La revue 51 édition 2023 du Club Des Cent Cols vient de paraître. Dans la rubrique alphabétique des membres, je figure au N°6785 avec 1411 cols gravis.
Nul espoir d’atteindre les 2000 cols.
Pierre Brivet N°601, né en 1956, cumule 12100 cols. C’est notre leader et tout de suite après vient Jean-Pierre Lambert dit « Mac Isard » avec 10562 cols.
Le regretté Michel Verhaeghe N°204 détenait jusqu’alors la palme avec 10.000 cols.
Deux cencolistes sans casque. La photo a fait jaser. En 2022, tout est objet à controverse. J’y participe aussi, à ma manière.
Je suis membre 6785 de cette grande organisation que sont les Cent Cols affiliés à la FFVélo.
Depuis une dizaine d’années, j’aligne mes cols glanés ça et là sur mes vélos. 1322 exactement, après les avoir comptés un à un avec une méticulosité notariale.
Le fondateur du club, Jean Perdoux, dans son édito rappelle à juste titre que nous pouvons être fiers d’une telle vitalité mais que nous devons montrer l’exemple.
« Que de rencontres, que de découvertes, que de bonheurs! » s’exclame-t-il.
Jean Perdoux a raison, le concept du club a fait des heureux, dont moi, et il forme le vœu « que notre confrérie conserve intacts ses principes de base ».
Je ne sais pas si la formule du club perdurera encore 50 ans. Je le souhaite. Parmi nous, nombreux sont ceux qui par la force de l’âge doivent quitter les rangs, puis disparaître sur la pointe des pieds du fait qu’ils ne sont plus capables de grimper les montagnes à la seule force musculaire. Mais un renouveau est toujours possible même si la moyenne d’âge des membres grimpe année après année, un peu comme à la FFVélo.
Un autre écueil nous guette cependant.
Je veux soulever une question qui fâche, l’incontournable recours aux voyages motorisés pour se rendre aux pieds de montagnes de plus en plus éloignées de son chez-soi. Cela ne m’est plus tolérable. Je veux bien gravir des cols nouveaux mais pas au prix de grands rassemblements qui concentrent des dizaines et des dizaines de véhicules, et souvent des camping-cars comme sur les pentes du Tour de France.
Se réunir au Petit-Ballon à bord de camping-car, non je ne le supporte plus
Je souhaite que notre modèle pour rester exemplaire soit appelé à devenir plus vertueux sur le plan de notre sobriété à l’égard de la planète.
Le club des Cent Cols n’atteint pas encore l’âge canonique, il atteint cependant ses 50 ans. Ce qui est déjà bien pour des cyclos en pleine forme et adeptes de cols à vélo.
Cette année, le club invite ses membres à fêter l’évènement au col de Luitel le samedi 25 juin au sud-ouest de Grenoble.
En effet, c’est en 1972 que Jean Perdoux, notre Président-Fondateur ayant franchi son centième col au Col Luitel, a imaginé la création du Club des Cent Cols pour rassembler les cyclistes amoureux de la montagne.
écrit Bernard Giraudeau sur le site du club.
et d’ajouter…Ce rassemblement se veut une rencontre de convivialité au cours de laquelle nous aurons le plaisir de retrouver, non seulement les adhérents du club, mais également d’autres cyclos de la région qui, nous l’espérons, auront envie de nous rejoindre.
J’avais noté ce rendez-vous. Réflexion faite, allais-je parcourir deux fois 425 km avec mon véhicule pour ensuite grimper le col de Luitel avec mon vélo?
La réponse est non…à moins d’y inscrire plusieurs jours de randonnées dans le secteur.
Autrement, ce qui n’aurait pas manqué de panache, c’était de m’y rendre et de revenir avec mon vélo.
Quelque part ma fibre écolo l’a emporté. J’aurais volontiers imaginé une cérémonie décentralisée dans chaque région comme on sait le faire chaque année pour les rencontres régionales.
Le club aurait à l’avenir matière à réflexion pour tenir compte de nos nouvelles contraintes environnementales.