Ce soir, la France joue son destin

Dans le registre de l’idiocratie, nous avons atteint des sommets.

Non plus avec nos hommes politiques, mais avec ce que la France compte de plus franchouillard, sa dévotion pour le fout-balle.

La France des footeux, ce soir, sera donc en haleine devant ce spectacle des Bleus qui affrontent l’Ukraine en match retour.

Avec une certitude, si j’en crois les grands prêtres de la Foutbalie: la France va perdre.

Entendons-nous bien, il s’agit non pas de l’équipe de France, mais de la France tout court.

Ainsi dans son implacable déclin, notre pays va donc une fois de plus descendre d’un cran dans son indice de confiance.

De AA, ne risque t-on pas demain matin de voir l’indice Standard and Poor’s dégrader notre note de AA à AA-?

Et François Hollande atteindre les tréfonds de l’impopularité?

On serait tentés de le croire.

N’allons pas si vite en besogne!

Heureusement dans les Dernières Nouvelles d’Alsace, ce matin, Paul Dietschy, historien du sport, remet les pendules à l’heure…

Primo:

La culture française est largement omnisports, il n’y a pas cette mono-culture du football comme en Allemagne ou en Italie, où le football est au-dessus de tout.

Deuxio:

quand à savoir si le déclin du foot-ball est lié au déclin français…La Fédération de Foot-Ball n’a pas su réformer, alors que le ver est dans le fruit depuis 2008. C’est le miroir déformant d’une société qui a, elle aussi, du mal à se réformer…

Bon alors, match nul, zéro à zéro.

22h59…

Heureusement, le sursaut national s’est produit.

La France a retrouvé le sourire en battant l’Ukraine 3 à 0.

Encore une fois tous les oiseaux de mauvais augure se sont trompés.

Mais les klaxons dans la rue sont ceux des supporters algériens qualifiés pour le Brésil.

Notre chauvinisme n’ira pas jusque là.

Non!