Humilité et vanité

Les propos sportifs ne sont pas avares de ces sentiments que sont la vanité et l’humilité.

J’ai cependant tendance à penser que le premier est plus répandu que le second.

L’internet n’est pas étranger au phénomène qui consiste à se répandre en superlatifs sur la toile.

150.000 mètres de dénivelées, 50.000 km

Tout le monde lira avec avidité les exploits de ces athlètes bodybuildés du dimanche qui ne cessent de vendre leurs mérites au retour de leurs périples endiablés et qui attentent à leurs corps sans compter.

Age, taille, poids disait François Morel dans les Deschiens. C’est leur credo.

Les adeptes des 200, 300, 400km,…et plus si affinités n’en finissent pas de se délivrer des satisfecits de performances atteintes, voire dépassées.

Comprenons leur bonheur!

En outre, ceux qui excellent dans l’immodestie sont justement ceux qui, dotés d’un ego surdimensionné, ne craignent pas de se vanter à l’avance des sommets qu’ils comptent atteindre au cours de leur saison cycliste.

150.000 mètres de dénivelées, 50.000 km,….des chiffres à vous donner le vertige. Et même la nausée.

Le problème avec ce genre de barre placée très haut et la publicité qui en est faite, c’est qu’on risque en cas d’échec de tomber très bas dans l’échelle de valeur.

une sorte d’obsolescence programmée

Pour ma part, j’ai entamé ma décroissance, une sorte d’obsolescence programmée(?) qui n’est pas pour me déplaire.

Vous remarquerez que je ne fais « péter mes chiffres » qu’une fois après les avoir atteints.

Ainsi en ce 11 avril, je n’obtiens au palmarès provisoire de la gloire que (!) 2100km et 12000 mètres réunis sur mes deux disciplines route et VTT.

Je n’en rougis pas, je reste modeste et admiratif à l’égard de ceux qui font beaucoup mieux.

Sachons rester humbles!

Cela dit, ce week-end sera relâche.

Bon vélo!