La 8ème édition de l’observatoire du Plan de Déplacement Urbain
(PDU) de l’agglomération de Mulhouse est parue.
Près de 135 pages pour faire le point sur les 8 objectifs que se
sont fixés les édiles locaux au travers de 44 actions.
Des résultats en demi-teinte qui illustrent l’incapacité des
élus à maîtriser les sujets importants pour l’agglomération comme
par exemple celui de la maîtrise du trafic automobile où
sur 16 actions entreprises, seules 5 reçoivent un signal vert dans
l’étude en témoignage d’actions entreprises et réalisées.
Corrélativement, au chapitre qualité de l’air, l’indice
ATMO se dégrade entre 2005 et 2009.
Cet indice agglomérant SO2, NO2, O3 et poussières est en recul
pour le nombre de jours classés « bon » et « très bon ».
279 jours en 2005 contre seulement 229 jours en 2009.
En d’autres termes, la pollution de l’air continue donc de
croître.
Il fallait s’y attendre vu le peu d’effort fait pour limiter le
trafic automobile. Et ce n’est pas l’ouverture d’itinéraires
traversants au centre de la ville qui va concourir à améliorer les
choses.
Au chapitre encourager la marche à pied et la pratique du
vélo, il est difficile de ne pas se pincer, 5 actions sur 9
seulement ont été réalisées dans un domaine où il est facile de
faire des progrès.
On peut regretter, par exemple, que la mesure des flux cyclistes
ne reflète que l’utilisation de Vélocité, les cycles de
location sans prendre en considération l’ensemble des utilisateurs
de vélos.
Au bilan final de ce PDU, force est de constater que l’action
politique est dispersée au niveau de l’agglomération; on ne sent
pas poindre la volonté d’aboutir parmi les actions engagées où
seules moins de la moitié reçoivent un satisfecit.
Il ne faut donc pas s’étonner de voir ça et là apparaître des
ratages en tous genres dans les réalisations entreprises comme la
remise en cause de l’extension du tram, le tram-train et ses
contre-performances, les itinéraires cyclables sans axes
prioritaires aboutis et l’incapacité à maîtriser les flux
automobiles.