L’actualité en parle.
La SNCF a installé des grillages le long de ses voies en certains points névralgiques du réseau alsacien.
Si la cause est connue, les conséquences sont pour le moins inattendues.
D’abord rappelons que la SNCF est propriétaire de ses terrains et donc de l’emprise de ses voies.
La circulation des tiers y est réglementée et interdite en dehors des passages aménagés.
Pour traverser les voies, il existe des passages réglementés par le code de la route ou forestier avec ou sans barrières, des passages supérieurs et des passages inférieurs.
Si la SNCF installe des grillages le long de ses voies c’est, dit-elle, pour empêcher les promeneurs et riverains d’emprunter les voies pour les longer ou pour les traverser dans un but de sécurité bien compris.
Ce que ne dit pas la SNCF, c’est que ces grillages sont là aussi pour dissuader les désespérés de se suicider. Déjà deux morts depuis le début de l’année en Alsace!
Nommé pudiquement « accident de personne », le suicide par le train se produit une à deux fois par jour en France (source)
Mais les grillages ont aussi leurs inconvénients: les animaux privés de leurs passages naturels se retrouvent pris aux pièges. Des dizaines d’animaux ont été percutés du coté de Wittelsheim à Graffenwald là où un tout nouveau grillage a été installé. Les chasseurs et défenseurs de la faune s’en émeuvent.
Les vététistes et promeneurs sont eux aussi privés de ces passages naturels qu’ils empruntent depuis toujours.

Par exemple à Wittelsheim, la ligne ferroviaire Strasbourg-Mulhouse qui longe la mine Amélie et borde la forêt de Nonnenbruch mériterait un passage piéton (pourquoi pas souterrain?). Dans les faits, il n’existe qu’un passage de service réservé aux agents SNCF; dans la pratique nombreux sont les usagers à traverser pour se rendre en forêt.
Cela étant, si l’on est surpris à traverser en ces endroits interdits le barème est le suivant:
Le tarif pour « traversée de voie » est de :
- 45 €, en cas de règlement immédiat.
A cela se rajoute des frais de dossier de :
- 30 €
ou de
- 38 € (en cas d’appel notamment aux forces de l’ordre)
