Musiclette


Votre roue chante?

A l’unisson?

En théorie oui!

Si la scie a de la voie, la roue chante!

Il suffit pour s’en convaincre de pincer les rayons comme les
cordes d’une harpe, la roue en l’air pour la laisser (raisonner) résonner.

Ainsi, après ses 40.000 km, ma roue arrière est en si bémol.
Elle est triste comme une chanson de Carla Bruni.

Pire! avec l’usure du temps, mes rayons sont en désaccord.

Certains haussent le ton tandis que d’autres déchantent et
perdent la voix. C’est dur pour la tenue de route, une roue qui
perd la voie.

A gauche, mes neuf rayons Campa sont à peu près d’accord.
Si,si!

Ecoutons-les!

Si bémol, la, sol dièse, si bémol, la, sol dièse,si, sol dièse,
sol dièse.

Mieux qu’un klaxon à trois tons!

A droite, dix-huit rayons montés deux à deux pour faire un
duo.

Un duo pas très juste.

do-si bémol

si bémol-si bémol

la-do (3 demi-tons d’écart! y’a d’l’abus!)

si-si

si-si bémol

do-si bémol

si-la

si-la

si-SI répond le gros rayon Campa tout seul qui fait un si de
bourdon une octave plus basse.

Deux rayons coté pignons?

Pour soulager la traction plus grande due à l’angle de « parasol »
réduit…

Au total, les notes de ma roue vont donc de sol dièse à do, soit
5 demi-tons d’écart.

Je laisse les mélomanes nous écrire une chanson de roue…et je
renvoie les professionnels de la mécanique vers l’excellent site
dépann-vélo.

Je suggère même que les vélocistes se dotent d’un diapason et
apprennent quelques rudiments de solfège…

 

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