J’avais mentionné ce produit le 2 juin dernier après que la FFCT en ait parlé dans sa revue (voir mon article).
Je l’ai donc essayée.
Voici mes conclusions.
D’abord, je ne mets pas en question la qualité de potabilité de l’eau produite par le filtre car je n’ai pas les moyens de faire analyser l’eau filtrée. Je m’en remets donc au fabricant qui garantit son produit comme étant « la première bouteille avec filtre intégré qui élimine instantanément plus de 99,99% des contaminants dans l’eau, y compris bactéries et virus ».
Pour analyser moi-même l’eau, un labo d’analyse médicale me renvoie vers un labo spécialisé de Strasbourg au motif qu’il n’est pas équipé…
Passons donc à l’usage pratique sur un vélo de la gourde Water-to-Go.
De prime abord, le produit est beau et semble de bonne qualité, il est même précisé que la matière ne contient pas de bisphénol potentiellement perturbateur endocrinien.
C’est donc un plus.
Une fois la gourde remplie, les chose se gâtent…
Méfiance avec le petit joint contenu dans la gorge du bouchon: si vous le perdez, votre bidon est inutilisable car il fuie.
Idem avec le joint du filtre qui est amovible.
(Pour l’anecdote, Water-to-Go m’a livré un produit sans joint!)
Il conviendrait donc de rendre ces joints imperdables.
Avec sa forme en poire et son diamètre de 80mm, vous aurez du mal à trouver un porte-bidon assez grand.
Les problèmes viennent ensuite…
1/ En roulant, vous aurez du mal à extirper la gourde du porte-bidon du fait de sa forme en poire et pire!, c’est la bague publicitaire en caoutchouc noir qui entoure le bidon qui va se désolidariser…et vous rester dans la main
2/ Ensuite, pour boire, il faut ouvrir l’obturateur basculant avec l’index de la main qui tient le bidon: opération compliquée sauf à se lâcher des deux mains ou à s’arrêter au bord de la route!
3/ Pour obtenir de l’eau filtrée, il faut presser sur le bidon afin d’obtenir un mince filet d’eau tout en saisissant l’obturateur dans sa bouche; l’obturateur est en plastique dur; avec les trépidations de la route, il peut blesser les gencives et les lèvres.
En conclusion, si le produit peut convenir à un randonneur pédestre, à un trekkeur, en revanche il n’est pas adapté au cyclisme routier.
On imagine que l’étude de fabrication a manqué sa validation auprès des randonneurs cyclistes.
A la limite, il peut convenir à un vététiste pour recharger sa bâche à eau (Camelbak) lors d’un raid à vélo.
Moyennant des adaptations, cette gourde resterait attractive; il faudrait revoir sa forme en la rendant cylindrique et modifier le bec obturateur en le dotant d’une bouchon souple saisissable entre les dents sans risquer de se blesser.

En fait cette gourde c’est « bidon »
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Oui, totalement du bidon
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Toutes façons, elle n’est même pas électronique !
C’est de la merdasse !
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Attention, vous n’êtes pas censé pressionner la bouteille mais aspirer l’eau !
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Aspirer de l’eau en roulant à vélo?
Oui, vous avez raison. Je déconseille l’usage de ce produit aux cyclistes. Il n’est pas adapté à leur usage.
Merci de la précision.
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