A la limite de la Marne et de la Haute-Marne, l’abbaye de Trois-Fontaines est une belle occasion de balade forestière.
Je quitte Saint-Dizier et je m’engouffre dans l’immense forêt de Trois-Fontaines.
5100 hectares parcourus de chemins et de routes goudronnées!
J’en profite: des avenues goudronnées pour moi tout seul.
Outre les exploitants forestiers, seul GDF y exploite un stockage souterrain de gaz naturel.
Il faut se souvenir que les Américains y disposaient d’un immense camp dans les années 60 jusqu’à ce que Charles de Gaulle mette fin à sa participation avec l’OTAN.
J’arrive à Trois-Fontaines célèbre pour les ruines de son abbaye cistercienne fondée en 1118.
Les moines de l’époque avaient réuni tellement de dons qu’ils construisirent cet édifice somptueux.
Devenus possesseurs de forêts, de moulins, de salines, les chers moines étaient devenus de petits capitalistes en herbe au nom de Dieu.
Chose devenue impensable de nos jours.
Maintenant les ruines sont là. Les aléas de l’histoire ont fait qu’on n’a pu sauver qu’une partie des biens.
On peut garer les vélos sous les arcades, mais il est interdit de circuler dans le parc autrement qu’à pied.
Au km 28 je butte sur une immense forêt domaniale clôturée par un haut grillage.
Pas moyen de progresser, alors je fais demi-tour et je tente de contourner cet obstacle par des chemins gorgés d’eau et de boue…enfin je rejoins la route D61 en direction de Saint-Eulien.
Il ne me reste plus qu’à rejoindre Saint-Dizier en traversant le village de Villiers en Lieu.
Un beau voyage dans l’ensemble si ce n’est cette déconvenue sur la fin du parcours.
50km facile.
Si vous abordez cette balade à vélo, la plupart des chemins sont interdits à toute circulation.
Le monde des loisirs n’a pas encore gagné ses lettres de noblesse dans cette région rurale ou peu de parcours sont balisés.
Il faut donc enfreindre délibérément les interdictions si l’on souhaite y mettre ses roues, ce qui est dommage car le terroir est vraiment agréable.
