Faire maigrir nos communes, une nécessité


Les communes crient.

Elles appellent au secours, le Gouvernement les étrangle.

Un mobilier urbain dispendieux qui handicape les transports doux

Les cyclistes demandent peu et ils n’obtiennent souvent rien et ce ne sont pas les dépenses d’infrastructures cyclables de ma commune qui vont plomber son budget vu le peu d’intérêt qu’elle manifeste pour les vélos. Même pas un petit panneau double sens cyclable dans ma rue! c’est dire…

Alors quel est le problème?

Le problème est tout simple, c’est qu’elles sont incapables  de serrer les cordons de la bourse.

On a coutume de croire que les maires sont des entrepreneurs: c’est faux!

Les maires sont seulement des dépensiers qui vont puiser leurs ressources dans nos impôts, la dotation globale de fonctionnement et les diverses subventions glanées ça et là. Nos maires sont cigales. Rarement fourmis.

Embellissement des giratoires, peu importe le coût pourvu que ce soit beau.

Or en matière de dépenses, les maires sont orfèvres. D’ailleurs les scandales financiers font florès en France avec des communes étranglées par des investissements somptuaires.

A titre d’illustration, mon maire se plaint ce matin dans la Presse locale (DNA17/10). Les termes sont choisis, comme on en jugera… « Soit, on augmente les impôts et 70 000 euros c’est, pour Sausheim, + 3 % d’augmentation ; soit, on diminue la qualité des services ce qui pour un maire responsable n’est pas envisageable ; soit, on arrête d’investir avec toutes les répercussions et conséquences que cela peut engendrer (pas de commandes, licenciement du personnel, hausse du chômage) voilà à quoi nous en sommes réduits à cause de l’irresponsabilité de certains énergumènes. »

Les énergumènes, sous-entendu, c’est le Gouvernement. Belle expression!

Les dépenses de fonctionnement de ma commune: 1777€ par habitant et par an (moyenne nationale 880€)

Bon d’accord, ça c’est de l’électoralisme.

Car un maire responsable se doit d’optimiser ses services, c’est à dire par exemple travailler avec l’intercommunalité qui a été conçue pour ça…et notamment diminuer son nombre d’employés là où il y a double-emploi.

A Mulhouse, la collectivité d’agglomération M2A, c’est plus de 3000 emplois dont la moitié affecté à la ville de Mulhouse.

Il faut décortiquer les chiffres pour comprendre pourquoi les maires crient.

La Cour des Comptes a publié, mardi 14 octobre, son 2e rapport sur les finances publiques locales et a cherché pourquoi « la situation des collectivités s’est dégradée en 2013 »…avec un constat imparable: « les dépenses ont augmenté plus vite que les recettes »

Charges de personnel 34% du budget de fonctionnement soit 2.600.000

Nos maires sont dispendieux, on le savait déjà, mais ils sont incapables de prendre les décisions correctives qui s’imposent et alors même qu’on demande aux citoyens de se serrer la ceinture.

La Cour des Comptes préconise de « maîtriser la masse salariale » et de rationaliser les dépenses de gestion »

D’accord, mais on commence quand?

On attend que nos maires montrent l’exemple…

Charges de personnel 34% du budget de fonctionnement soit 2.600.000 euros de dépenses contraintes dans ma commune

Exemple dans ma commune: 27%  des dépenses de fonctionnement sont consacrées au poste Achat et charges externes: Il s’agit des frais de personnel extérieur au service communal, d’intermédiaires, des fêtes, cérémonies, réceptions, transports,…

Contingents: Il s’agit des contributions obligatoires de la commune au fonctionnement de différents services publics (Police, service d’incendie, aide sociale du département)

Avant de critiquer l’État, les communes feraient bien de balayer d’abord devant leurs portes.

Vous aussi pouvez consulter les dépenses de votre commune

 

 

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