Cette histoire là n’intéressera que très modérément au delà des frontières haut-rhinoises.
Il y est question de notre grande forêt, que dis-je, notre grand massif forestier dénommé la Hardt.
Une Hardt que nos zélés forestiers de l’ONF s’entêtent à écrire Harth.
Les cartes sont pourtant là pour authentifier une orthographe habituellement partagée; il y est écrit Hardt.
Finalement, ce n’est qu’hier au bout de mon jardin que l’explication m’est venue de la bouche de mon voisin.
Il y a bien deux Hardt et Harth!
Et ces deux orthographes ne désignent pas la même chose.
Dans les régions germanophones, le mot harth désigne une forêt, parfois une forêt sèche. Les orthographes de ce mot sont multiples: Hard (première mention en 896), Hart, Harth, Harte, Harthe, Hartt, Haart, Hardt.
Actuellement il est convenu d’utiliser l’orthographe suivante:
« HARTH pour désigner le massif boisé d’un seul tenant d’environ 13 000 hectares
HARDT pour désigner la région géographique, entre le Rhin et l’Ill, allant des collines du Sundgau au Ried, depuis Blotzheim-Huningue jusqu’à la limite départementale entre Haut et Bas-Rhin. »
Avec l’aimable autorisation de Roger Bollinger
Nos amis cyclistes peuvent donc être rassurés: parcourir la Hardt en long et en large cet hiver nous évitera toute polémique.

