Mon médecin est aussi cycliste.
Les patients le savent…quand j’arrive au cabinet, il se frotte les mains en ouvrant la porte de la salle d’attente, il va pouvoir causer… vélo…et ceux qui trouvent le temps long après moi savent que le malade est un cycliste, autrement un VIP de la maladie cyclopédique.
Le temps passe à raconter son Ventoux, son Boelensgrab, ses séances de natation…et puis tout d’un coup, on est guéri!
Sans même l’imposition des mains.
Je ne sais plus pourquoi je suis venu!
Ça me reviendra la prochaine fois.
On le savait: le vélo est salutaire. Parler de vélo dans le cabinet du médecin vous assure 50% de guérison et encore 50% de plus quand vous tendez votre carte Vitale.
Mieux qu’à Lourdes!
Sans avoir à faire un long voyage.
Mon médecin est toujours bluffé quand j’arrive chez lui, il reprend plusieurs fois ma tension et reste en admiration devant la colonne de mercure du tensiomètre qui descend, qui descend…
« Quand même, on voit que tu fais du vélo! »
A désespérer le corps médical!
Bon, touchons quand même du bois!
Je ne l’ai pas entendu de cette oreille qu’il fallait un VTT tout suspendu comme dans un hamac.
J’ai préféré commencer le VTT sans suspension arrière.
Finalement, je regrette.
Le VTT avec suspension avant, c’est bien pour les chemins plats et profilés.
Dès que vous commencez à aborder le maquis rocailleux alsacien (ben quoi? y’a pas que chez les Corses!) vous avez le postérieur en compote.
Ça tape tellement fort que le tube de selle joue du trombone à coulisse.
Vous partez avec un réglage de tube en fa majeur et vous rentrez avec si bémol mineur, cinq tons plus bas et les genoux dans le guidon.
Je ne sais pas comment les types qui conduisent les chars AMX ou Léopard sont suspendus dans la carcasse mais avec nos chars d’assaut à deux roues, c’est l’enfer du nord pavé de bonnes intentions.
Méfiance si l’envie de vous mettre debout vous prend, les retours sur selle sont parfois douloureux s’ils sont inopinés.
J’ai des noms.
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