Un mouton sous le sapin


Va t-on devoir encore abandonner une tradition séculaire?

Je viens de lire un article consacré aux sapins de Noël peu enthousiasmant.

Au lendemain de Noël le sol du salon se couvre déjà d’aiguilles.

Démonter vite mon sapin!

Pourtant on a pris de la qualité, un Nordmann élevé chez un fournisseur local.

C’est dommage de consacrer si peu de temps à un sapin qui a mis quatre années à pousser. On voudrait pouvoir le garder dans des pots…mais ce serait au détriment des vendeurs si on peut le réutiliser plusieurs années en le conservant dans sa cour ou dans le jardin.

Sans compter le ramassage dans les points de collecte qui mobilise des camions et de la main-d’œuvre…

Avec des sapins contaminés aux pesticides, des soupçons d’eau potable polluée et des alertes multiples d’associations sur les risques que cette monoculture fait peser sur les écosystèmes, l’arbre de Noël illumine tristement les fêtes de fin d’année peut-on lire dans Médiapart (art. de Jade Bourgery 24/12) .

Parmi eux, le glyphosate, le propyzamide, le fludioxonil, le prosulfocarbe, ou encore la téfluthrine. Tous font l’objet d’alertes auprès de l’Agence nationale de sécurité sanitaire alimentaire nationale (Anses). Ils sont cancérogènes, néfastes pour l’environnement aquatique et terrestre, et ravageurs pour la faune et la flore alentour.

De quoi saper le moral au lendemain de ce jour de fête traditionnelle.

Selon l’étude d’Agir « ce conifère des fêtes subirait une centaine de traitements chimiques avant de finir dans un salon ».

Pourquoi autant de pesticides?

Pour, parait-il, que le sapin soit bien droit avec une belle pointe!

Sur son site, les producteurs de sapins de Noël (Association Française du Sapin de Noël Naturel) décrit sa façon de préparer les sols avant de planter …

La préparation du sol se fera à la pelle mécanique ou au bulldozer afin d’éliminer les cailloux, les souches et les racines et pour aplanir le terrain. Le passage d’un rotavator puissant permet de détruire la végétation existante (fougère, callune, genêts…).

En plus on apprend que d’immenses surfaces sont « enrésinées » dans le parc naturel du Morvan pour élever des sapins à la place des feuillus…ce qui fait dire à la secrétaire de l’AFSNN, Marie-Christine Grsoche : « La signature Morvan peut faire vendre du sapin de Noël, mais le sapin peut aussi vendre le Morvan ».

En guise de solution, le sapin bio préconisé…et des moutons.

« Le mouton de Shropshire ne mange pas les pousses mais uniquement les herbes autour. En plus de cela, on pourrait se servir de la laine pour isoler les passoires thermiques de la région. »

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