Le camping-car, c’est leur dada


Ils viennent d’Ille-et-Vilaine pour suivre le Tour en direct. Patriote, oui! mais ils ne regardent pas à sponsoriser les mastodontes de la consommation que sont Carrefour, Vittel et Banette. Des alliés de poids pour la caravane publicitaire du Tour.

 

Ils veulent voir du pays

C’est un atavisme qui nous revient, une fois l’âge de la retraite atteint.

Le Français se fait nomade, comme ses ancêtres paysans habitués aux transhumances.

Le marché du camping-car se porte mal.

En baisse de 20% au cours de ces trois dernières années, il est directement impacté par la crise.

Il se vend encore cependant 9000 camping-cars neufs chaque année. Des véhicules qui coûtent cher à l’achat et dont la revente est aléatoire.

La clientèle se recrute essentiellement auprès du troisième âge qui y trouve le moyen de visiter l’Europe sans contrainte, ou presque.

Car des contraintes, il en existe.

A commencer par le coût d’exploitation de ces utilitaires volumineux qui trouvent difficilement à s’aventurer en ville, sur les parkings de supermarchés et que les municipalités pourchassent dès lors qu’ils deviennent par trop envahissants.

Il est 9 heures du matin.

– qu’est-ce que vous faites là mon brave?
– ben, vous voyez, j’attends le Tour
Le monsieur n’est plus tout jeune, il affiche au moins 80 printemps.
Son dada, c’est de suivre le Tour. Ou plutôt de le devancer.
Il est arrivé là la veille depuis sa Vendée natale.
Auparavant, il s’était posé non loin de Gérardmer.
– Si vous aviez vu les tombereaux d’eau qu’on a pris!…

Le Giratoire de la Carotte en guise de visite

Giratoire de la Carotte à Richwiller

A présent il est là, garé en marche arrière dans le chemin du poste EDF désaffecté de l’ancienne mine Amélie à Wittelsheim.
– vous savez ici, ce n’est pas l’endroit le plus agréable pour voir l’Alsace…c’est une friche des anciennes mines de potasse…
– ça ne fait rien, j’irai me promener au bout de la rue en attendant l’arrivée de la caravane du Tour…
Le bout de la rue, c’est le giratoire de la Carotte qui mène aux services techniques de Mulhouse Agglomération.

– comme ma femme ne peut plus marcher, alors je ne m’éloigne pas de notre maison sur roues

– ancien cycliste?

– oui, j’aime bien suivre les coureurs, après les Vosges, on va aller dans les Pyrénées, ce sera notre Tour de France à nous; avant de rentrer en Vendée.

 

3 réflexions sur « Le camping-car, c’est leur dada »

  1. J’ai eu envie d’un camping-car. J’ai eu un camping-car. J’ai vite compris. Ecoeuré par les camps concentration(53 vehicules sur le parking du lac Chambon) et le cout des assurances du garage pour l’hiver et les frais d’entretien. J’ai revendu avec une perte de 4500 euros.
    J’ai plus envie mais plus du tout envie.

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  2. euh pour ma part l’assurance du camping car me coûte moins cher que celle de la voiture…et de la caravane qui me servait beaucoup moins
    Le garage c’est moins de 200 euros à l’année…(soit le coût de 4 à 5 nuits dans un hôtel) C’est plusieurs dizaines de milliers de km parcourus, des haltes chez des agriculteurs, dans des petits villages, parfois aussi des campings bien sur mais uniquement pour des séjours de plus de 3 jours. On sort environ 200 jours par an, par tous les temps, et en toute période.

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