La jubilation de la découverte


Jules Ferry

J’écoutais comme beaucoup le discours de notre nouveau Président.

Il parlait de l’école et du savoir.

Il parlait de « la jubilation de la découverte » de l’enfant devant son maître.

Un beau discours qu’on ne reniera pas.

Comment a t-on pu reléguer l’école et ses maîtres aussi longtemps au nom de je ne sais quel obscur calcul qui avilit le Pays et son honneur?

Je suis un modeste citoyen. Je ne vais pas me livrer à un exercice difficile consistant à vanter les mérites de l’école publique et laïque.

D’autres savent mieux le faire que moi et je n’ai pas cette prétention de donner des leçons d’école ou de morale publique à quiconque.

Mais je dois quand même considérer que j’entends depuis ce matin des paroles réconfortantes du coté de l’État.

Va t-on enfin réhabiliter ce devoir de la République de donner accès à tous à la connaissance, à la culture de façon égalitaire sur tout le territoire?

Comme vous, je lis les journaux et c’est un crève-cœur d’y apprendre que nos petites écoles ferment ici ou là dans nos villages tandis que je découvre, affligé, ce massacre de la langue française, cette inculture, qui prolifère dans nos écrits et notre langue, ce verbiage sans nom que l’on voudrait universel.

Je ne suis certes pas un grand écrivain mais j’ai au moins la politesse de tenter de m’adresser à vous dans un français de bon aloi.

Oui, l’expression littéraire est difficile, semée d’embûches grammaticales, mais est-ce pour autant une raison d’en abandonner l’essence?

Enfin, les mots réconfortants de notre nouveau Président donnent du baume au cœur.

Il était temps.

Il reste à redonner à notre école et à nos enfants les moyens de travailler…

 

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