
Les gens comme moi ne savent plus par où prendre la question de cet emballement des banlieues à la suite d’un tir mortel d’un policier sur un jeune refusant d’obtempérer. J’avoue que voir mes vélos flamber ne me ferait pas plaisir.
La France a cette particularité en Europe de camper sur de vieux schémas de république laïque qu’elle peine à adapter à une nouvelle évolution sociétale voulue ou non mais qu’il faudra bien prendre en compte.
L’Angleterre et son royaume, son Commonwealth, n’a aucune difficulté à convaincre ses sujets tout en acceptant le communautarisme; la Constitution allemande repose sur sa loi fondamentale et sa clause d’éternité dont (presque) tout le monde semble s’accommoder.
En France on rame avec notre mémoire coloniale, les arrière-pensées, les aigreurs, les aprioris, les approximations
Cela dit il existe ceux qui ne se posent plus de questions depuis longtemps et qui attendent que les solutions radicales achèvent le pourrissement: expurger le mal là où ils l’imaginent et construire massivement un enfermement de tout ce peuple qui manifeste, sans distinction.
C’est malheureusement tout ce qu’on a trouvé et qui n’en doutons-pas sera un vrai désastre pour la nation.
La police est prise à son propre piège voulu pas les politiques: une utilisation démesurée de la force face aux violences notamment avec des engins capables de tuer. Bref une police plus politique que républicaine.
Si la police a une image dégradée c’est aussi, comme le dit Dominique Sopo de SOS Racisme, la faute à des imaginaires ethnicisés au sein des policiers qui peuvent favoriser le passage à l’acte.
Comment inculquer en six mois à un élève policier la difficulté du métier et le discernement d’une activité aussi compliquée?
Je ne veux pas rentrer davantage dans ce merdier républicain. Laissons Macron patauger.
Je fulmine aussi. En silence.

