
Devant moi une Tesla, la fameuse voiture américaine développée par Elon Musk et construite en Chine. Elle ressemble à toutes les berlines haut de gamme, sauf qu’elle est électrique.
J’ai accompli hier près de 700 km d’autoroutes avec ma voiture et je méditais sur l’avènement de ces merveilleuses automobiles qui demain vont remplacer nos vieux engins à moteurs thermiques.
Remplacer 40 millions de bagnoles va prendre du temps.
Qui ne se déplace pas encore à l’électrique?
Moi!
Je n’arrive pas à m’y faire. Pourtant je sens que le temps presse. Bientôt soixante treize ans; je sais que mes jours, mes heures, sont comptés. Vais-je pouvoir profiter de tous ces bienfaits du monde moderne que sont les vélos et les voitures électriques. J’en piaffe d’impatience. Non, je plaisante, car je ne coche aucune case parmi les acheteurs potentiels, ceux que le marketing rêve de convaincre.
Si la voiture est encore loin de nous surprendre par ses performances médiocres en terme d’autonomie il reste qu’elle est appelée à devenir la norme en terme de déplacement routier individuel. Ni l’avion, ni le train ne sauront jamais remplacer entièrement la voiture. Surtout pour cette France périphérique oubliée des citadins et des grandes métropoles.
Mais cette voiture électrique qu’on nous prépare semble déjà affectée de défauts rédhibitoires, outre sa faible autonomie: son prix et son poids. De ce coté ci des choses on n’a rien résolu puisque la voiture électrique ne sera accessible qu’aux plus fortunés et elle pèsera tout autant, voire plus, en terme d’encombrement et de poids sur nos routes. On aurait pu s’attendre à des voitures légères, plus petites et c’est tout le contraire qu’on nous offre. Car la légèreté, ne l’oublions pas, est le gage de la sobriété énergétique.
Reste qu’on ne sait pas non plus comment va s’organiser la recharge électrique coordonnée de tous ces véhicules qu’on veut vertueux. Ni à quel prix pour la planète.
