Les clubs cogitent…
En cette période d’hibernation relative, les discussions vont
bon train: faut-il renouveler nos maillots de club aux couleurs
démodées et aux formes distendues?
C’est que la question n’est pas aussi anodine qu’il y
parait.
Les maillots, outre le fait qu’ils doivent d’abord nous vêtir
confortablement, doivent répondre à tout un tas de préoccupations
qui font débat.
Les plus jeunes veulent porter beau et fin pour être « fun » comme
on dit.
Les dames veulent en plus disposer de quelques frivolités comme
la petite fermeture éclair dissimulée sous un revers, le col
molletonné et les pinces qui mettent bien en valeur la silhouette
sans ressembler à sa voisine.
Qui s’en plaindra?
Les moins jeunes s’en foutent un peu; disons le tout net!
Attachés qu’ils sont à pouvoir trouver tout ce qu’ils cherchent
dans trois poches dorsales surdimensionnées, le reste importe peu
pour eux. L’essentiel, pour ceux-là; c’est l’autonomie du maillot!
Un maillot capable de transpirer dès la première bosse et de vous
éviter un rhume dans la descente qui suit.
Il doit être capable, en outre, de « tenir une journée » en
embarquant si possible le mouchoir, les barres de céréales, une
banane séchée, de la monnaie, les clés de la maison, la lampe de
casque, deux chambres à air, le coupe-vent…et le téléphone. Non
sans oublier la paire de lunette de vue pour chercher l’épine
sournoise piquée dans le flan du pneu.
Bref, une vraie caverne d’Alibaba!
Mais les dirigeants de clubs doivent, en plus, tenir compte du
respect de leur Image: les maillots sont comme pour les marques des
vecteurs de notoriété. Il faut qu’on puisse non seulement être vu
de loin pour la sécurité mais aussi être reconnus entre tous les
clubs de la région.
Pas de publicité sur les maillots! dit-on à la FFCT.
Ce qui n’est pas du goût de tout le monde, à commencer par les
clubs pour qui les sponsors sont les bienvenus dès lors qu’il
s’agit de financer les tenues au nouveau look ravageur.

