La rêverie du cycliste


J’ai pris la route allemande.

Sans but.

Au fur et à mesure, je m’éloigne.

La campagne est belle et printanière.

Les arbres en fleurs, les oiseaux en quête de mousse et de brindilles.

Je monte là-haut, curieux de découvrir l’autre vallée.

Le village est calme, seul un commerce est ouvert.

« Alimentation et boissons » signale le panneau.

Curieusement, le tenancier parle français…les enfants aussi.

Entre un client: il parle lui aussi le français.

Quel étrange pays allemand où l’on parle français.

« Ici, tout le monde parle français » me dit le tenancier.

« C’est une enclave française en Allemagne » ajoute t-il…

 » Mais chut! on ne doit pas le savoir… »

Comment est-ce possible?

Comment après tant d’années, ce village a t-il pu vivre en autarcie, sans même qu’on puisse mentionner cette étrangeté de l’histoire.

Cela me rappelle Llivia, l’enclave espagnole de Cerdagne.

Mais eux, au moins, on le sait.

Ici non, ce village est inconnu.

Pourtant il vit dans une paisible concorde, ses habitants vaquent à leurs occupations dans la bonne humeur.

Mais ce sont des inconnus de tous.

Je tiens mon scoop de demain matin.

J’imagine déjà le titre dans vélomaxou « une enclave française découverte par un cycliste en Allemagne »

Vite! mon appareil photo pour marquer l’instant…

Mince alors, je ne l’ai pas emporté.

C’est trop bête. En plus, je n’ai même pas une carte pour situer le lieu, en témoignage de vérité.

Bon alors c’est promis, je reviens demain.

Le problème, c’est que je ne sais pas retrouver mon chemin.

Par où partir?

Où aller?

Je ne me souviens même plus du nom de ma destination de retour.

Serais-je devenu amnésique?

Le réveil-matin me ramène à la banale réalité, je suis tout simplement dans mon lit.

Cette matinée s’annonce compliquée.

Pour aller plus loin dans le rêve du cycliste

Interprétation du rêve à vélo

 

Une réflexion sur « La rêverie du cycliste »

  1. À moi aussi, ça arrive souvent !
    Surtout quand j’ai abusé de Ratzeputz la veille au soir !
    Même que, des fois, ils continuent à courrir sous mon bérêt le matin.

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