Les cyclos urbains.
C’est à eux que je pense ce matin.
Ils ne s’offusquent pas du temps.
Beau ou mauvais, ils pédalent.
Ce matin, je filais au centre ville, vent portant.
Juste de quoi prendre l’air.
Mon gros parka, mon cerceau anti-graisse sur la jambe de pantalon, ma casquette, ma capuche et…mes gants.
Tout ça sur le dos, on pédale, joyeux d’aborder enfin les premiers froids de l’année nouvelle.
Quand je retourne chez moi, la masse d’air se fait pesante.
Je la sens.
Mieux vaut faire ami-ami avec le puissant zéphyr qui décoiffe les bœufs.
Faut-il pédaler mou ou pédaler dur?
Je commence par le dur…puis je me ravise; il est méchant le vent, alors je mouline jusqu’à trouver le bon train qui me mènera à bon port sans mouiller le maillot.
Mouiller le maillot?
Il faudrait que j’aille au moins jusqu’à Ungersheim avec ce froid de canard.
Non, une fois à la maison, je suis à la température ambiante.
L’air frais m’a tonifié et le café m’attend.
J’ai pris l’air du temps, comme on dit.
