, cadres techniques ou encore partenaires publics et privés tendent, par ce modèle pluriel, à se disperser. »
Elle est pas bête l’idée. Je l’ai déjà entendue.
A force de flirter avec le cyclo-sportif, la FFCT obtiendra ce qu’elle mérite: être fondue et confondue dans l’univers du cyclo de compétition. Il faut reconnaitre qu’avec sa licence « vélo-sport », la FFCT a chassé dans les terres de la FFC avec l’espoir d’apporter du sang neuf dans ses rangs.
En effet nul doute qu’avec les relais financiers et puissants dont dispose la FFC, les heures de la FFCT seront comptées si les sénateurs rencontrent une oreille complaisante au Ministère des Sports.