Le Maire de Richwiller passe à l’action…

Cette fois, c’est le Maire de Richwiller, Vincent Hagenbach, qui
prend sa plume pour écrire au quotidien l’Alsace (17 juillet).

Piqué au vif par un lecteur qui mettait en question
l’infrastructure cyclable du pont de fer de Richwiller, Monsieur le
Maire « préfére favoriser l’action à l’inaction. » (SIC)
(journal l’Alsace  17 juillet
2010)

Soit!

Mais quand on est un décideur public, Monsieur le Maire semble
oublier que les effets de manche ne suffisent pas: il faut aussi
avoir les moyens de ses ambitions!

En décidant sans concertation avec le monde cycliste de faire
traverser les vélos en haut d’une côte à grande circulation, le
Maire de Richwiller et Mulhouse Alsace Agglomération (MAA), le
maître d’ouvrage, vont mettre en danger les cyclistes puisqu’ils
vont devoir traverser deux fois la chaussée pour utiliser une
passerelle (en mauvais état) .

Comme un panneau provisoire (« Inaccessible
aux poussettes et cyclistes avant la fin des travaux »)

interdit encore aux cyclistes d’emprunter cette traversée, on
imagine que les réflexions vont bon train dans les bureaux d’études
de l’Agglo pour savoir si le projet de faire traverser cyclistes et
nourrissons en poussettes est la bonne solution…

Le noeud du problème n’est nullement Réseau Ferré de France
(RFF) comme le laisse entendre Vincent Hagenbach, mais tout
simplement les finances de la Collectivité qui sont incapables de
supporter le coût d’une passerelle pour les vélos nombreux à
emprunter cet itinéraire.

Explications en images:

Voici la sortie de Richwiller coté Wittelsheim Rien à redire,
les cyclistes sont dirigés vers un trottoir aménagé…

…puis sur l’ancienne voirie…

…et là? Là, on doit s’arrêter et attendre…pour traverser la
route…et atteindre une passerelle située de l’autre coté de la
route…

…et après? qu’est-ce qu’on fait, Monsieur le Maire? Va t-on
devoir à nouveau traverser la route?

On attend avec impatience la réponse…

Ne soyons pas dupes: encore une fois, les cyclistes font les
frais du tout-bagnole; évacuons les vélos de la chaussée pour
laisser le champ libre aux autos.

C’est décidemment un leitmotif de nos élus en Alsace qui ne
savent pas « penser le vélo » autrement qu’en y introduisant des
restrictions de tous ordres au bénéfice des voitures.